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mercredi 1 janvier 2020

Bye-Bye 2019

Encore une année de sport qui se termine, la 9ème depuis ma reprise sérieuse du sport en 2011. En synthèse, 2019 aura été :
  • Une année record en termes de pratique, la barre des 500 heures ayant été pour la première fois franchie ; 
  • Une année contrastée en termes de résultat, avec un mix de satisfactions et de déceptions.


Volumes horaires : j'ai refait du vélo

Comme le montre le graphique ci-dessous, ma pratique s'est inversée en 2019 par rapport à la tendance des années précédentes, avec cette année beaucoup de vélo et peu de course à pied.
Par ailleurs, je franchis pour la première fois la barre de 500 heures de pratique, principalement grâce au vélo qui est plus chronophage que la course à pied.



Une précision importante concernant le volume record de vélo en 2019 : pour la première fois, mes temps sur home trainer sont intégrés dans ce récapitulatif (merci Rouvy) ce qui fausse (un peu) la comparaison avec les années précédentes.


Déceptions et satisfactions de l'année : merci NYC

J'ai pris beaucoup de plaisir à refaire du vélo, mais il y a eu la déception de ne pas retrouver mon niveau de 2014. C'est d'autant plus frustrant, vu les volumes d'entrainement, mais ce constat confirme une règles identifiée depuis longtemps : j'aime faire du volume et cela me permet d'arriver à un bon niveau de forme, toutefois, ce n'est pas suffisant pour atteindre mon meilleur niveau.

Par ailleurs, je regrette de ne pas avoir pris la peine de terminer le Tour du Mont-Blanc cyclo. Si j'étais allé au bout, cela aurait été un très bel accomplissement, mais cela aurait aussi été très compliqué de participer / finir l'Etape du Tour le lendemain.

La grosse satisfaction de 2019 aura été bien évidemment de continuer à progresser sur marathon et de passer sous la barre symbolique des 2h50. Ce n'est pas aussi mythique que les 3h00 mais c'est quelque chose qui me paraissait inatteignable il y a quelques années. 

Par ailleurs, ce n'est pas une satisfaction en soit, mais pour la première fois je suis allé faire du vélo en Suisse, et j'ai beaucoup aimé. Alors bien sur, cela à un coût, mais si je me ré-entraîne correctement, j'y retournerai.

Mon été suisse 2019 - Le Cervin depuis Zermat


Récapitulatif des épreuves de l'année

En version accélérée, voici la synthèse de mon année 2019 à travers l'ensemble des épreuves auxquelles j'ai participé :

Trail-Blanc des Vosges (Run)
Remise en route avec peu d'entrainement, je termine 10ème d'une épreuve gagnée par quelqu'un qui avait terminé 6 mois plus tôt à la TDS à plus d'une heure derrière moi ...
Post ici

Le Semi-Marathon de Paris (Run)
Des douleurs dans le pied droit apparues trois semaines avant la course ont perturbé la fin de préparation et m'ont surtout m'enquiquiné durant les 6 mois suivants. Résultat moyen avec une course mal gérée.
Post ici

La Philippe Gilbert (Ride)
Avec la météo "pourrie" annoncée pour Liège-Bastogne-Liège, je me suis replié sur cette cyclo placée 3 jours après et dans le même coin. Des bons taquets à passer comme le mur de Huy, mais j'avoue, je préfère LBL.

La Chouffe Classic (Ride)
Le parcours a évolué depuis ma précédente participation en 2014 et je concède préférer le précédent qui était plus accidenté.

Les Marcaires (Ride)
Une chute mémorable due à un chat (!), et un résultat qui par conséquent ne veut pas dire grand chose.
Post ici

Les 3 Ballons (Ride)
A peu près bien jusqu'au 2/3, je n'ai plus de jus sur la fin et craque complètement dans la montée finale de la Planche des Belles Filles.

La Marmotte (Ride)
La sensation de pas avoir retrouvé mon niveau est sans contestation possible sur cette course où je mets environ 20 minutes de plus qu'en 2014. Fin très pénible dans la montée de l'Alpe d'Huez.
Post ici

Tour du Mont-Blanc & Etape du Tour (Ride)
Pas vraiment motivé par cette EDT, je me décide à participer au Tour du Mont-Blanc placé la veille, dans le but de rentabiliser le déplacement dans les Alpes. Volontairement, j'arrête après 235km sur le TMB et termine l'EDT à une place quelconque.
Post ici

Le Tour des Stations (Ride)
Une vraie épreuve pour grimpeur avec quasiment pas de plat, et également des petites surprises comme ce passage "gravel". L'épreuve "coup de cœur" de l'année.
Post ici

La Haute Route (Ride)
C'était l'objectif vélo de l'année et même si je pense pouvoir faire mieux, il n'est pas certain que j'y revienne.
Post ici

Le Semi-Marathon de Remich (Run)
Deux DNS en deux ans, cette épreuve ne veut pas de moi ... Cette année, c'était la faute à la météo et à des douleurs au mollet et où je n'ai pas voulu prendre de risque en vue de New York.

Le Marathon de New-York (Run)
Le meilleur pour la fin, j'arrive à battre mon record et surtout à passer sous les 2:50. J'en ai rêvé, je l'ai fait, je suis donc très content !
Post ici

Tour des Stations 2019 : de la fatigue, mais un beau souvenir

dimanche 10 novembre 2019

Marathon de New York 2019 | Le compte rendu



Ce 10ème marathon, 4ème de suite à New York, aura été l'occasion de passer pour la première fois sous les 2h50, et en toute modestie, c'est une grande satisfaction, car pendant longtemps je ne m'en pensais même pas capable.

Il est toujours possible de faire mieux mais cela ne constituera pas un objectif majeur pour les années à venir. Si j'arrive à faire 2h47 / 2h48, tant mieux, et je pense que c'est franchement possible, ne serait ce qu'en m'alignant sur un parcours plus roulant type Berlin ou Chicago. Mais pour l'instant, ça ne me titille pas l'esprit comme cela avait le cas pour le loupé des 2:50 il y a deux ans.


Le déroulé de ma course

La meilleure façon de résumer ma course se trouve dans le graphe ci-dessous qui montre l'écart en secondes par rapport à l'objectif de terminer sous les 2:50:00. On on voit très clairement que je prends de l'avance au début (jusqu'à 2:40 d'avance au 30ème) et qu'ensuite je ralentis sensiblement mais que j'en garde suffisamment pour atteindre l'objectif.



