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Ne surtout pas oublier d'arrêter sa montre sur la ligne d'arrivée ! |
Après deux trails sur ce début d'année pour s'amuser (Trail de Glazig et Trail Alpilles Glanum), les choses sérieuses sont arrivées avec le semi-marathon de Paris, qui est le rendez-vous du début d'année pour m'étalonner.
Je me savais bien préparé et il me semblait possible de faire tomber mon record de 2014 (1:20:59), espérant au mieux un chrono juste en dessous des 1:20:00.
Pour ne pas faire durer le suspense, je termine en 1:16:58, ce qui (pour mon modeste niveau) me semble tout simplement stratosphérique.
Comment l'expliquer ?
Non, je n'ai pris ni EPO, ni hormone de croissance, ni stéroïde, ni testostérone. En outre, je vais avoir 43 ans cette année, et il me semble évident que l'on ne progresse plus à cet âge là. Par contre et pour la première fois, j'ai couru avec des chaussures à plaque carbone, et je pense que cela fait une ENORME différence.
J'ai lu différents articles, pas toujours sourcés, qui indiquent un gain de temps de l'ordre de 1 à 3%, ce qui représente pour moi de 1 à 2,5 minutes sur semi. Et pour le marathon, c'est le double, soit potentiellement jusqu'à 5 minutes. Waouh !!!
En termes de préparation pure, après l'UTMB qui m'a demandé 6/8 semaines de récupération, j'ai repris progressivement l'entrainement en novembre. Pour la 1ère course, un 10k à Madrid le 31 décembre, j'étais un peu malade et aussi bloqué en course par le flux des coureurs, si bien que le chrono ne voulait pas dire grand-chose (39 minutes). Aux trails de Glazig et de Glanum, j'ai obtenu de bons classements (respectivement 7ème et 10ème), mais sans connaitre la valeur des autres concurrents.
En termes de volume, le tableau ci-dessous atteste de la reprise progressive, pour culminer avec une semaine à 100km à S-3. Juste une remarque : parce que cela m'amuse, je fais une fois par semaine une séance sur home trainer en groupe (Summit Cycling). Sans cette séance, mon kilométrage serait plus important de 10 / 12 km par semaine.
Sinon, avec un problème de raideur musculaire à la reprise (piriforme ?), je me suis astreint à un travail très régulier d'étirements et de renforcement musculaire. Cela a probablement été un petit plus pour ce semi, mon hypothèse étant qu'avec un meilleur gainage, on optimise le renvoi d'énergie des plaques carbones.
En termes de poids, j'étais à 64,5 kg ce qui est convenable mais je peux encore perdre +/- 1,5 kg (et j'ai encore 4 semaines pour y arriver ;-). J'étais à 70,1 kg au 1er janvier, et il évident que ce ne sont pas les mêmes sensations cinq kilos en moins.
Enfin, coté travail, c'était plus calme c'est deux dernières semaines, et je devais vraisemblablement être bien reposé.
Analyse de ma course
Je suis parti sur un rythme plutôt rapide par rapport à mon objectif de 1:20:00 et je me suis dit que tôt au tard, ça allait craquer. Mais en fait non, ça a tenu jusqu'au bout, réussissant même à très légèrement accélérer tout au long du parcours, comment le montre l'analyse des temps ci-dessous.
A chaque kilomètre, je lapais ma montre, et j'avais du mal à croire aux chiffres qui s'affichaient. Ce n'est qu'au passage du 17ème que j'ai commencé à calculer. Passant en 1:02:00, je réalise qu'en étant même à 4 minutes au km pour les 4 derniers km, je serai en moins de 1:18 - Oh putain !
C'est aussi à partir de ce moment là que j'ai eu l'impression d'être vraiment dans le dur, et encore plus sur la toute fin de parcours, où je dois me faire dépasser par 3/4 coureurs. Pourtant, non je n'ai pas ralenti, étant en 3:35 sur ce dernier km.
