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mardi 26 décembre 2017

Bilan 2017

La fin de l'année approche et c'est le moment de faire le bilan. Un tel exercice comporte toujours une part d'autosatisfaction, mais dans une démarche de progression, c'est également l'occasion de se rappeler ce qui a moins bien marché.

Encore beaucoup de "run" et moins de "ride"

Sans surprise, le volume à vélo a sensiblement baissé ces deux dernières années. Ne participant plus à des épreuves du type l'Etape du Tour, le vélo n'est plus qu'un complément d'entrainement à la course à pied.




Plus surprenant, j'ai moins couru en 2017 qu'en 2016. J'y vois deux raisons : (i) la participation à la CCC en 2016 qui à elle seule représente 17h de pratique (!), et (ii) une blessure au genou courant juin 2017 qui doit me coûter deux semaines d'entrainement.

Les résultats de l'année

Privilégiant la qualité à la quantité, je ne me suis aligné que sur 6 épreuves en 2017.

Semi-marathon du Luxembourg (1:29:30)
C'est la course de la ville où j'habite et elle est vraiment sympa, sauf qu'en deux éditions elle ne m'a jamais réussie. Sous une forte chaleur, je termine péniblement juste en dessous des 1:30.

Xtrails Houffalize (4ème au classement cumulé)
Ces trois courses sur un même week-end étaient courues en préparation des Transrockies. Sans  objectif de performance, je fûs surpris de terminer au pied du podium.

Transrockies (7ème)
Ce trail à étapes dans le Colorado me faisait rêver. N'ayant aucune idée du niveau des participants, l'objectif était simplement de tenir le choc (190 km en altitude sur 6 jours) et d'être content de ma course. Objectif atteint !


Transrockies Run - Hope Pass

Brussels Night Run (6ème)
Je participe rarement à des courses "pour le plaisir" mais celle-ci en fait partie. De nuit, dans le centre ville historique de Bruxelles, avec des animations, j'ai vraiment bien aimé.

Semi-marathon de Bruxelles (1:22:06)
Ce semi était couru en préparation de New-York. Le bon résultat fut confirmé par la suite.

Marathon de New York (2:50:18)
Totalement subjugué par cette course en 2016, j'avais terriblement envie d'y revenir. Sur un parcours réputé difficile, j'améliore mon record de 3 minutes et manque pour 18 secondes ce qui me semblait inaccessible il y a quelques années.

Merci coach

L'année fût positive en termes de résultat, et il me semble évident que cela s'explique en partie par le recours à un entraineur.

A 37 ans, il est évident que je ne vais pas progresser physiquement. Néanmoins, il est toujours possible d'optimiser sa préparation et travailler avec un entraineur s'inscrivait dans ce cadre. C'est un changement majeur car c'était pour moi une première en 20 ans de couse à pied.

J'ai choisi Jean-Pierre Monciaux à la fois pour :
(i) Son expérience d'athlète (2:12 sur marathon) et d’entraîneur (il entraîne aussi bien du haut niveau que M. tout le monde, et ce depuis plus de 10 ans) ;
(ii) son approche, qui privilégie la qualité à la quantité.

Je dois dire qu'au début j'étais dérouté, tant cela était différent de ce que j'avais l'habitude de faire. J'avais même des doutes sur l'efficacité de la méthode ... trouvant les fractions trop courtes. Toutefois, le fait d'avoir battu mon record sur marathon prouve de façon formelle le bien fondé de son approche.

Pour 2018, je vais tout naturellement continuer de travailler avec lui.

Je précise n'avoir aucun lien d'intérêt avec lui mais pour ceux que cela intéresse, c'est ici.

La déception

Deux années de suite que je fais la même erreur. Avant le marathon de New York, je suis super excité et sur-motivé à l'idée de doubler marathon et SaintéLyon. Et dans les jours qui suivent le marathon, je suis extrêmement fatigué, au point de manquer d'envie pour m’entraîner, et finalement je déclare forfait.
Pour atténuer la déception, je peux aussi me dire que vu mes horaires de travail avant la course, je serais arrivé très fatigué au départ de la SaintéLyon.

L'année de la malchance

J'ai cassé deux vélos (!) en une même année :
  • La première fois, ce n'était pas de ma faute, mais cela m'a empêché de participer à la cyclo du tour des Flandre ;
  • La deuxième fois, c'était totalement  de ma faute et cela a bien failli m'empêcher de participer aux Transrockies.
Néanmoins, mon assurance m'a indemnisé pour le premier me permettant l'achat d'un nouveau, mais j'ai été raisonnable (Specialzed Allez en aluminium et Shimano 105).

Les leçons pour 2018

On apprend toujours plus de ses erreurs que de ses réussites, et des erreurs, j'en ai commises cette année.

Pas de vélo de course l'hiver
Après une année 2016 très axée course à pied (CCC et marathon de NYC), j'avais très très envie de refaire du vélo. La réalité, c'est que l'hiver, il fait bien trop froid  / humide pour faire du vélo de course au Luxembourg. Un mix course à pied / VTT à dominante course à pied est bien plus adapté.

Pas d'objectif irréaliste
Deux années de suite que je fais la même erreur en voulant enchaîner marathon de New York et SaintéLyon. Dans les deux cas je sortais d'un été avec une grosse compétition (CCC / Transrockies) qui s’enchaînait directement avec la préparation pour le marathon de New-York. A l'issu d'un tel programme, il est impératif pour moi de décompresser au moins deux à trois semaines. 

Pas d'impasse sur la récupération
La dernière leçon de cette année est très basique mais dans un contexte professionnel chargé, la récupération est encore bien plus importante. Faire des siestes, faire de l'électro-stimulation, manger correctement, tout ces petits trucs mis bout à bout peuvent faire beaucoup sur votre état de forme général.



Marathon de New-York  - Whatever your 100% looks like, give it !


lundi 13 novembre 2017

On the road to New York / Episode 3 : la course

Le sub 2:50 n'était pas loin

Faut-il voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Ce dilemme résume assez bien mon sentiment d'après course. En terminant ce marathon de New York en 2:50:18, c'est à la fois, la satisfaction d'améliorer de près de 3 minutes mon précédent record, et à la fois, la déception d'être passé tout prêt d'un sub "2:50".

L'avant course

Cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant stressé pour un marathon. Probablement parce que je me savais très entraîné et que j'aspirais à un résultat à la hauteur de mon investissement personnel. De surcroît, ou peut-être lié à ce stress, je n'étais pas en grande forme les quelques jours avant le marathon, avec des frissons dans le corps et un gonflement des ganglions dans le cou, comme lorsque je vais tomber malade... Bref, je n'étais pas serein.