Ce déroulement a été plus moins conforme au plan de bataille, qui était effectivement de partir sur un rythme un peu plus rapide que l'objectif, afin de se constituer un matelas de plusieurs dizaines de secondes en vue des 7 derniers kilomètres particulièrement difficiles. Sauf que je suis parti trop vite. Je suis passé en 1:22:30 au semi alors qu'à titre de comparaison j'ai couru le semi de Paris en mars de cette année en 1:22:46 ...

Je m'écroule vers le 40ème et j'ai même cru à un moment donné que je n'allais pas être capable de le faire. In fine je termine avec un peu plus de 30 secondes sur l'objectif et j'améliore de près d'une minute mon précédent record qui datait de 2017 ici-même à New York.


Quelques éléments d'analyse / de réflexion
  • En termes de fréquence cardiaque, ce n'est jamais monté très haut avec une FC moyenne de 152 (versus 154 en 2017 et 157 en 2016) et une mesure d'effort par Strava de 300 (versus 321 en 2017 et 358 en 2016) ;
  • Comme toujours sur marathon, c'est musculairement que cela a été difficile. Les premiers signes de fatigue sont apparus dans la descente du pont du queensborro. Juste après, j'ai commencé à m'employer pour maintenir ma vitesse (avant c'était plutôt en mode "cruise control"). Sans surprise, c'est à partir du 35ème que les jambes ont commencé à lâcher ;
  • En termes de classement je termine 597ème, et c'est une surprise, car je recule par rapport à 2017 (433ème) alors même que mon chrono est meilleur. A cause des VaporFly ?

Le phénomène VaporFly


Les VaporFly étaient partout autour de moi

  • Lors de l'avant course, je suis passé à la nouvelle boutique Nike de la 5ème avenue, et j'ai pu voir les VaporFly au prix de ... 250 $ la paire. Je me suis dit qu'il y avait vraiment des pigeons pour croire qu'une chaussure pouvait faire courir plus vite et dépenser une telle somme ;
  • Dans mon sas de départ, j'ai vraiment été surpris, car sans exagérer il y avait bien un coureur sur deux qui portait ces chaussures. Je me suis répété intérieurement "mais quelle bande de pigeons !" J'en ai même discuté même avec un coureur français, pour qui Nike avait réussi là un superbe coup marketing ;
  • Pendant la course, j'ai été marqué par la densité de coureurs autour de moi. A l'arrivée, je discute avec Blaise B. qui me dit qu'il y a cette année beaucoup plus de coureurs sous les 2:50 que d'habitude et que c'est grâce aux VaporFly, qui selon lui font gagner 3 à 4 minutes. Je suis très dubitatif quant à cette explication, mais la suite va bien me faire douter ...
  • Comme indiqué précédemment, j'apprends après course que je suis moins bien classé qu'il y a deux ans malgré un meilleur chrono (597ème Vs 433ème). Et si finalement ces chaussures procuraient effectivement un avantage ?
  • J'ai fait quelques recherches et je comprends que les VaporFly ont deux grosses qualités qui étaient précédemment antinomiques, la première étant d'être très légères (180g en 42), la seconde étant d'être très amortissantes. A titre de comparaison, mes Saucony Triumph sont également bien amortissantes (mousse Everun) mais pèsent 326g en 42,5, et même 350g avec mes semelles orthopédiques.


  • Je me suis amusé à regarder le nombre de coureurs sous les 2:50 ces dernières années (graphique ci-dessus) et l'on voit clairement un bond en 2019, avec pour la première fois plus de 500 coureurs sous cette barre chronométrique (635). La question reste ouverte, quelle est la contribution des VaporFly dans cette progression des chrono ?


    A retenir pour la prochaine fois
    • Mieux gérer l'alimentation dans les jours précédents la course car je me suis (encore) trop chargé avec probablement des conséquences négatives en course ;
    • Tester d'autres gels que ceux de Decathlon. Les précédents de cette marque étaient parfaits, mais les derniers ne semblent pas totalement me convenir (tester SIS ?) ;
    • Avoir une gestion d'allure plus fine, c'est à dire plus constante. En l'espèce, j'aurais probablement mieux terminé, et peut être descendu sous les 2:49 ;
    • Essayer les Vaporfly ;-)


    Comme toujours quelques petites anecdotes :

    • La veille du marathon, je suis passé de façon imprévue au NYRR Center, et petit hasard, Paula Radcliffe venait juste de terminer une conférence. J'ai eu droit à ma photo aux cotés de l'ex record woman du marathon. A ce même endroit, j'ai également rencontré le Youtuber Billy Yang ;
    • Petite coïncidence, des amis étaient présents à New York pour du tourismes et ils sont venus m'encourager. J'ai même eu droit à ma pancarte d'encouragement (photo et vidéo ci-dessous) et franchement, cela m'a fait super plaisir !
    • Une ancienne collègue de travail non revue depuis plus de 10 ans et établie à New York m'a reconnu et encouragé. Merci Florie !
    • Chaque année depuis 2017, je continue de voir Blaise B. Cette année ce fut en début de course (il m'a doublé) et une fois la ligne franchie . Après son podium de l'année dernière en âge 50 (2:45:42), il termine cette année 9ème en 2:47:09. Pas mal ;-)




    Rendez-vous en 2020 ? A priori, oui

    Avec mon temps 2019, je suis certain de pouvoir m'inscrire pour l'édition 2020 (cut-off à 2:58).

    Ce devrait être ma 5ème participation de suite et je ferai un petit pas supplémentaire vers les 15 participations qui assurent une qualification automatique au marathon. Au plus tôt, l'objectif sera atteint en 2030, un bel objectif long terme :-)

    Ce sera également l'édition de tous les anniversaires : en plus de mes 40 ans (1980), ce sera également les 50 ans du marathon (1970) et les 10 ans de ma première venue à New York (2010).


    Une magnifique pancarte d'encouragement :-)

    vendredi 1 novembre 2019

    Marathon de New York 2019 | La dernière chance pour un record ?




    A deux jours de mon 10ème marathons et du 4ème de suite à New York (2016 post ici, 2017 post ici, 2018 post ici), c'est le post "habituel" d'avant course où je fais le point sur les objectifs, la préparation, et la stratégie de course.

    Même si j'adore ce marathon, je reste néanmoins sur deux déceptions plus ou moins grandes avec (i) en 2017 le sub 2:50 loupé de 19 secondes et (ii) en 2018, un chrono en retrait par rapport à mes capacités (3:19) . Je reviens donc clairement avec l'envie de prendre ma revanche sur cette course.


    L'objectif : Multiple



    Ah, si seulement ma Garmin
    pouvait avoir raison !



