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dimanche 1 janvier 2017

Bilan 2016

Pour résumer 2016, je dirais que ce fût (encore) une année très axée running comme le montre le graphique ci-dessous. Il y a quand même eu du vélo, mais le plus souvent en complément de la course à pied.



Run, ran, run

J'ai encore plus couru qu'en 2015, qui était déjà une année référence, et je pense d'ailleurs être arrivé à saturation. Le marathon de NYC passé, j'ai complètement débranché, n'ayant pas couru une seule fois depuis (!). 

En termes d'entrainement, la participation à la CCC m'a incité, à tort, à vouloir faire du volume, sans qualitatif. Ce choix s'est traduit par une fatigue marquée et une stagnation des performances. Je le savais déjà et cela le reconfirme, je dois faire du fractionné pour progresser.

Bilan des courses

  • Semi-marathon de Saint-Witz : le plaisir de se retrouver entre amis sur ce semi au profil accidenté, avec un chrono honorable (1:24) ;
  • DKV urban trail de Luxembourg : 2ème participation avec un résultat en deçà de l'année précédente ;
  • Le rush du bout du monde : un trail dans les Vosges, confidentiel mais avec son charme ;  
  • Semi-marathon du Luxembourg : une belle ambiance, mais une belle claque aussi en termes de chrono (1:27) ;
  • Marathon du Mont-Blanc : un trail avec le magnifique Mont-Blanc en arrière-plan mais sur une distance plus accessible qu'à l'UTMB ;
  • CCC : une première encourageante sur ce format d'épreuve (100 km en montagne), mais pas certain que j'y revienne ;
  • Semi-marathon de Bruxelles : semi préparatoire au marathon de NYC, sur un parcours bof-bof mais avec un chrono encourageant pour la suite (1:23) ;
  • NYC : un nouveau PB (2:53), une ambiance incroyable, j'ai adoré.

L'année des DNS

J'ai toujours terminé les courses auxquelles j'ai pris part. Par contre, cette année, je me suis inscrit à différentes courses pour finalement ne pas y participer, avec des raisons plus ou moins justifiées. Il y a eu le trail des hautes fagnes, le trail du Graoully, et la Saintélyon. Concernant cette dernière, étant sorti bien fatigué physiquement et mentalement du marathon de NYC, je n'avais plus du tout envie de courir. A posteriori, c'était un pari trop ambitieux de vouloir enchaîner CCC, NYC et STL. 

Et le vélo ?

L'achat d'un VTT était mon "auto-cadeau" de Noël 2016, et j'en suis ravi. L'hiver, c'est quand même bien plus agréable de faire du VTT que du vélo de route, et lors de la préparation d'épreuves de course à pied, c'est un bon outil pour faire des sorties de récupération.

Week-end en touriste à Londres, et qui je croise sur Piccadelly Street ... Bradley Wiggins !

Concernant le vélo de route, mon plaisir est de faire de longues sorties, mais je me suis aperçu que c'était difficilement compatible avec des volumes importants en course à pied, car générant trop de fatigue.

Vacances

Les Dolomites m'avaient émerveillé l'an passé, et j'y suis donc retourné, mais en m'efforçant de voir d'autres endroits.

A l'aller, je suis passé par Solden, une station de ski autrichienne, et j'en ai profité pour grimper le Timmelsjosch, col frontalier avec l'Italie culminant à 2.509 mètres.



Sur place, je suis allé marcher autour des Tre Cime di Lavaredo. Ce n'est pas une balade difficile, mais c'est surtout magnifique.


samedi 12 novembre 2016

Compte rendu | Marathon de New-York 2016

A trop désirer quelques chose, on est parfois déçu. Mais non, je n'ai pas été déçu par ce marathon de New-York. Bien au contraire, ce que j'y ai vécu a totalement dépassé mes attentes. L'ambiance était incroyable, et de surcroît, j'ai battu mon PB de quelque secondes (2:53:08 désormais). Émerveillé par cette course, j'envisage désormais d'y revenir.

La course et ma course : des faux air de Boston

Le parcours présente deux similitudes avec celui de Boston : il est en ligne (et non en boucle) et avec des difficultés placées en deuxième partie de course. Entre les deux, New-York m'a semblé un poil plus difficile.

Concernant ma course, elle a été un remake de mon marathon de Boston 2015 avec :
  • Un premier semi effectué un poil trop rapidement ;
  • Un deuxième semi compliqué où j'ai eu l'impression de ne plus avancer après le 35ème kilomètre ;
  • Un déclic dans le dernier kilomètre où je réalise que le PB est possible et où je tente le tout pour le tout ;
  • Un heureux dénouement, avec un PB amélioré de presque rien (une seconde à Boston et huit secondes à New-York).
Pour la petite histoire, ce n'est qu'après la course que j'ai appris mon nouveau record. Car au moment où j'ai franchis la ligne d'arrivée, je pensais être deux secondes plus lent qu'à Chicago comme le montre la photo ci-dessous. Sauf que j'ai mis quelques secondes à franchir la ligne de départ, si bien que mon temps net est de 2:53:08.


Concernant l'ambiance, la réputation de New-York n'est pas usurpée, c'est vraiment exceptionnel. Je commence à avoir une petite expérience des "gros" marathons, mais c'est la première fois que j'ai ressenti quelque chose d'aussi fort. A tel point que j'ai eu l'impression d'être porté par la foule à différents moments. L'architecture de la ville avec ses grattes ciel, conjuguée à l'énergie des spectateurs, donne un cadre de course où j'ai pris beaucoup de plaisir à évoluer. Je comprends mieux désormais le surnom de "Magic Marathon" et j'ai grandement envie d'y revenir.

Analyse de performance

J'ai mal géré ma course, c'est évident. Je me suis mis dès le début au maximum de ma fréquence cardiaque cible, alors que vu les difficultés de la 2ème partie de parcours, il aurait fallu prendre une marge de sécurité.

Les ponts et faux plats, ainsi que le vent de face, ont eu raison de moi, et j'ai vraiment été dans le dur à compter du 35ème. Comme d'habitude, c'est musculairement que le corps a craqué, avec des douleurs dans les quadriceps.