Au moment de passer la ligne, j'arrête ma montre et 1:16:59 s'affiche. J'espère ne pas avoir appuyé trop tôt et que le chrono officiel sera lui aussi sous les 1:17:00, ce qui sera effectivement le cas, étant finisher selon le site internet de la course en 1:16:58. Oh, yes !
Petit bonus, je bats également mon record sur 10k, en 36:13, entre le 10ème et le 20ème (précédent record en 38:01 qui datait de 2015).
Mise en perspective
En 2014, avec un temps de 1:20:59, je terminais 283ème sur 32.912 finishers.
En 2023, avec un temps de 1:16:58, je termine 371ème sur 45.373 finishers.
Ainsi, et malgré 4 minutes de moins, mon classement relatif est quasiment le même, terminant en fin du premier centile (0,82 / 100 en 2023 Vs 0,86 / 100 en 2014).
On en déduit facilement que l'avant du peloton va plus vite, mais pourquoi ?
La réponse évidente est de mettre en avant la démocratisation des plaques carbones. Toutefois, cela ne me semble pas suffisant, le gain étant estimé à entre 1 et 3%, alors que mon chrono s'est amélioré de 5%.
Je suppose un plus grand intérêt pour la course à pied avec notamment les confinements qui ont renforcé sa pratique. Il en résulte une plus grande densité de coureurs chez ceux avec un profil compétiteurs.
Des ambitions à la hausse pour le marathon de Paris
La prochaine course, c'est le marathon de Paris, et les ambitions sont naturellement à la hausse. Je me voyais bien améliorer mon PB de 1 minute et terminer en 2h48. Mais avec ce chrono de 1:16:58, je dois clairement viser plus haut. Lorsque l'on regarde le tableau de Jack Daniels (VDOT), le temps prédictif sur marathon pour un semi en 1:17 est de 2:41. Cela me semble très / trop ambitieux, passer sous les 2:45 serait déjà un énorme accomplissement. De surcroit, le vrai objectif 2023, c'est Leadville, et pas la peine de risquer la blessure en voulant décrocher la lune.
Petit retour sur les chaussures magiques
Etant un fan depuis plusieurs années de la marque Saucony, c'est leur modèle à plaque carbone que j'ai choisi, à savoir l'Endorphin Pro 3.
Cela me faisait vraiment mal au c.. de payer 230 euros et j'ai attendu une remise d'un revendeur en ligne, pour ne débourser "que" 180 euros. Sachant que ces chaussures ont une durée de vie plus limitée, je n'ai effectué qu'un seul entrainement avant le semi-marathon de Paris (ce n'était probablement pas assez pour s'y habituer). Pour le reste, je courre tous mes entrainements avec des Saucony Kinavara, qui sont pour moi une très bonne paire de running. Elles sont légères, dynamiques, amortissantes, confortables, avec un prix très raisonnable ... bref à mon sens, elles n'ont que des qualités.
Saucony a récemment lancé la Endorphin Elite (300 euros !!!) qui selon leur discours marketing est bien évidemment encore plus performante, mais je ne vais pas craquer, la Pro 3 fait déjà bien le boulot ;-)
Par ailleurs, en termes de sensation, je ressens surtout l'amorti de la chaussure, bien plus que le renvoi d'énergie. En outre, et j'avais déjà eu cette impression avec les Ultra Glide de Salomon, leur profil incurvé me semble clairement favoriser le déroulé de ma foulée au sol.
Enfin, je n'ai quasiment pas eu de douleur musculaire post course, confirmant la réputation très amortissante des nouvelles mousses.
Pour l'autosatisfaction, évolution de mon PB sur semi-marathon
- 2003 : 1:27:00
- 2013 : 1:22:51
- 2014 : 1:20:59
- 2023 : 1:16:58
Protocole alimentaire / A se souvenir pour le marathon de Paris dans 4 semaines
Juste en pense-bête personnel :
- Recharge glucidique à la maltodextrine de manioc (endur'active) : ok
- Remplacer yaourt au lait par soja pour le petit déjeuner d'avant course : ok
- Gel Maurten à la caféine : consistance compacte pas pratique à ingérer, gout très / trop sucré => Non validé, rester sur la version de base