    Comme pour mes précédents marathons, l'objectif est à géométrie variable :
    • Le minimum syndical : moins de 3:10 et me qualifier pour le marathon de Boston 2021 (qui sera le 125ème) ;
    • L'objectif réaliste : moins de 2:58 et me re-qualifier pour l'année prochaine à New York (qui sera le 50ème anniversaire) ;
    • L'objectif (très) ambitieux : moins de 2:50 soit un nouveau record personnel, avec un chrono qui ne me semblait même pas envisageable il y a quelques années.
    Mes derniers entrainements me laissent espérer de belles choses et je pense donc partir sur les bases de 2:50, et tant pis si ça casse, je n'aurais pas de regret. S'améliorer de 19 secondes sur marathon n'a rien d'extraordinaire, mais je vieillis, et avec la quarantaine qui approche, c'est probablement l'une des dernières occasions. 


    L'exemple qui doit m'inspirer :
    Carlos Lopes qui établit le record du monde du marathon à 38 ans
    (Rotterdam - 1985) 





    La préparation : Chaotique mais pas catastrophique

    La préparation n'a pas été linéaire, il y a eu quelques inquiétudes à gérer mais globalement, je pense être prêt.

    Les motifs de confiance :
    • Je n'ai aucun regret à avoir sur la préparation, qui a été effectuée au mieux (ou presque) de mes contraintes professionnelles. Quantitativement, il aurait été difficile de faire plus, et c'est d'ailleurs la première fois dans une préparation marathon que je réalise 3 semaines consécutives à plus de 100 km ;
    • Les dernières séances de vitesse sont en ligne avec ce qui avait été réalisé lors de ma préparation en 2017. J'ai notamment pu le voir au travers de Strava où je signe quelques PRs cette année ; 
    • Le poids de forme a été atteint avec 62,5 kg. Je n'avais fait aucun effort pour la Haute Route si bien que j'ai débuté la préparation à 66 kg. Il a ensuite fallu réduire sensiblement les quantités pour déclencher la perte de poids ;

    Les motifs de prudence :
    • Une année où globalement j'ai peu couru ;
    • Un début de préparation poussif (manque de sensations, des petits bobos à gérer) ;
    • En l'absence de semi-marathon préparatoire, je n'ai pas pu jauger mon potentiel du moment. Je devais courir celui de Remich, mais ressentant quelques douleurs musculaires et de surcroît avec la pluie annoncée, j'ai préféré le remplacer par une sortie longue au sec ;
    • La météo de cet automne a été bien pluvieuse pendant deux semaines, ce qui a indirectement impacté la qualité des séances ;

    • J'ai eu un gros coup de fatigue à deux semaines du marathon, qui s'est traduit par deux nuits à plus de 9h de sommeil. Tout semble être rentré dans l'ordre depuis ;
    • Une dernière petite alerte s'est produite lors de l'ultime sortie longue avec une gêne dans le mollet droit. Espérons que cela passe, sinon cela pourrait être problématique dimanche prochain après le 30ème kilomètre ...


    La stratégie de course : Tout en gestion

    Comme d'habitude sur marathon, la gestion de l'allure se fera à la fréquence cardiaque sachant que je peux tenir toute la course à 150-155 bpm.

    L'autre point essentiel sera de m'économiser le plus longtemps possible pour être en mesure d'affronter les difficultés de la fin de course. Cela passe notamment par du relâchement, une allure la plus constante possible, et quelques petits trucs (comme optimiser les trajectoires en virage pour gratter des secondes ;-).

    Le scénario idéal serait d'avoir un matelas d'un peu moins d'une minute au 35ème kilomètre et pouvoir ainsi se permettre de perdre du temps sur la fin qui est compliquée à New York (remontée du faux plat de la 5ème avenue, puis les "up & down" de Central Park).

    samedi 12 octobre 2019

    Haute Route des Alpes | Le débrief



    Ce débriefing de la Haute Route des Alpes 2019 est tout autant mon ressenti qu'un partage d'expérience pour tous ceux qui rechercheraient des informations en vue d'une inscription future.

    Il s'agissait de ma première participation à une course de vélo par étapes et je n'ai donc pas de points de comparaison. Globalement, j'ai trouvé que c'était une épreuve qui valait le coup d'être courue au moins une fois. Est-ce que je reviendrai sur la Haute Route des Alpes ? A voir. Est-ce que je participerais à d'autres événements de la Haute Route ? A voir également. Contrairement à beaucoup de participants qui reviennent d'année en année,  je n'ai pas été "contaminé" par la Haute Route. 

    Pour aller directement à l'essentiel, voici ce que j'ai le plus et le moins aimé :

    Les plus :
    • Le principe même de l'épreuve, sorte de "mini" Tour de France pour amateur ;
    • Le très bon état d'esprit entre concurrents ;
    • Le tracé, avec un bon équilibre entre montées prestigieuses, découverte de cols, et beauté des paysages.
    Les moins :
    • La façon dont se courre l'épreuve ;
    • Quelques points d'organisation.

    Le col de la Loze, une nouveauté qui devrait se faire connaitre dans les années à venir sur le Tour de France
    (c) Haute Route 


    La course : Chaque seconde compte

    Par analogie aux Transrockies, trail par étapes auquel j'ai participé en 2017, je pensais que sur une épreuve de vélo d'une semaine, les participants allaient gérer prudemment leur allure. Et bien j'avais tout faux ! Environ 1/3 des participants jouent le classement, et ne ménagent pas leurs efforts. En pratique, cela conduit à des départs très rapides, avec parfois l'obligation de se mettre dans le dur, afin de ne pas se retrouver largué. In fine, j'ai eu l'impression pour chaque étape de participer à une cyclosportive d'un jour.

    Je n'étais clairement pas préparé pour ça (j'avais largement plus axé ma préparation sur l'endurance que sur l''intensité) mais comme je me suis pris au jeu du classement (putain d'esprit de compétition !), j'ai fait comme j'ai pu et je me suis retrouvé bien fatigué en fin de semaine. A refaire, je me préparerai différemment avec notamment plus de sorties courtes mais rythmées et / où la participation à plus de cyclosportives.

