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dimanche 31 décembre 2023

Bilan 2023

Désolé pour l'autosatisfaction, mais j'ai été ravi de cette année sportive 2023 😀

Tout n'a pas été parfait, mais je continue d'améliorer mes chronos (pour la dernière fois ?) et de vivre de belles aventures comme à Leadville.


Les satisfactions :

  • Etre passé sous les 2h45 sur marathon (2h44) et claquer 1h16 sur semi, des résultats qui me semblaient inaccessibles il y a quelques années ;
  • Avoir terminé la Leadville 100 en moins de 25h (22h38), et ainsi ramener la big buckle ;
  • Zermatt, un très bel endroit pour s'entrainer, j'y reviendrai et probablement dès l'été 2024.


Mon nom en plein milieu de la big buckle de Leadville, pas possible de faire mieux ;-)


Les déceptions :

  • Ne pas avoir été à 100% à Leadville, avec notamment des problèmes digestifs qui ont pourri ma course et me font perdre probablement 1 heure ;
  • Le Covid attrapé 3 semaine avant le marathon de Paris, et qui doit me coûter 1 à 2 minutes ;
  • La panne d'essence dans le dernier col de l'Etape du Tour, la faute à la chaleur et à un manque de fraîcheur ;
  • Beaucoup de difficultés à me remettre au sport après Leadville, entre manque d'envie et virus.


Quelques enseignements, constats, réflexions :

  • Ai-je encore une marge de progression sur marathon ? Si j'arrive à retrouver mon niveau de 2023, mais sans tomber malade, et avec des conditions météos favorables (ça fait beaucoup de conditions !) il y a probablement moyen de gratter 1 à 2 minutes ;
  • Suis-je marathonien ou ultratrailer : pas de préférence, j'aime bien les deux, pourvu que l'ultra soit roulant ;
  • Plusieurs fois malades, il y a probablement des choses à faire en termes d'alimentation et de sommeil ; 
  • Avec désormais une voiture et un vélo à Chambéry, cela me semble la bonne organisation pour passer un maximum de week-ends à la montagne entre mai et septembre.

Le bilan quantitatif

Avec un volume global de près de 500h, c'est un bon score, sans toutefois être un record. Pour faire mieux, il aurait fallu que je tombe moins malade (rhum à noël 2022, Covid en mars, virose en novembre).


Par sport, je ne me souvenais pas avoir fait autant de vélo en 2022, mais avec un marathon de printemps en 2023, j'ai du dès janvier mettre l'accent sur la course à pied.


Les résultats complets de l'année

  • 7ème sur 259 au trail de Glazig (classement cumulé 9k + 26k) ;
  • 10ème sur 413 au Trail de Glanum (15k) ;
  • 15ème sur 170 au MXAlps à Montreux (70k) ;
  • 28ème sur 365 à Leadville (160k) ;
  • 371ème sur 45.373 au semi-marathon de Paris en 1:16:58 ;
  • 554ème sur 50.780 au marathon de Paris en 2:44:53 ;
  • 614ème sur 11.791 à L'Etape du Tour ;
  • 650ème sur 2.981 au 10k de la Corrida d'Issy-les-Moulineaux.


Le Cervin, à l'approche de Hörnlihütte 

lundi 11 septembre 2023

Leadville 100 : Dans le dur du début à la fin, mais un souvenir à vie


C'est en lisant Born to Run puis en participant à la Transrockies Run que j’ai découvert Leadville et son ultratrail. Après deux participations à l’UTMB (2021, 2022), et cherchant un nouveau challenge, j'ai spontanément pensé au 100 miles de cette ville. Le destin a fait le reste, étant tiré au sort dès ma première tentative.

Cet ultra-trail était l’objectif n°1 de mon année 2023, d’où ce long compte rendu, qui aborde, entre autres l'histoire de la course, son parcours, ou encore ma préparation.


La genèse de la course

Un peu moins de 3.000 personnes vivent aujourd’hui à Leadville, mais la localité a compté jusqu’à près de 15.000 habitants au 19ème siècle, de par l’exploitation des mines aux alentours, les sols étant particulièrement riches, avec notamment de l’or et du plomb (d’où le nom de Leadville ...).

Suite à la fermeture de la dernière mine au début des années 80 (le molybdène, un composant utilisé pour durcir l'acier) qui employait ≈ 3.000 personnes, les locaux ont créé une épreuve sportive pour maintenir un minimum d’activité économique. C’est ainsi que la première édition s’est tenue en 1983, soit un peu après la Western State (1977) et avant la Hard Rock (1992).

Rue principale de Leadville

Depuis plusieurs années, l’organisation a rajouté d’autres épreuves, aussi bien en trail qu’en VTT, et il est possible de combiner les épreuves, avec un classement dédié.

C’est la Leadville 100 qui a en outre révélé Anton Kupricka, vainqueur en 2006 et 2007. Par ailleurs, un seul français s’y est imposé, Thomas Lorblanchet en 2012 (devant d’ailleurs Anton Kupricka).


Un parcours pas si facile qu’il n’y paraît

La singularité du parcours est d’être un aller-retour, et sa première difficulté ne provient pas du dénivelé (seulement 4.200m de D+ pour 160km), mais de l’altitude, avec un point le plus bas à 2.800m (Twin Lakes) et un point le plus haut à 3.750m (Hope Pass), pour une altitude moyenne de 3.100m. A titre de comparaison, le point le plus haut de l’UTMB, le col des Pyramides Calcaires, n’est qu’à 2.600m (le grand col Ferret est lui perché à 2.550m).