Arrivé dès mercredi à New York, je me suis occupé avec un programme allégé afin de me préserver pour la course. J'ai notamment assisté à une conférence au Pavillon avec l'ex-joueur de football américain Tiki Barber (il terminera en 4:38) et à une autre au NYRR Runcenter avec Emily Infeld (médaille de bronze sur 10.000 aux championnats du monde de 2015) et Emily Sisson (2ème au semi-marathon de New York 2017). Ce n'était pas particulièrement intéressant, je ne le recommande pas plus que ça.

Echanges avec Emily Sisson (au milieu) et Emily Infeld (à droite)

La course 

Comme d'habitude, pas de récit kilomètre par kilomètre, juste quelques highlights :
  • La météo était plutôt idéale au départ avec une température douce et un ciel couvert. Comme l'année dernière, le vent était défavorable, mais moins marqué. La pluie, ou plus précisément la bruine, a fait son apparition en fin de course, toutefois, elle ne m'a pas gêné ;
  • Suite à l'attentat dans Manhattan le mardi précédent (8 morts), les conditions de sécurité déjà drastiques ont été renforcées. Des membres des forces spéciales étaient notamment positionnés sur les toits des immeubles au moment d'attendre le bus à Staten Island. Pendant la course, j'ai eu l'impression que les spectateurs étaient par endroit placés plus en retrait sur la 1ère avenue ;
  • Je suis parti du départ orange, situé sur la voie gauche supérieure du pont (versus en dessous l'année dernière). Légèrement avancé par rapport au départ des élites (qui est sur la voie de droite), j'ai ainsi pu voir distinctement les Kipsang et autres Desisa me doubler au bout d'environ 20 secondes de course ;
  • Petite anecdote, je courrais pour la première fois avec des gels placés dans les poches arrières de mon maillot. A la première foulée, un gel est parti à terre, idem pour le 2ème gel quelques secondes plus tard. La course venait à peine de commencer que j'avais déjà perdu 2 de mes 4 gels ....
  • L'ambiance de course est toujours aussi incroyable. Je suis incapable de dire s'il y avait plus ou moins de monde que l'année dernière. Par contre, visant un temps, je suis resté cette année plus concentré et je me suis moins laissé porter par la foule ;
  • Concernant ma gestion de course et sur base de l'expérience de l'an passé, j'ai cherché à m'économiser le plus longtemps possible. J'étais vraiment bien jusqu'au 35ème et persuadé à ce moment là de terminer en moins de 2:50. Sauf que l’enchaînement du faux-plat montant de la 5ème avenue et les bosses de Central Park m'a mis dans le dur. Sans totalement craquer, je perds de grosses poignées de secondes et je n'ai plus d'essence dans le moteur pour relancer sur la partie finale. Rageant ! Depuis, je n'arrête pas de repenser à comment j'ai pu perdre ces 18 secondes ;
  • Connaissant quelques personnes sur New York, certains m'ont supporté de toutes leurs forces comme le montre l'image ci-dessous. Merci à eux !

Mon fan club ;-)


L'analyse de course

Pour analyser ma course, j'ai comparé mes temps de 2016 et 2017 par rapport à un objectif de 2:50, et les résultats sont synthétisés dans le graphe ci-dessous.



On voit des points communs entre les deux courses : un départ rapide sur les 5 premiers km, une allure qui se stabilise ensuite, pour terminer par un ralentissement. Toutefois, cette baisse de vitesse est sensiblement moins marquée en 2017 : au 40ème km, je n'avais que 9 secondes de retard et 18 secondes au moment de franchir la ligne d'arrivée.

Je constate aussi que ma vitesse de base est quasiment la même d'une année sur l'autre, j'ai juste réussi à la maintenir plus longtemps en 2017. A qui / à quoi attribuer ces progrès ? Deux pistes : (i) du volume avec des durées d'entrainement records (cf. post précédent) et (ii) de la qualité, avec cette année le recours à un entraîneur qui a un introduit des exercices spécifiques dans toutes ses séances.

Mon nom dans le New York Times

Par ailleurs et compte-tenu des difficultés du parcours de New York, on peut vraisemblablement supposer que ce chrono de 2:50 vaut 2:48 / 2:49 sur un marathon "rapide" type Berlin ou Chicago.

It's a small world

C'est incroyable comment sur un événement qui attire plus de cinquante milles coureurs, j'ai croisé des gens connus où que je connaissais.

A l'expo : Franck B.
Franck est un marathonien belge rencontré en 2013 au Kenya (2:23 à Eindhoven cette année là). Il est venu à New York pour simplement accompagner son amie qui termine le marathon en 2:47 ...

Pendant la course : Blaise B.
Blaise a comme moi participé cet été aux Transrockies et a gagné la catégorie des hommes de plus de 50 ans. En début de course, j'entends un "Antoine ?", je me retourne, nous nous saluons, il me dépasse et finalement je le re-dépasserai dans Central Park pour terminer devant lui de 8 secondes.

A l'arrivée : Peter Ciaccia
Le directeur du marathon de New York, Peter Ciaccia, était sur la ligne d'arrivée au moment où j'ai terminé et j'ai eu l'honneur de lui serrer la main (comme pas mal de finishers à ce moment là).

Quelques leçons à retenir pour l'année prochaine

Comme je suis (normalement) qualifié au temps pour l'édition 2018, je compte revenir et voici quelques enseignements à retenir pour l'année prochaine :
  • Mieux arbitrer l'équilibre quantité / qualité des entraînements et mieux gérer mon poids à l'approche de la course ;
  • Ne pas arriver trop tôt à New York pour ne pas avoir à trop attendre la course ;
  • Trouver le bon horaire pour éviter la foule à l'expo. J'y suis passé le jeudi matin, jour de l'ouverture, et s'était déjà plein. Idem pour le vendredi matin (oui, je suis passé deux fois à l'expo ;-) ;
  • Eviter le ferry pour se rendre au départ. C'est la deuxième année consécutive que je le prends, mais cette fois encore plus que la précédente, l'attente du bus après le ferry a été particulièrement stressante. J'ai du doubler des personnes dans la file d'attente (ce que je n'aime pas faire) pour arriver seulement 3 minutes avant la fermeture de mon sas de départ. Pour l'année prochaine, je prendrai vraisemblablement le bus (où alors le ferry mais beaucoup plus tôt) ;
  • Continuer de choisir un hôtel en dehors de Manhattan. On perd en prestige ce que l'on économise en argent. D'un point de vue pratique, c'était plutôt efficace avec une localisation dans le Queens au pied du pont du Queensboro, soit un accès direct à la fois depuis l'aéroport de JFK et pour aller dans Manhattan.


