Ce 10ème marathon, 4ème de suite à New York, aura été l'occasion de passer pour la première fois sous les 2h50, et en toute modestie, c'est une grande satisfaction, car pendant longtemps je ne m'en pensais même pas capable.
Il est toujours possible de faire mieux mais cela ne constituera pas un objectif majeur pour les années à venir. Si j'arrive à faire 2h47 / 2h48, tant mieux, et je pense que c'est franchement possible, ne serait ce qu'en m'alignant sur un parcours plus roulant type Berlin ou Chicago. Mais pour l'instant, ça ne me titille pas l'esprit comme cela avait le cas pour le loupé des 2:50 il y a deux ans.
Le déroulé de ma course
La meilleure façon de résumer ma course se trouve dans le graphe ci-dessous qui montre l'écart en secondes par rapport à l'objectif de terminer sous les 2:50:00. On on voit très clairement que je prends de l'avance au début (jusqu'à 2:40 d'avance au 30ème) et qu'ensuite je ralentis sensiblement mais que j'en garde suffisamment pour atteindre l'objectif.
Ce déroulement a été plus moins conforme au plan de bataille, qui était effectivement de partir sur un rythme un peu plus rapide que l'objectif, afin de se constituer un matelas de plusieurs dizaines de secondes en vue des 7 derniers kilomètres particulièrement difficiles. Sauf que je suis parti trop vite. Je suis passé en 1:22:30 au semi alors qu'à titre de comparaison j'ai couru le semi de Paris en mars de cette année en 1:22:46 ...
Je m'écroule vers le 40ème et j'ai même cru à un moment donné que je n'allais pas être capable de le faire. In fine je termine avec un peu plus de 30 secondes sur l'objectif et j'améliore de près d'une minute mon précédent record qui datait de 2017 ici-même à New York.
Quelques éléments d'analyse / de réflexion
Le phénomène VaporFly
A retenir pour la prochaine fois
La meilleure façon de résumer ma course se trouve dans le graphe ci-dessous qui montre l'écart en secondes par rapport à l'objectif de terminer sous les 2:50:00. On on voit très clairement que je prends de l'avance au début (jusqu'à 2:40 d'avance au 30ème) et qu'ensuite je ralentis sensiblement mais que j'en garde suffisamment pour atteindre l'objectif.
Ce déroulement a été plus moins conforme au plan de bataille, qui était effectivement de partir sur un rythme un peu plus rapide que l'objectif, afin de se constituer un matelas de plusieurs dizaines de secondes en vue des 7 derniers kilomètres particulièrement difficiles. Sauf que je suis parti trop vite. Je suis passé en 1:22:30 au semi alors qu'à titre de comparaison j'ai couru le semi de Paris en mars de cette année en 1:22:46 ...
Je m'écroule vers le 40ème et j'ai même cru à un moment donné que je n'allais pas être capable de le faire. In fine je termine avec un peu plus de 30 secondes sur l'objectif et j'améliore de près d'une minute mon précédent record qui datait de 2017 ici-même à New York.
Quelques éléments d'analyse / de réflexion
- En termes de fréquence cardiaque, ce n'est jamais monté très haut avec une FC moyenne de 152 (versus 154 en 2017 et 157 en 2016) et une mesure d'effort par Strava de 300 (versus 321 en 2017 et 358 en 2016) ;
- Comme toujours sur marathon, c'est musculairement que cela a été difficile. Les premiers signes de fatigue sont apparus dans la descente du pont du queensborro. Juste après, j'ai commencé à m'employer pour maintenir ma vitesse (avant c'était plutôt en mode "cruise control"). Sans surprise, c'est à partir du 35ème que les jambes ont commencé à lâcher ;
- En termes de classement je termine 597ème, et c'est une surprise, car je recule par rapport à 2017 (433ème) alors même que mon chrono est meilleur. A cause des VaporFly ?