Le parcours = un aller-retour entre Leadville et Winfield,
avec un double passage à 3.750m (Hope Pass)


La deuxième difficulté concerne la barrière horaire qui n’est que de 30 heures. Toujours par comparaison, elle est de 46 heures à l’UTMB.

Ces deux difficultés (altitude et barrière horaire) font que le taux de finishers est généralement aux alentours de 50%, malgré un parcours qui semble « accessible ». Pour cette année 2023, seulement 364 coureurs sur 826 ont terminé, soit un taux d’abandon de 56% !

Pour l'anecdote, le parcours va jusqu'à Winfield, là où se situaient les premières mines exploitées vers 1880.

Coup de rétroviseur sur le début de l’année

Les 4 premiers mois de 2023 se sont bien passés, avec principalement des nouveaux records sur semi-marathon (1:16 à Paris) et sur marathon (2:44 à Paris), et ce malgré le Covid attrapé 3 semaines avant le marathon (merci les plaques carbones ;-).

Par contre, il m’a bien fallu 3 semaines pour me remettre du marathon, et à partir de mai, le focus a été mis sur le trail, profitant des week-ends prolongés pour aller en montagne. Le mois de juin a été l’occasion de participer aux 70km de Montreux (15ème au scratch), puis de prendre une semaine de congés pour aller repérer les cols de l’Etape du Tour et randonner autour de Zermatt.

Magnifique Cervin 


En juillet, le volume d’entrainement a sensiblement augmenté (82h, un record), probablement trop d’ailleurs, avec un manque de fraîcheur évident pour l’Etape du Tour (614ème sur 11.791 finishers).

Début août, j’ai l’impression d’avoir franchi un cap à basse intensité, avec pour un même effort, une fréquence cardiaque plus basse, et des jambes qui fatiguent moins ... la confiance est là !


La dernière ligne droite 

Dans le contexte d’une course en altitude, l’acclimatation est primordiale, sachant qu'idéalement, il faut bien 3 semaines. Pour des contraintes professionnelles et budgétaires, cela n’était pas possible. A défaut, je suis allé à La Rosière puis à Tignes juste avant mon départ pour le Colorado, si bien qu’au total, j’aurais passé 15 nuits en altitude avant la course.

Le séjour à Tignes a d'ailleurs été l’occasion d’effectuer une sortie de 3h avec Ugo Ferrari (22ème de l'UTMB 2023), merci à lui de m’avoir accepté. Pour l’anecdote, le run s’est terminé avec Martin Gaffuri (l’un des speakers de l’UTMB) croisé par hasard autour du lac de Tignes.

@ Tignes, avec Ugo Ferrari et Martin Gaffuri


Coup de stress à 6 jours du départ, où je suis pris d’un bon coup de fatigue comme cela m’arrive de temps à autres. Des acouphènes apparaissent comme lors de mes deux Covids, mais les tests sont négatifs. En accord avec mon entraîneur, j’effectue le minimum syndical sur les derniers entraînements pour maximiser la fraîcheur. La confiance bâtie durant tout l’été n’est plus tout à fait la même au moment du départ ☹.


Un seul objectif, la big buckle

Mon objectif rêvé est de terminer en moins de 25 heures et ainsi repartir avec la « big buckle », qui est une boucle de ceinture d’une taille plus importante que celle réservée aux « simples » finishers en moins de 30h.

Ce chrono est a priori tout à fait envisageable sur la base de mon indice UTMB sur 100 miles qui est de 640 (acquis lors de l’UTMB 2022) et qui me prédit un temps en moins de 23h (25h = 590 d'index UTMB).

En outre, ayant plutôt l’impression d’avoir progressé, je me dis secrètement qu’un sub 22h est possible, à condition d'avoir bien digéré la fatigue des derniers jours. Toutefois, et pour s’éviter toute pression inutile, les temps de passage sont construits selon deux scénarios : un premier pour terminer en 22h30 et un second en 25h00.

En termes de classement, je n’ai aucun objectif, mais un chrono de 22h30 laisse espérer un top 30 sur la base des résultats des trois dernières années.


Une stratégie prudente

Sur 100 miles, la règle d’or est de partir sur un rythme très lent, et pour être certain de cela, je pars comme sur l'UTMB avec mes temps de passage sur moi. En outre, mon entraîneur me conseille de ne surtout pas forcer dans les montées, étant préférable de s’économiser à tout prix en altitude.

Même si la course est un aller-retour, la deuxième partie est sensiblement plus lente, avec d’une part, la fatigue de l’aller, et d’autre part, des montées plus raides. Une analyse des éditions antérieures montre qu’il faut boucler l’aller en 10h00 / 10h15 pour espérer terminer en 22h30.

S’agissant d’une course aux Etats-Unis, les pacers sont autorisés sur la deuxième partie du parcours, et ces derniers ont même le droit de porter le sac de leur coureur ! Et si vous ne connaissez personne, pas de problème, il est possible d’en récupérer un aux ravitaillements. Dans mon cas, j’avais envie de vivre ma course sans devoir me forcer à parler à quelqu’un que je ne connaissais pas, et j’avais donc décidé de faire sans pacer.