L'analyse des temps par 5km montre bien à la fois le départ trop rapide et le ralentissement à compter du 35ème :
  • 19'23 (Start to 5k) - Allure : 3:53
  • 20'13 (5k to 10k) - Allure : 4:03
  • 20'22 (10 à 15k) - Allure : 4:04
  • 20'21 (15k to 20k) - Allure : 4:04
  • 20'36 (20k to 25k) - Allure : 4:07
  • 20'06 (25k to 30k) - Allure : 4:01
  • 20'30 (30k to 35k) - Allure : 4:06
  • 22'09 (35k to 40k) - Allure : 4:26
  • 9'28 (40k to end) - Allure : 4:19
  • Le premier semi a été parcouru en 1:24:45 et le second en 1:28:23, soit un beau positive split de près de 4 minutes


En termes de sensation, j'ai eu l'impression d'être très lent à compter du 35ème, au point d'imaginer terminer en plus de 3h. J'ai même pris le temps de marcher quelques mètres dans Central Park afin de boire un verre d'eau à un ravito (!). En regardant les temps, on s'aperçoit que j'ai effectivement ralenti sans toutefois exploser. Cette erreur d'appréciation doit probablement me coûter les 2:52.

Ce nouveau PB devrait pouvoir être amélioré sur un parcours ultra-plat type Chicago ou Berlin, et laisse envisager un temps proche des 2:50. Toutefois, ce n'est pas un objectif à ce jour.

Finalement, l’enchaînement CCC / marathon de New-York n'aura pas été préjudiciable en termes de performance. Par contre, je suis depuis mon retour en "dépression" post marathon. J'envisageais initialement de courir la Saintélyon, mais je vais y renoncer, ayant grandement besoin de déconnecter de la course à pied pour un petit moment.

Pèles-mêle d'impressions et d'anecdotes

  • L'expo est digne d'un grand marathon, toutefois, elle m'a semblé moins grande que celle de Boston ;
  • On ne choisit pas son départ, et pour moi c'était celui sous le pont Verrazano. Du coup, je n'ai pas profité de l'ambiance avec les élites, dommage ;
  • Dominique Chauvelier (4 fois champion de France du marathon) termine deux minutes derrière moi. Mais bon, un gars de plus de 60 ans, qui termine en moins de 3h, c'est quand même respect (il est 2ème de sa catégorie pour quelques secondes). Dans les peoples, il y avait notamment l'ex-joueuse de tennis Marion Bartoli (5:40) et l'ex-footballeur Raul (3:26) ;
  • Cette course, c'était également la dernière étape de "ma" trilogie américaine, après Boston et Chicago, les trois terminés en moins de 3h. En termes de World Major, il ne me reste plus que Tokyo, mais je n'en n'ai pas spécialement envie. En outre, comme ma participation à Londres date d'avant 2006, ce chrono n'est pas retenu dans leur classement officiel des finishers. N'importe quoi !
  • Après la course, j'ai recherché sur Youtube des vidéos pour revivre l'événement et là, énorme coïncidence lors de la première vidéo visionnée. Celui qui a réalisé cette vidéo est un coureur américain vu à différents moments de la CCC l'été dernier (je l'ai doublé, il m'a redoublé et in fine, il a terminé devant moi de plusieurs minutes). Mais là, où cet encore plus fort, c'est que nous sommes partis du même départ, au même moment, et que nous sommes arrivés quasiment en même temps (un peu plus de 10 secondes nous séparent), si bien que l'on me voit distinctement à différents moments de la vidéo ci-dessous ! Le moment où je suis le plus facilement identifiable avec mes chaussettes jaunes est à partir de 8'22



Quelques (petits) conseils

  • J'ai pris le ferry pour aller au départ (plutôt que le bus) et j'ai trouvé ça très sympa, à la fois pour l'ambiance entre coureurs, et la vue matinale sur Manhattan. Et en plus cela permet de partir un peu plus tard ;
  • L'organisation impose d'arriver très en avance au départ, ce qui peut poser des difficultés en termes d'alimentation. Pour respecter la règle des 3h tout en ne déjeunant pas trop en avance, la solution retenue par différents coureurs est de déjeuner dans le bateau. Sinon, il reste les bagels en libre service au départ et j'avoue j'en ai mangé un (!) ;
  • Conservez la couverture fournie par votre compagnie aérienne lors du vol aller : cela vous fera un poncho pour le départ (ne rigolez pas, c'est efficace et économique !);
  • Les ravitos ne sont composés au début que d'eau et de Gatorade, il est donc important de prévoir ses propres gels ;

Pour aller plus loin

  • J'apprécie beaucoup le site spe15 et leur post sur le marathon de New-York 2016 comporte de très belles photos. Pour voir, c'est ici :
  • Si vous souhaitez avoir les meilleurs raisons d'aller courir New-York, ce post finira de vous convaincre. Pour le lire, c'est ici ;
  • La télé suisse a suivi 3 coureurs dans leur préparation au marathon de NY 2011. C'est en 3 épisodes de 12 minutes (épisode 1 : ici, épisode 2 : ici, épisode 3 : ici).

mardi 1 novembre 2016

Marathon de New-York 2016 ... c'est dans 5 jours





Dimanche prochain, et sauf mauvaise surprise, je serai au départ du marathon de New-York, pour réaliser l'un de mes rêves. Le terme n'est pas trop fort, c'est bien ce que je ressens après une si longue attente. A moins d'une semaine de l'épreuve, ce post est également l'occasion de faire un retour sur la préparation et d'annoncer les objectifs.

Un rêve vieux de 20 ans

Le marathon de New-York ... c'est incontestablement "LA" course à faire au moins une fois dans sa vie. Pour quelles raisons ? Je dirais probablement, de part la ville, symbole fort des Etats-Unis, mais surtout l'incroyable ambiance relatée par tous les participants.

Dès mes débuts en course à pied il y a près de 20 ans (!), le marathon me faisait rêver, et celui de New-York encore plus que les autres. Principalement pour des raisons professionnelles, il ne m'a pas été possible de m'y rendre précédemment, et c'est un changement de job qui va me permettre de concrétiser ce vieux projet.

J'ajoute que dans ma mythologie du marathon de New-York, il a bien entendu le le film Marathon Man. Pour l'anecdote, je suis allé à New-York en 2010 et il était pour moi évident de me rendre à Central Park, précisément devant le bâtiment de la scène finale. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, ce n'est pas un film sur la course à pied mais un excellent thriller où le personnage central (incarné par D. Hoffman) s’entraîne pour le marathon de NYC.




Pour être totalement objectif sur cette course, il faut quand même reconnaître que le niveau moyen est faible. Le parcours n'aide pas, mais l'analyse des temps est imparable : le temps moyen en 2015 était de 4:38. Par comparaison, Boston qui est l'anti-thèse avec son système de qualification au temps, affiche pour 2015 un temps moyen de 3:46.