Balade d'avant course sur le pont de Brooklyn

samedi 28 octobre 2017

On the road to New York / Episode 2 : fin de préparation



A une semaine du marathon de New York, il est temps de faire le bilan de la préparation et d'annoncer les ambitions.

(i) Bilan de la préparation

La volonté d’améliorer mon chrono sur marathon m'a probablement poussé (consciemment ou inconsciemment) à vouloir trop en faire coté entrainement. Pour la première fois, j’ai réalisé deux semaines consécutives à 100km après le semi-marathon, et a posteriori, je réalise que c’était trop. Je me suis retrouvé dans un état de fatigue encore jamais rencontré, surtout musculairement. J’ai bien peur d’être allé au-delà de ce que mon corps peut absorber, et par conséquent, de ne pas avoir créé un stimuli à même de me faire progresser. Le résultat dans une semaine sera d’ailleurs à ce titre riche d'enseignements.

Pour tenter de rationaliser ce ressenti, j'ai comparé mon volume global d'entrainement sur différentes préparations marathon (NYC 2016 et 2017, Chicago 2015 et Berlin 2013 ; volumes de S-8 à S-2 ) et je ne me suis jamais autant entraîné cette année, alors que contrairement à d’autres fois, je n’ai pas pris de congés.
Néanmoins, l'écart n'est que de 5% entre 2016 et 2017 alors que j'ai ressenti une grosse différence, il semble donc que ce ne soit pas qu'une question de volume golbal. Pour être plus fin dans l'analyse, il faudrait probablement regarder (i) l'étalement de la charge dans le temps et (ii) les temps passés dans les différentes zones de FC. Si j'ai le courage, je le ferai une prochaine fois.




Les motifs de doute 
  • Une fatigue musculaire marquée pendant la préparation avec en conséquence des allures d'entrainement pas spécialement rapides 
  • Une façon de s'entraîner différente en 2017 et testée pour la première fois sur marathon 

Les motifs de réconfort
  • Un retour progressif des bonnes sensations (pourvu que cela dure jusqu'à dimanche prochain !) 
  • Un poids de corps un peu inférieur à celui de 2016
  • Un semi-préparatoire à Bruxelles couru plus rapidement cette année

(ii) Les ambitions

Pas d'objectif impératif, mais plutôt un niveau de satisfaction qui sera proportionnel au résultat : 
  • Heureux : Moins de 3h (les choses évoluent, il y a 4 ans, c’était mon rêve...)
  • Très heureux : faire moins de 2:55:00 et assurer une nouvelle qualification pour 2018
  • Très très heureux : faire moins que l’année dernière (2:53:08) et ainsi améliorer mon meilleur temps sur marathon
  • Le plus heureux du monde : moins de 2:50:00 ..... mais bon il ne faut pas trop rêver, surtout vu le parcours de New York
Je me mouille, je prends les paris pour un 2:51 - 2:52 (je suis ambitieux de nature ;-).

Petite anecdote : ma montre Garmin me prédit un temps de 2:38:42 - on voudrait que cela soit vrai !

(iii) Petit bonus : ma vidéo préférée du marathon de New York

S'il y a bien une vidéo que j'ai vu et revu sur Youtube c'est bien celle retraçant la victoire de Rod Dixon au marathon de New York 1983. Etre à 10km de l'arrivée à plus de 2 minutes du leader et revenir petit à petit pour le dépasser dans le dernier kilomètre sous un déluge, c'est fort, très fort en émotions.



dimanche 1 octobre 2017

On the road to New York / Episode 1 : le semi-marathon de Bruxelles

Petite nouveauté 2017 sur le dossard : le drapeau du pays de résidence des concurrents

Çà y est, je suis en pleine préparation pour le marathon de New York, qui va se dérouler dans 5 semaines. Un repère important dans toute préparation d'un marathon est le semi couru 4 à 5 semaines avant. Le chrono sur ce semi n'est pas un indicateur absolu de la performance qui sera réalisée le jour J mais c'est quand même une bonne référence, comme le montre le récapitulatif ci-dessous de mes temps. Cette année comme en 2016, j'ai couru le semi de Bruxelles pour préparer New York, et bonne nouvelle, j'ai été plus rapide cette année d'un peu plus d'une minute.

Historique de mes temps sur semi-marathon préparatoire & marathon
1:27:56 => 3:11:55 - 2004 : semi de Paris / marathon de Londres
1:27:00 => 3:24:09 - 2003 : semi du Fresne-Camilly / marathon de Caen
1:23:23 => 2:53:18 - 2016 : semi de Bruxelles / marathon de New York
1:22:51 => 3:06:28 - 2013 : semi de Paris / marathon de Paris
1:22:06 => ?:??:?? - 2017 : semi de Bruxelles / marathon de New York

Prédiction de mon temps de course par ma montre Garmin pris juste avant le départ.
Elle n'est pas loin de la réalité, par contre, j'ai plus de doute pour le marathon ...

Ma course
Comme l'année dernière, le départ réel de la course n'intervient que 400/500 mètres  après le coup de feu du starter. Ce petit détail va avoir une grande importance sur le déroulé de ma course, car j'ai déclenché ma montre au coup de starter soit 1:59 avant le départ réel ... vous allez comprendre.

Le parcours étant vallonné, les temps au km ne voulaient pas dire grand chose et j'ai du coup eu beaucoup de mal à me situer en termes d'allure, surtout que les sensations étaient très moyennes. Au 10ème kilomètre, je passe en 41' ce qui est lent pour moi et me fiche un beau coup au moral ... sauf que j'ai oublié d'ajuster mon temps des 2 minutes mis à rejoindre le départ, et qu'en réel, je suis en 39'.

Croyant (à tort) être lent, ça cogite pas mal dans mon esprit, surtout qu'au même moment je me fais passer par la 2ème féminine ... mon orgueil de mâle en prend un coup. Sans espoir de performance, je m'accroche quand même, et arrive à repasser la féminine dans la montée du 15ème kilomètre. Je m'accroche jusqu'à la fin pour ne pas me faire repasser, ce que j'arriverais à faire et ce n'est qu'après course que je découvre mon chrono officiel et mon étourderie sur les 2 minutes pour passer le départ.

