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samedi 12 décembre 2015

Compte rendu | SaintéLyon 2015

L'entrée de la halle Tony Garnier, le nouveau lieu d'arrivée de la SaintéLyon

Pour résumer cette SaintéLyon 2015, je dirais que je suis content de ma gestion de course mais pas du résultat. J'ai l'impression d'avoir bien mieux dosé mon effort qu'en 2014, mais malgré des conditions plus favorables, le chrono ne s'améliore que de 3 minutes (6h50), et je perds 31 places au classement général (96ème).

Ma course

Ma stratégie est simple : partir cool, et rester prudent tout au long de la course, pour éviter de revivre la fin de parcours difficile de 2014. Volontairement, je ne me suis pas fixé de plan de marche et je n'ai pas déclenché mon cardio-fréquencemètre. J'ai juste l'heure pour ne pas oublier de boire / manger à intervalles réguliers.
Au départ, près de 6.000 runners prêts à en découdre
Doublant pas mal de concurrents et me sentant bien mieux que l'année dernière, je suis à mi-course plutôt confiant. Mais à l'approche de Soucieu (km 51), je commence à calculer et me rends compte que je ne suis pas en avance. Et là où je vais prendre un gros coup sur la tête, c’est en voyant mon classement : 117ème. Où là là là, ça cogite beaucoup dans la tête, car au lieu de faire mieux, je risque de terminer au delà de la 100ème place. L'objectif est "reseté", il devient "terminer dans les 100 premiers". Avec encore 21 kilomètres à courir, il me faut doubler à peu près un coureur par kilomètre ... pas gagné.

Sur cette fin de course, j'arrive à remonter quelques concurrents, sans toutefois avoir compté combien. Parallèlement, je calcule à chaque indication kilométrique la vitesse minimum pour passer sous les 7 heures. Finalement, le dénouement sera une déception relative, avec une 96ème place et 3 minutes de moins que l'année dernière.

Par ailleurs, je finis dans un bien meilleur état qu'en 2014 et j'ai l'impression d'avoir récupérer plus rapidement. Néanmoins, je me demande dans quel état je serai le jour où je terminerai un trail de 100km et avec 6.000m de dénivelé. J’en suis même à me demander si j’en suis capable.
La nouvelle arrivée de la Saintélyon dans la (très jolie) halle Tony Garnier
Sur la course en elle-même :
  • Je me répète depuis 2014 mais à quand des sas de départ ?
  • Je me répète depuis 2014 mais à quoi ça sert d’imposer un matériel obligatoire si personne ne le vérifie / respecte ?
  • La halle Tony Garnier est un super lieu pour l’arrivée, plus beau et plus grand que le palais des sports de Gerland (mon voisin dans le bus pour Saint-Etienne m’a appris que la halle était anciennement un abattoir, transformé en salle de concert il y a plus de 25 ans) ;
  • La STL est une course que je continue d'apprécier, avec un mix que l'on ne retrouve sur aucun autre événement : une distance respectable, du dénivelé tout en étant roulant, et cette ambiance propre à la nuit.

Quelques tentatives d’explications de ma contreperformance

Pas de certitude, mais que quelques hypothèses :

La course de trop ?
C'était ma 3ème course objectif de l’année après les marathons de Boston et Chicago. En rajoutant, l’OCC et Uewersauer, c’était ma 5ème course d’au moins 42 km, et c’est surement de trop.

Un jour sans ?
J’ai eu l’impression d’être « dans le pâté » toute la journée, dormant dans le bus pour St-Etienne et avant la course.

Un mauvais placement au départ ?
Arrivé tardivement sur la zone de départ, j'étais clairement moins bien placé qu'en 2014. Sur le moment, cela ne m’a pas inquiété, ayant opté pour un rythme prudent. A posteriori, j'ai constaté que cela m'a conduit à doubler beaucoup de monde, et probablement perdre un peu de temps sur le début de course.

Un poids de forme oublié ?
Comme d’habitude, je n’ai pas osé me peser, mais c'est certain, je n'étais pas "light".

Une course trop gérée ?
Ma stratégie de course plus prudente m'a notamment amené à plus marcher dans les montées. Cela m’a probablement aidé à mieux terminer mais m'a aussi fait perdre du temps.