La préparation

Une préparation ce n'est pas que du quantitatif mais regarder les volumes accomplis donne quand même une bonne idée de ce que l'on a fait. Le graphe ci-dessous représente l'évolution hebdomadaire de ma charge horaire sur les 8 dernières semaines de mes 4 derniers marathons (respectivement Berlin, Boston, Chicago et NYC).



Pour New-York, je n'ai pas pu poser une semaine de congés durant la préparation et ça se voit avec l'absence de pic comme cela avait été le cas pour Berlin et Chicago. Par contre, je suis monté plus rapidement en charge cette fois.

S’entraîner autant sans vacance ne se fait pas (pour moi) sans difficulté. Je n'ai pas été blessé (même pas de petits bobos) mais j'ai ressenti de la fatigue de façon marquée à différents moments. Cela m'a d'ailleurs inquiété sur mon état de forme, mais la traditionnelle sortie test à deux semaines de l'échéance s'est révélée encourageante. Par rapport aux précédentes préparations, je ne suis pas allé plus vite, mais j'étais plus bas en termes de fréquence cardiaque.

Cela s’annonçait donc plutôt bien, mais ça, c'était avant le weekend dernier. J'ai eu l'impression samedi matin qu'un énorme poids de fatigue me tombait dessus d'un coup. Je n'étais pas malade mais sans aucune énergie. J'ai passé le samedi en pyjama allongé sur le canapé ou le lit. Je n'étais pas beaucoup mieux dimanche et je me suis fait violence pour aller courir près d'1h20 à un rythme très cool (125bp) et je ne me sentais pas capable d'aller plus vite.

Ce genre d'état léthargique, c'est habituellement le week-end d'après le marathon qu'il apparaît, mais pas avant. Depuis, j'ai naturellement de très gros doutes sur mon potentiel du moment. Heureusement, ce mardi est férié et je pars vendredi matin pour NYC, ce qui va faire une petite semaine de travail.

Il faut également dire que j'ai enchaîné la préparation marathon directement après la CCC. Je suis sur des volumes importants d'entrainement depuis début juillet (4 mois) et l'absence de période de repos total a du jouer. A une date si proche de l'échéance, il n'y a plus qu'une chose à faire : ne rien faire ! se reposer pour espérer sauver les meubles le jour J.

L'objectif

Avant l'épisode du week-end dernier et vue le parcours réputé difficile, il me semblait déjà compliqué d'améliorer mon PB et impossible de passer sous les 2:50:00. Désormais, faire un 2:59:59 m'irait très bien.




Pour tenter de me situer, je me suis efforcé de synthétiser tout ce qui a pu ou qui pourrait impacter ma performance.

Les motifs de confiances 
  • Une préparation effectuée sans impasse et selon un plan qui a fait précédemment ses preuves pour moi à Boston et Chicago ; 
  • Une séance test à deux de semaines de l'événement plutôt rassurante ; 
  • Une petite expérience désormais sur marathon avec 6 épreuves terminées ; 
  • Un poids de 62,8 kg qui n'est pas un record mais qui fait quand même plaisir (66,5 kg en début de préparation) ; 

Les motifs de doute 
  • Un gros coup de barre à une semaine de l'événement qui fait suite à différents moments de fatigue lors de la préparation ; 
  • Un risque de "diésélisation" de part la préparation à la CCC, et d'une façon plus générale, un manque de qualitatif sur le début d'année 2016 ; 
  • Une préparation sans pic de charge à même de générer une surcompensation pour le jour de la course ; 
  • Un parcours "difficile" : il faut rajouter quelques minutes par rapport à son PB compte-tenu des différents ponts à passer (NB : record de l'épreuve => 2:05:06 / record du monde => 02:02:57) ; 

L'inconnue : la météo
  • Surtout, pas d'ouragan comme en 2012 ... Pour l'instant, cela s'annonce bien de ce coté là.

dimanche 16 octobre 2016

Compte rendu | Trail des Lumières 2016



J’ai participé à ce trail près de Nancy dans le cadre de la préparation au marathon de New-York, afin d’effectuer une sortie longue et un peu de travail au seuil. Le grand circuit, 33 km, était un poil trop long, et l’intermédiaire, 20km, un poil trop court. Pour ne pas prendre de risque, je me suis aligné sur le 20 km.

Pour résumer, j’ai bien apprécié le parcours et l’organisation générale. Il est fort probable que j’y revienne dans le futur, cette course s’insérant parfaitement dans le cadre d’une préparation à la SaintéLyon.

Le parcours : très plaisant

Le parcours est très roulant avec quelques passages techniques, mais rien de bien méchant. La première moitié est majoritairement montante et inversement pour la seconde moitié, avec quelques « coup-de-culs » à passer tout au long du parcours.

Il n’y avait qu’un seul endroit où le balisage du parcours n’était pas clair, et bingo, c’est moi qui à ce moment-là menais un petit groupe de 3 coureurs qui m’ont tous suivi dans mon erreur d’orientation. Heureusement, nous nous sommes rapidement rendus compte de mon erreur, et in fine, la perte de temps fût limitée.

Une particularité de cette épreuve, c'est son départ à 18h. Le début de course s’effectue donc de jour, et la fin de nuit. Le temps dégagé de ce samedi après-midi permettait d’apprécier un beau couché de soleil, avec des reflets roses dans le ciel.

Ma course : honorable

Avec la montée en charge des dernières semaines et une sortie VTT le matin même, les sensations n’étaient vraiment pas bonnes à l’échauffement. Je suis donc parti prudemment pour progressivement remonter le flux des coureurs. In fine, je termine 15ème sur près de 700 concurrents en 1:33:33

Classement : ici


dimanche 2 octobre 2016

Compte rendu | Semi-marathon de Bruxelles 2016



Première participation à ce semi-marathon de la capital belge, qui se déroulait en même temps que le marathon. Cette course ne me faisait pas particulièrement envie, mais devant être lundi pour le travail à Bruxelles, et voulant également courir un semi dans le cadre de ma préparation au marathon de New-York (dans 5 semaines), cette course tombait pile-poil au bon moment.

Le départ : une histoire belge

C'était une première me concernant : le lieu de départ ne correspondait pas au départ de la course (!). Je m'explique : ce n'est qu'environ 200-300 mètres après le coup de feu du starter que la ligne de départ était franchie. J'en plaisante mais ce n'est finalement pas une mauvaise chose, car cela fluidifie le flux de coureurs sur les premiers mètres.

