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jeudi 25 décembre 2014

2014 dans le rétro

Col de la Bonette

Retour sur une année de sport façon bullet point


Deux grands moments
  • La Marmotte, simplement content de ma perf (post ici)
  • La SaintéLyon, avec un classement qui m'épate encore (post ici)

Des bons moments
  • Un nouveau PB sur semi à Paris (post ici)
  • Le réveillon du jour de l'an au semi de Zurich (post ici)
  • Les 3 Ballons, une très belle cyclo (post ici)
  • Un nouveau record de la distance parcourue en une journée de vélo (plus de 300 km)
  • La Bonette, un col magnifique

De belles rencontres
  • Un ex-pro du vélo (post ici)
  • Amy Sproston, championne du monde du 100 km en 2012 (post ici)
  • Les frères Schleck (post ici)

Une déception
  • Le semi de Saint-Denis, la forme n'était pas là (post ici)

Deux galères
  • La cyclo du Ventoux, gâchée par des clous (post ici)
  • Paris-Versailles, englué dans le trafic (post ici)

Les rendez-vous manqués
  • L'Ecotrail de Paris, conséquence d'une pharyngite
  • Le Tour des Flandres, pour cause de séminaire professionnel
  • Le Tour du Mont-Blanc, au vue des conditions météos, ne pas prendre le départ était la bonne décision (près de 40% d'abandons)
  • Fakellaf, trois ans que je veux participer à cette course, qui ne tombe jamais au bon moment

samedi 13 décembre 2014

Compte rendu | SaintéLyon 2014

Quelle course ! Cela faisait un an que je rêvais de pouvoir m'aligner sur la "vrai" Sainté après l'expérience de la SaintéSprint en 2013, et j’ai beaucoup aimé. De surcroit, le résultat me satisfait pleinement.
Je ne peux qu'insister sur le côté unique de cette course, qui mérite d'être courue au moins une fois dans une vie de runner. Pour faire un parallèle avec le vélo, je dirais que la Sainté est un mix de Paris-Roubaix et de Liège-Bastogne-Liège. La similitude avec l’enfer du nord se retrouve dans l’alternance route / chemin, et la succession de montées / descentes rappelle la classique ardennaise.
Coté résultat, il fut totalement inespéré, aussi bien par rapport à ma forme du moment (contre-performance récente au semi-marathon de St-Denis) que par rapport à ce que je considère être mon potentiel de coureur. Sans tourner autour du pot, je termine en 6h53, soit 65ème sur c. 5 500 partants / 5 000 arrivants.

L'avant-course



  • A la remise des dossards, je découvre intrigué que c’est le dossard 94 qui m’a été attribué - Mais pourquoi donc un si petit numéro ?
  • Plutôt que d'attendre le départ à minuit dans le parc des expositions et ses faux airs de camping sauvage, j'ai fait mon petit bourgeois en patientant dans une chambre d'hôtel du Formule1 de St Etienne ;
  • Il pleut pas mal sur St-Etienne vers 21-22h et je stresse d'effectuer la course sous l’eau. Finalement, la pluie cessera vers 23h - ouf ! 

La course



  • Cette année, le départ s’effectue par vague. La première est calibrée pour 1 000 coureurs et concerne ceux qui visent moins de 7h00 (au passage, c'est complètement incohérent car seulement 44 coureurs en 2013 ont terminé dans de ce temps). 
  • Ma stratégie de course est super simple : être facile le plus longtemps possible, ne surtout pas partir trop vite. Le départ est donné et les premières sensations sont bonnes - je me sens à l’aise au niveau cardio et passe les premières montées sans difficulté quand certains à côté de moi donnent déjà l'impression de taper dedans.
  • Alors que le peloton est relativement compact lors des premiers kilomètres sur le bitume, un éparpillement se produit dès les premières portions de chemin. Je me retrouverai même complétement seul à différents moments de la nuit, me croyant alors égaré. 
  • Peu de neige et pas de verglas comme en 2013, mais par contre beaucoup de boue. Pas forcément un problème, sauf dans les descentes en sous-bois avec des pierres apparentes et très peu d'accroche. Mes années de course d'orientation me sont alors bien utiles.
  • A l’entrée du ravito de Ste Catherine (km 27), j’entends le speaker annoncer que 123 concurrents sont déjà passés – je réalise que je suis donc dans les 150 premiers ce qui me surprend. Mais je me sens bien et continue sur le même rythme.


  • A St Genoux (km 38), on m’annonce que je suis 76ème et j’en suis presque terrorisé. Je me dis alors que je suis parti beaucoup trop vite, que je vais le payer très cher en reculant sensiblement au classement.
  • C’est à partir du 40ème que je vais commencer à décliner. Pas de mur comme au marathon, mais plutôt une sensation de fatigue musculaire qui va progressivement me conduire à aller moins vite. En outre, après une première alerte à la cheville droite, je me tords la cheville gauche au km 45 au point de me demander quelques instants si je vais pouvoir repartir. 
  • A Soucieu en Jarrest (km 49), il est un peu plus de 4:30 du matin et je commence à vraiment souffrir, sauf que je me rends compte que les moins de 7h sont envisageables, ce qui - sur le moment - me rebooste totalement.
  • Lors de cette dernière partie du parcours, je me fais passer par pas mal de monde et le réflexe est le même à chaque fois : regarder la couleur du dossard du coureur. Ouf, presque tout le temps il s’agit de concurrents de l’épreuve en relais, le top 100 reste donc jouable.
  • Mes deux chevilles me font désormais terriblement mal dans les descentes et c’est d’ailleurs là que je me fais le plus souvent doubler. C’est d’autant plus rageant que je suis encore bien dans les montées, arrivant à reprendre des concurrents.


  • A Chaponost (km 60), je calcule que je dois courir les douze derniers kilomètres en 1h20 maximum pour terminer en moins de 7h. Ca peut le faire, ça doit le faire ! Pour les 5 dernier km, je suis les yeux rivés sur ma montre. Je passe l’indication du dernier km et comprends que c’est gagné – yeah ! Je coupe la ligne après 6h53 d’effort et suis affiché 66ème (classement officiel : 65ème).