Voici un petit comparatif entre mes deux semi-marathons de Bruxelles (2016 versus 2017)
Temps final : 1:23:23 versus 1:22:06 
Classement final : 71ème versus 49ème
Temps du départ au 10 km : 39'39 versus 39'09
Temps du 10 km à l'arrivée : 43'45 versus 42'57

Y a des cons partout
Petite anecdote, mi-amusante / mi-énervante. En début de course, un père et son très jeune fils, tous les deux en vélo, traversent le parcours sur un passage clouté juste devant moi. C'est limite mais ça passe, sauf que je ne me prive pas de crier "Non !" pour montrer ma désapprobation. Réponse du père tout sérieux : "le feu était vert pour nous".


dimanche 24 septembre 2017

Compte rendu | Brussels Night Run 2017 | Saturday Night Fever !

Petit hasard : le journal la DH m'a pris en photo au moment où je franchissais la ligne d'arrivée



























Peu enclin à participer aux courses "festives", voir même dédaigneux de ce type d’événement, je me suis contredis en m'inscrivant à la première édition de la Brussels Night Run. Et après course, je ne le regrette pas ! Il est même possible que j'y revienne ... 

A mon sens, tout était réuni pour que l'événement soit réussi :
  • Un parcours dans l'hyper-centre de Bruxelles, entre lieux historiques et lieux festifs ;
  • Une dotation adéquate avec pour tous les participants un t-shirt jaune fluo et une lampe frontale ;
  • Des animations originales tout au long du parcours ;
  • Des spectateurs en nombre ;
  • Une météo très agréable.

J'ai d'ailleurs tellement aimé que je me suis permis de faire le parcours une 2ème fois en mode photographe, et les images ci-dessous montrent quelques-unes des animations.

Coté chrono et classement, je n'avais aucun objectif, surtout que les jambes étaient encore bien lourdes de la séance de fractionnés de la veille. Bien placé au départ, j'ai fait quasiment toute la course seul, remontant à la fin deux concurrents, pour terminer les 8 km (7 selon mon GPS...) en 27'56. Coté classement, je termine (sans le vouloir) 6ème sur environ 5.300 finishers ... preuve que la performance n'était pas un objectif pour la plupart des participants.


Certains spectateurs étaient chauds, chauds, chauds 

Objectif : passer entre les jambes !

Avec une méteo agréable, les personnes en terrasse "profitaient" du passage des coureurs

Ambiance boite de nuit avec laser, fumée et DJ techno

Objectif : passer entre les bulles .... ou pas

mercredi 30 août 2017

Compte rendu | Transrockies 2017 | Done !

Inscrit depuis le 15 août de l’année dernière (le jour de l’ouverture des inscriptions), cette course me trottait dans la tête depuis cette date et d’ailleurs tout mon entrainement et mes vacances ont été depuis le 1er janvier organisés autour.

J’ai apprécié cette course et je la recommande. Toutefois, je ne pense pas y revenir dès l’année prochaine, car le parcours est inchangé d’une année sur l’autre, et une préparation sérieuse se révèle particulièrement chronophage.

Au passage, j'adresse un grand merci à Cécile Bertin de m'avoir fait découvrir cette course à travers son blog (le post en question figure ici).

Le cadre : Des montagnes bien différentes des Alpes

Les montagnes du Colorado n’ont rien à voir avec les Alpes françaises. Les vallées sont situées plus en altitude et sont donc moins creusées. A titre illustratif, le Mont Elbert culmine à 4,400 mètres et Leadville est à 3,100 mètres, soit un différentiel de « seulement » 1,300 mètres. Par comparaison, le différentiel Chamonix / Mont-Blanc est de 3,800 mètres.

La montagne rouge ("Red Mountain") conduit à .... une rivière orange 

Par ailleurs, ces montagnes sont beaucoup plus sèches que nos Alpes. Il n’y a pas de glacier, les cours d’eau et lacs d’altitude sont moins présents. En outre, les terrains sableux et/ou rouge renforcent l'impression d'aridité.

Le parcours : Superbe !

Le parcours est varié et devient de plus en plus beau au fil des étapes. J’ai particulièrement aimé Hope Pass (étape 2) et les plateaux d’altitude des étapes 4 et 5. 


Plateau d'altitude lors de l'étape 4 

Par ailleurs, le parcours est vraiment roulant. Il y a bien entendu des moments où la pente et l’altitude vous obligent à marcher mais, dans l’ensemble, les vitesses de course sont plus élevées que sur un trail alpin.

Sur le tracé des étapes, il y a quasiment à chaque fois de la montée, de la descente et du plat. Ma seule remarque concerne les parties plates qui pourraient être réduites, en particulier sur l’étape 1.

S’agissant du choix des lieux de camp, celui des étapes 3 et 4 au bord d’un étang et au milieu des montagnes était magnifique. Le village de Red Cliff, lieu d’arrivée de l’étape 4, est également plein de charme.

L'organisation : Très bien

Forte de son expérience (il s’agissait de la 11ème édition), l’organisation maîtrise son sujet. Je n’ai rien relevé qui mérite une critique, et au contraire, j’ai même été surpris par l’attitude des bénévoles qui sont toujours disposés à vous aider. 

Ma seule micro-remarque concerne le classement ou plutôt les classements. L'organisateur ne produit aucun classement général mais uniquement des classements par catégorie. Du coup, j'ai construit un classement général pour savoir exactement comment je me situais par rapport aux autres concurrents.

Ma performance : Une bonne surprise

Ma 7ème place de la catégorie « homme de moins de 50 ans » ne veut pas dire grand-chose, mais lorsque je regarde le pédigré des concurrents qui m’entourent, la comparaison me semble flatteuse : 

  • Le 8ème a bouclé cette année le marathon de Manchester en 2h33 (!) ; 
  • Le 6ème a un meilleurs temps sur marathon de 2h40 ; 
  • Le 5ème a été champion du monde d’half Ironman en 2014 …. 

L'arrivée de l'étape 4

Mes résultats étape par étape sont les suivants :
  • Etape 1 : 8ème de ma catégorie sur 51 et 11ème au général sur 331 ; 
  • Etape 2 : 7ème de ma catégorie sur 51 et 9ème au général sur 329 ; 
  • Etape 3 : 7ème de ma catégorie sur 55 et 13ème au général sur 321 ; 
  • Etape 4 : 8ème de ma catégorie sur 54 et 17ème au général sur 246 ; 
  • Etape 5 : 7ème de ma catégorie sur 47 et 18ème au général sur 241 ; 
  • Etape 6 : 7ème de ma catégorie sur 47 et 13ème au général sur 239 ; 
  • Général des 6 étapes : 7ème de ma catégorie sur 46 et 11ème au général sur 230 (Résultat ici
Mes plus mauvaises étapes sont la 4ème (je me tords la cheville gauche) et la 5ème (j'ai la jambe gauche toute raide suite à la foulure de la veille).