Le parcours : bof-bof

Ne comptez par sur cette course pour découvrir la capitale belge. Ce n'est seulement qu'en fin de parcours que les coureurs arpentent le centre ville, avec notamment un passage sur la grand-place. Pour le reste, c'est plutôt le semi-marathon de la banlieue de Bruxelles, qui (à mon sens) ne présente que peu d'intérêt. Et coté ambiance, c'était très très calme. 

En dehors de ces considérations touristiques, les routes sont bien larges, ce qui est appréciable. Par contre, le parcours n'est pas favorable pour claquer un chrono : il y a plusieurs tunnels à franchir, ainsi que différents faux plats / côtes.

La performance : une bonne surprise

Avec la CCC courue il n'y a pas si longtemps (fin août) et la récupération en découlant, je ne savais pas trop où en j'en étais, et comme cette course n'était pas un objectif en soi, la stratégie retenue était de courir uniquement aux sensations. Le chrono de 1:23:24 est à plus de 2 minutes de mon record perso (1:20:59) mais c'est quand même mon 2ème chrono sur la distance. Après la claque du semi du Luxembourg, ça fait du bien.

En termes de gestion de course, le départ prudent, m'a permis d'être un poil plus rapide sur la 2ème partie de course.

Du départ au 10ème km : 39:39 - soit 3:58 au km 
Du 10ème à l'arrivée : 43:45 - soit 3:56 au km
Temps à l'arrivée : 1:23:24
Classement : 71ème sur 6.443 finishers

En mode GoPro

J'ai couru toute la course avec une GoPro. Après un premier visionnage, les rushs semblent trop saccadés pour pouvoir en tirer quelque chose. Si le résultat est acceptable, une vidéo sera postée sur le blog.

La solution serait de courir avec un stabilisateur, mais cela à un coût, et je n'ai pas non plus envie (pour l'instant) de trimbaler tout cela pendant une course.


Petit plaisir d'après course

samedi 3 septembre 2016

Compte rendu | CCC 2016 | Entre grosse satisfaction et petite déception

Je n'ai pas couru l'UTMB mais je mérite quand même une médaille en chocolat ;-)

Pou résumer mon sentiment d'après course, il y a d’un côté la satisfaction d’être allé au bout, avec un temps et un classement que je ne n’imaginais pas accessible, et de l’autre, il y a la déception d’être passé tout près d’un top 100, la faute à un coup de barre en fin de course.

L’avant course 

Mercredi, jour d'arrivée à Chamonix, je récupère mon dossard. Entre l’attente sous le cagnard (merci à Camelbak d’avoir installé une fontaine à eau), le contrôle du matériel, le retrait proprement dit du dossard, ou encore la remise du tee-shirt, il faut bien compter en tout 1h. Je suis également aller faire un petit tour sur les stands du salon, mais le soleil de plomb dissuadait de s’y éterniser.

Jeudi, une seule chose à faire, aller chercher à Genève mon assistante sur la course, à savoir ma maman. C’est l’occasion d’une micro-balade dans la ville afin de voir le lac Léman et son célèbre jet d'eau. Le reste de la journée est passé à glandouiller dans la chambre d'hôtel. Le soir, méga plat de pâte et coucher dans la foulée.

Vue bien sympa depuis le balcon de la chambre d'hôtel

Mercredi matin, afin d’éviter tout stress de dernière minute, j’arrive vers 7h30 à Courmayeur pour un départ à 9h00. Ce n’est pas précisé explicitement sur le site de l’UTMB (ou alors j’ai mal vu), mais il y a trois sas de départ qui dépendent du numéro de dossard. Bonne nouvelle, je suis dans le premier sas, ce qui devrait m’éviter les embouteillages du début de course. 

La course

Le départ est donné et contrairement à beaucoup de traileurs je n’hésite pas à marcher dès les premières rampes à la sortie de Courmayeur. Rapidement, le chemin se rétrécit et devient un quasi-single sur lequel il n’est pas facile de doubler. Des petits groupes se forment, et certains coureurs plus lent ont la sportivité de laisser passer les autres. Merci à eux. Ces ralentissements sont peut-être une bonne chose, m’évitant de partir trop vite.

Quelques minutes avant le départ

La première descente s’annonce mal. Très mauvaises sensations, l’impression d’avoir une jambe droite en bois. De surcroît, je me foule légèrement la cheville gauche.

Dans la montée vers le grand col ferret, il fait chaud, si chaud, que je me retrouve à cours d’eau un peu avant le sommet. Je prends la décision de remplir une flasque à un abreuvoir, quitte à prendre le risque d’une intoxication plutôt que celui d'une déshydratation.

La descente qui suit est particulièrement longue. Dans la première partie, la plus pentue, des coureurs me doublent. Par contre, passé le ravitaillement de la Fouly (42ème km), la pente s'adoucit, les sensations sont meilleurs et je dépasse plus d'une dizaine de concurrents.

Passé Champex-Lac (56ème km), je me sens toujours bien, et désormais confiant dans ma capacité à terminer. L'atmosphère de la course n’est plus la même, il fait moins chaud, la nuit arrive et surtout, pour la première fois depuis le départ, je me retrouve seul. Par contre, le parcours est désormais en partie connue pour l’avoir couru l’année dernière lors de l’OCC (la montée finale est différente). En termes de classement, je suis dans les 100 premiers depuis la Giète et c'est tout à la fois stimulant et stressant.

Jusqu’au col des Montets (85ème km), les sensations sont bonnes, mais je vais rapidement déchanter dans la terrible montée de la tête aux vents. Il y a bien sûr la fatigue, mais cette ascension m’a quand même semblé sensiblement plus dure que les autres. Il y a des marches particulièrement hautes à passer, quand ce ne sont pas des blocs rocheux. Deux arrêts pour me reposer et m’alimenter n'y changeront rien, des coureurs continuent de me doubler. A la tête aux vents, on m’annonce 98ème. Le chemin en descente qui mène à la Flègere est particulièrement technique, et avec une nouvelle foulure à ma cheville gauche et des muscles en compote, ma vitesse est celle d'un escargot.

Tout ça pour une immonde doudoune sans manche ...
La descente finale vers Chamonix est comme l’année dernière lors de l’OCC un véritable chemin de croix. Je n’avance plus et me fais encore doubler. Finalement, je termine en 17h03 à la 117ème place. Le top 100 est loupé pour 21 minutes (j'aurais été environ 30 minutes plus lent que les coureurs avec qui j'étais jusqu'au col des Montets).