Une préparation trop quantitative / pas assez qualitative
N'ayant pas fait de fractionné long, j'ai probablement manqué de  vitesse de base. Un gros diesel, sans turbo/

L'analyse de la course

Le mauvais placement au départ est confirmé par le graphe ci-dessous : je n'étais que 674ème à St Christo versus 228ème l'année dernière. J'ai donc dépassé 578 coureurs entre ce point et l'arrivée (!). Par contre et contrairement à 2014, j'ai amélioré mon classement tout au long de la course.
Le graphe ci-dessous est à mon sens celui qui confirme ma meilleure gestion de course. Alors qu'en 2014, parti trop vite, je n'avais pas arrêté de décélérer tout au long de la course, j'ai cette année réussi à reprendre de la vitesse sur les parties plus roulantes. On voit d'ailleurs que la forme de ma courbe est plus proche de celle du vainqueur en 2015 (B. Cori) qu'en 2014 (P. Bringer).
Le dernier graphe ci-dessous confirme ma contre-performance chronométrique : tout le monde a gagné plus de temps que moi par rapport à l'année dernière. Je n'ai gagné que 3 minutes, alors que la médiane baisse de 8 minutes et le 100ème met 16 minutes de moins.
L'écart le plus important concerne la 50ème place qui était mon objectif rêvé. Par rapport à 2014, il aurait fallu que j'améliore mon chrono de 26 minutes, ce qui est probablement au delà de mon potentiel. Je pense qu'en plus de conditions plus favorables, il y avait également cette année une plus grande densité de bons coureurs.
Relevé GPS : ici
Classement général : ici

Le matos

Sur le matériel, je valide les deux choix évoqués dans mon précédent post, à savoir les chaussures Challenge ATR de chez Hoka et la lampe Nao de chez Petzl. Pour les chaussures, et dans le contexte de conditions sèches, elles sont idéales, je n’ai pas eu de frayeur dans les descentes et elles étaient très bien sur la route. Pour la lampe, je confirme qu'un éclairage puissant est un vrai plus.

Deux anecdotes

  • J’ai été étonné, un an après, de reconnaître plein d’endroits du parcours. Malgré l'obscurité, j'avais encore dans un coin de ma mémoire ces virages, ces raidillons, ces marches abruptes. A un moment, je me suis même dit « tiens, c’est là que je me suis foulé la cheville l’année dernière » et 200 mètres plus loin, paf, je me suis étalé par terre (!) ;
  • En regardant le classement, j’ai vu que la personne derrière moi (pour 1 seconde) était le vainqueur de la SaintéLyon 2010 (Denis Morel) - je pourrai au moins dire que j'ai battu un ex-vainqueur ;-)

Nos amis les peoples de la course à pied

Les quelques personnes connues que j’ai pu voir durant cette STL’15 :
  • Les lapins runners : croisés à la halle Tony Garnier samedi après-midi au moment de récupérer les dossards ;
  • Sébastien Olive, l’un des big boss de la STL, qui n’a pas su me dire où était la consigne :-)
  • Sylvaine Cussot : je fus surpris de la doubler assez tôt dans la course, surtout, elle donnait l’impression de ne pas être à l'aise. Par la suite, j’apprendrai qu’elle était victime de mots de ventre ;
  • Michel Bowie : il souhaitait terminer dans les 50 premiers. Croisé juste après l’arrivé, il m’indique avoir fait son meilleur temps mais que c’était parti trop vite devant pour réaliser son objectif. Il termine 59ème en 6h33.

Le bonus : la vidéo personnalisée

Et un jump pour franchir la ligne d'arrivée ...

dimanche 29 novembre 2015

La Saintélyon ... c'est dans une semaine !


Ma première participation à la Saintélyon en 2014 fût une superbe expérience, dure (première course plus longue qu'un marathon et de nuit) mais également enrichissante, découvrant comme mon corps se comportait sur un tel effort. In fine, ce fut une grande satisfaction personnelle, et une bonne surprise en termes de résultat (post ici).

J'ai hésité avant de m'inscrire à l'édition 2015, mais le bon souvenir de 2014 l'a emporté sur la difficulté de l'épreuve. A désormais moins d'une semaine de l'échéance, la préparation est derrière moi et c'est le moment de se fixer des objectifs. Le matériel étant par ailleurs important sur cette telle épreuve, mes choix sont présentés à la fin fin de ce post.

Quelle préparation pour quel objectif ?