    Par ailleurs, le déroulement des étapes avec des parties neutralisées défavorise clairement les coureurs endurants comme moi qui aiment les efforts constants. Pour bien comprendre, voici deux exemples :
    • Lors de la 3ème étape, nous enchaînions col de la Madeleine, col du Glandon et Alpe d'Huez, soit c. 4.600 m de D+. La partie plate juste avant l'Alpe d'Huez était neutralisée, si bien que des coureurs s'arrêtaient longuement au ravitaillement, afin de recharger les batteries avant la montée de l'Alpe d'Huez. Un coureur a même fait une petite sieste allongé dans l'herbe ! 
    • Lors de la 6ème étape, il y avait en début de parcours un passage chronométré de seulement quelques kilomètres, mais bien vallonné. Bien évidemment,  cela a roulé "plein gaz" pendant toute cette partie pour ensuite reprendre une allure beaucoup plus cool dans la section neutralisée qui suivait. 
    Comme indiqué juste avant, il fallait aussi parfois se "mettre à la planche" dès la première montée pour se retrouver dans un bon groupe lors du passage en vallée qui suivait. Tactiquement, c'était le bon choix, mais d'un point de vue plaisir de rouler, c'est tout ce que je déteste, devant forcer et subir. En fait, c'est tout le contraire des efforts longues distances en course à pied (marathon ou ultra) où il est très important d'être maître de son allure et de rester au maximum à effort constant.

    Pour illustrer à quel point l'esprit de compétition est bien présent chez certains, je me suis retrouvé lors de la 3ème étape dans un groupe où nous étions trois et où les deux autres se sont mis à sprinter jusqu'au tapis de chronométrage à partir du quel commençait une section neutralisée ... 


    Qui participe à la Haute Route ?

    De façon raccourcie, voici comment je décrierais le peloton :
    • 1/3 joue le classement, les autres veulent juste finir. Les organisateurs n'hésitent d'ailleurs pas à présenter la Haute Route des Alpes comme plus compétitive que celle des Pyrénées ;
    • C'est très international avec seulement c. 10% de français, et probablement les anglais les plus nombreux ;
    • 85 à 90% des participants sont sympathiques, et 10 à 15% sont des "autistes". Les leaders sont très accessibles, j'ai notamment pu échanger avec Nicolas Roux sur la partie neutralisée d'un début d'étape ;
    • Plutôt CSP+.


    Une image forte de cette édition : le dernier arrivant de l'étape marathon de l'Alpe d'Huez accueilli par sa compagne


    Tentative d'analyse de mon résultat et de mon entrainement

    • Pour une première participation, l'objectif était de finir avec un classement honorable - en toute modestie, je pense que l'objectif est atteint (75ème au général) ;
    • N'ayant repris le vélo qu'en début d'année après plusieurs années d'arrêt, le délai était trop court pour revenir à mon niveau de 2014. Ce n'est finalement qu'après mon séjour de préparation en Suisse que j'ai retrouvé quelques sensations ;  
    • Mes lacunes en termes de puissance absolue ont été une fois de plus flagrantes. C'est très pénalisant sur le plat et les faux-plats, moins dès que la pente s'élève ;
    • Mon profil de diesel a par ailleurs besoin de temps pour se mettre en route. En général, il me fallait une montée pour être bien. En consèquence, un contre-la-montre d'une heure comme ce fût le cas dans l'Izoard s'apparente pour moi à une mini-torture (image ci-dessous);
    • Je me répète, mais ma préparation n'était pas bien calibrée (trop d'endurance et pas assez d'intensité). A la réflexion, j'aurais probablement du prendre un coach pour ne pas faire fausse route.

    5 / 5 => j'e n'ai pas triché,
    j'étais bien au max durant ce CLM dans l'Izoard  



    Mes quelques conseils

    • Même s'il est tactiquement intéressant de parfois s'accrocher à plus fort que soi, attention toutefois à ne pas être en sur-régime dès le premier jour, car une semaine vélo, c'est long ! Certains coureurs partis trop vite n'ont cessé de chuter au classement de jour en jour ;
    • Vu la taille du peloton (500 coureurs), le placement au départ de chaque étape est très important afin de ne pas se prendre une cassure. Sauf que tout le monde en est bien conscient et tente de se repositionner lors des premiers kilomètres qui sont souvent neutralisés. Ça double de tous les cotés et c'est un peu stressant. C'est probablement le moment où il faut être le plus vigilant ;
    • A mon sens, l'idéal est d'avoir un accompagnant qui vous suit avec son véhicule tout au long du parcours. Cela vous permet de vous changer ou de vous ravitailler quand vous le souhaitez. De plus, après les étapes, cela facilite les déplacements pour aller à son hébergement ;
    • Il n'y a pas de stand ravitaillement aux départs des étapes, il est donc conseillé d'emmener dans ses bagages de la poudre de votre boisson énergétique habituelle ;
    • Il faisait parfois vraiment froid le matin, le temps que le soleil se lève (départ le plus souvent à 7h30). Un gillet et des manchettes sont donc être très utiles sachant toutefois que l'organisation en fournit mais que leur qualité est plutôt moyenne.

    Tous les soirs après le briefing, c'était apéro,
    avec notamment une bière light ...  un crime pour tous les anglais
    avec qui j'ai discuté (real beer ... or no beer !)


    Organisation : Bien mais peut mieux faire

    Le coût d'inscription n'est pas donné (1.700 euros + 850 euros en chambre double ou 1.250 euros en chambre simple), si bien que l'on s'attend à une organisation de qualité.

    Dans l'ensemble, l'organisation fonctionne bien, surtout lorsque l'on sait qu'ils déplacent quasi-quotidiennement un peloton de c. 500 coureurs. Néanmoins, tout n'est pas parfait, et voici les quelques désagréments que j'ai vécu :
    • Le premier jour, j'ai pris la navette fourni par l'organisation pour me rendre de l'aéroport de Genève à Megève. Le bus nous a déposé au centre de course où nous pouvions retirer notre dossard. Après, c'était à nous de nous débrouiller pour nous rendre à notre hôtel. Sachant que le mien était à 2km du centre de course et que je devais m'y rendre avec mon vélo et une valise de plus de 15 kilos ...
    • Suite à des annulations, l'organisation a pu m'upgrader en chambre single (moyennant paiement du surcoût), sauf que je me suis retrouvé dans des hôtels différents de ceux initialement attribués, et cela a mis la pagaille dans l'acheminement de mes bagages. Le 3ème jour, ma valise a été égarée et j'ai du attendre 18h pour la récupérer. Concernant la valise pour mon vélo, elle n'a pas été déposée au bon hôtel à Nice, et j'ai du prendre un taxi pour la récupérer ;
    • Lors de la 6ème étape, nous sommes arrivés tôt à Pra-Loup (11h30 pour ma part) sauf que les chambres n'ont été disponibles qu'à partir de 15 / 16h ;
    • Lors de la 2ème étape, nous dormions à Courchevel. Pour ma part et quelques coureurs, c'était Courchevel 1650, soit à l'écart du reste du peloton qui était à Courchevel 1850. Ce fut un mal pour un bien, car un seul restaurant (une crêperie) était ouvert le soir à 1650 quant tout était fermé à 1850 ;
    • L'organisation propose de vous affréter un sac sur le parcours, ce qui permet, le cas échéant, de se changer. C'est particulièrement utile en cas de pluie, mais il est dommage que ce service soit limité en nombre. M'étant inscrit tardivement, il n'a pas été possible d'y souscrire.


