L'entrée de la halle Tony Garnier, le nouveau lieu d'arrivée de la SaintéLyon |
Pour résumer cette SaintéLyon 2015, je dirais que je suis content de ma gestion de course mais pas du résultat. J'ai l'impression d'avoir bien mieux dosé mon effort qu'en 2014, mais malgré des conditions plus favorables, le chrono ne s'améliore que de 3 minutes (6h50), et je perds 31 places au classement général (96ème).
Sur cette fin de course, j'arrive à remonter quelques concurrents, sans toutefois avoir compté combien. Parallèlement, je calcule à chaque indication kilométrique la vitesse minimum pour passer sous les 7 heures. Finalement, le dénouement sera une déception relative, avec une 96ème place et 3 minutes de moins que l'année dernière.
Par ailleurs, je finis dans un bien meilleur état qu'en 2014 et j'ai l'impression d'avoir récupérer plus rapidement. Néanmoins, je me demande dans quel état je serai le jour où je terminerai un trail de 100km et avec 6.000m de dénivelé. J’en suis même à me demander si j’en suis capable.
Un jour sans ?
Ma course
Ma stratégie est simple : partir cool, et rester prudent tout au long de la course, pour éviter de revivre la fin de parcours difficile de 2014. Volontairement, je ne me suis pas fixé de plan de marche et je n'ai pas déclenché mon cardio-fréquencemètre. J'ai juste l'heure pour ne pas oublier de boire / manger à intervalles réguliers.
Au départ, près de 6.000 runners prêts à en découdre |
Doublant pas mal de concurrents et me sentant bien mieux que l'année dernière, je suis à mi-course plutôt confiant. Mais à l'approche de Soucieu (km 51), je commence à calculer et me rends compte que je ne suis pas en avance. Et là où je vais prendre un gros coup sur la tête, c’est en voyant mon classement : 117ème. Où là là là, ça cogite beaucoup dans la tête, car au lieu de faire mieux, je risque de terminer au delà de la 100ème place. L'objectif est "reseté", il devient "terminer dans les 100 premiers". Avec encore 21 kilomètres à courir, il me faut doubler à peu près un coureur par kilomètre ... pas gagné.
Sur cette fin de course, j'arrive à remonter quelques concurrents, sans toutefois avoir compté combien. Parallèlement, je calcule à chaque indication kilométrique la vitesse minimum pour passer sous les 7 heures. Finalement, le dénouement sera une déception relative, avec une 96ème place et 3 minutes de moins que l'année dernière.
Par ailleurs, je finis dans un bien meilleur état qu'en 2014 et j'ai l'impression d'avoir récupérer plus rapidement. Néanmoins, je me demande dans quel état je serai le jour où je terminerai un trail de 100km et avec 6.000m de dénivelé. J’en suis même à me demander si j’en suis capable.
La nouvelle arrivée de la Saintélyon dans la (très jolie) halle Tony Garnier |
Sur la course en elle-même :
- Je me répète depuis 2014 mais à quand des sas de départ ?
- Je me répète depuis 2014 mais à quoi ça sert d’imposer un matériel obligatoire si personne ne le vérifie / respecte ?
- La halle Tony Garnier est un super lieu pour l’arrivée, plus beau et plus grand que le palais des sports de Gerland (mon voisin dans le bus pour Saint-Etienne m’a appris que la halle était anciennement un abattoir, transformé en salle de concert il y a plus de 25 ans) ;
- La STL est une course que je continue d'apprécier, avec un mix que l'on ne retrouve sur aucun autre événement : une distance respectable, du dénivelé tout en étant roulant, et cette ambiance propre à la nuit.
Quelques tentatives d’explications de ma contreperformance
Pas de certitude, mais que quelques hypothèses :
La course de trop ?
La course de trop ?
C'était ma 3ème course objectif de l’année après les marathons de Boston et Chicago. En rajoutant, l’OCC et Uewersauer, c’était ma 5ème course d’au moins 42 km, et c’est surement de trop.
Un jour sans ?
J’ai eu l’impression d’être « dans le pâté » toute la journée, dormant dans le bus pour St-Etienne et avant la course.
Un mauvais placement au départ ?
Un poids de forme oublié ?
Un mauvais placement au départ ?