En termes de préparation, difficile de dire si je suis mieux ou moins bien préparé que l'année dernière :
  • En 2014, je m'étais entrainé presque deux semaines en Ethiopie début octobre, mais j'avais aussi connu un bon coup de fatigue par la suite qui s'était notamment traduit par une contre-performance au semi-marathon de St-Denis (probablement lié à un virus) ;
  • Cette année, j'étais bien en forme pour le marathon de Chicago en octobre mais très fatigué les 3 semaines suivantes. Je dormais tellement que je me demandais si j'allais pouvoir préparer la Sainté (!) ;

Au final, ni cette année, ni l'année dernière, je n'ai fait de fractionné de peur de rajouter trop de fatigue. De même, je n'ai pas non plus cherché à optimiser le poids,  ce qui me fait au moins deux axes d'amélioration pour une prochaine participation.
Me souvenant des 20 derniers kilomètres très durs pour moi l'année passée, où j'étais bien cassé musculairement, j'ai procédé à deux ajustements dans ma préparation via :
  • Des exercices simples de musculation du type squat, chaises, etc... même si je n’ai pas toujours été régulier ;
  • La participation à un trail long de 53km (Uewersauer) pour s'habituer à "casser de la fibre". A posteriori, je ne suis pas sur que cela soit un bon choix car j'ai eu une bonne contracture au quadri gauche pendant 2/3 jours. 

En termes d'objectifs, je pense qu'il est possible d'améliorer ma performance de l'année dernière dans la mesure où :
  • Ma gestion de la course est perfectible ; 
  • La préparation 2015 devrait me permettre de mieux encaisser la casse musculaire (enfin, je l'espère) ;
  • Deux chevilles foulées en 2014 m'ont fait perdre pas mal de temps sur la fin de parcours.

In fine, les objectifs sont (comme d'habitude) à géométrie variable :
  • Au minimum améliorer le temps et / ou le classement de 2014 (6h53 - 65ème) ;
  • Faire moins de 6h45 ;
  • Terminer dans les 50 premiers, ce qui serait le "graal", toutefois vue le nombre d'élites cette année, ça semble très compliqué.

Matériel : Tirer les leçons de 2014

Deux choses m'avaient marqué l'année dernière dans le choix de l'équipement : les chaussures et l'éclairage.

Concernant les chaussures, c'est un vrai challenge de trouver le bon mix entre route et chemin. L'année dernière, j'avais opté pour des Mizuno Mujin et elles étaient un peu trop typées trail. Pour cette année, j'ai choisi les Hoka Challenge ATR (testées et validées lors du trail Uewersauer), qui sont parfaites pour les épreuves roulantes. Je vais quand même prendre en back-up les Cascadia 10, une très bonne chaussure, moins routière que les Hoka mais également plus sécurisantes pour mes chevilles.


Pour l’éclairage, je me suis rendu compte que ma Tikka de Petzl n'éclarait pas suffisamment fort pour des yeux fatigués par plusieurs heures de courses. De surcroit, j'ai vu qu'il existait des lampes sensiblement plus puissantes. J’ai donc décidé d’investir dans une Nao, le modèle haut de gamme de chez Petzl. Ce n’est pas donné (160€) mais à mon sens cela apporte un vrai plus.


Coté sac, je précise utiliser depuis l'année dernière le Vapor Cloud de chez Nathan car je le trouve vraiment très bien. Avec les différentes tailles proposées, j'ai pu trouver un sac adapté à mon (maigrelet) torse. Le sac est par ailleurs bien fini (textile de qualité avec maille 3D, petits détails pratique comme l'aimant sur la pipette de la poche à eau).


Juste un dernier petit truc, il est obligatoire d'emporter un gobelet. J'ai trouvé ce modèle pliable chez Raidlight, bien pratique et peu encombrant.


 

samedi 13 décembre 2014

Compte rendu | SaintéLyon 2014

Quelle course ! Cela faisait un an que je rêvais de pouvoir m'aligner sur la "vrai" Sainté après l'expérience de la SaintéSprint en 2013, et j’ai beaucoup aimé. De surcroit, le résultat me satisfait pleinement.
Je ne peux qu'insister sur le côté unique de cette course, qui mérite d'être courue au moins une fois dans une vie de runner. Pour faire un parallèle avec le vélo, je dirais que la Sainté est un mix de Paris-Roubaix et de Liège-Bastogne-Liège. La similitude avec l’enfer du nord se retrouve dans l’alternance route / chemin, et la succession de montées / descentes rappelle la classique ardennaise.
Coté résultat, il fut totalement inespéré, aussi bien par rapport à ma forme du moment (contre-performance récente au semi-marathon de St-Denis) que par rapport à ce que je considère être mon potentiel de coureur. Sans tourner autour du pot, je termine en 6h53, soit 65ème sur c. 5 500 partants / 5 000 arrivants.