    Et comme d'habitude, quelques anecdotes

    • Un participant italien avait littéralement embauché un domestique pour toute l'épreuve. Il s'agissait d'un ancien pro russe de chez Katusha (Sergei Pomoshnikov) qui a notamment terminé 6ème du Tour de l'Avenir en 2012. Dans les montées, il restait juste devant son client, sauf à proximité des sommets, où il prenait de l'avance pour remplir les bidons. Par contre, sur le plat, il envoyait comme une brute. Je me suis retrouvé avec lui après la descente du col de Vars, et sur le faux plat descendant qui suivait, j'ai eu sur le segment Strava le 9ème temps sur 7.000 coureurs ! La copie d'écran est ci-dessous.
    • Anecdote de l'anecdote, l'ex-pro ne pouvait pas faire le tempo pour son client lors de l'épreuve du contre-la-montre dans l'Izoard. Il l'a donc fait sans retenue et termine ... 3ème. Il m'a dépassé durant ce contre-la-montre, et sur le coût j'ai été impressionné par le différentiel de vitesse, mais j'ai appris ensuite qui il était.
    • J'ai sympathisé avec plusieurs Anglais, dont Ian. Coureur très puissant, mais également enrobé, il me lâchait sur les parties roulantes et par contre il m'est arrivé de le reprendre sur les pentes les plus raides. Lors d'un apéro post briefing, je lui ai fait remarquer qu'il pourrait être très fort avec quelques kilos en moins. Il m'a expliqué qu'il participait chaque année à la Haute Route et que c'était son objectif pour se motiver à perdre du poids. Il a perdu 15 kilos cette année mais était bien conscient de pouvoir en perdre encore 10.  Il m'a également confié qu'il a fait de la piste plus jeune avec un records supérieur à 450 watts sur cinq minutes. Ah oui quand même ....
    • La Haute Route, ce n'est pas seulement un événement dans les Alpes, mais c'est également différentes épreuves à travers le monde (Oman, Etats-Unis, Chine, Mexique, Italie ....). Un couple a fait le choix de prendre une année sabbatique pour participer à toutes ces épreuves !

    9ème sur plus de 7.000 sur ce segment Strava ... facile lorsque l'on est dans la roue d'un pro 

    dimanche 1 septembre 2019

    Haute Route des Alpes | Etape 7 | Enfin la fin

    Heureusement qu’il s’agissait du dernier jour car il commençait sérieusement à ne plus avoir d’essence dans le moteur ...


    Le parcours : Splendide col de la Bonette

    La particularité de cette 7ème journée était d’être coupée en deux étapes chronométrées :
    • Une première avec l’ascension du col la Bonette en partant depuis Pra Loup (et re-descente non chronométrée sur Saint-Etienne-de-Tinée) ;
    • Une seconde depuis Saint-Etienne-de-Tinée jusqu’à Aspremont sur les hauteurs de Nice (puis arrivée sur la promenade des Anglais, qui n’était pas chronométrée).








    Le passage au col de la Bonette avec un grand ciel bleu a été l’un des plus beaux moments de la semaine en termes de paysage.

    Passage de coureurs au col de la Bonette



    Ma course : Encore dans le dur :-(

    Cela n'allait déjà pas bien la veille, et ce ne fût guère mieux pour la première étape de cette dernière journée où je me suis fais doubler tout au long de la montée du col de la Bonette. Logiquement,  le classement est médiocre avec une 115ème place.

    Pour la deuxième étape du jour, j'étais un peu mieux dans la montée de Saint-Martin et surtout j'ai pu m'accrocher à des groupes dans les parties descendantes. Par ailleurs, un fort orage a (à mon sens) niveler les valeurs, la plupart des coureurs ne voulant pas prendre de risques démesurés si proche de l'arrivée. Tant mieux pour moi, ce qui me permet de terminer 74ème de cette dernière étape, et 75ème au général.

    Je reviendrai dans un post séparé sous forme de débriefing sur l'analyse de mon résultat et sur mon avis d'une façon plus générale sur la Haute Route.

    Très content d'être arrivé au bout de cette Haute Route 2019 !


    Etape 1 : 123ème de l'étape et du général
    Etape 2 : 73ème de l'étape et 87ème du général - Training Effect : 3,9 - Mesure d'effort Strava : 216
    Etape 3 : 75ème de l'étape et 83ème du général - Training Effect : 4,4 - Mesure d'effort Strava : 253
    Etape 4 : 60ème de l'étape et 80ème au général - Training Effect : 4,2 - Mesure d'effort Strava : 183
    Etape 5 : 88ème de l'étape et 80ème au général - Training Effect : 5,0 - Mesure d'effort Strava : 126
    Etape 6 : 85ème de l'étape et 76ème au général - Training Effect : 3,8 - Mesure d'effort Strava : 226
    Etape 7a : 115ème de l'étape et 76ème au général - Training Effect : 3,8 - Mesure d'effort Strava : 108
    Etape 7b : 74ème de l'étape et 75ème au général - Training Effect : 4,2 - Mesure d'effort Strava : 155

    vendredi 30 août 2019

    Haute Route des Alpes | Etape 6 | Pas mon jour

    Cette 6ème étape a été une torture pour moi. Elle s'est courue à un rythme très / trop rapide pour mon niveau et je n'ai fait que subir.


    Le parcours : Étonnement rapide

    Sur le papier, ça ressemblait à une étape de montagne avec un col à 2.000m à passer (Col de Vars) et une montée dans une station (Pra Loup), mais dans les faits cela s'est couru à des vitesses élevées (je termine l'étape à 27,5 km/h de moyenne, y compris parties neutralisées). 



    En termes de paysage, cela reste beau mais le col de Vars n'a pas le coté "grandiose" de l'Izoard.



    Ma course : Comme dans une machine à laver

    Je me répète mais je n'ai fait que subir, avec l'impression de passer dans une machine à laver et d'en ressortir la tête à l'envers :
    • Dans la première partie chronométrée (côte de Pallon), c'est comme d’habitude parti à bloc où tout le monde voulait rester dans le groupe des leaders ;
    • Dans le plat qui suivait, là où le chrono redémarrait, j'ai fait l'erreur de ne pas attendre de coureurs, si bien que j'ai du rouler fort pendant une dizaine de kilomètre avec un seul autre concurrent pour me relayer ;
    • Dans le col de Vars, je n'ai jamais réussi à trouver mon rythme (probablement en partie de part les efforts fournis sur le plat) et je me suis fait passer par une vingtaine de personne. J'ai du me faire violence pour m'accrocher à un gruppetto ;
    • Dans le faux plat descendant, je me suis retrouvé dans un groupe mené par un ancien pro (qui fait office de domestique pour un participant). Le gars allait tellement vite que j'ai fini par péter à un kilomètre du pied de la montée de Pra Loup ;
    • Dans la montée de Pra Loup, s'agissant d'une montée roulante, il fallait mettre du braquet, et je me suis accroché pour recoller au groupe que j'avais lâché au pied

    En termes de classement, je suis surpris car sur l'étape, je ne suis pas si mal que ça (85ème) et surtout je gagne 4 places au général, en étant désormais 76ème.