Résultat : ici

D'un point de vue plus général, la chaleur a fait des dégâts avec un taux d'abandon de 34% (1,386 finishers pour c. 2,100 coureurs au départ).

Sensations d’après course

Arrivée à 2h00 du matin à Chamonix et malgré l’effort produit, il m'est difficile de trouver le sommeil. Il y a bien sûr l’excitation de la course mais également mes jambes qui sont en feu. J’ai tellement chaud aux cuisses qu’il m’est impossible de rester sous la couette. Je m'endors finalement vers 3h30 du matin.

Musculairement, c'est étonnant mais toutes les contractures ont disparues au bout de 4 jours. Par contre, une fatigue générale s'est installée et les longues nuits de sommeil se sont enchaînées pendant une semaine. La (mauvaise) surprise est venue de mes doigts de pieds avec une perte de sensibilité qui a duré plus d'une semaine. Pourtant mes ongles ne sont pas devenus noirs, et ils ne sont pas tombés non plus.

Coté alimentation, j’avais clairement plus envie de salé que de sucré, sans toutefois avoir de dégoût comme cela était le cas pendant de la course.

Le débriefing

Pèle-mêle d’idées et de remarques.

Il existe surement des courses plus belles que la CCC, moins chères et moins bling-bling. Néanmoins, l’UTMB a une grande force : la formidable ambiance dans Chamonix. Durant toute la semaine, la ville est remplie de trailers (7,500 sur l'ensemble des courses) et on l'a sent vivre à la mesure des différentes courses. Le gérant de l’hôtel où je résidais m’a d’ailleurs confié que c’était sa semaine préférée. 

Il était impératif pour un coureur des plaines comme moi d'aller faire une préparation en montagne. Je n'imagine même pas dans quel état musculaire j'aurais terminé sans cette préparation spécifique.

A la réflexion, un choix judicieux serait de dormir à Courmayeur la veille du départ et d’y retirer également son dossard. 

Il a fait chaud, très chaud et j’ai repris à mon compte une technique observée chez Sylvain Court l’année dernière à l’OCC : mettre la casquette entière dans l’abreuvoir remplie d’eau et se la déverser sur la tête, c’est particulièrement efficace pour se rafraîchir !

J’ai eu l’impression que certains coureurs s’arrêtaient sensiblement plus longtemps que moi au ravitaillement. A posteriori, je ne sais toujours pas si j’aurais du m’arrêter plus longuement ou pas.

J’ai commis l’erreur de ne remettre qu’une seule fois de la Nok (à Champex-Lac) alors que je pense qu’il aurait été préférable de le faire à chaque ravitaillement de la seconde partie de course. En outre, j’ai eu la flemme en début de course de retirer immédiatement un petit caillou dans ma chaussure. Ce fût une belle erreur, une ampoule est apparue, et s’est élargie tout au long de la course.

J’ai beaucoup bu, toutefois, néanmoins mon ventre ne s’est pas bloqué et je n’ai pas eu à vomir. Par contre, j’ai été écœuré des barres Gerblé et Décathlon. A l’inverse, le Coca-Cola, pourtant très sucré, est toujours bien passé, tout comme les gels.

Aussi bien d’un point de vue logistique que moral, il est nécessaire d’avoir une assistance personnelle tout au long des différents ravitaillements. Mon assistante a parfaitement joué son rôle, merci maman ! 

Même si j’ai vécu des émotions fortes durant cette course, j’ai été un petit peu déçu de ne pas avoir d’hallucination (!). Par curiosité, j'aurais aimé voir ce que cela faisait.

Si je peux me permettre d’adresser quelques remarques / conseils à l’organisateur :
  • Contrôle de l'équipement obligatoire : vu les micro-sacs de certains, j’ai de gros doutes sur la présence de tout le matériel obligatoire. Des contrôles ciblés s’imposent !
  • Heure de départ : deux fois que je participe (OCC en 2015), deux fois qu’il fait chaud et deux fois la même rengaine des organisateurs : emportez plus d’eau. Mais nous faire partir plus tôt ne serait-il pas plus pertinent ?
  • WC : j’ai constaté quelques déjections à même les chemins de la course. Comme sur la Saintélyon, l’organisateur devrait prévoir des WC pour les coureurs à certains ravitaillements (si des WC sont prévus, je ne les ai pas vu).
Un grand nombre d’asiatiques était présent sur les différentes courses de la semaine. Les drapeaux sur leur dossard permettaient de voir qu’ils venaient principalement du Japon, de la Chine, et de la Corée du Sud. 

J’ai reconnu quelques people de la course à pied : (i) Sébastien Chaignaud, croisé au salon de l’ultra-trail, (ii) Cyril Cointre, facilement identifié au départ de la CCC avec sa tenue jaune fluo WAA  (il abandonnera à La Fouly) et (iii) Sylvain Camus (team Garmin), présent comme simple spectateur juste avant le ravitaillement de Trient. 

What’s next ?

J’ai couru la CCC pour me prouver que j’étais capable de terminer un trail de 100 km en montagne, mais le plaisir était bien moins présent que sur un marathon ou une Santélyon. Me concernant, la montagne s'apprécie d'avantage comme randonneur que comme coureur. 

Il ne faut jamais dire jamais, mais il est très peu probable de me voir un jour au départ de l’UTMB. Même s’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !

vendredi 19 août 2016

La CCC ... c'est dans 1 semaine !

Un peu plus de 100 km et 6.000 m de dénivelé m'attendent pour ce qui constitue l'objectif de la saison. A une semaine de l'échéance, ce post est l'occasion de revenir sur ma préparation, et tenter d'estimer mon chrono.

Retour sur la préparation


Elle fut loin d'être idéale, et principalement pour deux raisons :

(i) Du quantitatif au détriment du qualitatif

Je partais dans l'inconnu, et j'ai fait le mauvais choix en début d'année de privilégier la quantité à la qualité. Cela ma conduit à un double échec, avec d'une part une vitesse de basse qui ne progressait pas, et d'autre part, un état de fatigue marqué en mai, conduisant notamment à une contre-performance au semi du Luxembourg. J'avais déjà fait cette erreur sur mes premiers marathons et c'est désormais une certitude : quelque soit la distance, j'ai besoin de faire du qualitatif pour progresser.