L'avant-course



  • A la remise des dossards, je découvre intrigué que c’est le dossard 94 qui m’a été attribué - Mais pourquoi donc un si petit numéro ?
  • Plutôt que d'attendre le départ à minuit dans le parc des expositions et ses faux airs de camping sauvage, j'ai fait mon petit bourgeois en patientant dans une chambre d'hôtel du Formule1 de St Etienne ;
  • Il pleut pas mal sur St-Etienne vers 21-22h et je stresse d'effectuer la course sous l’eau. Finalement, la pluie cessera vers 23h - ouf ! 

La course



  • Cette année, le départ s’effectue par vague. La première est calibrée pour 1 000 coureurs et concerne ceux qui visent moins de 7h00 (au passage, c'est complètement incohérent car seulement 44 coureurs en 2013 ont terminé dans de ce temps). 
  • Ma stratégie de course est super simple : être facile le plus longtemps possible, ne surtout pas partir trop vite. Le départ est donné et les premières sensations sont bonnes - je me sens à l’aise au niveau cardio et passe les premières montées sans difficulté quand certains à côté de moi donnent déjà l'impression de taper dedans.
  • Alors que le peloton est relativement compact lors des premiers kilomètres sur le bitume, un éparpillement se produit dès les premières portions de chemin. Je me retrouverai même complétement seul à différents moments de la nuit, me croyant alors égaré. 
  • Peu de neige et pas de verglas comme en 2013, mais par contre beaucoup de boue. Pas forcément un problème, sauf dans les descentes en sous-bois avec des pierres apparentes et très peu d'accroche. Mes années de course d'orientation me sont alors bien utiles.
  • A l’entrée du ravito de Ste Catherine (km 27), j’entends le speaker annoncer que 123 concurrents sont déjà passés – je réalise que je suis donc dans les 150 premiers ce qui me surprend. Mais je me sens bien et continue sur le même rythme.


  • A St Genoux (km 38), on m’annonce que je suis 76ème et j’en suis presque terrorisé. Je me dis alors que je suis parti beaucoup trop vite, que je vais le payer très cher en reculant sensiblement au classement.
  • C’est à partir du 40ème que je vais commencer à décliner. Pas de mur comme au marathon, mais plutôt une sensation de fatigue musculaire qui va progressivement me conduire à aller moins vite. En outre, après une première alerte à la cheville droite, je me tords la cheville gauche au km 45 au point de me demander quelques instants si je vais pouvoir repartir. 
  • A Soucieu en Jarrest (km 49), il est un peu plus de 4:30 du matin et je commence à vraiment souffrir, sauf que je me rends compte que les moins de 7h sont envisageables, ce qui - sur le moment - me rebooste totalement.
  • Lors de cette dernière partie du parcours, je me fais passer par pas mal de monde et le réflexe est le même à chaque fois : regarder la couleur du dossard du coureur. Ouf, presque tout le temps il s’agit de concurrents de l’épreuve en relais, le top 100 reste donc jouable.
  • Mes deux chevilles me font désormais terriblement mal dans les descentes et c’est d’ailleurs là que je me fais le plus souvent doubler. C’est d’autant plus rageant que je suis encore bien dans les montées, arrivant à reprendre des concurrents.


  • A Chaponost (km 60), je calcule que je dois courir les douze derniers kilomètres en 1h20 maximum pour terminer en moins de 7h. Ca peut le faire, ça doit le faire ! Pour les 5 dernier km, je suis les yeux rivés sur ma montre. Je passe l’indication du dernier km et comprends que c’est gagné – yeah ! Je coupe la ligne après 6h53 d’effort et suis affiché 66ème (classement officiel : 65ème).