Une course en mode "ascenseur émotionnel"

Sur la ligne de départ, il fait encore frais mais la journée s'annonce belle et sans pluie. L'ambiance est décontractée, aucune bousculade pour être en première ligne. Des coureurs sont déjà en short et t-shirt, certains sans sac, juste une bouteille à la main, d'autres sont en chaussures de route.

A quelques minutes du départ, Ben Chlouber motive une dernière fois les coureurs. 40 ans après la création de la course, il est toujours là avec sa femme, étant précisé que tous les deux attendent ensuite tous les finishers sur la ligne d'arrivée. A 84 ans, c'est évidemment la passion qui l'anime, et moi je dis bravo. Petit coup de chance, je suis juste à coté de lui pour profiter de son discours (vidéo ici), et admirer le fusil qui donnera le départ.


Ken Chlouber prêt à donner le départ avec son fusil - J'étais juste à coté de lui !
 

Assez rapidement, je ne me sens pas à mon aise, ce qui m’ennuie profondément car cela présage une course difficile. Il n’y a pas grand-chose à y faire, juste l'accepter et espérer que cela passe ...

Malheureusement, cela ne passe pas, avec à partir du 30ème kilomètre, la sensation que mon estomac ne va pas être coopératif. Par prudence et pour ne pas me surcharger, je décide de limiter les apports liquides et solides. Ces problèmes gastriques m’inquiètent désormais sur ma capacité à terminer l’épreuve. Comme depuis le début, je n’ai rien d’autre à faire que de « gérer » cette difficulté, en ne forçant surtout pas, et en attendant que cela passe.

Arrivée à Twin Lakes (61ème km), je passe par la case WC, et j’ai l’impression de délivrer mon estomac. Dans l’ascension qui suit de Hope Pass, le point culminant du parcours, je me sens revigoré et reprends confiance en ma capacité à terminer la course. 

Dans la montée de Hope Pass (photo prise lors de la reco)

Conscient toutefois que je suis en déficit calorique, je m’efforce de manger autant que possible dans cette montée. En termes d’hydratation, je vais commettre une erreur, ne rechargeant qu’une seule de mes deux flasques lors du ravitaillement avant le sommet. Dans la descente qui suit et jusqu’au ravitaillement de Winfield (80ème km), c'est la double peine, avec d’une part, la descente qui tabasse et me re-défonce l’estomac, et d’autre part, un manque d’eau qui me conduit presque à la déshydratation.

En arrivant à Winfield (mi-parcours), je repasse par la case WC, et je sais qu’il me faut absolument boire et manger en quantité avant la deuxième montée de Hope Pass. Pour éviter tout risque de régurgitation, je décide de m’arrêter un petit moment, soit près de 25 minutes. 
Pendant ce temps, je vois les autres coureurs qui ne s’arrêtent que quelques instants, avec de nouveau un très gros doute sur ma capacité à finir la course. Il y a même un bénévole qui demande à voix haute si je vais abandonner ... 

D’un strict point de vue chronométrique, je ne suis pas trop mal par rapport à l’objectif d’être en 10h00 / 10h15 à Winfield, étant arrivé en 9h55 et reparti vers 10h20. Néanmoins, l’objectif des 25h est désormais secondaire, il ne s’agit plus que de terminer.

La deuxième ascension de Hope Pass est particulièrement pénible, la pente est plus raide (surtout sur le début), mon estomac reste « fermé », et l’altitude accroît la difficulté. Néanmoins, je m’accroche et à ma grande surprise, personne ne me reprend, doublant même deux coureurs sur la fin de la montée.

Au sommet de Hope Pass, coté Winfield (photo prise lors de la reco)

La descente s’effectue à allure raisonnable (normal avec 90km dans les jambes ...), et pourtant je double 12 coureurs. Cela m'a beaucoup étonné car je n'ai jamais été un grand descendeur.

De retour à Twin Lakes (100ème km), je constate à ma grande surprise que j’ai environ 1h d’avance pour terminer en moins de 25h. C'est à nouveau l'ascenseur émotionnel, mais je suis également conscient que le sub-25 va être au prix d'une fin de course où il va falloir en permanence s'accrocher.

Jusqu’à l'arrivée, je vais toujours rencontrer les mêmes difficultés à boire et à manger. Dès que je bois un peu d'eau, il s’ensuit d’innombrables « rototos ». Le sucré me donne la nausée, en particulier les barres (Cliff, Naak ou Baouw, même si ces dernières passent un peu mieux). Heureusement que je m’étais préparé des petits sandwichs au fromage dans mes drop bags du retour, car la seule nourriture salée disponible aux ravitaillements, ce sont des Bretzels.

L’espoir de terminer sous les 25h devient obsessionnel. Toutes les 10 à 15 minutes, je regarde le temps et la distance restants afin de calculer la vitesse minimum à tenir pour atteindre cet objectif. Je ne suis pas très rapide mais régulier, marchant dans les montées, et avançant au petit trot dans les descentes et sur le plat, si bien que je reprends de temps à autres des concurrents et remonte de 41ème à Twin Lakes (100ème km) à 25ème à May Queen (140ème km). A ce moment, il reste 20 km à effectuer en 5h30 pour obtenir la big buckle - je comprends alors que c’est normalement gagné. Oh yeah !