    Etape 1 : 123ème de l'étape et du général
    Etape 2 : 73ème de l'étape et 87ème du général - Training Effect : 3,9 - Mesure d'effort Strava : 216
    Etape 3 : 75ème de l'étape et 83ème du général - Training Effect : 4,4 - Mesure d'effort Strava : 253
    Etape 4 : 60ème de l'étape et 80ème au général - Training Effect : 4,2 - Mesure d'effort Strava : 183
    Etape 5 : 88ème de l'étape et 80ème au général - Training Effect : 5,0 - Mesure d'effort Strava : 126
    Etape 6 : 85ème de l'étape et 76ème au général - Training Effect : 3,8 - Mesure d'effort Strava : 226

    jeudi 29 août 2019

    Haute Route des Alpes | Etape 5 | Le contre-la-montre

    Place à la 5ème étape où pour la première fois je n'améliore pas mon classement.


    Le parcours : Contre-la-montre dans le col d'Izoard


    Le parcours était très simple, il s'agissait d'un contre-la-montre avec départ dans le centre ville de Briançon et arrivée au col de l'Izoard, soit 19km et 1.200m de D+.

    En termes de paysage, on voit clairement que l'on bascule dans le sud de la France. Alors qu'autour du Mont-Blanc, tout était verdoyant, c'est ici plus aride. La partie opposée du col (qui n'était pas parcourue) est vraiment très particulière par ses couleurs, comme le montre la photo ci-dessous.

    Col de l'Izoard, vue prise à proximité de la Casse Déserte


    Ma course : Le contre-la-montre n'est pas pour moi

    J'appréhendais cette étape pour plusieurs raisons :
    • Je ne connaissais pas ce col ;
    • C'était le premier contre-la-montre de ma vie ;
    • J'ai toujours besoin d'une montée pour me "chauffer". 

    Dans l'absolue, je n'ai pas de regret à avoir car je pense l'avoir fait au maximum de mes capacités du jour. Ma montre Garmin me donne une note ("training effect") sur la base de ma fréquence cardiaque, et pour cette étape, j'ai obtenu la note maximale de 5,0.

    Par contre, par comparaison aux autres coureurs, mon profil de "diesel sans turbo" souffre sur ce type de format où il faut être à fond sur une 1h du début à la fin. Sans surprise, je suis moins bien classé que les jours précédant, terminant 88ème.

    En termes de forme, je ne me sens pas exténué, mais par contre, mes maux de gorges se sont transformés en nez bouché, sans toutefois être vraiment malade.

    Etape 1 : 123ème de l'étape et du général
    Etape 2 : 73ème de l'étape et 87ème du général  - Training Effect : 3,9 - Mesure d'effort Strava : 216
    Etape 3 : 75ème de l'étape et 83ème du général - Training Effect : 4,4 - Mesure d'effort Strava : 253
    Etape 4 : 60ème de l'étape et 80ème au général - Training Effect : 4,2 - Mesure d'effort Strava : 183
    Etape 5 : 88ème de l'étape et 80ème au général - Training Effect : 5,0 - Mesure d'effort Strava : 126

    Myself sur la rampe de lancement 

    mercredi 28 août 2019

    Haute Route des Alpes | Etape 4 | Crazy start !

    La journée d'hier a laissé des traces, avec de la fatigue et l'apparition d'un mal de gorge, pourvu que je ne tombe pas malade !

    Concernant cette 4ème étape, elle était sur le papier bien moins difficile que la précédente (seulement 80km et 2.700m de D+) mais son déroulement ne l'a pas rendu facile.

    Le parcours : Col pour rouleur Versus col pour grimpeur


    La course était neutralisée jusqu'à la fin de la première descente (Col de Sarenne), puis venaient les deux difficultés du jour, qui sont très différentes :
    • La première avec un col long et très roulant, le Lautaret ;
    • La seconde avec un col court et raide, le Granon.

    Par ailleurs, c'était la première fois que je descendais le col de Sarenne, et j'ai trouvé le panorama particulièrement beau (par contre, la route est bien défoncée).

    Col de Sarenne
    (c) Haute Route



    Ma course : Départ plein gaz

    Il était très important d'être bien placé dans l’ascension du Lautaret pour (i) d'une part, se protéger du vent de face sur les portions roulantes de ce col et (ii) d'autre part, effectuer la descente dans un groupe. Petit problème, c'est parti plein gaz, et il n'y a pas eu de cassure si bien que je me suis retrouvé dans le peloton des leaders (nous étions une soixante). Moi qui déteste partir fort, j'ai fini par "péter" avec d'autres coureurs, tout en restant à 50 / 100 mètres du groupe pendant un bon moment. Ça m'a bien énervé !

    Pour la descente, j'ai pu l'effectuer avec deux autres coureurs, l'entente était bonne et personne ne nous a repris.

    Dans le Granon, j'ai géré à ma main, quelques coureurs m'ont doublé mais j'ai également doublé quelques coureurs. 

    En termes de classement, je fais ma meilleure étape, terminant 60ème et désormais 80ème au général (versus 83ème la veille). Je continue de sécuriser le top 100 mais il n'y a plus vraiment de progression à attendre. Demain, c'est contre-la-montre et je ne sais vraiment pas ce que cela va donner.

    Etape 1 : 123ème de l'étape et du général
    Etape 2 : 73ème de l'étape et 87ème du général
    Etape 3 : 75ème de l'étape et 83ème du général
    Etape 4 : 60ème de l'étape et 80ème au général

    mardi 27 août 2019

    Haute Route des Alpes | Etape 3 | The Queen Stage

    Ça va être bref, il est tard, je suis fatigué, il est l'heure de se coucher ...


    Le parcours : L'étape reine de l'édition 2019


    Le parcours est presque comparable à celui d'une Marmotte en  termes de difficulté (4.600m de D+ pour 144km) mais il intervient après 2 jours de course, d'où une grosse inquiétude sur l'état dans lequel j'allais terminer.