Deux anecdotes :
  • Juste après le premier ravito de Saint Christo, j'entends dans une montée un coureur avec un bruit de respiration digne d'un sanglier (je vous laisse imaginer). Je me retourne et découvre qu'il s'agit de ... Maud Gobert, déjà vainqueur à trois reprises et qui gagnera cette édition 2014. Elle déclarera avoir été prise de maux de ventre en début de course et pensait abandonner à Saint Christo. Je peux confirmer qu'elle n'était pas au mieux à ce moment-là !
  • L’expression « la nuit tous les chats sont gris » s’est vérifiée pour moi. J’ai eu l’impression à différents moments de repasser sur les mêmes chemins forestiers, de revoir les mêmes flaques d’eau. Ca m’a tellement travaillé l'esprit que je me suis même demandé si je n’étais pas en train de faire une boucle et qu’au lieu de faire les 72 km officiels, j’allais devoir faire beaucoup plus ! 

Analyse de la performance 

J'ai essayé de rationnaliser ma performance et les raisons qui expliquent ce résultat sont à mon sens : 
  • Mes qualités de coureur, plus basées sur l'endurance que sur la vitesse ;
  • Mon passé de course d'orientation, qui m’a permis d’être à l'aise dans les parties techniques alors qu’il ne s’agissait que de mon 3ème trail ;
  • Les conditions météos froides et sèches, qui m’ont bien convenu ;
  • Une "grosse" motivation.
En termes d’axes d’amélioration, gagner en puissance musculaire devrait me permettre de mieux terminer.

Je me suis livré à une petite analyse en comparant secteur par secteur mes vitesses de course à trois autres coureurs : Manu Gault (2ème homme), son amie Sylvaine Cussot (2ème femme) et le bloggeur Greg Runner.



On constate assez nettement que Manu Gault et Sissi Cussot arrivent tous les deux à ré-accélérer après le secteur de St Genoux, alors que pour ma part, je suis en perte de vitesse tout au long de la course. A mon sens, cela traduit ma découverte de la distance avec probablement un départ trop rapide (notamment sur le 2ème tronçon, où comparativement ma vitesse baisse moins) et mes soucis de chevilles qui m’ont fait perdre du temps sur la fin de parcours.  

L'après-course

  • J'ai été très surpris, mais je n'ai pas réussi à dormir à l'issue de la course. Était-ce l'excitation ? C'est d'autant plus surprenant que j'ai d'habitude beaucoup de mal à lutter contre le sommeil lorsque je suis exténué physiquement ;
  • Il m’est difficile de dire si je suis plus ou moins cassé qu’après un marathon. J’ai l’impression d’être moins cassé musculairement, mais plus au niveau articulaire ;
  • J’ai clairement apprécié cette course et je compte bien y revenir, mais probablement pas l’année prochaine compte tenu du calendrier envisagé (post à venir) ;
  •  2 points UTMB de gagnés, mais a priori, ils ne seront jamais utilisés. D’ailleurs, vu mon état après 72 km, mais qu’est-ce que cela peut être après 170 km ?
  •  Le programme jusqu’à la fin de l’année est simple : repos, repos et encore repos. Le prochain grand rendez-vous sera le marathon de Boston le 20 avril 2015.  

L'équipement

Je reviens sur deux équipements qui me semblent importants sur une Sainté : les chaussures et l’éclairage.
  • Le choix des chaussures est compliqué avec le mix de routes et chemins, et c’est nécessairement un compromis. Pour cette édition boueuse, une bonne accroche était primordiale et mes Mizuno Mujin ont rempli leur mission. A l’inverse, elles n’étaient pas le meilleur choix pour la dernière partie du parcours où des chaussures typées routes sont préférables. Dans une organisation idéale, il faudrait changer de chaussures ;
  • Coté éclairage, j’avais opté pour une Petzl Tikka 2 Plus qui m’avait donné pleine satisfaction sur la SaintéSprint. Mais cette année, j'ai découvert des coureurs qui disposaient de lampes dignes de phares de voiture. Quand on court à côté d'eux c'est très appréciable, mais quand on les quitte, on y voit plus rien, l'œil s'étant habitué à cette plus grande luminosité ! Avec la fatigue, on voit de moins en moins bien dans l’obscurité et ces lampes « surpuissantes » apportent un confort de vision appréciable.  
Pour finir, une remarque aux organisateurs. Ils indiquent plusieurs équipement obligatoires et pourtant lorsque je vois les premiers, j’ai du mal à croire qu’ils emmènent tout cela dans leur si petit sac. 

samedi 22 novembre 2014

Compte rendu | X3M Trail Hollenfels 2014

La zone de départ / arrivée au château d'Hollenfels
En préparation de la SaintéLyon, j'avais décidé de participer à deux trails organisés au Luxembourg :
  • Le week-end dernier, c'était Uewersauer, où je me suis aligné sur le circuit de nordic-walking (37 km) mais effectué en courant et dans une optique de sortie longue (pas de classement) ;
Départ du grand parcours d'Uewersauer
  • Ce week-end, c'était le trail d'Hollenfels, un trail court de 17 km choisi pour faire de la qualité, et dont le compte rendu figure ci-dessous.

Le parcours


La course se déroulait dans l'Aischdall (vallée des 7 châteaux) avec départ et arrivée à Hollenfels. En vélo, l'Aischdall est probablement mon lieu d'entrainement préféré au Luxembourg après l'Oesling, et en course à pied, c'est tout aussi beau. Si vous recherchez un trail court, je le recommande vraiment.

Vue sur la vallée de l'Aischdall

La course

Le vainqueur : Christian Krombach

Je me retrouve assez vite aux avant-postes avec la star luxembourgeoise du triathlon, Christian Krombach (2h34 sur marathon, ah oui quand même). On a pas vraiment le même niveau, et il va progressivement me lâcher à compter du 5ème kilomètre. Le 3ème au classement n'est pas très loin derrière mais j'arrive à conserver l'écart jusqu'au bout. 2ème trail au Luxembourg (après le Lanner trail en 2013 - compte-rendu ici), 2ème podium et 2ème prize money de ma vie - what else ? 