Cette dernière section se divise en deux parties. La première est le long du lac turquoise, c’est un single modérément technique, avec des petits « coups de culs » à passer tout du long, je ne double personne et personne ne me double. La deuxième partie est un faux plat montant d’environ 5 km. Je sais que l’objectif du sub-25h sera respecté et je n’ai plus la force mentale de courir, si bien que je me fais remonter par différents concurrents (tous accompagnés d’un pacer ...), et stresse un poil à l’idée de me faire sortir du top 30. Psychologiquement, c’est pénible, car cette partie est principalement en ligne droite, et à chaque fois je vois au loin les lumières des lampes frontales qui se rapprochent petit à petit pour me doubler. A chaque fois, je me demande si c’est un concurrent avec son pacer ou deux concurrents qui vont me dépasser d'un coup.

Je franchis la ligne en 22:38:43, en 28ème position, et me jette dans les bras des organisateurs, Ken Chlouber et de sa femme Merilee Maupin. Ce chrono était celui visé, mais compte tenu du déroulé de la course, c'est beaucoup plus fort en termes de satisfaction personnelle. 

 Mission accomplie, la big buckle est « in the pocket » 😊



Sans ordre particulier, les quelques enseignements que je retire de cette course :
  • Tout ultra-trail a ses spécificités, si bien qu'à mon sens ce n'est jamais à sa première participation que l'on va faire son meilleur temps ;
  • Courir à 3.000m est clairement un facteur supplémentaire de difficulté, il ne faut surtout pas prendre à la légère ce paramètre (la difficulté supplémentaire entre 2.000 et 3.000m est bien plus importante qu'entre 1.000 et 2.000m) ;
  • La nourriture salée sur les efforts longs est impérative pour moi ;
  • Sur l'origine de mes problèmes gastriques, je n'ai pas encore trouvé de réponse ;
  • Mon index UTMB pour cette course n'est pas encore disponible, mais sur la base des résultats antérieurs, ma cotation serait de 649, soit un peu mieux qu'à l'UTMB 2022 (640). En supposant que mes problèmes gastriques m'ont coûté 1 heure, ma cotation serait de 684 ;


Comme d’habitude, quelques anecdotes :
  • Un magasin à Leadville (Montezuma) vend des polaires qu’ils fabriquent sur place, les couturières étant d’ailleurs visibles depuis l’intérieur de la boutique. Le process pour acheter est un peu compliqué, car il faut réserver d’avance un créneau. Je ne le savais pas, mais le vendeur plutôt sympa, me dit qu'il fait une exception pour moi car je suis de l’étranger. On discute, et m'indique qu’il va courir la Leadville 100 et viser un top 10 (il avait terminé 11ème en 2021) ! Malheureusement, il était dans un jour sans, je le doublerai dans la montée de Hope Pass, et il abandonnera à Winfield ;
  • A la seule boutique de Twin Lakes, j’achète des timbres pour la France, et la caissière américaine me dit qu’elle a été fille au pair à Sèvres et qu’elle va pacer son copain pour la Leadville 100. Après le vendeur de Montezuma, je me dis que tous les locaux sont concernés d’une façon ou d’une autre par cette course !
  • Au ravitaillement de May Queen, une bénévole me demande d’où je suis en France et lui réponds de Normandie, elle me dit qu’elle a des amis qui habitent à Camembert ... soit juste à 9km de Livarot, le village où j’ai vécu jusqu’à 18 ans et où je passe encore pas mal de mes week-ends !

Pourquoi je recommande cette course
  • L’atmosphère est incroyable :
    • Les crews mettent une super ambiance aux ravitos, en particulier celui de Twin Lakes ;
    • La plupart des concurrents sont extrêmement bienveillants envers les uns et les autres (bien plus qu'en France) ;
    • Cette épreuve est portée par la charisme de Ken Chlouber, son discours sur la ligne de départ m'a électrisé ;
  • Cette course à des petites particularités qui misent bout-à-bout font son charme, je pense notamment :
    • Au début et à la fin donnés par un coup de fusil (vidéo ici) ;
    • Au passage de la rivière les pieds dans l'eau ;
    • A la boucle de ceinture remise aux finishers, c’est quand même plus stylé qu’une polaire sans manches ;-)
  • Les paysages : je ne dirais pas que le Colorado est plus beau que les Alpes, mais ces montagnes sont différentes et valent le coup d’être découvertes.

 @ Rocky Mountain National Park


Les quelques points négatifs :
  • Le coût de la participation ;
  • La contrainte de devoir s’acclimater pour ne pas trop subir l'altitude durant la course ;
  • La nécessité d’être raisonnable sur les randonnées et visites d’avant course pour ne pas trop se fatiguer, mais sinon il y a de magnifiques endroits à découvrir ;
  • Les purs montagnards seront peut-être frustrés d’une course qui manque de dénivelé, mais pour un "runner" comme moi c’était parfait !

