vendredi 1 novembre 2019

Marathon de New York 2019 | La dernière chance pour un record ?




A deux jours de mon 10ème marathons et du 4ème de suite à New York (2016 post ici, 2017 post ici, 2018 post ici), c'est le post "habituel" d'avant course où je fais le point sur les objectifs, la préparation, et la stratégie de course.

Même si j'adore ce marathon, je reste néanmoins sur deux déceptions plus ou moins grandes avec (i) en 2017 le sub 2:50 loupé de 19 secondes et (ii) en 2018, un chrono en retrait par rapport à mes capacités (3:19) . Je reviens donc clairement avec l'envie de prendre ma revanche sur cette course.


L'objectif : Multiple



Ah, si seulement ma Garmin
pouvait avoir raison !



Comme pour mes précédents marathons, l'objectif est à géométrie variable :
  • Le minimum syndical : moins de 3:10 et me qualifier pour le marathon de Boston 2021 (qui sera le 125ème) ;
  • L'objectif réaliste : moins de 2:58 et me re-qualifier pour l'année prochaine à New York (qui sera le 50ème anniversaire) ;
  • L'objectif (très) ambitieux : moins de 2:50 soit un nouveau record personnel, avec un chrono qui ne me semblait même pas envisageable il y a quelques années.
Mes derniers entrainements me laissent espérer de belles choses et je pense donc partir sur les bases de 2:50, et tant pis si ça casse, je n'aurais pas de regret. S'améliorer de 19 secondes sur marathon n'a rien d'extraordinaire, mais je vieillis, et avec la quarantaine qui approche, c'est probablement l'une des dernières occasions. 


L'exemple qui doit m'inspirer :
Carlos Lopes qui établit le record du monde du marathon à 38 ans
(Rotterdam - 1985) 





La préparation : Chaotique mais pas catastrophique

La préparation n'a pas été linéaire, il y a eu quelques inquiétudes à gérer mais globalement, je pense être prêt.

Les motifs de confiance :
  • Je n'ai aucun regret à avoir sur la préparation, qui a été effectuée au mieux (ou presque) de mes contraintes professionnelles. Quantitativement, il aurait été difficile de faire plus, et c'est d'ailleurs la première fois dans une préparation marathon que je réalise 3 semaines consécutives à plus de 100 km ;
  • Les dernières séances de vitesse sont en ligne avec ce qui avait été réalisé lors de ma préparation en 2017. J'ai notamment pu le voir au travers de Strava où je signe quelques PRs cette année ; 
  • Le poids de forme a été atteint avec 62,5 kg. Je n'avais fait aucun effort pour la Haute Route si bien que j'ai débuté la préparation à 66 kg. Il a ensuite fallu réduire sensiblement les quantités pour déclencher la perte de poids ;

Les motifs de prudence :
  • Une année où globalement j'ai peu couru ;
  • Un début de préparation poussif (manque de sensations, des petits bobos à gérer) ;
  • En l'absence de semi-marathon préparatoire, je n'ai pas pu jauger mon potentiel du moment. Je devais courir celui de Remich, mais ressentant quelques douleurs musculaires et de surcroît avec la pluie annoncée, j'ai préféré le remplacer par une sortie longue au sec ;
  • La météo de cet automne a été bien pluvieuse pendant deux semaines, ce qui a indirectement impacté la qualité des séances ;

  • J'ai eu un gros coup de fatigue à deux semaines du marathon, qui s'est traduit par deux nuits à plus de 9h de sommeil. Tout semble être rentré dans l'ordre depuis ;
  • Une dernière petite alerte s'est produite lors de l'ultime sortie longue avec une gêne dans le mollet droit. Espérons que cela passe, sinon cela pourrait être problématique dimanche prochain après le 30ème kilomètre ...


La stratégie de course : Tout en gestion

Comme d'habitude sur marathon, la gestion de l'allure se fera à la fréquence cardiaque sachant que je peux tenir toute la course à 150-155 bpm.

L'autre point essentiel sera de m'économiser le plus longtemps possible pour être en mesure d'affronter les difficultés de la fin de course. Cela passe notamment par du relâchement, une allure la plus constante possible, et quelques petits trucs (comme optimiser les trajectoires en virage pour gratter des secondes ;-).

Le scénario idéal serait d'avoir un matelas d'un peu moins d'une minute au 35ème kilomètre et pouvoir ainsi se permettre de perdre du temps sur la fin qui est compliquée à New York (remontée du faux plat de la 5ème avenue, puis les "up & down" de Central Park).