Mes meilleures étapes sont la 2ème (je fais une super montée) et la 6ème (j'avais à cœur de bien finir suite aux contre-performances des étapes 4 et 5).


J'ai marché sur l'eau pendant une semaine ! 

Pour l'anecdote, j'ai effectué l'étape 6 en 6ème position pendant la quasi-totalité du parcours, donnant tout dans la dernière partie. Pas de chance pour moi, le 6ème habituel a effectué une magnifique fin de parcours et m'a dépassé dans le derniers kilomètre. Très rageant ! 

Concernant les difficultés rencontrées, j’ai été agréablement surpris de n’avoir aucun problème musculaire tout au long de la semaine. Le plus dur à gérer concerne la fatigue générale car la récupération n’était pas évidente : 
  • Dans l’après-midi, il était difficile de faire une sieste, avec des tentes en plein soleil ; 
  • Dans la nuit, la promiscuité entre les tentes impactait la qualité du sommeil.

La french connection : En force

Les Français se sont distingués sur cette Transrockies édition 2017 avec : 
  • Yoann Stuck qui termine 2ème de la catégorie homme de moins de 50 ans ; 
  • Blaise Brochard qui gagne en homme de plus de 50 ans ; 
  • Germain Grangier qui avec sa compagne américaine gagne la catégorie équipe mixte. 
Pour moi, cela a été l’opportunité de discuter et de partager différents moments avec ces athlètes de haut niveau tout au long de la semaine.

Dans le cas de Yoann et Germain, ils étaient venus préparés la CCC fin août, et c’est certain, je vais suivre avec une très grande attention leur course.

Mes petits conseils : Ca peut toujours servir

D'autres blogs sont surement plus complets, mais au cas où, voici mes quelques recommandations :
  • Compte-tenu du matériel obligatoire limité et de la fréquence des ravitaillements, un sac de course d’une faible contenance fait parfaitement l’affaire ; 
  • L'organisation fournit le sac dans lequel vous devez chaque jour ranger vos affaires et qui est transporté sur le lieux de camp suivant. Ce sac est vraiment très très très grand, n'aillez pas peur d'emmener plus que le strict nécessaire ; 
  • Dans le mesure du possible, une phase d’acclimatation, même de quelques jours, me semble nécessaire pour encaisser la forte altitude ; 
  • Les températures tombent la nuit pour devenir négatives au petit matin. Ainsi, ne lésinez par sur le duvet ; 
  • GU était l'un des sponsors cette année et fournissait les gels aux ravitaillements. Pour moi, ils étaient trop consistent. Sauf à les avoir testés préalablement, je vous conseille d’apporter vos gels habituels.

Roadtrip : De très belles choses à voir / à faire

Afin de s’acclimater à l’altitude, je suis arrivé une semaine avant le départ de la course et cela a été l’occasion de réaliser un mini road-trip dans le Colorado. Pour ceux que cela pourrait intéresser, voici ce que j’ai le plus aimé : 
  • Mont-Elbert : l’altitude de 4,400 mètres impressionne mais sachant qu’il n’y a pas de glacier à franchir et que l’on part de près de 3,000 mètres, c’est finalement un sommet très accessible ; 
  • Aspen : fondée en 1880, cette (très) riche station de ski est une vraie ville. Son architecture, très différente d’une station française, m’a beaucoup plus ; 
  • Maroon bells : la montagne “carte postale” des Etats-Unis mérite le détour, même si vous ne serez pas seul à vous y rendre ; 
  • Colorado National Monument : pour quelqu’un comme moi qui n’a jamais parcouru le Grand Canyon, ce lieu mérite une visite ;
  • Black Cayon of the Gunnison : encore un canyon, mais très différent du précédent, avec des points de vue à couper le souffle ; 
  • Ouray : beaucoup, beaucoup de charme pour ce village perché à 2,400 mètres d’altitude. Un vrai coup de cœur et de superbes balades existent tout autour ; 
  • Million dollars road : cette route, et plus particulièrement le tronçon entre Ouray et Silverton, est à parcourir.

Vue sur le mont Sneffels depuis les alentours d'Ouray 

A noter quelques mini-déceptions : 
  • Independence pass : sur le papier, un col à 3,800 mètres d’altitude ça impressionne. Dans la réalité, la montée très progressive donne l’impression de ne franchir qu’un petit col vosgien … 
  • Beaver Creek : cette station ayant été construite récemment, il lui manque une âme.
Pour ceux qui voudraient voir à quoi cela ressemble cela se passe ici.

samedi 29 juillet 2017

Transrockies : La course en chiffres




A deux semaines du rendez-vous de l'année, il était temps de présenter plus amplement le challenge que représente les Transrockies. Pour faire simple, il s'agira de parcourir 192 km et 6.300 mètres de D+ en 6 jours. En termes de distance, cela représente 4,5 marathons, et en termes de dénivelé, c'est l'équivalent d'une CCC. 

Je n'ai jamais parcouru une telle distance en une semaine (mon record est à 137 km) mais cela ne me semble pas insurmontable. Par contre, j'ai pris connaissance tardivement des altitudes de course, et sur base de mes expériences passées, il y a de quoi vraiment se faire peur....

Une synthèse de ce qui m'attend figure ci-dessous, avec un focus (i) d'abord sur la distance et le dénivelé, (ii) puis sur les altitudes de courses.

(i) Distance et dénivelé : dur mais pas impossible

Le déroulé jour après jour est synthétisé dans le graphe ci-après, et j'ai tendance à découper la course en deux temps :
  1. Les 4 premiers jours, avec l'alternance d'étapes longues (jours 1 et 3) et d'étapes courtes (jours 2 et 4) ;
  2. Les deux derniers jours, avec deux étapes qui sont à la fois longues et avec un dénivelé important.
=> La gestion de l'effort et de la récupération sur les premiers jours seront importants afin d'en garder "sous le pied" pour la fin de semaine. Ne pas oublier son compex pour la récup !




Concernant spécifiquement le dénivelé et par comparaison aux autres trails auxquels j'ai déjà participé, les Transrockies ne sont pas une épreuve aussi dure qu'un trail alpin comme la CCC ou le marathon du Mont-Blanc. Comme le montre le graphique ci-dessous, les Transrockies avec 33 mètres de D+ par kilomètre de course se situent entre la Saintélyon et Uewersauer (trail dans les Ardennes luxembourgeoises).