Mes quelques conseils pour tout coureur qui souhaiterait s’aligner
  • Réserver au plus tôt votre hébergement, car les capacités d’accueil sont limitées à Leadville en particulier, et dans le Colorado en général ;
  • Concernant l’altitude, difficile de donner des conseils, l’idéal serait d’arriver 3 semaines avant, ce qui ne parait guère réaliste pour la plupart des coureurs ;
  • Je suppose que l’altitude créée une sur-fatigue, qui se manifeste surtout en deuxième partie de course, et qui explique le fort taux d’abandon. Il est donc d'autant plus important de partir prudemment ;
  • Au ravitaillement, c’est essentiellement du sucré qui est présent. Pour du salé, c’est plutôt à prévoir soi-même ;
  • En termes de chaussures, il faut privilégier un modèle mixte route et chemin pour la partie entre Leadville et Twin Lakes (Hoka ATR dans mon cas) et un modèle plus typé montagne pour la section entre Twin Lakes et Winfield (Saucony Peregrine pour moi) ;
  • Concernant les bâtons, je ne les ai pris que pour la section entre Twin Lakes et Winfield. Pour les autres parties, ils ne me semblent pas indispensables ;
  • De mon expérience, le temps change très vite dans le Colorado. Le scénario habituel, c'est un grand ciel bleu au matin, puis des nuages qui arrivent en matinée, pour terminer par un orage plus ou moins violent dans l’après-midi. Dans ce contexte, une veste de pluie tout au long de la course me semble indispensable (pour mémoire, aucun matériel obligatoire !).

vendredi 21 juillet 2023

L'Etape du Tour 2023 : dans le dur !

Le col de Joux Plane m'a mis au supplice ... et d'autres aussi

 

8ème participation à l'Etape du Tour pour un résultat qui à l'arrivée m'a semblée bof-bof, étant moins bien classé cette année que l'année dernière. Au-delà du classement, le parcours se révélà très plaisant, avec des vues magnifiques sur le lac Léman et le Mont-Blanc. Bien que ce tracé ne comportait pas de cols ou montées mythiques, il n'en n'était pas pour autant facile, avec deux belles difficultés en fin de parcours, le col de la Ramaz et le col de Joux Plane.


Le déroulé de la course

Je partais cette année du premier sas, et un peu par hasard, j'étais bien placé, à quelques mètres seulement de l'arche de départ. A refaire, je me placerais plus à l'arrière du sas, les premiers kilomètres s'étant révélé particulièrement stressants, me faisant dépasser de tous les côtés et étant le témoin d'une chute juste devant moi.

Le parcours comportait quatre petites ascensions (Col de Saxel, col de Cou, col du Feu, col de la Jambaz) et deux belles montées (col de la Ramaz et col de Joux-Plane). Avec seulement 2.000 km dans les jambes depuis le 1er janvier, j'ai cherché à gérer mon effort, et c'est finalement dans Joux-Plane que j'ai "explosé", mettant 11 minutes de plus que lors de la reconnaissance. 

Cette défaillance est à mon sens liée à trois raisons :

  • Un manque évident de fraîcheur avec un week-end précédent intense, et une dernière semaine sans déchargement ;
  • Un manque de sortie longue en lien avec un volume plus réduit (85h de vélo au S1 en 2023 Versus 134h en 2022, soit -37%) ;
  • Une montée finale en plein soleil, avec des températures élevées.  


L'analyse du résultat

Comme indiqué précédemment, mon classement de cette année est moins bon qu'en 2022, toutefois, en y regardant de plus près, il y a deux motifs de réconfort :

  • Mon classement relatif est meilleur en 2023, étant 614ème sur 11.791 finishers versus 546ème sur 8.707 en 2022 ;
  •  Mon écart de temps avec le vainqueur est moindre en 2023, 132% versus 137%.

Par ailleurs, les écarts sont vraiment très serrés. En mettant 11 minutes de moins, mon classement se serait amélioré de l'ordre de 180 places (!).

Lorsque l'on regarde col par col, je suis de mieux en mieux au classement, alors que j'ai plutôt sensiblement décliné sur la fin. A mon sens, cette progression s'explique principalement par le départ trop rapide de bon nombre de concurrents.

  • 1.394ème au col de Saxel
  • 909ème au col de Cou
  • 1.051ème au col du Feu
  • 602ème au col de la Ramaz 
  • 626ème au col de Joux-Plane


Cette étape se déroulait pour partie dans la vallée verte et on comprend pourquoi. 


mercredi 5 avril 2023

Marathon de Paris : Un nouveau record aux forceps

Suite à mon chrono au semi-marathon de Paris en 1:16:58, j'avais de grosses ambitions pour ce MdP, visant au minium un sub 2:45, voir même me rapprocher des 2:40. Sauf que quelques jours après le semi, le Covid m'a rattrapé pour la seconde fois. Rien à voir avec son premier passage qui m'avait "dézingué" pendant quinze jours, mais j'ai quand même perdu une bonne semaine d'entrainement à un moment clé de la préparation, sans compter la fatigue supplémentaire. 

Compte tenu de cette péripétie, l'objectif a été adapté, visant "seulement" un sub 2:45, soit tout de même 4 minutes de mieux que mon précédent record, comptant également sur l'apport des chaussures à plaque carbone.

Au final, je termine "ric-rac" dans l'objectif avec un chrono de 2:44:53, en m'étant accroché jusqu'au bout - Yes !

Quand t'es en PLS à l'arrivée ...