    Ma course : Comme j'ai pu, et au final, pas trop mal

    Ne voulant pas me retrouver "en galère" dans l'Alpe d'Huez, j'ai géré la Madeleine et le Glandon, si bien que sans faire d'étincelles, je ne m'en suis pas trop mal sorti dans l'Alpe d'Huez.

    En terminant 75ème de l'étape, je stabilise mon classement dans le top 100, passant de la 87ème à la 83ème place. Pourvu que ça dure ...


    Mes impressions personnelles

    Pas mal de choses à raconter et notamment mes quelques échanges avec Nicolas Roux, l'esprit de compétition entre les participants, mais là j'ai vraiment envie de dormir, alors j'y reviendrai une prochaine fois.

    Quelle saloperie ces derniers virages du Glandon !
    (c) Haute Route

    lundi 26 août 2019

    Haute Route des Alpes | Etape 2 | Encore magnifique

    C’était la journée pas de chance en termes de logistique, car ma valise a été égarée et je ne l’ai récupéré qu’à 17h30 d’où ce post publié plus tardivement. En outre, mon Iphone s’est bloqué, ce qui m’a empêché de prendre des photos de la course. Quand ça veut pas ....

    Le parcours : Magnifique col de la Loze





    Le passage marquant du parcours était la montée finale au Col de la Loze, qui n’est pas une route encore très connue (jamais emprunté par le Tour de France) car récente, mais qui est sacrément dure dans sa partie finale. Les pourcentages moyens par kilomètre n’ont rien d’effrayant, mais c’est en fait une succession de coup-de-culs supérieurs à 15% suivis de replats et même de descentes. Bref, tout le contraire d’un effort linéaire facile à gérer.

    Panorama au col de Loze
    (c) Haute Route

    D’un point de vue paysage, cette montée finale au col de la Loze était vraiment magnifique tout du long, avec de surcroît un panorama à 360° au sommet.


    Ma course : Mieux qu'hier

    Le gros stress était de se retrouver dans le bon groupe pour la partie dans la vallée. Après une montée au col des Saisies où comme d’habitude j’ai mis plusieurs minutes à trouver mon rythme, j’ai pu accrocher un groupe au bas de la descente, ouf ! Sauf qu’ils roulaient comme des cinglés sur le faux plat descendant jusqu’à Albertville, et que j’étais à deux doigts de péter à deux moments. 

    Finalement, ils se sont calmés dans la vallée, et j’ai pu passer cette partie sans trop me fatiguer (même si j’ai quand même l’impression de ne pas avoir le niveau sur le plat). 

    Pour la montée finale, j’ai géré dans la première partie, en essayant de conserver une FC pas trop élevée (aux alentours de 140 pulsations par minutes), puis pour la partie finale, j’ai fait comme j’ai pu, mais cela ne s’est pas trop mal passé, car j’ai repris probablement un peu plus d’une dizaine de coureurs et un seul m’a doublé.

    En termes de classement, c’est mieux, terminant 78ème de l’étape (versus 123ème hier), et faisant désormais partie du top 100 au général avec une 87ème place. Je pense que rester dans ce top 100 va probablement être mon objectif pour les jours à venir.

    Myself dans le col de la Loze

    dimanche 25 août 2019

    Haute Route des Alpes | Etape 1 | Jusqu'ici tout va bien

    Je vais essayer de faire chaque jour un compte-rendu de ma Haute Route. C'est parti pour l'Etape 1, de Megève à ... Megève.

    Le parcours : Très belle étape


    Sur le papier, cette première étape semblait l'une des plus tranquilles de la semaine avec 97km et 2.700m de D+, et par ailleurs aucune ascension au-delà de 1.500m d'altitude. En réalité, chacune des montées comportait quelques passages "corsés", avec des pourcentages supérieurs à 12%, si bien que ce n'était pas si facile que ça.

    En termes de paysage, c'était vraiment magnifique, avec des vues tout au long du parcours sur le Mont-Blanc. La météo fût de surcroît idéale (grand ciel bleu), c'était donc parfait pour admirer le géant des Alpes comme le montre la photo ci-dessous.

    Le plaisir de rouler avec le Mont-Blanc en arrière plan


    Mon étape : Départ prudent

    J'avais décidé d'être prudent dans la gestion de mes efforts et j'ai respecté mon plan, sauf dans la dernière montée où je me suis permis de lâcher les watts. Cette côte étant plutôt roulante, je ne pense pas que cela soit préjudiciable pour la suite, enfin, je l'espère.

    Je termine 124ème en 3:31 sachant que la classement est pour le moment très resserré :
    • Devant moi, le 100ème est en 3:28
    • Derrière moi, le 150ème est en 3:35

    On verra bien dans quelques jours de quels cotés je bascule ...

    Dans un petit groupe de coureurs durant  l'ascension de  la côte de Provence

    Mes impressions (subjectives)
    • Le peloton est vraiment international, j'ai notamment croisé des Costaricains, des Chiliens, des Israéliens, des Brésiliens, des Finlandais ... 
    • Y a du beau vélo ! Je n'ai jamais vu une si grande concentration au m2 de Pinarello et S-Works ;
    • Idem pour le style des coureurs, il faut assurer ;-) - les Oakleys sont le standard, et les tenues de club sont rares. Pour ma part, j'ai commis un crime de lèse-majesté, étant probablement le seul coureur avec un maillot d'une équipe pro (Tinkoff) ;
    • L'organisation m'a semblé plutôt au point, même si quelques petits détails peuvent être améliorés mais j'y reviendrai dans un post post-course.

    mardi 20 août 2019

    Haute Route des Alpes | Présentation



    Après plusieurs posts où j'évoquais un objectif sans le nommer, il est désormais temps d'annoncer ce qui constituera l'objectif vélo de l'année 2019. Comme le nom du post l'indique, il s'agit de la Haute Route dans les Alpes.

    Cette course me faisait très envie depuis que j'en ai entendu parler en 2012, mais soit les dates ne convenaient pas, soit je préférais m'aligner sur des épreuves de trail.


    Pourquoi : C'est l'épreuve de rêve !

    A mon sens, ce qui est proposé est simplement ENORME, c'est à dire rouler pendant 7 jours d'un point à un autre sans ce soucier de la logistique, le tout en montagne. Pour un cyclo-sportif, et toute proportion gardée, c'est digne d'un mini-tour de France. 

    Par contre et sans surprise, cette prestation a un prix (compter 1.700 euros juste pour l'inscription + 850 euros pour l'hébergement en chambre double), que certains pourront trop élevés, mais on a qu'une vie, et c'est une expérience qui à mon sens vaut le coup d'être vécue au moins une fois pour un passionné.