(ii) Un manque de spécifique

Les deux grandes spécificités d'une épreuve longue en montagne sont à mon sens (i) le manque d'oxygène du à l'altitude et (ii) des traumatismes musculaires importants liés aux dénivelés. Ces spécificités ne sont pas exactement reproductibles à l'entrainement pour un coureur de plaine comme moi. A défaut, je suis allé au dernier moment en montagne. Je saurai dans une semaine si cela était bonne idée, ou au contraire, si cela va conduire à un manque de fraîcheur...

Pour la petite histoire, je suis allé me préparer dans les Pyrénées. Leur réputation est bien moindre que celle des Alpes et pourtant, j'ai été à nouveau émerveillé par la beauté des lieux. Lac de Gaube, petit Vignemale, brèche de Roland ... autant d'endroits magnifiques, comme le montre mes photos ci-dessous.

Le Vignemale

Le lac de Gaube

La brèche de Roland

Tentative d'estimation de mon chrono


Le premier des objectifs sera bien évidemment de terminer. Le temps pour y parvenir ne sera que secondaire. Néanmoins, il me semblait important d'avoir une idée de mon temps d'effort. 

A partir de mes performances sur l'OCC et le marathon du Mont-Blanc (les deux seuls trails de montagne auxquels j'ai participé), j'ai extrapolé un temps cible sur la CCC selon deux approches :
  • La première approche est une règle de trois par rapport aux temps des vainqueurs. En prenant une marge de prudence de 15%, j'arrive à un temps cible compris entre 18h30 et 20h15 ;
  • La deuxième approche est aussi une règle de trois, mais sur la base de mon classement relatif. Toujours avec une marge de prudence de 15%, j'arrive à un temps cible compris entre 19h30 et 20h00.
In fine, en moyennant tous ces temps, j'arrive à un temps estimé de 19h30. 

samedi 23 juillet 2016

Compte rendu | Marathon du Mont-Blanc 2016

De la vallée au sommet du Mont-Blanc

Si je devais retenir une image de cette course, c'est l'arrivée face au Mont-Blanc. C'est tout simplement magnifique, grandiose, magique. Malgré la fatigue de près de 6 heures de course, je suis resté ébahi par la beauté du lieu.

Coté performance, il n'y avait rien de particulier à espérer compte-tenu de ma (non) forme du moment. Néanmoins, avec la CCC dans deux mois, ce fût l'occasion d'une mini-répétition.

Ma course en mode finisher

Pour la faire courte, c'est la première fois que je me présentais sur un marathon avec aussi peu d'entrainement. Rien à espérer, juste terminer.

Le départ étant donné à 7h, il faut se lever à ... 4h. Mon hôtel si situant en face d’une boite de nuit, le bruit des clients me réveillera finalement dès 3h30 :-(

Les premiers kilomètres sont constitués de montées "raisonnables". Toutefois me sachant un peu juste physiquement, je n'hésite pas à marcher dans les quelques coup-de-culs à passer. D'ailleurs, cela ne m'a pas pénalisé par rapport aux autres coureurs.

La montée vers l'aiguillette des posettes arrive, avec une première partie très raide. La fin de l’ascension se fait en passant quelques névés et malheureusement le brouillard empêche d'apprécier pleinement la beauté des lieux.

Arrive la descente, puis un passage dans la vallée, suivi de la montée finale vers Altitude 2000 en passant par la Flégère. Le parcours est à ce moment commun avec celui de l'OCC, courue en août dernier. Avec une cheville en vrac, cela avait été à l'époque un vrai moment de torture, surtout cette petite redescente jonchée de branches et de caillasses où j'avais souffert le martyr. Cette fois, je suis beaucoup mieux, et c'est une petite satisfaction.

La toute dernière rampe est terrible (je me fais d'ailleurs dépasser) mais la récompense avec la vue sur le Mont-Blanc est à la hauteur.

Analyse de la performance



Mais comment sont attribués les n° de dossard ?

Les metrics :

  • Temps : 5:46:22
  • Classement : 195ème sur 2.045 finisihers
  • Classement : ici
  • Strava : ici
Commençons par une évidence : c'est mon plus mauvais temps sur marathon et j'espère que cela le restera pour toujours ! Il est aussi certain que je n'étais pas sur un pic de forme, et il est raisonnable de penser que je peux faire mieux.

Par ailleurs, deux choses m'ont surprises. La première concerne ma vitesse en montée et en descente. Je me considère plutôt comme un bon grimpeur et un mauvais descendeur, mais sur cette course, ce ne fût pas exactement le cas. Je me suis régulièrement fait doubler en montée mais j'ai limité la casse en descente.

C'est visible dans le classement intermédiaire ci-dessous où je perds notamment 10 places dans la montée finale (entre la Flégère et Planpraz) mais où par contre je ne rétrograde que de 4 places entre le col des Posettes et Le Tour (de 217ème à 220ème)

265ème à Argentière (1,257m)    
221ème à Vallorcine (1,276m)
217ème à Col des Posettes (1,998m)
220ème à Le Tour (1,476m)
203ème à Tré le Champ (1,391m)
187ème à la Flégère( 1,866m)
197ème à Planpraz (2,081m)

La deuxième surprise concerne la "casse" musculaire. D'habitude, sur ce genre de course, je termine avec les quadriceps en feu, mais là rien. Par contre et pour la première fois, j'ai ressenti des débuts de crampes dans les mollets, et dans les quelques jours qui ont suivi la course c'est le seul endroit où j'avais des courbatures.

Un mot sur l'organisation

J'ai trouvé ça plutôt bien organisé avec une particularité qui m'a fait plaisir, le contrôle des sacs au départ et surtout à l'arrivée. Des pénalités horaires ont été infligées à ceux qui n'étaient pas en mesure de présenter le matériel obligatoire.

Et puis aussi et surtout, bravo aux organisateurs pour leur stand bière gratuit pour les coureurs à l'arrivé !

La rencontre avec un Suisse

La re-descente vers Chamonix s'effectuait en télécabine, où je me suis retrouvé avec un Suisse. Il s'en est suivi une discussion intéressante. Coureur expérimenté, il a notamment pris part au super marathon du Mont-Blanc, l'ancêtre de l'UTMB dont la première édition a eu lieu en 1987. Cette course était un tour du Mont-Blanc en 3 étapes, et ce Suisse y a terminé 3ème (pas mal !). Il a également pris part à l'UTMB avec un avis que je partage : un tour du Mont-Blanc en plusieurs étapes permet d'avoir une certaine vitesse alors que l'effort sur l''UTMB s'apparente d'avantage à de la marche. Et c'est une déclaration d'un coureur valant 2h38 sur marathon.