La course

Je ne me sentais pas en superforme la veille, et sur les premières centaines de mètres, les sensations sont mitigées. Au bout de 1km, je "lap" ma montre et découvre que sa mémoire est pleine si bien que je ne peux pas enregistrer ma course (!). En conséquence, j'ai effectué tout le marathon sans chrono, juste avec l'heure de ma montre. J'avais plus-ou-moins une idée de mes allures sans les connaître exactement, ce qui n'est franchement pas l'idéal quand on connait l'importance du pacing sur marathon. Ce fut donc pour l'essentiel un marathon couru à la sensation, et par rapport à l'allure cible d'un 2:44:59, ce n'est pas trop mal, comme le montre le graphique ci-dessous, avec un petit matelas d'avance constitué au fil des kilomètres.





Assez tôt dans la course (entre le 15ème et le 20ème), j'ai compris que la fin de parcours allait être compliquée, et j'ai commencé à compter les kilomètres restant à partir du 25ème, ce qui n'était pas du tout un bon signe ! Au 27ème, je me suis dit qu'il me restait 15 kilomètres, que j'avais une heure pour le faire, ce qui n'était pas gagné. Je suis arrivé à maintenir l'allure jusqu'au 35ème, et par contre la fin fût particulièrement dure. J'éprouvais de grosses douleurs musculaires aux quadriceps, le vent était de face et le parcours en faux plat montant semblait interminable. Même si j'ai ralenti, je ne me suis pas écroulé, réussissant à terminer tout juste sous les 2:45:00.

Au chaud dans le pack, place de la Bastille



Quelques remarques et questionnements
  • Un marathon de dimension internationale dont le départ est à 5 stations de métro de chez soi, c'est quand même l'idéal en termes de simplicité d'organisation, et beaucoup moins cher. Cela me donnerait presque envie de revenir l'année prochaine ;
  • La difficulté du parcours me semble moindre qu'à Boston ou New York, même si le 2ème semi n'est pas de tout repos, avec les passages dans les souterrains des quais, puis le faux plat montant des derniers kilomètres ;
  • J'avais le sentiment d'être très en jambe pour le semi, et beaucoup moins pour le marathon, mais pour quelles raisons ? Est-ce uniquement le Covid et / ou un affutage mal géré ?
  • La préparation d'un marathon de printemps me semble toujours plus compliquée qu'à l'automne, principalement compte-tenu des changements de temps ;
  • J'ai cherché à m'alimenter de façon plus conséquente sur les deux premières heures de course, sans constater un éventuel gain. Sinon, et comme d'habitude, c'est toujours quasi impossible pour moi d'ingérer quoi que ce soit durant les 10/15 derniers kilomètres ;
  • La fin de parcours dans le XVIème plutôt que dans le Bois de Boulogne me semble une très bonne chose. Alors qu'avant on terminait dans un no man's land, il y a désormais plus de spectateurs au moment où on en a le plus besoin.

Progression sur marathon

Depuis 2015, je me répète la même chose : je ne pourrai pas améliorer mon chrono, et à chaque fois je fais mieux ;-) Hormis le marathon de New York 2018 pour lequel je n'avais pas pu m'entraîner, j'ai toujours réussi à aller plus vite, comme résumé dans le graphique ci-dessous.




Ce chrono de 2:44:53 me semble potentiellement améliorable d'une à deux minutes pour les raisons suivantes :
  • La préparation fut perturbée par le Covid, à un moment important ;
  • Je n'étais pas dans un grand jour ;
  • Le parcours de Paris n'est pas des plus roulant ;
  • Les conditions météo de cette édition 2023 (vent, humidité) n'étaient pas des plus favorables.

Progression relative

Si moi-même j'ai amélioré mes chronos sur marathon, c'est aussi le cas des autres coureurs, ce qui relativise ma progression. Il y a 10 / 15 ans faire moins de 2h45 sur marathon était réservé à un club restreint de coureurs, qui s'est considérablement élargi ces dernières années. En comparant les résultats du Marathon de Paris de 2014 et de 2023, on constate en 9 ans un quasi-triplement en valeur absolue et un doublement en valeur relative :
  • En 2014 : 158 coureurs étaient sous les 2h45 pour 38.673 finishers, soit moins de 0,5% ;
  • En 2023 : 557 coureurs sont sous les 2h45 pour 50.756 finishers, soit plus de 1,0%.

La vrai question derrière ce constat est de comprendre pourquoi. J'y vois potentiellement les raisons suivantes :
  • Le confinement qui a conduit à plus de pratiquants ?
  • Un sport devenu "branché" grâce aux réseaux sociaux et des groupes comme Jolies Foulées ou TRC ?
  • Les chaussures à semelles carbones qui ont indéniablement un impact sur les performances.

Quelques anecdotes
  • Au départ, en étant en SAS préférentiel, j'étais placé juste derrière les élites, ce qui m'a permis d'apercevoir quelques "stars" comme Medhi Frère (qui termine 1er français), Benjamin Polin (équipe de France du 100km), Faustin Guigon (partenaire d'entrainement de Medhi Frère), ou encore Vincent Viet ;
  • Dans le métro du retour, je me retrouve avec Simon Dugué, dont j'apprécie particulièrement la chaine Youtube, et son ami Baptiste Chassagne (très récent champion de France de trail long), ce qui m'a donné l'occasion d'échanger avec eux quelques minutes pour mon plus grand plaisir.