Trace GPS :

Le fait de course

Des petits malins s'étaient amusés à déplacer la rubalise pour la mettre en travers du parcours. C'était très déroutant, n'étant pas certain d'être sur le bon chemin. J'ai d'ailleurs fait demi-tour à deux reprises pour m'assurer que je ne faisais pas fausse route... Toutefois, cela n'a pas eu d'influence sur mon classement, un peu sur mon temps.

vendredi 21 novembre 2014

SaintéLyon 2014 : Pourquoi et avec quel objectif ?

Le samedi 6 décembre à minuit, je prendrai le départ de ma première SaintéLyon. Alors pourquoi participer à cette course, moi qui n'ai jamais couru plus long qu'un marathon, et avec quel objectif ?


Pourquoi cette course ?

Je dirais que plusieurs raisons m'ont poussé à m'inscrire :
  • C'est d'abord le coté unique de cette course mi-route mi-chemin et de nuit. Ce mix de terrains correspond exactement la façon dont je me suis toujours entrainé, et la nuit apporte une touche d'inconnue et d'excitation ;
  • Ce sont également les récits de coureurs, la plupart très laudatifs ;
  • Finalement, c'est ma participation l'année dernière à la SaintéSprint qui m'a définitivement convaincu, ayant bien aimé l'ambiance.
Une anecdote au passage. La SaintéLyon était à l'origine une marche créée par des cyclistes pour garder la forme l'hiver. Cette course colle donc parfaitement à l'esprit "Runner & Rider" de ma pratique. Toutefois, soyons clair, il ne s'agit que d'un "one shot" - je n'envisage pas à court ou à moyen terme de me ré-orienter vers de l'ultra.

Et avec quel objectif ?

En l'absence de repère sur la distance, il n'est pas évident de se fixer un objectif chronométrique. De surcroit, le parcours n'est pas le même d'une année sur l'autre et les conditions météos peuvent être sensiblement différentes. Ainsi, et afin de ne pas se mettre inutilement la pression avec un objectif qui se révélerait trop ambitieux a posteriori, mon premier but sera tout simplement de terminer, peu importe le temps nécessaire, que ce soit en 8h, 9h, 10h de course ... ou plus.

Néanmoins, pour quand même avoir une idée de mon temps d'effort, je me suis livré à une petite analyse en comparant les temps de différents coureurs sur la Sainté 2013 à leur record personnel sur marathon :
  • La plupart des temps ont été récupérés sur des blogs de coureurs ;
  • Le différentiel de kilométrage entre Sainté 2013 (75 km) et Sainté 2014 (72 km) a été intégré ;
  • Les valeurs extrêmes hautes et basses ont été éliminées.


Ca conduit à un temps prédictif de 7h34, et 7h57 en rajoutant une marge d'erreur de 5%. En retranchant 20 minutes d'arrêts cumulés, j'arrive à une allure moyenne de 6 minutes au kilo. Ce n'est toutefois qu'une indication car pour ce type d'épreuve, la vitesse n'est pas constante avec des portions plus rapides (celles sur route) et d'autres plus lentes (montées, descentes techniques). 

mercredi 29 octobre 2014

Compte rendu | Semi-marathon la Voie Royale 2014 | Objectifs : 0 / 3



J'ai participé ce week-end au semi de la Voie Royale à Saint-Denis. J'avais de grandes ambitions pour cette course, qui ont été très vite douchées.

Les objectifs : Ambitieux

Le plan était simple : partir s’entrainer deux semaines en Ethiopie (post ici) et profiter d’une sur-compensation deux semaines plus tard pour prendre part à ce semi-marathon avec un objectif évolutif :
(i) a minima, battre mon PB de 1:20:59 ;
(ii) pourquoi pas passer la barre des 1:20:00 ;
(iii) et en cas d'état de grâce, envisager les 1:19:00, ce qui permet de se qualifier pour le marathon de NYC.

Vu que j’avais réussi à claquer 1:20:59 en mars 2014 à Paris (post ici) sans être en très grande forme (pharyngite dans la foulée), les objectifs (i) voir (ii) me semblaient réalistes. Mais ça, c’était avant de reprendre l’entrainement course à pied en juillet.
L'arrivée du semi était placée dans le stade annexe du Stade de France

La préparation : Mitigée

Depuis la reprise, je n’ai jamais réussi à trouver la bonne dynamique : la réadaptation musculaire du vélo au running a été plus longue que d'habitude, j’ai eu un coup de mou en juillet d’une dizaine de jour après une sortie vélo de 300km, la météo a été très moyenne pour s’entrainer en juillet / aout, le vaccin anti-méningite m’a « tué » un week-end, je suis parti en Ethiopie très fatigué – presque malade, j’ai fait l'impasse sur des séances de vitesse, et pour finir je ne me sentais pas très bien depuis mon retour.

La course : (très) décevante

Des jeunes de St-Denis croisés dans la rue : "et mais t'es pas Ethiopien !" 
La course ne s’est pas du tout passée comme prévu. Après 2/3 km à zig-zagger, le peloton s’éclaircit, je stabilise ma vitesse et comprends que les 3:45 au kilo ne sont pas tenables. Après 10km, je me fais doubler par le meneur d’allure des 1:20:00 et pense alors à abandonner – quand la tête n’y est plus, cela devient très dur. Je termine tant bien que mal en 1:23:39, soit seulement mon 3ème chrono sur la distance (45ème sur 945, classement hors championnat de France de semi). On voit très nettement dans mes temps de passage ci-dessous le fléchissement d'allure.