=> En termes de préparation, il conviendra bien entendu d'intégrer du dénivelé afin d'être à l'aise en montée et en descente, toutefois, cette course ne sera pas de ce point de vue plus dure que d'autres déjà terminées.




(ii) Altitudes de course : au secours !

Si distance et dénivelé ne me font pas peur, par contre, les altitudes de course m’inquiètent beaucoup. Comme le montre le graphique ci-dessous, la course va se dérouler en permanence au dessus de 2.150 mètres, avec des pointes au-delà de 3.350 mètres et la moitié du temps passée entre 2.750 et 3.350 mètres !

C'est un vrai motif d'inquiétude car suite à mes différent séjours en altitude, je sais que n'importe quelle petite bosse au-delà de 2.000 mètres devient difficile. Par comparaison aux courses auxquelles j'ai déjà participé, l'altitude maximum sur la CCC n'était que de 2.490m ...




En termes de préparation, n'habitant pas les Alpes ou à proximité, la seule solution trouvée sera de maximiser le temps d'acclimatation avant la course :
  • J'avais prévu de passer une 2ème semaine dans le Colorado afin de visiter, et j'ai du coup fait le choix de positionner cette semaine touristique avant la course. De surcroît, cela permettra d'assimiler le décalage horaire ;  
  • Avant de partir dans le Colorado, j'irai passer quelques jours dans les Alpes avec des 3 nuits en altitude ;
In fine, j'aurai fait une dizaine de nuits à plus de 2.000m avant le premier jour de course. Ce n'est pas énorme, mais c'est quand même mieux que rien.

mardi 25 juillet 2017

Compte rendu | Xtrails Houffalize Estival 2017



Dans le cadre de ma préparation aux Transrockies, mon entraîneur m'avait demandé de participer un mois avant la course à deux trails sur un même week-end. Avec les Xtrails d'Houffalize, j'ai même trouvé mieux avec 3 courses sur le même week-end :
  • Un 15km le samedi après midi avec le Trail des Pins ;
  • Un 15km le samedi soir avec la Chouffe by Night ; 
  • Un 28km le dimanche matin avec la Chouffe Trail.

Voici mon rapide compte-rendu façon "bullet-point" :
  • L'idée n'était pas de performer mais plutôt d'habituer mon corps à enchaîner les efforts. Je pense avoir bien tenu l'objectif avec un classement stable sur les 3 courses (8ème sur 62 puis 6ème sur 133 et enfin 20ème sur 404), par contre j'étais complètement mort le dimanche après-midi ;
  • La douleur au genou n'est plus qu'un mauvais souvenir. J'avais un peu mal à la fin du week-end, mais il s'agit d'une douleur normale au vue du volume effectué et qui a d'ailleurs disparu par la suite ;
  • Je termine 4ème au général des 3 épreuves, loupant le podium pour 4 minutes. C'est sur la première course où le 3ème a construit son avance avec un écart de plus de 6 minutes (une seconde de différence sur la 2ème course, et deux minutes d'écart en ma faveur sur la 3ème course). Il y a eu un petit "mano a mano" sur la dernière course mais je n'ai réussi à le décramponner qu'en fin de course ;
  • J'ai bien aimé le cadre de la course dans les Ardennes belges. Deux petites remarques pour les traceurs afin d'avoir un parcours parfait l'année prochaine : supprimer les quelques passages sur le bitume et éviter que les différents parcours passent parfois aux mêmes endroits ;
  • Petit clin d’œil vélo : à la fin, le parcours est passé sur une route goudronnée et j'ai eu instantanément une impression de déjà vu. Après quelques secondes, j'ai réalisé qu'il s'agissait de la fameuse côte de Saint-Roch de Liège-Bastogne-Liège escaladée à plusieurs reprises sur mon vélo.

Classements & Strava :



  • Le Trail des Pins : Classement ici / Strava ici
  • La Chouffe by Night : Classement ici / Strava ici
  • La Chouffe Trail : Classement ici / Strava ici
  • Classement général : ici


  • Une participante à l'arrivée du trail de nuit

    samedi 15 juillet 2017

    Un petit miracle s'est produit



    Totalement désespéré à l'idée de ne pas pouvoir courir les Transrockies cet été suite à des douleurs au genou droit (cf. post précédent), je suis en désespoir de cause allé voir un ostéopathe. Et le résultat a été bluffant....

    C'est la première fois que j'allais consulter un tel spécialiste et en toute honnêteté je n'en n'attendais pas grand chose.

    Le diagnostic a été posé en 2 minutes suite à quelques manipulations : ce n'était ni une fêlure de la rotule, ni une atteinte des ménisques, mais une contraction musculaire réflexe suite au choc. Depuis, une raideur s'était installée et empêchait le genou de fonctionner correctement.

    L'ostéo à pratiquer quelques manipulations, sans aucune douleur ou craquement, et comme par magie, la gêne a diaparu. Cela m'a vraiment impressionné. 

    L'ostéo m'a également demandé pour la suite (i) de réaliser quotidiennement des exercices d'étirements et (ii) de ne pas courir pendant une semaine. Pour le premier point, pas de problème, par contre pour le deuxième, je n'ai tenu que 4 jours ... toutefois , la douleur n'est pas revenue. Il y a juste eu une compensation qui s'est faite sur l'autre jambe, entraînant des douleurs dans le genou, mais rien de bien méchant.

    Pour conclure, le prix de la séance est de 75€. Certes, ce n'est pas donné, mais le résultat est là, et surtout ma participation aux Transrockies est sauvée. ouf !

    dimanche 2 juillet 2017

    2017 : l'année pas de chance ?

    Après le crash en voiture m'ayant privé du Tour des Flandres, il y a désormais le crash à vélo qui va peut-être me priver de Transrockies  :-(

    Il y a deux semaines, à vélo sur une piste cyclable, j'ai percuté un autre cycliste venant à contre sens. Sur le coup, il n'y avait que des dégâts matériels avec de mon coté des manettes de dérailleurs à remplacer et de l'autre un téléphone portable cassé. Je reconnais être totalement responsable. Pour une raison qui m'échappe encore, je regardais en arrière avant de rentrer dans un virage, me déportant au centre, et rendant inévitable la collision avec l'autre cycliste.

    Les manettes de dérailleurs en vrac

    Juste après le crash, je suis rentré chez moi et sans grosse douleur, j'ai pris mon VTT pour faire à la place une sortie en forêt. Après 3h de sortie, j'ai toutefois commencer à ressentir une douleur au genou droit. Deux jours plus tard, lors d'une séance running en côtes, j'ai compris que c'était sérieux, étant obligé à chaque série de redescendre en marchant à cause de la douleur.