Compex + Tour des Flandres :
La récup. peut commencer ;-)

vendredi 10 mars 2023

Semi de Paris - BOOM !

Ne surtout pas oublier d'arrêter sa montre sur la ligne d'arrivée !


Après deux trails sur ce début d'année pour s'amuser (Trail de Glazig et Trail Alpilles Glanum), les choses sérieuses sont arrivées avec le semi-marathon de Paris, qui est le rendez-vous du début d'année pour m'étalonner.

Je me savais bien préparé et il me semblait possible de faire tomber mon record de 2014 (1:20:59), espérant au mieux un chrono juste en dessous des 1:20:00.

Pour ne pas faire durer le suspense, je termine en 1:16:58, ce qui (pour mon modeste niveau) me semble tout simplement stratosphérique.


Comment l'expliquer ?

Non, je n'ai pris ni EPO, ni hormone de croissance, ni stéroïde, ni testostérone. En outre, je vais avoir 43 ans cette année, et il me semble évident que l'on ne progresse plus à cet âge là. Par contre et pour la première fois, j'ai couru avec des chaussures à plaque carbone, et je pense que cela fait une ENORME différence.

J'ai lu différents articles, pas toujours sourcés, qui indiquent un gain de temps de l'ordre de 1 à 3%, ce qui représente pour moi de 1 à 2,5 minutes sur semi. Et pour le marathon, c'est le double, soit potentiellement jusqu'à 5 minutes. Waouh !!!

En termes de préparation pure, après l'UTMB qui m'a demandé 6/8 semaines de récupération, j'ai repris progressivement l'entrainement en novembre. Pour la 1ère course, un 10k à Madrid le 31 décembre, j'étais un peu malade et aussi bloqué en course par le flux des coureurs, si bien que le chrono ne voulait pas dire grand-chose (39 minutes).  Aux trails de Glazig et de Glanum, j'ai obtenu de bons classements (respectivement 7ème et 10ème), mais sans connaitre la valeur des autres concurrents.

En termes de volume, le tableau ci-dessous atteste de la reprise progressive, pour culminer avec une semaine à 100km à S-3. Juste une remarque : parce que cela m'amuse, je fais une fois par semaine une séance sur home trainer en groupe (Summit Cycling). Sans cette séance, mon kilométrage serait plus important de 10 / 12 km par semaine.


Sinon, avec un problème de raideur musculaire à la reprise (piriforme ?), je me suis astreint à un travail très régulier d'étirements et de renforcement musculaire. Cela a probablement été un petit plus pour ce semi, mon hypothèse étant qu'avec un meilleur gainage, on optimise le renvoi d'énergie des plaques carbones.

En termes de poids, j'étais à 64,5 kg ce qui est convenable mais je peux encore perdre +/- 1,5 kg (et j'ai encore 4 semaines pour y arriver ;-). J'étais à 70,1 kg au 1er janvier, et il évident que ce ne sont pas les mêmes sensations cinq kilos en moins.

Enfin, coté travail, c'était plus calme c'est deux dernières semaines, et je devais vraisemblablement être bien reposé.


Analyse de ma course

Je suis parti sur un rythme plutôt rapide par rapport à mon objectif de 1:20:00 et je me suis dit que tôt au tard, ça allait craquer. Mais en fait non, ça a tenu jusqu'au bout, réussissant même à très légèrement accélérer tout au long du parcours, comment le montre l'analyse des temps ci-dessous.

A chaque kilomètre, je lapais ma montre, et j'avais du mal à croire aux chiffres qui s'affichaient. Ce n'est qu'au passage du 17ème que j'ai commencé à calculer. Passant en 1:02:00, je réalise qu'en étant même à 4 minutes au km pour les 4 derniers km, je serai en moins de 1:18 - Oh putain !

C'est aussi à partir de ce moment là que j'ai eu l'impression d'être vraiment dans le dur, et encore plus sur la toute fin de parcours, où je dois me faire dépasser par 3/4 coureurs. Pourtant, non je n'ai pas ralenti, étant en 3:35 sur ce dernier km.

Au moment de passer la ligne, j'arrête ma montre et 1:16:59 s'affiche. J'espère ne pas avoir appuyé trop tôt et que le chrono officiel sera lui aussi sous les 1:17:00, ce qui sera effectivement le cas, étant finisher selon le site internet de la course en 1:16:58. Oh, yes !

Petit bonus, je bats également mon record sur 10k, en 36:13, entre le 10ème et le 20ème (précédent record en 38:01 qui datait de 2015).


Mise en perspective

En 2014, avec un temps de 1:20:59, je terminais 283ème sur 32.912 finishers.

En 2023, avec un temps de 1:16:58, je termine 371ème sur 45.373 finishers.

Ainsi, et malgré 4 minutes de moins, mon classement relatif est quasiment le même, terminant en fin du premier centile (0,82 / 100 en 2023 Vs 0,86 / 100 en 2014).

On en déduit facilement que l'avant du peloton va plus vite, mais pourquoi ?

La réponse évidente est de mettre en avant la démocratisation des plaques carbones. Toutefois, cela ne me semble pas suffisant, le gain étant estimé à entre 1 et 3%, alors que mon chrono s'est amélioré de 5%.