Temps de passage (basés sur le temps officiel et non réel) :
Allure 1er segment (Km 6,5 : 25:53) : 3:45 au kilo
Allure 2ème segment (Km 10 : 40:31) : 3:54 au kilo
Allure 3ème segment (Arrivée : 1:24:04 )  : 4:06 au kilo

A posteriori, je me rends compte que j'ai commis deux erreurs (i) en retenant un objectif trop élevé par rapport à la forme du moment et à la préparation accomplie, et (ii) en partant trop rapidement.
Sans que le chrono soit minable, c’est quand même très loin des objectifs visés et ça ne me met pas du tout en confiance pour la Saintélyon dans 6 semaines.
Quant à la course elle-même, le coté sympa était le double passage dans le Stade de France. Même si le SdF est quasi-vide, ça permet à chacun de vivre son petit moment de gloire façon quart d’heure warohlien. Sinon, le parcours est une double boucle avec pas mal de faux plats. Sans vouloir chercher une quelconque excuse à ma contre-performance, ce n’est pas le meilleur des parcours pour réaliser un chrono.

Relevé GPS :
http://www.strava.com/activities/211913308/overview

Anecdote d’après course

Je me dirige vers la station de métro à contre-sens de la course, et je croise alors les derniers concurrents. C’est à ce moment que je pense reconnaitre un politique, mais oui, c’est bien lui, Patrick Braouezec, ancien député-maire communiste de Saint-Denis. Je l’encourage et lui dit d’accélérer pour ne pas terminer dernier. Sa réponse, digne d’un politique, est très consensuelle: « il en faut bien un ! » Après check des résultats, il termine en 2:31:15, soit 933ème sur 945 (et donc pas dernier). Je suis très loin de partager ses idées, mais ça m'a plu de voir un politique courir et je l'ai d'ailleurs pris en photo (ci-dessous).

Patrick Braouezec de dos

samedi 25 octobre 2014

Vacances à Yaya Village

Après un séjour en 2013 au HATC d'Iten au Kenya (compte-rendu ici), je viens de passer deux semaines à Yaya Village en Ethiopie. Pour ceux qui hésiteraient entre ces deux destinations, ils trouveront ci-dessous mes impressions pour les aider dans leurs choix.

Pour ceux qui ne connaissent ni le HATC ni Yaya Village, leur concept est similaire, il s'agit de lieux d'hébergement et d'entrainement en altitude là où s'entrainent les meilleurs coureurs africains. Les deux lieux s'appuient sur la notoriété d'un grand athlète avec Lornah Kiplagat pour le HATC et Haile Gebreselassie pour Yaya Village.
Yaya Village s'appuie sur la notoriété de l'un de ses propriétaires : Haile Gebreselassie

Accès

Yaya Village est très facile d'accès : il se situe à environ 30 minutes de l'aéroport de la capitale Addis Abbeba, et la navette est comprise dans le prix de l'hébergement (dès lors que l'on reste au moins 3 nuits).


Vue sur Addis Abbeba
Pour le HATC, c'est plus compliqué. Depuis Nairobi, il faut soit prendre un bus avec un trajet de plusieurs heures soit prendre un vol interne jusqu'à Eldoret puis une navette jusqu'à Iten. Pour ma part, j'avais pris le vol intérieur et en l'absence de correspondance, j'avais du à l'aller passer la nuit à Nairobi.

Prestations

Le HATC est conçu pour les athlètes, les conditions d'hébergement sont donc simples mais tout à fait acceptables. Yaya Village vise une clientèle plus large, avec également des touristes et des événements d'un jour (mariage, réception ...) et les chambres sont d'un niveau supérieur.

Ma chambre à Yaya Village
Dans les deux cas :
  • Il s'agit de lieux à taille humaine avec une vingtaine de chambres à Yaya et dans le même ordre de grandeur au HATC ;
  • Un accès internet en WIFI est disponible mais attention il ne marche pas tout le temps !

A l'intérieur de Yaya Village
 En termes de restauration, on mange convenablement dans les deux sachant que les plats sont imposés au HATC alors que c'est à la carte à Yaya (avec notamment salades, pizzas, pâtes, plats traditionnels éthiopiens ...). Le service est par contre parfois un peu long à Yaya.

Prix

Pour une chambre en single, j'ai payé 45€ par jour au HATC et 75$ à Yaya. Dans les deux cas, il s'agit de formule quasi "all included" :
  • Au HATC, l'eau n'est pas comprise, toutefois le coût additionnel est limité ;
  • A Yaya, les extras tels que les consommations en dehors des repas ne sont pas inclues (mais pas chères du tout). 
Les jus à la minute sont délicieux à Yaya.
Ici un mix de jus de mangue et de ... avocat !

 Conditions d'entrainement

Il s'agit de lieux d'entrainement en altitude, Yaya (2750m) étant un peu plus haut que le HATC (2350m). En termes d'équipement, les deux ont une salle de sport et un sauna par contre seul le HATC a une piscine. En outre, des coachs et masseurs sont à votre disposition dans les deux lieux (massage payant). 

Le paysage ne donne pas vraiment l'impression d'être à 2 700m d'altitude
A l'extérieur, le réseau de chemins est beaucoup plus dense autour du HATC et il y avait à l'époque une piste d'athlétisme en cendrée accessible à tous (Kamariny Stadium). Depuis, une piste synthétique a ouvert. A Yaya, il y a un chemin faisant une boucle de 400 mètres à l'intérieur du site, mais ce n'est pas du tout plat. La seule piste d'athlé à proximité est celle détenue par Kenenisa Bekele dont l'accès est payant (Bekele possède un complexe comparable à celui de Yaya se situant juste à coté).
La piste d'athlé de Bekele
Par contre, il y a tout autour de Yaya des champs et des bois qui sont très agréables à courir avec un sol recouvert d'herbes comme si l'on courait sur une pelouse géante. 
Il est possible de courir toute une séance sur l'herbe

Petite digression : lorsque je vois les terrains d'entrainement des Kenyans et des Ethiopiens, je me dis qu'ils pourraient faire un malheur en trail, au moins sur les courtes distances. D'ailleurs, Michel Delore avait abordé le sujet sur son blog (post ici), et je suis tout à fait d'accord avec sa conclusion : c'est la meilleure dotation financière des épreuves sur route qui les conduit à ignorer le trail.