    Par ailleurs, il y a intérêt à ce que la météo soit de la partie, car pédaler une semaine sous la pluie ou dans le froid, cela n'a plus le même intérêt.


    L'objectif : Terminer et plus si affinités

    Sachant que (i) je n'ai pas réussi à retrouver mon niveau en vélo de 2014 (20 minutes de plus à la Marmotte ...) et (ii) c'est la première fois que je participe à une cyclo sur une semaine, il me semblait nécessaire d'être raisonnable dans la détermination de l'objectif.

    L'objectif de base sera de terminer sans être à l'arrache, car franchement, c'est du lourd, et notamment le 3ème jour avec 4.600m de D+ (presque autant qu'une Marmotte !). Vu le programme, je compte être conservateur dans mes allures les deux premiers jours, sans me soucier du classement. Après fonction des sensations et des autres concurrents, je verrais s'il y a quelques places à essayer de remonter (ou pas).

    Pour réaliser ce qui m'attend voici le programme :
    • Etape 1 : 97km / 2.600 de D+
    • Etape 2 : 123km / 3.300 de D+
    • Etape 3 : 144km / 4.600 de D+ avec col de la Madeleine, col du Glandon, et Alpe d'Huez
    • Etape 4 : 80km / 2.700 de D+ avec col du Lautaret et col du Granon
    • Etape 5 : 19km / 1.200 de D+ avec col d'Izoard
    • Etape 6 : 104km / 2.300 de D+ avec col de Vars et Pra-Loup
    • Etape 7a : 78km / 1.650 de D+ avec Cime de la Bonette
    • Etape 7b : 125km / 2.100 de D+

    La préparation physique : Du volume, mais pas de vitesse

    Depuis le 1er janvier et en intégrant le home-trainer, j'ai un peu plus de 9.000 km au compteur. Je n'ai jamais fait autant sur une saison, je pense donc avoir "la caisse". Par contre et comme expliqué précédemment, n'ayant pas trop fait de vélo depuis 2015, je n'ai pas eu assez de temps pour retrouver mon niveau passé, roulant moins vite aussi bien sur le plat qu'en montée. Pour résumer, je suis un diesel mais sans le turbo.

    Pour finaliser la préparation, je suis allé un peu moins d'une semaine en Suisse pour grimper des cols. C'était une première dans ce pays, et j'ai beaucoup apprécié, avec l'envie d'y revenir.

    Col du Saint-Gothard en Suisse

    Nota bene pour une prochaine fois : ne pas faire une semaine de récupération chez ma mère la semaine avant l'épreuve, c'est la prise de poids assurée !


    Retour d'expérience de participants

    J'ai réussi à trouver quelques comptes-rendus de participants d'éditions précédentes et il semble qu'après le vélo, cela ne soit pas forcément de tout repos. Les comptes-rendus sont ci-dessous.
    • Nicolas Raybaud | Mes perceptions et analyse après 18 jours de cyclosportives | Post ici
    • Papa pédale | Une journée sur la Haute Route | Post ici
    • La Flamme Rouge | Haute Route: 7e étape et épilogue | Post ici
    • Finkelstein | Haute Route Alpes 2015 | Post ici
    • Finkelstein | Haute Route Alpes 2016 | Post ici
    • Blog de Florent | Haute-Route 2011 : le bilan | Post ici
    • Blog de Florent | Haute-Route 2012 : le bilan | Post ici

    lundi 12 août 2019

    Le Tour des Stations | Grandfondo


    Toujours en préparation du gros objectif de l'année (suspens, suspens, ...), j'ai pris part à cette cyclo-sportive qui se déroule en Suisse, dans le canton du Valais. Il s'agit d'une épreuve récente (2ème édition) qui propose plusieurs circuits avec notamment le Granfondo auquel j'ai participé (140km, +4.700m). La course est organisée en partenariat avec Sport Communication, qui s'occupe par ailleurs de la Marmotte en France, si bien que le Granfondo s'appelle également Marmotte Granfondo Valais.

    Cette cyclo venait conclure plusieurs jours d'entrainement en Suisse et je venais donc sans objectif précis. Dans ce contexte, terminer 136ème sur 793 finishers fût une bonne surprise (résultat complet ici).

    L'arrivée au col de la Croix de Cœur avec El Diablo ! 

    Pour ceux qui seraient intéressés par cette épreuve, ils trouveront ci-dessous selon moi les plus et les moins à considérer avant de s'inscrire.

    (+) Un parcours (potentiellement) magnifique
    Les conditions météo défavorables (pluie, brouillard, nuages) n'ont malheureusement pas permis d'apprécier un parcours qui a tout pour être magnifique avec notamment (i) des panoramas à 180° sur l'imposante vallée du Rhône et (ii) une vue somptueuse à l'arrivée sur le Mont Blanc.

    (+) Une vraie course pour grimpeurs
    Par comparaison à la Marmotte en France, le dénivelé total est quasi-semblable, mais la typologie des montées est différente, avec des ascensions plus courtes mais plus nombreuses au Tour des Stations.
    Par ailleurs le kilométrage est moindre pour l'épreuve suisse (140km vs 175km), car il n'y a quasiment aucune partie plate ou en faux plat. Pour quelqu'un comme moi qui aime plus grimper que  rouler, c'est un régal.

    (+) La qualité suisse
    Les organisations de compétition en Suisse sont réputées pour leur sérieux, et cette cyclo confirme la règle. J'ai particulièrement apprécié la sécurisation des intersections, le fléchage du parcours, les ravitos bien garnis (avec même de la viande des Grisons !), et la douche possible en fin de course.

    (+) Un secteur gravel pour le fun
    Le parcours comprend une partie "gravel". Je ne parle pas de la montée finale du col de la Croix de Cœur qui s'effectue sur un bitume grossier, mais d'une portion juste avant, où l'on roule à même la terre et les cailloux, avec de surcroît un bref passage à environ 15% !  Pour ma part, j'ai mis le 34x32 et cela m'a amusé. Par contre, j'en ai vu d'autres dans le dur, obligés de déchausser.

    (-) Le prix de la Suisse
    Tout est plus cher en Suisse qu'en France, et cela se retrouve également dans le prix d'inscription qui est de 110 à 130 francs suisses (selon le moment de l'inscription) soit peu ou prou le même montant en euros. L'idéal est probablement de venir plusieurs jours pour amortir le déplacement.

    (-) La navette retour
    Le Granfondo débute à Crans-Montana pour se terminer à Verbier, ce qui dans mon cas impliquait de prendre une navette pour retourner au départ. Avec 1h30 de trajet et un peu d'attente au départ, cela prend près de 2h.