Une anecdote sans rapport

Le mercredi d'après la course, je suis en voiture sur l’autoroute dans le sens Bruxelles-Luxembourg. Je vois dans mon rétroviseur arriver deux voitures rouges avec des vélos sur le toit. Je me dis qu’il doit s'agir des Lotto Soudal. En se reprochant de moi, je vois que c'est le team Cofidis, et au moment où ils me doublent, je jettent un œil et reconnait Nacer Bouhanni. Je lui fait un signe pour le saluer, qu’il me rend :-)

dimanche 29 mai 2016

Compte rendu | Semi-Marathon de Luxembourg 2016





Ce semi se déroule dans le cadre du marathon de la ville de Luxembourg et cela faisait plusieurs années que je voulais y participer.  Avant tout, car c'est la ville où j'habite, mais également parceque l'on m'avait recommandé sa bonne ambiance. Je n'ai pas été deçu de ce coté là, par contre, coté performance, ce fût la désillusion.

La course

La ville de Luxembourg est très accidentée, et il est donc quasi-impossible de proposer un tracé rapide. A défaut, le parcours privilégie le centre-ville, ses points d'intérêts et la proximité avec les spectateurs. En outre, se voulant un marathon différent, le départ est à 19h (c'est un "night" marathon) et l'arrivée se fait en indoor, façon Saintélyon. Cette formule plait car chaque année les inscriptions sont complètes plusieurs semaines à l'avance (12,000 coureurs sur l'ensemble des courses).

Ma course

Coté performance, c'était la grande inconnue. D'un coté, cela faisait plusieurs semaines que j’enchaînais des volumes importants, me rendant confiant dans mon potentiel, mais de l'autre, la semaine précédente fut professionnellement chargée, générant de la fatigue. Je partais sans objectif précis, mais souhaitant faire quand même mieux qu'à Saint-Witz en mars (1:24:22).

Ce semi a été un long chemin de croix. C'est ma plus mauvaise course en termes de sensations depuis très longtemps. L'impression de courir de bout en bout avec quelque chose qui bloquait mon corps. Incapable d'envoyer de la vitesse. Comme si mes jambes étaient absentes. Les difficultés sont arrivées dès le départ et je pensais trouver un deuxième souffle ... qui n'est jamais arrivé.


L'idée d'abandonner m'a traversé l'esprit. Puis je me suis accroché, continuant sans regarder ma montre et me faisant continuellement doubler. in fine, je termine en 1:27:22, soit moins bien qu'à Saint-Witz, et à plus de 6 minutes de mon PB. En termes de classement cela me fait 90ème sur 4.371 finishers.

A un mois du marathon du Mont-Blanc, c'est très inquiétant et je ne ne vois pas de raison particulière. Je ne veux pas chercher d'excuses, mais au moins quelques explications. Dans l'optique de la CCC, j'ai fait du volume, peut-être trop, générant une fatigue latente. Ma sortie longue du précédent week-end avait d'ailleurs été difficile, étant plus lent que d'habitude. En outre, et en dehors de la fatigue de la semaine, les conditions météos ne m'étaient pas favorables avec un temps lourd que je supporte difficilement.

Quelle ambiance !

Par contre, coté ambiance c'était vraiment très très sympa. J'ai été le premier surpris par le grand nombre de spectateurs, avec à plusieurs moments des doubles rangées de part et d'autre de la route, et des encouragements très nourris. De surcroît, les rues du centre-ville étant souvent étroites, la proximité était grande entre coureurs et spectateurs. Dans les secteurs résidentiels, la présence des spectateurs est plus clairsemée, mais la bonne ambiance règne tout autant, avec les habitants prenant l'apéritif devant les coureurs et leurs enfants improvisant des ravitos.

J'ai été d'autant plus étonné par l'ambiance que cela contraste avec mon image d'une ville qui la semaine se remplit de travailleurs frontaliers et qui le week-end est plutôt calme. C'est certain, cela m'a donné envie de le refaire.

Classement : ici


vendredi 20 mai 2016

Le rush du bout du monde (Trail)


Première participation à ce trail, avec un parcours qui m'a beaucoup plu. Voulant avant tout courir dans les Vosges durant ce week-end de pentecôte, je m'y suis inscrit sans en attendre rien de particulier. D'ailleurs, le nom un poil ridicule de "Rush du bout du monde" m'avait intrigué, mais la route à prendre pour s'y rendre fait bien comprendre que l'on est au milieu de nulle part.

Finalement, ce fut une bonne surprise avec un parcours vraiment sympa. Voilà ce que j'en retiens :
  • Des supers singles qui donnaient l'impression de courir en pleine forêt (et toujours très bien balisés) ;
  • Quelques surprises tout au long du parcours comme le passage à travers un rocher, ou encore dans le lit d'un ruisseau ;
  • Ce sont les Vosges, donc pas de montée interminable comme dans les Alpes mais une succession de up and down.
De surcroît, avec une participation limitée (seulement 133 finishers sur le 24 km) il n'y a pas d'embouteillage. 

Concernant ma course, avec une séance de fractionnés le vendredi et une sortie vélo le samedi, je savais que je n'aurai pas les cannes, et j'ai donc pris la course comme elle venait.
Après m'être extirpé d'un gruppetto dans une montée bien raide, je quitte par erreur le parcours (totalement de ma faute), et les coureurs me repassent - Arghhhhh ! J'arriverai finalement à en reprendre 4 sur les 6, pour terminer 13ème (sur 133) en 2:11. A posteriori, le top 10 ne semblait pas possible.

Strava : ici
Classement : ici

samedi 23 avril 2016

Compte rendu | DKV Urban Trail 2016



En ce début d'année, pas d'objectif majeur, juste monter en puissance, et c'est dans cette optique que j'ai pris part pour la 2ème fois à l'urban trail de la ville de Luxembourg. Comme en 2015, je me suis aligné sur le 27 km, qui est le bon format pour faire une séance longue tout en y mettant de la qualité, la course comprenant quelques "up and down" courts mais (très) intenses.

Sur la course en elle-même, je continue de penser que la ville de Luxembourg est idéal pour un urban trail, avec de la nature dans la ville et des reliefs prononcés.