Athlètes

J'ai rencontré plus d'athlètes de haut niveau au HATC qu'à Yaya, mais c'est aussi une question de chance. A Yaya, j'ai notamment rencontré  :
  • Amy Sproston, championne du monde du 100 km en 2012  (pour son blog, c'est ici) - j'ai eu l'honneur de diner avec elle ;
  • Joseph Kibur, copropriétaire de Yaya Village avec Haile Gebreselassie et qui a participé à différents championnats du monde d'athlétisme dans les années 90 sous les couleurs du Canada ; 
  • Eleni Gebrehiwot, d'origine éthiopienne et naturalisée allemande, elle court le marathon en moins de 2h30 (pour son site, c'est ici)
J'ai même pu courir avec les deux derniers. Pour Eleni, c'était une sortie de récupération, mais pour moi c'était déjà un rythme soutenu ! A l'extérieur, la densité de coureurs m'a semblé sensiblement plus importante à Iten.

Que ce soit à Yaya Village ou au HATC, n'espérez pas forcément rencontrer Haile Gebreselassie ou Lornah Kiplagat car ils ne passent que très ponctuellement. Pour ma part, je n'ai vu ni l'un ni l'autre.

Langues

Dans les deux cas, vos interlocuteurs parlent anglais. Toutefois, le niveau est sensiblement meilleur au Kenya (qui est une ancienne colonie anglaise).


La langue locale en Ethiopie est l'amharique (avec un alphabet spécifique) dont le seul mot que j'ai retenu est celui pour décrire l'homme blanc : ferengi (vs muzungu en swahili au Kenya).

Tourisme

Pour ceux qui souhaitent faire un peu de tourisme :
  • Au HATC, un safari est proposé mais ne l'ayant pas fait, je n'ai pas d'avis ;
  • A Yaya, il est facile de se rendre à Addis Abeba pour une visite à la journée. Je l'ai fait et sans être exceptionnel, ça permet de découvrir l'histoire de l'Ethiopie, à la fois berceau de l'humanité (les os de Lucy sont exposés au National Museum) et fier de son histoire récente (c'est le seul pays avec le Liberia à n'avoir jamais été colonisé, ils ont notamment réussi à repousser les Italiens en 1896 à Adwa).
La fameuse Lucy de nos livres d'histoire

Mon avis 

Pas d'avis tranché mais plutôt une réponse de normand où chacun trouvera sa réponse selon ses critères :
  • D'un point de vue conditions d'entrainement, je dirais que les deux se valent ;
  • Concernant les prestations, Yaya est mieux mais ce n'est pas forcément un sujet pour des vacances sportives (ce n'est pas le club Med que l'on cherche !) ;
  • En termes d'ambiance, Iten reste La Mecque avec son histoire et sa densité d'athlètes ;
  • Compte-tenu des temps de transports, Yaya convient mieux à des séjours courts.

dimanche 28 septembre 2014

Compte rendu | Paris-Versailles 2014 | Une première, la dernière

J'ai du attendre 2014 pour participer à cette course qui me faisait envie depuis fort longtemps, pour au final une déception. Initialement, ce devait être une "B race", s'inscrivant dans une montée en régime pour la Sainté de décembre. Mais n'étant pas très bien depuis quelques jours, je me suis même posé la question d'y participer. D'un coté, c'était prendre le risque d'être encore plus mal, mais de l'autre, Paris-Versailles, ça se respecte. J'ai donc décidé de courir au feeling sans allure particulière à respecter. Dès le début, je ne me suis pas senti dans un grand jour mais j'ai sauvé les meubles, terminant en 1:06:13 (4:09 au kilo) soit 342ème (sur 21 929 finishers).

La déception est venue de l'organisation avec le départ par vague (350 coureurs toutes les minutes). Arrivé 30 minutes en avance, j'ai du attendre 30 minutes supplémentaires à compter du coup de starter (donné par Teddy Riner) pour m'élancer, soit au total 60 minutes d'attente.

Une fois parti, il y avait devant moi 10 500 coureurs (30 vagues de 350 coureurs) formant tout au long du parcours des ralentissements. J'ai donc passé mon temps à zig-zager, emprunter les trottoirs, piquer des mini-sprints. J'ai même mis involontairement quelques coups, me faisant houspiller par un concurrent. Des panneaux indiquaient aux coureurs les plus lents d'emprunter la partie droite de la chaussée pour ne pas gêner. Bien entendu comme on est en France, personne n'a respecté la consigne.

Dans le RER du retour sur Paris, j'ai discuté avec un coureur qui lui était arrivé avec 1h30 d'avance et qui est seulement parti dans la 4ème vague - Faut-il arriver à 7h du mat pour être bien placé ? Mais pourquoi l'organisateur ne met pas en place un système de sas comme dans n'importe quelle grande course ? Vu la galère que cela a été pour moi (temps d'attente et embouteillage), c'est probablement ma première et dernière participation.

Relevé GPS :
http://www.strava.com/activities/207179514

dimanche 7 septembre 2014

Compte rendu | La Charly Gaul 2014



La Charly Gaul est depuis 2012 le rendez-vous vélo de ma rentrée et pour cette 3ème participation consécutive, tout est comme les fois précédentes :
  • La météo, avec un brouillard matinal qui laisse place au soleil à mi-course ;
  • Les inscriptions, avec moins d'attente pour ceux qui s'inscrivent sur place que ceux préinscrits par Internet (d'où l'intérêt de se préinscrire !) ;
  • Le parcours, avec une succession de bosses jamais très dures mais qui au fil de la course opère une sélection ;
  • Ma préparation, ou plutôt mon absence de préparation, qui est encore plus marquée cette année, si bien que comme précédemment, je m'inscris sur le petit parcours (98 km).
N'ayant que peu roulé en août, je prends la sage décision de partir de l'arrière et d'effectuer une course d'attente (de suceur de roues, pour être explicite). En termes de performance, c'est très pénalisant car on se prive d'accrocher un bon groupe, et les résultats le confirment, ma moyenne est 1km/h plus lente qu'en 2013 et mon classement sensiblement moins bon (269ème sur 716 vs 196ème sur 800 en 2013). En termes de plaisir, c'est l'inverse car on s'évite des périodes de souffrance et on remonte des coureurs tout au long de la course.