Deux anecdotes :
  • Juste après le premier ravito de Saint Christo, j'entends dans une montée un coureur avec un bruit de respiration digne d'un sanglier (je vous laisse imaginer). Je me retourne et découvre qu'il s'agit de ... Maud Gobert, déjà vainqueur à trois reprises et qui gagnera cette édition 2014. Elle déclarera avoir été prise de maux de ventre en début de course et pensait abandonner à Saint Christo. Je peux confirmer qu'elle n'était pas au mieux à ce moment-là !
  • L’expression « la nuit tous les chats sont gris » s’est vérifiée pour moi. J’ai eu l’impression à différents moments de repasser sur les mêmes chemins forestiers, de revoir les mêmes flaques d’eau. Ca m’a tellement travaillé l'esprit que je me suis même demandé si je n’étais pas en train de faire une boucle et qu’au lieu de faire les 72 km officiels, j’allais devoir faire beaucoup plus ! 

Analyse de la performance 

J'ai essayé de rationnaliser ma performance et les raisons qui expliquent ce résultat sont à mon sens : 
  • Mes qualités de coureur, plus basées sur l'endurance que sur la vitesse ;
  • Mon passé de course d'orientation, qui m’a permis d’être à l'aise dans les parties techniques alors qu’il ne s’agissait que de mon 3ème trail ;
  • Les conditions météos froides et sèches, qui m’ont bien convenu ;
  • Une "grosse" motivation.
En termes d’axes d’amélioration, gagner en puissance musculaire devrait me permettre de mieux terminer.

Je me suis livré à une petite analyse en comparant secteur par secteur mes vitesses de course à trois autres coureurs : Manu Gault (2ème homme), son amie Sylvaine Cussot (2ème femme) et le bloggeur Greg Runner.



On constate assez nettement que Manu Gault et Sissi Cussot arrivent tous les deux à ré-accélérer après le secteur de St Genoux, alors que pour ma part, je suis en perte de vitesse tout au long de la course. A mon sens, cela traduit ma découverte de la distance avec probablement un départ trop rapide (notamment sur le 2ème tronçon, où comparativement ma vitesse baisse moins) et mes soucis de chevilles qui m’ont fait perdre du temps sur la fin de parcours.  

L'après-course

  • J'ai été très surpris, mais je n'ai pas réussi à dormir à l'issue de la course. Était-ce l'excitation ? C'est d'autant plus surprenant que j'ai d'habitude beaucoup de mal à lutter contre le sommeil lorsque je suis exténué physiquement ;
  • Il m’est difficile de dire si je suis plus ou moins cassé qu’après un marathon. J’ai l’impression d’être moins cassé musculairement, mais plus au niveau articulaire ;
  • J’ai clairement apprécié cette course et je compte bien y revenir, mais probablement pas l’année prochaine compte tenu du calendrier envisagé (post à venir) ;
  •  2 points UTMB de gagnés, mais a priori, ils ne seront jamais utilisés. D’ailleurs, vu mon état après 72 km, mais qu’est-ce que cela peut être après 170 km ?
  •  Le programme jusqu’à la fin de l’année est simple : repos, repos et encore repos. Le prochain grand rendez-vous sera le marathon de Boston le 20 avril 2015.  

L'équipement

Je reviens sur deux équipements qui me semblent importants sur une Sainté : les chaussures et l’éclairage.
  • Le choix des chaussures est compliqué avec le mix de routes et chemins, et c’est nécessairement un compromis. Pour cette édition boueuse, une bonne accroche était primordiale et mes Mizuno Mujin ont rempli leur mission. A l’inverse, elles n’étaient pas le meilleur choix pour la dernière partie du parcours où des chaussures typées routes sont préférables. Dans une organisation idéale, il faudrait changer de chaussures ;
  • Coté éclairage, j’avais opté pour une Petzl Tikka 2 Plus qui m’avait donné pleine satisfaction sur la SaintéSprint. Mais cette année, j'ai découvert des coureurs qui disposaient de lampes dignes de phares de voiture. Quand on court à côté d'eux c'est très appréciable, mais quand on les quitte, on y voit plus rien, l'œil s'étant habitué à cette plus grande luminosité ! Avec la fatigue, on voit de moins en moins bien dans l’obscurité et ces lampes « surpuissantes » apportent un confort de vision appréciable.  
Pour finir, une remarque aux organisateurs. Ils indiquent plusieurs équipement obligatoires et pourtant lorsque je vois les premiers, j’ai du mal à croire qu’ils emmènent tout cela dans leur si petit sac. 

vendredi 21 novembre 2014

SaintéLyon 2014 : Pourquoi et avec quel objectif ?