La course

J'ai passé un bon moment à la lutte avec un autre coureur. Plus rapide que moi sur le plat, les rôles s'inversaient dans les montées et nous nous sommes doublés plusieurs fois. In fine, c'est moi qui termine devant ;-)

Ma (non) performance

L'année dernière, en pleine préparation du marathon de Boston et sous un temps maussade, j'avais réalisé 1:57:10. Cette année, moins affûté mais avec une meilleure météo, je termine en 1:58:15. Comme il y a un mois au marathon de Saint-Witz, le manque de fractionné se fait ressentir.

En termes de classement, je termine 10ème (sur 344) versus 3ème en 2015, le plateau de coureurs étant cette année plus dense (le vainqueur 2015 termine 5ème cette année).

L'anecdote de la course

Sur la fin de course, j'entends un coureur qui revient à grands pas sur moi. Je me retourne et comprends à la couleur de son dossard qu'il s'agit du leader du 34km parti 20 minutes avant mon départ. Je le reconnais, il s'agit de Samir Baala, frère Medhi Baala et ancien champion de France du marathon. C'est aussi et surtout un coureur avec qui j'ai une petite histoire. Ayant participé comme moi au semi-marathon du jour de l'an à Zurich en 2014 (post ici), il s'était permis de faire un copier-coller de certaines phrases du compte rendu de mon blog pour les mettre sur son blog. 

Je me suis donc permis de l'interpeller au moment où il me doublait. Il a bien réagi, reconnaissant effectivement avoir repris 2/3 phrases et m'a proposé de me citer sur son blog. J'ai refusé, puis, il m'a déposé et a gagné l'épreuve.

Strava : ici
Résultats : ici

jeudi 17 mars 2016

Compte rendu | Semi-marathon de Saint-Witz 2016



Ma première course en 2016 était le week-end dernier, en banlieue parisienne, à Saint-Witz, petit village près de Roissy. Le but n'était pas de claquer un PB mais de se retrouver entre amis (et ouf, je n'ai pas fini dernier de la bande).

La course

Ce semi avec 622 finishers est à taille humaine et c'est vraiment agréable par rapport aux méga-événements parisiens - il n'est notamment pas nécessaire d'arriver longtemps à l'avance pour être bien placé au départ. En contrepartie, la densité de coureurs est bien moindre (seulement 49 participants en moins de 1h30), et on ne profite pas d’un effet peloton pour se faire tirer.

Le départ était donné par Muriel Hurtis

Le parcours consiste en deux boucles identiques, mais pas plates du tout avec une cote digne d'Heartbreakhill (247m de dénivelé positif au total). Je déteste refaire la même boucle et c'est mon seul reproche à cette course, car coté organisation, il n'y a rien à redire. Tous les standards sont au rendez-vous : chronométrage par puce, un gymnase pour se changer et attendre, ravitos suffisants, t-shirt technique pour tous, et médaille de qualité.

Petite anecdote, le vainqueur du semi est en fait un triple vainqueur. Il a pris part au 5km (départ à 14h00), puis au 10 km (départ à 14h30), puis au semi-marathon (départ à 15h15) et il a gagné les 3 courses (!) dans les chronos respectifs suivants : 16:00 - 33:54 - 1:11:05. Il s’agit de Mehdi Akaouch, il a notamment été champion de France de cross long en 2011.

Ma course

Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas bien géré mon effort. Parti trop vite, le profil casse-patte me l'a fait payer très cher, me faisant doubler à plusieurs reprises.

Je termine en 1:24:22 (c.15 km/h) soit à plus de 3 minutes de mon record (1:20:59). Vu le dénivelé et le manque de travail qualitatif ces dernières semaines (seulement 2 séances de fractionné depuis le 1er janvier), ce résultat n'est pas une surprise.

L'analyse des temps au km souligne le profil accidenté de la course avec un km le plus rapide couru en 3'23 et le plus lent en 4'42, soit près d'1'20 d'écart (!).

Strava : ici

Résultats : ici

L'après course

Ce déplacement en région parisienne a été l'occasion de retourner sur le circuit des 25 bosses. Avec le beau temps de retour, c'était très agréable.



vendredi 4 mars 2016

Planning 2016

L'inscription pour le marathon de New-York étant désormais confirmée (Oh yeah !), voici mon planning 2016.

2016, année (encore) run

2016 sera une année axée run, suite à un double constat. D'une part, 2015 a bien montré (pour moi) la difficulté d'être performant à la fois en vélo et en course à pied. D'autre part, de nouveaux impératifs professionnels me laissent moins de temps pour m’entraîner. Il était donc logique de privilégier la course à pied, moins chronophage. Je continuerai néanmoins à faire du vélo mais uniquement dans une optique plaisir / complément d'entrainement.

Planifier = Choisir

Planifier son année, c'est en premier lieu construire sa motivation, en choisissant les épreuves qui vont susciter au quotidien l'envie de s’entraîner. C'est parfois un casse-tête, car il faut articuler ses choix dans un calendrier cohérent.

Pour ma part, la motivation vient souvent de la participation à de nouvelles épreuves. j'ai donc pour 2016 pris le partie de ne participer qu'à des courses auxquelles je n'ai jamais participé précédemment.

Les rendez-vous majeurs de 2016




Les trois grands rendez-vous seront par ordre chronologique :

Le marathon du Mont-Blanc - Dimanche 26 juin (A')
Ce n'est pas à l'occasion de ce marathon que je battrai mon PB (!). Il s'agira en premier lieu de monter en puissance pour le "gros objectif" de l'été,  dans le cadre d'une très belle épreuve où j'ai eu la chance d'être tiré au sort.

La CCC - Vendredi 26 août (A)
Cette course sera l'objectif majeur en 2016, même si la première des satisfactions sera tout simplement de terminer. J'y reviendrai dans un post spécifique.

Le marathon de NYC - Dimanche 6 novembre  (A')
Pas d'objectif de chrono, seulement vivre l'ambiance incroyable du "magic marathon". Après Boston, et Chicago, j'aurai accompli la trilogie des grands marathons américains. Ne restera plus que Big Sur sur la short lit...

Les autres courses

Semi de Saint-Witz - Samedi 12 mars  (B)
Une course entre potes, où l'objectif sera de ne pas terminer le dernier de la bande.

Semi du Luxembourg - Samedi 28 mai (B)
C'est la ville où j'habite. Pas d'objectif de PB, le parcours n'étant pas favorable à la performance, mais ce sera quand même une première indication de mon niveau de forme.

Trail des lumières à Nancy - mi-octobre (C)
A défaut de SaintéLyon, je ferai quand même un trail de nuit en 2016. Ce sera surtout l'occasion de faire une une sortie longue ludique avant le marathon de New York.