Départ du grand parcours
Mon seul reproche sur cette course est son final avec 10 km de plat. Pour quelqu'un comme moi qui est très faible en sprint, c'est impossible de jouer la gagne dans un groupe. A 25 km de l'arrivée, j'ai donc pris l'initiative de m'échapper dans une côte et personne n'a pris ma roue. Seul, j'ai réussi à creuser l'écart dans une succession de montées / descentes, reprenant des concurrents en déperdition. Arrivé sur le plat final, je me retourne et ne vois personne derrière moi. J'avance à environ 35km/h et me dit que ça peut le faire. Sauf qu'un avion de chasse envoie à quasiment 45km/h et emmène tout le groupe dont je m'étais extrait, si bien que je suis repris à 4km de l'arrivée. Finalement, il va tellement vite, qu'il lâche tout le monde, et le groupe se remet à rouler à c. 35 km/h. Merci à lui d'avoir planté mon échappée !

Ma tentative de final en solo

Deux anecdotes :
  • Aux inscriptions, je revois Grégoire, sympathique belge rencontré à la Elsy Jacob et revu ensuite à la Chouffe. En costaud qu'il est, il s'est inscrit sur le grand parcours et le boucle à près de 36 km/h - Respect.
  • Une chute impressionnante s'est produite juste devant moi dans la première descente. Deux coureurs se sont touchés / accrochés et il s'en est suivi un bruit indescriptible. Heureusement pour moi, les deux coureurs une fois à terre ont continué d'avancer, m'évitant de les percuter.
Relevé Strava :

lundi 7 juillet 2014

Compte rendu | La Marmotte 2014


Pour aller à l’essentiel, cette première Marmotte a été une satisfaction. Visant moins de 8h (y compris temps neutralisé), je termine en 7h24 (temps officiel : 6h53) et me classe 289ème sur environ 6 400 arrivants. Terminer cette cyclo constitue à date un accomplissement personnel et compte-tenu de la préparation qu’elle implique, je ne suis pas certain d’y revenir.

Flashback sur la préparation : un cran au-dessus

Hormis deux semaines d’arrêt début mars pour cause de pharyngite, la préparation s’est plutôt bien passée en réussissant à augmenter progressivement volume et intensité. Pour la première fois, je me suis préparé en participant à des cyclos longues distances (Rouillon, la Chouffe, les 3 Ballons) et sur le home-trainer je me suis entrainé dans des zones de puissance plus élevées. J’ai d’ailleurs l’impression d’avoir franchi un palier, et Strava le confirme. De surcroit, la météo a été plutôt accommodante sur mai / juin, me permettant d’aller deux fois dans les Vosges, avec des sorties dépassant les 4000m de dénivelé. Bref, tout s’annonçait bien pour cette Marmotte, l’objectif vélo de la saison. Seul bémol, le dernier week-end de préparation fut très pluvieux, m'empêchant de rouler comme je l’aurais souhaité.

Une incertitude (très) stressante : la météo

Le ciel la veille au soir de la Marmotte (aux Deux-Alpes)
Jouer 3 mois de préparation sur un jour est toujours très frustrant en cas de météo défavorable. Cela m'a d'ailleurs bien stressé car des orages étaient annoncés - finalement, ils ont éclaté la veille et les conditions en course étaient bonnes, c'est à dire sans pluie et pas trop chaud.
Le ciel au petit matin de la Marmotte (Ouf !)

La course : dure mais mieux qu'espéré 

Dans le sas de départ
Je prends le départ depuis le premier sas (départ 7h00) sans toutefois bénéficier d’un dossard prioritaire (n° 1 à 400).

Comme d’habitude sur une cyclo, des coureurs partent "pied au plancher". J’accroche un groupe qui envoie à plus de 40km/h. Bloqué à un moment, je dois rouler à plus de 45 pour recoller. Je réalise que c’est débile de brûler des cartouches de cette façon et m’assagit. Dans la montée du Glandon, j’ai du mal à me gérer et a posteriori, je pense avoir été un poil trop rapide.

La descente de ce premier col est détrempée et heureusement que le chrono est arrêté. Cela n’a néanmoins pas empêché une chute assez sévère, un coureur devant être évacué sur civière.

Dans la vallée de la Maurienne, un regroupement s’opère et je me retrouve dans un peloton d’une cinquantaine d'unités. L’allure est irrégulière au possible, avec une alternance d’accélérations marquées et de séquences beaucoup plus cool. Ces à coups m’énervent, mais j’ai quand même tout intérêt à rester protégé pour m’économiser.

Dès les premières pentes du Télégraphe, je dois laisser filer le groupe pour soulager un besoin naturel. Je monte alors à mon aise et passe le sommet du deuxième col en 3h43. Je savais qu’en multipliant le temps de course par deux à ce moment là de la course, cela donnait une bonne estimation du temps final. Je réalise alors que je peux viser un 7h30, ou qu'au pire j'ai une marge de 15 minutes pour être sous les 8h -  Yeah !

Dans le Galibier, tout va bien au début, mais à partir de Plan Lachat et jusqu’aux Granges, je suis dans le dur et commence à stresser pour la montée de l’Alpe. La fin du col se passe mieux, et j’entame la descente tout seul. Encore marqué par ma chute à la Time, je ne veux pas prendre de risque et par deux fois, je me fais passer par des trios de coureurs. Mince, je ne vais quand même pas faire le trajet seul jusqu'à Bourg d'Oisans, surtout qu’il y a un puissant vent de face. Finalement, un peloton me passe « à fonds les ballons » après la Grave, et je me fais violence pour les accrocher. Devant m’arrêter à ma voiture stationnée au Clapier pour ravitailler, je perds le contact. Je boucle alors seul les 5 km de plat menant à Bourg d’Oisans.