Le samedi 6 décembre à minuit, je prendrai le départ de ma première SaintéLyon. Alors pourquoi participer à cette course, moi qui n'ai jamais couru plus long qu'un marathon, et avec quel objectif ?


Pourquoi cette course ?

Je dirais que plusieurs raisons m'ont poussé à m'inscrire :
  • C'est d'abord le coté unique de cette course mi-route mi-chemin et de nuit. Ce mix de terrains correspond exactement la façon dont je me suis toujours entrainé, et la nuit apporte une touche d'inconnue et d'excitation ;
  • Ce sont également les récits de coureurs, la plupart très laudatifs ;
  • Finalement, c'est ma participation l'année dernière à la SaintéSprint qui m'a définitivement convaincu, ayant bien aimé l'ambiance.
Une anecdote au passage. La SaintéLyon était à l'origine une marche créée par des cyclistes pour garder la forme l'hiver. Cette course colle donc parfaitement à l'esprit "Runner & Rider" de ma pratique. Toutefois, soyons clair, il ne s'agit que d'un "one shot" - je n'envisage pas à court ou à moyen terme de me ré-orienter vers de l'ultra.

Et avec quel objectif ?

En l'absence de repère sur la distance, il n'est pas évident de se fixer un objectif chronométrique. De surcroit, le parcours n'est pas le même d'une année sur l'autre et les conditions météos peuvent être sensiblement différentes. Ainsi, et afin de ne pas se mettre inutilement la pression avec un objectif qui se révélerait trop ambitieux a posteriori, mon premier but sera tout simplement de terminer, peu importe le temps nécessaire, que ce soit en 8h, 9h, 10h de course ... ou plus.

Néanmoins, pour quand même avoir une idée de mon temps d'effort, je me suis livré à une petite analyse en comparant les temps de différents coureurs sur la Sainté 2013 à leur record personnel sur marathon :
  • La plupart des temps ont été récupérés sur des blogs de coureurs ;
  • Le différentiel de kilométrage entre Sainté 2013 (75 km) et Sainté 2014 (72 km) a été intégré ;
  • Les valeurs extrêmes hautes et basses ont été éliminées.


Ca conduit à un temps prédictif de 7h34, et 7h57 en rajoutant une marge d'erreur de 5%. En retranchant 20 minutes d'arrêts cumulés, j'arrive à une allure moyenne de 6 minutes au kilo. Ce n'est toutefois qu'une indication car pour ce type d'épreuve, la vitesse n'est pas constante avec des portions plus rapides (celles sur route) et d'autres plus lentes (montées, descentes techniques). 

dimanche 8 décembre 2013

Compte rendu | SaintéSprint 2013

Première participation à cette épreuve mythique, où pour débuter j'ai choisi le format "sprint" (22,7 km, départ depuis Soucieu-en-Jarrest).
Mes impressions de course :
  • Le parcours de la SaintéSprint correspondait à la dernière partie de la SaintéLyon, il était très roulant avec plus de bitume que de chemins (probablement 2/3 - 1/3), mais aussi très "casse-pattes" avec une succession de descentes et de montées, parfois très marquées. Contrairement aux 30 premiers kilomètres de la SaintéLyon, il n'y avait pas de plaque de verglas et une simple paire de running convenait parfaitement ;
  • Le parcours comptait pas mal d'intersections, pas toujours avec des signaleurs, et certaines un peu "tricky" : je me suis à un moment trompé et j'ai emmené 2 autres coureurs dans mon erreur ! Probablement 40 secondes de perdues dans l'affaire ;
  • Moyennement préparé pour cette épreuve (pas de fractionné depuis le marathon de Berlin, mais des entrainements de nuit à la frontale), je termine à une étonnante 15ème place. Mon temps n'a rien d'exceptionnel (1h38, soit environ 14 km/h), et il est vraisemblable que les plus forts étaient inscrits sur les deux autres formats de l'épreuve (i.e. 45 et 75 km) ;
  • J'ai trouvé l'ambiance très sympa et cela me donne d'autant plus l'envie de m'aligner sur la vraie SaintéLyon en 2014. Will see.... 
Préparation des affaires avant le départ

Dans l'attente du départ à Soucieu-en-Jarrest

Le dossard-chasuble

L'arche d'arrivée dans le palais des sports de Gerland

Ah bon, je suis Luxembourgeois ?