    Depuis (cela fait pile deux semaines), le problème est quasiment le même. Le genou n'a pas gonflé, la douleur ne survient qu'en mouvement, et de façon plus sensible lors des descentes ou en accélérant le rythme.

    En vélo, la douleur est beaucoup plus supportable et j'ai voulu compenser par ce sport. Toutefois, j'ai l'impression d'avoir trop forcé et au final  d'avoir peut-être empiré les choses en imposant une sur-sollicitation mécanique à une articulation déjà mal en point.

    Cela commence à franchement m'inquiéter car je suis dans la dernière ligne droite de ma préparation pour les Transrockies et désormais, je me demande si je vais pouvoir prendre le départ avec 6,000m de dénivelé négatif à devoir affronter. Le parcours me faisait déjà très peur, mais là cela pourrait devenir mission impossible. .

    Au passage, ma seule expérience comparable en termes de choc au genou date de juillet 1998. A l'époque j'avais percuté un tronc d'arbre lors d'une course d'orientation, et cela m'avait empêché de courir tout l'été... 

    Quelqu'un peut me prêter un genou droit pour cet été ?


    Les Transrockies débutent dans 45 jours et je sais déjà que je ne serai pas en pleinement possession de mes moyens. Pour au moins espérer être au départ, je vais déjà faire ce que j'aurais du faire depuis le début : m'arrêter totalement pendant une semaine. On verra ensuite.

    lundi 5 juin 2017

    Compte rendu | Semi-marathon du Luxembourg 2017 : Quelle chaleur !



    Avant de rentrer dans le vif du sujet, flash-back rapide sur ce début d’année 2017 où il n’y avait pas grand chose au programme et où finalement il ne s’est rien passé :
    • J’avais prévu de participer pour la première fois à la cyclo du tour des Flandres … mais un chauffard a cassé mon vélo la veille ;
    • J’envisageais de refaire la cyclo de Liège-Bastogne-Liège … mais la météo glaciale m’en a dissuadé ;
    Bref, zéro course au compteur avant ce semi, cela ne m’était jamais arrivé depuis que j’ai sérieusement repris le sport en 2011.

    L'avant course

    J’arrive sur ce semi sans ambition de record, mais plutôt dans l’optique de monter en puissance avant la grosse échéance de cet été, les Transrockies, à travers une course découverte l'an passé que j’ai beaucoup aimé. Je compte quand même au minimum améliorer mon chrono très moyen de 2016 (1:27:22).

    Coté entrainement, je manque probablement de fraîcheur. J’ai fait le choix récemment de recourir aux services d’un coach en ligne et lui ayant indiqué que cette course n’était pas un objectif, j’ai eu droit à 3 séances placées mardi, mercredi et jeudi, ce qui ne laisse que peu de temps pour récupérer / sur-compenser. 

    Le jour même de la course, je ne sais vraiment pas quel temps visé, la faute à des températures dignes d’un mois d'août avec 32° durant l’après midi, et 30° au moment du départ à 19h. C’est probablement la première fois en 9 ans au Luxembourg qu’il fait aussi chaud en mai et cela tombe le jour de ce semi-marathon ! C’est aussi la première fois que je courre en compétition par une telle chaleur et je me demande bien comment mon corps va réagir … sachant qu’à l’entrainement cela ne me réussit (vraiment) pas. Petite anecdote au passage, j’ai plutôt tendance à me moquer (gentiment) des personnes qui emportent un camelback pour des courses sur routes, mais là c’était juste un choix raisonnable. Par contre, je ne comprends toujours pas ceux qui s'entêtent à porter par une telle chaleur des collants longs, de surcroît noir  ...

    La course

    Je pars prudemment mais dès les kilomètres 3 / 4 , je comprends que cela va être dur, très dur, avec la bouche pâteuse comme lorsque j’ai très soif … je vais d’ailleurs par la suite littéralement m’arrêter à chaque ravitaillement pour me désaltérer. La ligne droite des 7ème et 8ème km est terrible, sans ombre et avec le soleil en pleine figure. Je sens des gouttelettes d’eau arriver à plusieurs reprises sur moi : c’est la transpiration abondante du concurrent juste à coté qui se projette tout autour de lui (!).

    Lors du passage dans le quartier résidentiel du Limpertsberg, plusieurs habitants ont pris la bonne initiative de rafraîchir les concurrents avec leur tuyau d’arrosage et d’autres distribuent des petites bouteilles d’eau. Je leur adresse un très grand merci. Néanmoins, je commence à être sérieusement dans le dur. Je me fais d’ailleurs dépasser par le groupe d’Éthiopiennes et de Kényanes qui se disputera la victoire sur le marathon.

    L'arrivée indoor façon SaintéLyon

    J’explose physiquement après le 16ème km, avec un long faux plat montant où je dois bien me faire dépasser par 6 à 8 concurrents. A 2 km de la fin, je regarde mon chrono qui affiche 1h20 de course. Il y a encore une petite cote à franchir mais ça devrait passer pour le sub 1h30, et effectivement je termine en 1:29:30 . C’est l’un de mes plus mauvais chrono sur semi, encore moins bon que celui de l’année dernière, à croire que je suis malchanceux avec cette course. En termes de classement, cela me fait 60ème sur 4.710 hommes.

    A 21h, il fait encore 25 degrés, je suis donc repassé chez moi prendre mon vélo, à la fois pour faire un « cool down » et voir les arrivées des premiers marathoniens. Sur un peu moins de 1.200 arrivants, il y a seulement 16 hommes et 4 femmes en dessous des 3h !

    Strava : ici
    Classement : ici

    La mini-analyse d'après course

    Déçu de mon chrono, j'ai voulu rationaliser l'impact de la chaleur. Quelques chiffres pour cela :
    • Le temps moyen des 100 premiers était de 1:22:54 en 2016 et de 1:27:14 en 2017, soit 4 minutes de différence (+5%) ;
    • Le temps médian était en 2016 de 1:57 et de 2:08 en 2017, soit +9% ; 
    • J'ai terminé cette année 60ème en 1:29:30. En 2016, le 60ème terminait en 1:25:14, soit un écart de plus de 4 minutes (+5%).
    Sur ces bases, il est raisonnable de penser que la chaleur m'a coûté 4 minutes.

    Go for it !