La descente du Galibier (coté Lautaret, lendemain de la Marmotte)

J’arrive au pied de l’Alpe en 6h13 – j’ai donc 1h17 pour terminer en moins de 7h30. Je suis à l’arrache totale, les yeux rivés sur le compteur. Au moment où je passe le panneau des 10km avant l’arrivée, le chrono indique 6h31, le challenge est donc simple - ne pas descendre sous les 10km/h - et je sais que j’ai un joker avec le dernier km qui est plus facile. Les ultimes rampes virent au supplice mais j'arrive néanmoins  à remettre un peu de gaz pour passer vaillamment la ligne en 7h24. Grosse émotion dans ma tête !

Un des fameux virages de l'Alpe d'Huez

Pour l'anecdote, j’ai revu le belge rencontré le lendemain des 3 Ballons – nous n’avons pas arrêté de nous croiser tout au long de la course. Finalement, il me passe comme une fusée dans l’Alpe d’Huez et termine 2 minutes devant moi (il me mettra 8 minutes dans la montée de l'Alpe !).

Pour aller encore plus vite (Quelques idées pour une éventuelle future participation)

  • Bénéficier d’un dossard prioritaire (i.e. dans les 400 premiers) pour accrocher dès le début le bon wagon ;
  • Effectuer une préparation en altitude. Vu comment j’ai « galéré » dans la deuxième partie du Galibier, je pense qu’une préparation comme j’avais pu le faire au Kenya me serait profitable ;
  • Optimiser le poids. Je n’étais pas à mon poids de forme et je n’ai ailleurs pas osé me peser la semaine avant l’épreuve pour ne pas me stresser ;
  • Mieux gérer mon ravito perso, en déposant la voiture le plus proche possible de Bourg d’Oisans.

Metrics

  • Temps officiel : 6:53:11
  • Temps total : 7:24:19
  • Temps en déplacement : 7:18:34 (soit 6 minutes d'arrêt)
  • Temps officiel pour la grimpée de l'Alpe : 1:10:44 
  • Nombre d'arrivants : 6 380 (dont plus de 80% d'étranger)
  • Temps du vainqueur : 5:34:44 (temps du dernier : 13:25:04)
  • Temps médian : 8:51:30
  • Classement : 289ème au général et 130ème de ma catégorie (30-39 ans) - Pour rentrer, dans le Top 200, il aurait fallu être plus rapide de 8 minutes (cela ne semble pas impossible) , et dans le Top 100, c'est 25 minutes (là, c'est la classe au dessus)
  • Par rapport à ma première cyclo, l'Etape du Tour 2011 (Modane-Alpe d'Huez), dont le parcours était commun à partir de Saint-Michel de Maurienne, je suis plus rapide en 2014 de (seulement) 3 minutes (mais avec un col en plus dans les jambes).

Autres comptes rendus

dimanche 22 juin 2014

Quel objectif pour la Marmotte ?

La Marmotte est l’objectif majeur de ma saison vélo 2014, sans toutefois avoir clairement défini un objectif chronométrique. N’ayant pas de temps de référence, l’exercice n’est pas évident, mais par comparaison avec d’autres coureurs, terminer en moins de 8h (y compris temps neutralisé) me semblait un objectif à la fois symbolique (un peu comme la barre des 3h au marathon), ambitieux et pas irréaliste. Pour confirmer cela, je me suis livré à une petite étude statistique à partir des coureurs ayant pris part en 2013 à la fois aux 3 Ballons et à la Marmotte, le but étant if fine de prédire mon temps à la Marmotte à partir de celui réalisé aux 3 Ballons. 


J’ai procédé comme suit :
  • Pour que les résultats me soient applicables, je n’ai retenu que les concurrents ayant bouclé la Marmotte en moins de 8h00 (hors temps neutralisé), soit 1 279 concurrents ;
  • Sport communication ne communiquant que des temps de course excluant la descente du Glandon (temps neutralisé), j’ai ajouté forfaitairement 30 minutes à tous les concurrents (ce temps est volontairement surestimé, afin d'être prudent dans les hypothèses).
Ainsi, sur les 1 279 concurrents ayant terminé la Marmotte 2013 en moins de 8h, 202 ont été identifiés comme ayant également participé aux 3 Ballons 2013. En moyenne, ils ont mis à la Marmotte c. 96% de leur temps réalisé aux 3 Ballons.
En outre, les 3 Ballons 2013 et 2014 ont été courus dans des conditions sensiblement différentes (idéales en 2014 / très chaudes en 2013). Les coureurs identifiés comme ayant pris part aux deux éditions ont amélioré en moyenne leur chrono 2013 de 7% en 2014. J’ai donc ajusté en conséquence mon temps des 3 Ballons 2014 (mon 7h31 sur les 3 Ballons en 2014 correspondent à 8h04 sur les 3 Ballons 2013).
In fine, j’arrive à un temps prédictif de 7h43 (entre 7h40 et 7h47 pour un intervalle de confiance à 95%). L’objectif de 8h est donc réaliste, mais ce n’est évidemment pas une certitude absolue, surtout en cas de conditions météos pour la Marmotte 2014 encore plus défavorables qu’2013 (il avait fait très chaud). Verdict le 5 juillet.

lundi 16 juin 2014

Compte rendu | Les 3 Ballons 2014




Première participation à cette cyclo, où je m'étais inscrit sur le grand parcours (214km / 4300m de dénivelée avec un enchainement de petits/moyens/longs cols). Je dois dire que j'ai beaucoup aimé cette cyclo :
(i) Elle convient bien à la façon dont j'aime grimper, avec des montées majoritairement roulantes
(ii) Les paysages sont magnifiques, je pense en particulier à la route des crêtes et à la petite Finlande (plateau des 1 000 étangs).

L'objectif n'était pas de viser une performance mais de continuer la préparation pour la Marmotte avec une épreuve dont la durée est comparable. C'est toutefois avec beaucoup d'appréhension que je me suis présenté au départ. Après 10 jours d'entrainement intensif, la récupération a été difficile. La sensation de lourdeur des jambes était telle, que la semaine précédent l'épreuve, je n'ai fait que roulotter. Du coup, je ne me suis pas mis la pression, me disant que terminer entre 8 et 9 heures serait déjà bien.