Je suppose un plus grand intérêt pour la course à pied avec notamment les confinements qui ont renforcé sa pratique. Il en résulte une plus grande densité de coureurs chez ceux avec un profil compétiteurs. 


Des ambitions à la hausse pour le marathon de Paris

La prochaine course, c'est le marathon de Paris, et les ambitions sont naturellement à la hausse. Je me voyais bien améliorer mon PB de 1 minute et terminer en 2h48. Mais avec ce chrono de 1:16:58, je dois clairement viser plus haut. Lorsque l'on regarde le tableau de Jack Daniels (VDOT), le temps prédictif sur marathon pour un semi en 1:17 est de 2:41. Cela me semble très / trop ambitieux, passer sous les 2:45 serait déjà un énorme accomplissement. De surcroit, le vrai objectif 2023, c'est Leadville, et pas la peine de risquer la blessure en voulant décrocher la lune.


Petit retour sur les chaussures magiques 

Etant un fan depuis plusieurs années de la marque Saucony, c'est leur modèle à plaque carbone que j'ai choisi, à savoir l'Endorphin Pro 3.

Cela me faisait vraiment mal au c.. de payer 230 euros et j'ai attendu une remise d'un revendeur en ligne, pour ne débourser "que" 180 euros. Sachant que ces chaussures ont une durée de vie plus limitée, je n'ai effectué qu'un seul entrainement avant le semi-marathon de Paris (ce n'était probablement pas assez pour s'y habituer). Pour le reste, je courre tous mes entrainements avec des Saucony Kinavara, qui sont pour moi une très bonne paire de running. Elles sont légères, dynamiques, amortissantes, confortables, avec un prix très raisonnable ... bref à mon sens, elles n'ont que des qualités.

Saucony a récemment lancé la Endorphin Elite (300 euros !!!) qui selon leur discours marketing est bien évidemment encore plus performante, mais je ne vais pas craquer, la Pro 3 fait déjà bien le boulot ;-)

Par ailleurs, en termes de sensation, je ressens surtout l'amorti de la chaussure, bien plus que le renvoi d'énergie. En outre, et j'avais déjà eu cette impression avec les Ultra Glide de Salomon, leur profil incurvé me semble clairement favoriser le déroulé de ma foulée au sol.

Enfin, je n'ai quasiment pas eu de douleur musculaire post course, confirmant la réputation très amortissante des nouvelles mousses.


Pour l'autosatisfaction, évolution de mon PB sur semi-marathon

  • 2003 :    1:27:00
  • 2013 :    1:22:51
  • 2014 :    1:20:59
  • 2023 :    1:16:58


Protocole alimentaire / A se souvenir pour le marathon de Paris dans 4 semaines

Juste en pense-bête personnel :

  • Recharge glucidique à la maltodextrine de manioc (endur'active) : ok
  • Remplacer yaourt au lait par soja pour le petit déjeuner d'avant course : ok
  • Gel Maurten à la caféine : consistance compacte pas pratique à ingérer, gout très / trop sucré => Non validé, rester sur la version de base

dimanche 22 janvier 2023

Programme 2023 : All for Leadville !

 

Très très bonne nouvelle, la lotterie pour le trail de Leadville m'a été favorable. Je serai donc en aout prochain au départ d'un 100 miles pour la 3ème année consécutive.

Je garde un très bon souvenir de mon précédent séjour dans le Colorado, à l'occasion de la Transrockies en 2017. En outre, Leadville présente un profil plus roulant qu'à l'UTMB (4.800m de D+ Vs 10.000m) qui convient mieux à mon profil de coureur. C'est donc très enthousiaste que je vais me préparer à ce nouveau défi.

La particularité de cette course, c'est l'altitude de son tracé, qui est en permanence au dessus des 2.800m (!). Le point le plus haut est à 3.800m (Hope Pass), soit une bonne raison d'aller plus souvent à la montagne pour s'acclimater ;-) 

D'ici là, le début d'année sera identique à l'année dernière, avec le trail de Glazig en Bretagne puis le semi-marathon de Paris, qui me "force" à rester sérieux pendant l'hiver. 

Ensuite, j'enchainerai avec le marathon de Paris, pas pour battre mon record, mais au minimum pour passer sous les 3h.

Il y aura sinon un trail long de préparation pour Leadville, qui sera le 70k du Trail Festival de Montreux. Son profil est bien plus montagneux que Leadville (5.100m de D+), mais la date et la logistique m'ont fait choisir cette course.

Sinon, et comme l'année dernière, je m'autorise un petit plaisir en participant à l'Etape du Tour pour la 8ème fois (2011x2, 2012, 2013, 2015, 2019, 2022, 2023). Comme en 2022, pas d'objectif de performance, juste le plaisir de réaliser une grande journée de vélo sur des routes totalement fermées.

Après Leadville, je n'ai rien prévu car je sais désormais qu'il me faut au minimum 6 à 8 semaines pour digérer la "grosse" fatigue d'un ultra.


Le planning 2023 complet :

Trail de Glazig - Samedi 4 février et dimanche 5 février (C race)

Semi-marathon de Paris - Dimanche 5 mars (B race)

Marathon de Paris - Dimanche 2 avril (B race)

Ecotrail de Genève - Samedi 10 juin (B race)

L'Etape du Tour - Dimanche 9 juillet (C race)

Leadville - Samedi 19 août (A race)

Leadville, je reviens !