    Même si je ne suis pas en réussite sur cette course, je continue de la recommander. Originale dans ses choix (départ à 19h, arrivée indoor façon Saintélyon) et surtout se déroulant dans une très belle ambiance, elle mérite le détour. Le succès ne se dément d’ailleurs pas, avec tous les dossards vendus dès janvier alors que leur nombre avait été augmenté de 1,500. Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour 2018, les inscriptions ouvrant en septembre.

    samedi 4 février 2017

    Me versus Ralf

    J'habite à Luxembourg, et un cycliste de ce pays se distingue actuellement dans les épreuves d'ultra-endurance, il s'agit de Ralf Diseviscourt. Il a notamment gagné deux fois le tour du Mont-Blanc (330 km / 8.000 m de dénivelé) ou encore le Tortour (1,000 km / 14.000 m de dénivelé). Pour sa première participation à la RAAM en 2016, il a terminé 4ème, malgré quelques péripéties.


    Ralf Diseviscourt lors de sa victoire au Tortour
    (c) http://www.ridefarther.com

    Son entrainement est assez impressionnant. Il habite à c. 60 km de son travail et tous les jours il s'y rend à vélo. S'il neige, pas de problème, il prend son VTT, et le midi, il lui arrive également de rouler ... une vraie machine qui totalise près de 40,000 km par an (!) et je précise qu'il a un "vrai" travail à coté.  Pour mieux le connaitre, je recommande d'ailleurs la lecture des articles suivants du site cyclosportissimo.com :

    Pour l'anecdote, il m'a dépassé lors d'une randonnée cycliste, tractant au passage un peloton d'une trentaine de coureurs. Sur les 15 km qui ont suivis, personne n'est venu le relayé...

    Mais pourquoi est-ce que je vous parle de ce coureur ? Même si je ne le connais pas personnellement, nous sommes amis sur Facebook, et il y a publié les résultats de son test d'effort effectué à la clinique du sport d'Eich. Ayant moi-même effectué ce même test en 2011, nos résultats sont directement comparables (même protocole) et comme le montrent les graphiques ci-dessous il n'y a pas photo ! 

    Ce n'est évidemment pas une surprise mais cela permet de mieux appréhender la différence de potentiel entre un enthousiaste du vélo et une référence de l'ultra.




    La petite surprise concerne le début de test (jusqu'à 200W) où je suis en dessous de lui, tant en termes de fréquence cardiaque que de lactémie.

    Par contre, à partir de 250W et au delà, le rapport s'inverse, et c'est d'ailleurs plus visible avec la lactémie qu'avec la fréquence cardiaque. Ma courbe se pentifie rapidement pour atteindre aux alentours des 270W le seuil des 4 mmol/l qui est souvent considéré (arbitrairement) comme le seuil anaérobie. De son coté, ce n'est qu'entre 350-400W qu'il franchit ce même seuil.

    In fine, Ralf est monté jusqu'à 500W versus 350W pour moi. Le seul élément qui relativise - un peu - ces résultats concerne le poids étant plus léger que Ralf. 

    vendredi 20 janvier 2017

    Test | Veste Castelli Raddoppia

    Remarque : Article non sponsorisé  - produit acheté avec mes deniers personnels


    © Castelli


    Pourquoi ce test ?

    Dans le cadre de mon entrainement vélo hivernal, je recherchais une veste haute visibilité ("hi-vis") et j'ai découvert la Raddoppia de chez Castelli. Par contre, pas moyen de trouver un test ou un avis sur Internet - ce post pourrait donc intéresser certains.

    Mon avis en deux mots

    A mon sens, le contrat est rempli par Castelli avec une veste d'entrainement chaude, sécurisante, et bien finie. Deux points d'attention toutefois, c'est une veste purement d'hiver (ce n'est pas une Gabba) et sa coupe est près du corps.

    Pourquoi une veste hi-vis ?

    La sécurité à vélo est un vrai sujet, avec des automobilistes parfois plus attentifs à leur smartphone qu'à la route. Etre bien visible n'est évidemment pas une assurance tout risque, mais c'est quand moins risqué qu'habillé tout en noir, et tant pis pour le style.

    Taillant & coupe

    Castelli taille petit et ce modèle ne fait pas exception à la règle. Comme d'habitude avec cette marque, j'ai opté pour une taille M (généralement, je m'habille soit en S soit en M).

    La coupe est près du corps, comparable à celle d'un maillot à manches longues. Les différents tissus étant stretch, la veste s'ajuste à la morphologie du coureur, et la liberté de mouvements reste bonne.

    Matières & qualité de fabrication

    Comme pour la Gabba, Castelli a eu recourt à du windstopper de chez Gore, mais cette fois doublé à l'intérieur avec de la micro-polaire. Sur les flancs, c'est un tissu extensible qui a été choisi (du "thermoflex").

    La Raddoppia respire la qualité de fabrication "made in Castelli" avec des petits détails dans les finitions. Elle est toutefois moins accessoirisée que l'Alpha ou l'Espresso, deux autres vestes d'hiver de la marque italienne (qui sont également plus chères). Ainsi, la Raddoppia n'a pas de poche à l'avant, et l'extrémité des manches est constituée d'un simple élastique - ce qui n'est toutefois pas un problème pour moi.

    le slogan de la marque figure sur le zip de la poche arrière

    Isolation & respirabilité

    Castelli annonce une plage d'utilisation entre 0 et 10°, soit aussi bien que ses autres modèles d'hiver. Par comparaison, la Gabba à manches longues est recommandée entre 6 et 15°.

    Pour ma part, je l'ai utilisée aussi bien en VTT qu'en vélo de route et je confirme ne pas avoir eu froid avec, bien au contraire. A l'usage, je me suis aperçu qu'une seule sous-couche était suffisante.

    En VTT, j'ai même roulé sans problème par des températures très négatives (-5°). A l'inverse, toujours en VTT, mais à +6° et avec du soleil, j'ai eu trop chaud, un baselayer à manches courtes aurait suffi.

    Coté respirabilité, le tissu de chez Gore est efficace, il n'y a pas d'effet k-way.

    Des reproches ?

    Une seule remarque, qui concerne le tissu réfléchissant perforé de couleur grise sur la face avant de la veste (ces perforations sont bien visibles sur la photo ci-dessous). Lorsque la vitesse s'accélère, en descente par exemple, cela conduit à des entrées d'air frais pas spécialement agréables.

    Non testé

    Je n'ai pas utilisé cette veste par temps de pluie. Par ailleurs, je n'ai effectué qu'une dizaine de sorties avec et je ne suis donc pas en mesure de me prononcer (pour le moment) sur la durabilité du vêtement.

    Poids

    425 grammes en taille M.

    Prix

    220€