Au départ de la cyclo

Dès le début, je roule en m'économisant au maximum et à ma grande surprise, j'enchaine les difficultés sans trop souffrir. C'est dans la dernière ascension (montée sur le plateau des 1 000 étangs) que je commence à accuser le coup. Avec ses multiples raidards et un mal de ventre soudain, je lâche  le grupetto dans lequel je me trouvais. Mon salut va venir d'un coureur qui va rouler à bloc sur tout le faux-plat descendant du plateau. Je lutte pour me mettre dans ses roues, mais une fois la descente terminée, nous avons recollé. Ce n'est qu'un ouf provisoire, car les 10 derniers km sont parcourus à vive allure (plus de 40 km/h) - je suis très limite et je dois m'employer à de nombreuses reprises pour ne pas lâcher. Finalement, je franchis la ligne en 7h30min44sec, wah ! C'était totalement inespéré par rapport aux prétentions initiales, et après coup, je suis presque déçu de mon classement, n'étant pas dans les 10% (271ème sur 2 443). Pour cela, il aurait fallu mettre 2 minutes de moins.

Vue depuis la route des crêtes

Par ailleurs, j'ai profité du déplacement dans les Vosges pour y rester le dimanche avec un entrainement soft (Col de la Schlut => Route des Crêtes => Col de Bussang). En début de sortie, je recolle à un autre coureur, et j'entame la discussion. Enorme coincidence, il a également couru les 3 Ballons la veille et a terminé en 7h32, soit une minute derrière moi ! En fait, nous avons fait une bonne partie de la course ensemble et il a laché sur le plateau des 1 000 étangs. Discussions très intéressantes avec un forçat des cyclosportives. Il a couru plusieurs fois toutes les grosses cyclo de Belgique, de France et d'Italie et s'amuse à les enchainer durant le même week-end, du style Marmotte le samedi et marathon des Dolomites le dimanche ! Cette année, il va enchainer dans le même week-end la Luc Alphand et la Vaujany, puis la Marmotte le week-end suivant ! Il me dit qu'avec mon temps sur les 3 Ballons, je devrais réussir moins de 8h à la Marmotte.  Espérons qu'il ait raison !

Vue sur le lac de Gerardmer

Sinon, les Vosges seront à la fête pour le prochain Tour de France avec 3 étapes et du coup, il y plein de vélos jaunes sur les bords de route et même sur des lampadaires (!).



Relevé GPS :

mercredi 11 juin 2014

Compte rendu | Time Megève Mont-Blanc 2014


2ème participation à la Time après 2013, toujours sur le parcours intermédiaire (114km / 3100m de dénivelé)  et toujours en préparation de l'objectif de juillet (EDT en 2013, La Marmotte en 2014).
Après une semaine de vélo bien rempli, le manque de fraicheur physique était évident, et il n'était pas question de viser le classement général, même si in fine c'est mieux que l'année dernière (44ème sur 458 versus 78ème sur 494).

Faits de course :
  • Toutes les descentes étaient neutralisées, si bien que le temps passage sur la ligne d'arrivée ne veut pas dire grand chose. A mon sens, cela fausse l'équité de la course (notamment sur le dernière partie chronométrée, où il y a clairement intérêt à rouler en peloton), mais vu l'état de certaines routes, c'était indispensable.
  • Pas de chance pour moi, alors que je suis bien passé sur les tapis, mon transpondeur n'a pas fonctionnée à 3 endroits. J'ai pu être réintégré dans le classement sur la base des temps de mon GPS.
  • Il a fait très chaud (jusqu'à environ 35°) si bien que le col des près était une vrai torture, j'ai facilement bu au total 3 à 4 litres d'eau.
  • Comme l'année dernière, je chute en descente (alors que les temps sont neutralisés !). Plus de peur que de mal avec quelques égratignures et un tube de cadre légèrement enfoncé. Le personnel de la Croix Rouge m'a d'ailleurs reconnu.

Relevé Strava :

samedi 31 mai 2014

Compte rendu | Granfondo Ventoux 2014 | Une histoire de clous

L’avant course
2ème participation à cette cyclo après 2013, toujours sur le petit parcours. Contrairement à l’année dernière, l’ascension s’effectue depuis Bédoin et non Malaucène. Il s’agit du versant réputé le plus dur et le profil indique après St Estève un enchainement de kilomètres à 10%-10,5%-9,5%-9,5%-10%-9%, ah oui quand même. 
En termes d’objectif, pas d’objectif ! Il s’agit du premier col de l’année, et il s’insère dans une période avec du volume, donc pas la peine de forcer.


Sortie la veille : les gorges de la Nesque
La course
Le beau temps aidant, il y a beaucoup plus de monde que l’année dernière (1200 selon le speaker), et arrivant au dernier moment, je pars mal placé.
Après les premiers km plutôt roulant, l’ascension du Ventoux s’effectue dans des conditions agréables : l’air est frais, la forêt offre de l’ombre. Il y a juste du vent après le chalet Reynard, mais il est le plus souvent favorable.

Au sommet du Ventoux

Le fait de course a lieu avant le col de veaux. Tout débute par quelques cyclos à droite et à gauche de la route et je crois à une chute collective, mais non, tous ont crevés et sont en train de réparer. Ça continue pendant au moins un bon kilomètre avec des coureurs par dizaine sur le bas-côté, idem pour les motos de l’organisation ! Je choisis de sucer la roue d’un autre coureur en me disant qu’il va me nettoyer la route, mais finalement, mauvaise stratégie, je crève et là je découvre un clou de tapissier planté dans mon pneu. C’est maintenant évident, comme sur le tour de France en 2012 dans le col de Péguère, des clous ont été déversés sur la chaussée. Ça m’a bien saoulé et je termine la cyclo en roue libre. En termes de classement, ça donne 65ème sur 582 classés versus 32 sur 196 en 2013.


J’ai pris la peine de conserver le clou planté dans ma roue

Relevé Strava
http://www.strava.com/activities/147585703