Le phénomène VaporFly
Les VaporFly étaient partout autour de moi |
- Lors de l'avant course, je suis passé à la nouvelle boutique Nike de la 5ème avenue, et j'ai pu voir les VaporFly au prix de ... 250 $ la paire. Je me suis dit qu'il y avait vraiment des pigeons pour croire qu'une chaussure pouvait faire courir plus vite et dépenser une telle somme ;
- Dans mon sas de départ, j'ai vraiment été surpris, car sans exagérer il y avait bien un coureur sur deux qui portait ces chaussures. Je me suis répété intérieurement "mais quelle bande de pigeons !" J'en ai même discuté même avec un coureur français, pour qui Nike avait réussi là un superbe coup marketing ;
- Pendant la course, j'ai été marqué par la densité de coureurs autour de moi. A l'arrivée, je discute avec Blaise B. qui me dit qu'il y a cette année beaucoup plus de coureurs sous les 2:50 que d'habitude et que c'est grâce aux VaporFly, qui selon lui font gagner 3 à 4 minutes. Je suis très dubitatif quant à cette explication, mais la suite va bien me faire douter ...
- Comme indiqué précédemment, j'apprends après course que je suis moins bien classé qu'il y a deux ans malgré un meilleur chrono (597ème Vs 433ème). Et si finalement ces chaussures procuraient effectivement un avantage ?
- J'ai fait quelques recherches et je comprends que les VaporFly ont deux grosses qualités qui étaient précédemment antinomiques, la première étant d'être très légères (180g en 42), la seconde étant d'être très amortissantes. A titre de comparaison, mes Saucony Triumph sont également bien amortissantes (mousse Everun) mais pèsent 326g en 42,5, et même 350g avec mes semelles orthopédiques.
- Je me suis amusé à regarder le nombre de coureurs sous les 2:50 ces dernières années (graphique ci-dessus) et l'on voit clairement un bond en 2019, avec pour la première fois plus de 500 coureurs sous cette barre chronométrique (635). La question reste ouverte, quelle est la contribution des VaporFly dans cette progression des chrono ?
A retenir pour la prochaine fois
- Mieux gérer l'alimentation dans les jours précédents la course car je me suis (encore) trop chargé avec probablement des conséquences négatives en course ;
- Tester d'autres gels que ceux de Decathlon. Les précédents de cette marque étaient parfaits, mais les derniers ne semblent pas totalement me convenir (tester SIS ?) ;
- Avoir une gestion d'allure plus fine, c'est à dire plus constante. En l'espèce, j'aurais probablement mieux terminé, et peut être descendu sous les 2:49 ;
- Essayer les Vaporfly ;-)
Comme toujours quelques petites anecdotes :
- La veille du marathon, je suis passé de façon imprévue au NYRR Center, et petit hasard, Paula Radcliffe venait juste de terminer une conférence. J'ai eu droit à ma photo aux cotés de l'ex record woman du marathon. A ce même endroit, j'ai également rencontré le Youtuber Billy Yang ;
- Petite coïncidence, des amis étaient présents à New York pour du tourismes et ils sont venus m'encourager. J'ai même eu droit à ma pancarte d'encouragement (photo et vidéo ci-dessous) et franchement, cela m'a fait super plaisir !
- Une ancienne collègue de travail non revue depuis plus de 10 ans et établie à New York m'a reconnu et encouragé. Merci Florie !
- Chaque année depuis 2017, je continue de voir Blaise B. Cette année ce fut en début de course (il m'a doublé) et une fois la ligne franchie . Après son podium de l'année dernière en âge 50 (2:45:42), il termine cette année 9ème en 2:47:09. Pas mal ;-)
Rendez-vous en 2020 ? A priori, oui
Avec mon temps 2019, je suis certain de pouvoir m'inscrire pour l'édition 2020 (cut-off à 2:58).
Ce devrait être ma 5ème participation de suite et je ferai un petit pas supplémentaire vers les 15 participations qui assurent une qualification automatique au marathon. Au plus tôt, l'objectif sera atteint en 2030, un bel objectif long terme :-)