Arrivé tardivement sur la zone de départ, j'étais clairement moins bien placé qu'en 2014. Sur le moment, cela ne m’a pas inquiété, ayant opté pour un rythme prudent. A posteriori, j'ai constaté que cela m'a conduit à doubler beaucoup de monde, et probablement perdre un peu de temps sur le début de course.
Un poids de forme oublié ?
Comme d’habitude, je n’ai pas osé me peser, mais c'est certain, je n'étais pas "light".
Une course trop gérée ?
Une course trop gérée ?
Ma stratégie de course plus prudente m'a notamment amené à plus marcher dans les montées. Cela m’a probablement aidé à mieux terminer mais m'a aussi fait perdre du temps.
Une préparation trop quantitative / pas assez qualitative
N'ayant pas fait de fractionné long, j'ai probablement manqué de vitesse de base. Un gros diesel, sans turbo/
Une préparation trop quantitative / pas assez qualitative
N'ayant pas fait de fractionné long, j'ai probablement manqué de vitesse de base. Un gros diesel, sans turbo/
L'analyse de la course
Le mauvais placement au départ est confirmé par le graphe ci-dessous : je n'étais que 674ème à St Christo versus 228ème l'année dernière. J'ai donc dépassé 578 coureurs entre ce point et l'arrivée (!). Par contre et contrairement à 2014, j'ai amélioré mon classement tout au long de la course.
Le graphe ci-dessous est à mon sens celui qui confirme ma meilleure gestion de course. Alors qu'en 2014, parti trop vite, je n'avais pas arrêté de décélérer tout au long de la course, j'ai cette année réussi à reprendre de la vitesse sur les parties plus roulantes. On voit d'ailleurs que la forme de ma courbe est plus proche de celle du vainqueur en 2015 (B. Cori) qu'en 2014 (P. Bringer).
Le dernier graphe ci-dessous confirme ma contre-performance chronométrique : tout le monde a gagné plus de temps que moi par rapport à l'année dernière. Je n'ai gagné que 3 minutes, alors que la médiane baisse de 8 minutes et le 100ème met 16 minutes de moins.
L'écart le plus important concerne la 50ème place qui était mon objectif rêvé. Par rapport à 2014, il aurait fallu que j'améliore mon chrono de 26 minutes, ce qui est probablement au delà de mon potentiel. Je pense qu'en plus de conditions plus favorables, il y avait également cette année une plus grande densité de bons coureurs.
Relevé GPS : ici
Le matos
Sur le matériel, je valide les deux choix évoqués dans mon précédent post, à savoir les chaussures Challenge ATR de chez Hoka et la lampe Nao de chez Petzl. Pour les chaussures, et dans le contexte de conditions sèches, elles sont idéales, je n’ai pas eu de frayeur dans les descentes et elles étaient très bien sur la route. Pour la lampe, je confirme qu'un éclairage puissant est un vrai plus.
Deux anecdotes
- J’ai été étonné, un an après, de reconnaître plein d’endroits du parcours. Malgré l'obscurité, j'avais encore dans un coin de ma mémoire ces virages, ces raidillons, ces marches abruptes. A un moment, je me suis même dit « tiens, c’est là que je me suis foulé la cheville l’année dernière » et 200 mètres plus loin, paf, je me suis étalé par terre (!) ;
- En regardant le classement, j’ai vu que la personne derrière moi (pour 1 seconde) était le vainqueur de la SaintéLyon 2010 (Denis Morel) - je pourrai au moins dire que j'ai battu un ex-vainqueur ;-)
Nos amis les peoples de la course à pied
Les quelques personnes connues que j’ai pu voir durant cette STL’15 :
- Les lapins runners : croisés à la halle Tony Garnier samedi après-midi au moment de récupérer les dossards ;
- Sébastien Olive, l’un des big boss de la STL, qui n’a pas su me dire où était la consigne :-)
- Sylvaine Cussot : je fus surpris de la doubler assez tôt dans la course, surtout, elle donnait l’impression de ne pas être à l'aise. Par la suite, j’apprendrai qu’elle était victime de mots de ventre ;
- Michel Bowie : il souhaitait terminer dans les 50 premiers. Croisé juste après l’arrivé, il m’indique avoir fait son meilleur temps mais que c’était parti trop vite devant pour réaliser son objectif. Il termine 59ème en 6h33.
Le bonus : la vidéo personnalisée
Et un jump pour franchir la ligne d'arrivée ...