Central Park, l'avant-veille du marathon |
N'ayant pas pu m’entraîner en course à pied lors des 5 semaines précédant ce marathon (!), je n'avais qu'un seul objectif : TERMINER. Comme expliqué dans le précédent post, c'était un objectif par défaut, conséquence d'une blessure en début de préparation.
Pour ne pas faire durer le suspense, l'objectif a été atteint, dans un chrono très loin de mon record, mais néanmoins correct (3:19).
L'avant course
J'étais un peu "en dedans" durant les deux derniers jours avant la course, pensant en toute sincérité ne pas terminer. En allant l'avant veille sur le lieu d'arrivée, je me demandais bien si j'allais y revenir :-(
Néanmoins, je ne me suis pas totalement laissé abattre, et j'ai fait honneur à la tradition du cheesecake new-yorkais d'avant course pour la 3ème année de suite :-)
Néanmoins, je ne me suis pas totalement laissé abattre, et j'ai fait honneur à la tradition du cheesecake new-yorkais d'avant course pour la 3ème année de suite :-)
Pâtisseries made in USA |
Pour le retrait des dossards, ce fût pareil que les années précédentes. Le retrait en lui-même était fluide, par contre sur le stand du partenaire, New Balance, c'était irrespirable.
Le jour J
Ayant encore en tête le stress de l'année passée, je suis parti cette fois bien plus tôt en prenant le ferry de 5h30. L'avantage fût la fluidité du trajet, et l'inconvénient fût de devoir attendre 3h au départ. Heureusement, j'avais prévu de chaudes affaires, car jusqu'au levé du soleil, c'était plutôt frisquet.
Au moment de prendre le départ, j'avais deux craintes avec :
(i) Un réveil de la périostite
(ii) La casse musculaire inhérente au marathon, et spécialement avec mon absence de préparation
Concernant la périostite, je n'ai ressenti aucune douleur en course. Par contre, coté casse musculaire, j'ai "dégusté". Dès la descente du pont Verrazano, j'ai senti que les jambes commençaient à picoter. Jusqu'au 30ème la douleur était gérable, après c'est devenu dur, et même très dur à compter du 35ème, si bien que je me suis mis deux fois à marcher.
Coté chrono, je termine en 3:19 sachant que je suis passé en 1:34 au semi. En gérant mieux ma course, j'aurais peut-être pu faire 3:15, mais c'est tout à fait anecdotique. Comme on le voit ci-dessous, je m'écroule sur la fin :
- 22:08 du départ au 5ème
- 22:20 du 5 au 10 ème
- 22:37 du 10 au 15 ème
- 22:08 du 15 au 20 ème
- 22:07 du 20 au 25 ème
- 22:33 du 25 au 30 ème
- 24:32 du 30 au 35 ème
- 27:54 du 35 au 40 ème
Anecdotes
- En discutant avec des participants dans le bus nous menant au départ, j'ai appris que les employés de la NYRR ne sont pas autorisés à courir le marathon (car réquisitionnés par l'organisation), mais qu'en contrepartie, ils reçoivent 3 dossards à attribuer comme ils le souhaitent. Une bonne raison de se faire des amis auprès de la NYRR ...
- Peter Ciaccia dirigeait pour la dernière fois le marathon de New-York. Alors que l'année dernière j'avais pu lui serrer la main à l'arrivée, je l'ai croisé cette année dans le ferry menant au départ.
- Je me suis retrouvé en course avec Dominique Chauvelier, qui lui vient depuis très longtemps à New-York en tant qu'accompagnateur d'un voyagiste. J'ai été très surpris par sa façon de courir, avec à un moment une accélération marquée (il ne terminera pas).
- Dans les jours qui ont suivi, les douleurs musculaires étaient très vives, marchant à la vitesse d'un nonagénaire, et ayant des difficultés à descendre les escaliers. Au bureau, tout le monde se moquait de moi !
- Mon départ étant légèrement avancé par rapport à celui des élites, j'ai vu les kenyans me doubler et petite anecdote, cela correspondait pile à un moment où ils passaient à la TV. Le live ayant été mis sur Youtube, j'ai pu me voir (lien ici, à partir de 13:22)
What's next ?
C'est évident, la saison est terminée, il est maintenant nécessaire de couper un bon moment pour être certain de laisser derrière moi cette périostite. Même si je n'ai pas eu mal pendant la course, je continue d'avoir l'impression que ce n'est pas totalement remis, et en l'absence d'objectif, autant ne pas prendre de risque.
Je suis clairement frustré, moi qui nourrissait de grandes ambitions. J'aimerais évidemment prendre ma revanche, mais ce n'est pas certain que cela soit en 2019, notamment parce que je ne serai pas automatiquement qualifié.
Je suis clairement frustré, moi qui nourrissait de grandes ambitions. J'aimerais évidemment prendre ma revanche, mais ce n'est pas certain que cela soit en 2019, notamment parce que je ne serai pas automatiquement qualifié.