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jeudi 31 décembre 2015

Bilan 2015 | Run, Run, Run

2015 aura été très axé run et peu ride. Retour sur cette année, façon bullet-point.

Up

  • Marathon de Boston, avec un nouveau personal best sans l'avoir vraiment cherché. Au delà du résultat, Boston est la quintessence du marathon et y avoir participé en tant que BQ fut un honneur ;
  • Marathon de Chicago : nouveau personal best - cette fois là, c'était voulu - qui laisse entrevoir un "sub 2:50" ;

2:53 @ Chicago - c'est marqué dessus comme le port salut

Down

  • L'OCC : pas préparé pour une course comportant un tel dénivelé, j'ai "explosé" musculairement. Avec comme objectif la participation à un ultra-trail alpin, il va clairement falloir m'améliorer dans ce domaine ;
  • La SaintéLyon : le résultat n'est pas catastrophique, mais quand même un peu déçu ;
  • L'Etape du Tour : un classement en retrait des précédents, mais logique au vue de la préparation effectuée. Même constat pour les 3 Ballons ;

Des endroits où revenir

Plusieurs lieux m'auront particulièrement marqué :
  • Les Dolomites : j'ai été émerveillé par la beauté de ces montagnes. C'est certain, j'y reviendrai et peut-être dès 2016 ;
Pas dans les Dolomites mais quand même en Italie : le Stelvio


  • San Francisco : j'ai tellement aimé l'endroit, que cela m'a conforté dans le projet de courir le marathon de Big Sur ;
  • Le circuit des 25 bosses : surpris par la technicité d'un lieu si proche de Paris ;

De belles rencontres

Ces rencontres - jamais prévues, toujours par hasard - m'ont fait très plaisir, je pense particulièrement aux suivantes :
  • Scott Jurek (à Boston) croisé sur la ligne d'arrivée du marathon, la veille de la course ;
  • Franck Schleck (sur les bords de la Moselle) : un gars mince comme un fil de fer et avec le maillot de champion du Luxembourg, ça ne pouvait être que lui ;
  • Sage Canaday (à Chamonix), assis derrière moi à la terrasse d'un café (!) ;
  • Thor Hushovd (à Saint Jean de Maurienne), placé juste devant moi dans le sas de départ de l'Etape du Tour ;
  • Dathan Ritzenhein (à Chicago) : un gars est assis au milieu de la boutique Nike, et personne ne le reconnait - sauf moi - alors qu'il s'agit un coureur ayant terminé 9ème au JO de Pékin !

Quelques chiffres

C'est le jeux des vases communicants entre 2014 et 2015, plus de "run" ayant conduit à moins de "ride".


La rétro façon Strava

Run : c'est ici

Ride : c'est ici

What's next ?

Le programme 2016 ne sera publié que fin février, une fois certaines inscriptions confirmées (ou pas). 

samedi 12 décembre 2015

Compte rendu | SaintéLyon 2015

L'entrée de la halle Tony Garnier, le nouveau lieu d'arrivée de la SaintéLyon

Pour résumer cette SaintéLyon 2015, je dirais que je suis content de ma gestion de course mais pas du résultat. J'ai l'impression d'avoir bien mieux dosé mon effort qu'en 2014, mais malgré des conditions plus favorables, le chrono ne s'améliore que de 3 minutes (6h50), et je perds 31 places au classement général (96ème).

Ma course

Ma stratégie est simple : partir cool, et rester prudent tout au long de la course, pour éviter de revivre la fin de parcours difficile de 2014. Volontairement, je ne me suis pas fixé de plan de marche et je n'ai pas déclenché mon cardio-fréquencemètre. J'ai juste l'heure pour ne pas oublier de boire / manger à intervalles réguliers.
Au départ, près de 6.000 runners prêts à en découdre
Doublant pas mal de concurrents et me sentant bien mieux que l'année dernière, je suis à mi-course plutôt confiant. Mais à l'approche de Soucieu (km 51), je commence à calculer et me rends compte que je ne suis pas en avance. Et là où je vais prendre un gros coup sur la tête, c’est en voyant mon classement : 117ème. Où là là là, ça cogite beaucoup dans la tête, car au lieu de faire mieux, je risque de terminer au delà de la 100ème place. L'objectif est "reseté", il devient "terminer dans les 100 premiers". Avec encore 21 kilomètres à courir, il me faut doubler à peu près un coureur par kilomètre ... pas gagné.

Sur cette fin de course, j'arrive à remonter quelques concurrents, sans toutefois avoir compté combien. Parallèlement, je calcule à chaque indication kilométrique la vitesse minimum pour passer sous les 7 heures. Finalement, le dénouement sera une déception relative, avec une 96ème place et 3 minutes de moins que l'année dernière.

Par ailleurs, je finis dans un bien meilleur état qu'en 2014 et j'ai l'impression d'avoir récupérer plus rapidement. Néanmoins, je me demande dans quel état je serai le jour où je terminerai un trail de 100km et avec 6.000m de dénivelé. J’en suis même à me demander si j’en suis capable.
La nouvelle arrivée de la Saintélyon dans la (très jolie) halle Tony Garnier
Sur la course en elle-même :
  • Je me répète depuis 2014 mais à quand des sas de départ ?
  • Je me répète depuis 2014 mais à quoi ça sert d’imposer un matériel obligatoire si personne ne le vérifie / respecte ?
  • La halle Tony Garnier est un super lieu pour l’arrivée, plus beau et plus grand que le palais des sports de Gerland (mon voisin dans le bus pour Saint-Etienne m’a appris que la halle était anciennement un abattoir, transformé en salle de concert il y a plus de 25 ans) ;
  • La STL est une course que je continue d'apprécier, avec un mix que l'on ne retrouve sur aucun autre événement : une distance respectable, du dénivelé tout en étant roulant, et cette ambiance propre à la nuit.

Quelques tentatives d’explications de ma contreperformance

Pas de certitude, mais que quelques hypothèses :

La course de trop ?
C'était ma 3ème course objectif de l’année après les marathons de Boston et Chicago. En rajoutant, l’OCC et Uewersauer, c’était ma 5ème course d’au moins 42 km, et c’est surement de trop.

Un jour sans ?
J’ai eu l’impression d’être « dans le pâté » toute la journée, dormant dans le bus pour St-Etienne et avant la course.

Un mauvais placement au départ ?
Arrivé tardivement sur la zone de départ, j'étais clairement moins bien placé qu'en 2014. Sur le moment, cela ne m’a pas inquiété, ayant opté pour un rythme prudent. A posteriori, j'ai constaté que cela m'a conduit à doubler beaucoup de monde, et probablement perdre un peu de temps sur le début de course.

Un poids de forme oublié ?
Comme d’habitude, je n’ai pas osé me peser, mais c'est certain, je n'étais pas "light".

Une course trop gérée ?
Ma stratégie de course plus prudente m'a notamment amené à plus marcher dans les montées. Cela m’a probablement aidé à mieux terminer mais m'a aussi fait perdre du temps.

Une préparation trop quantitative / pas assez qualitative
N'ayant pas fait de fractionné long, j'ai probablement manqué de  vitesse de base. Un gros diesel, sans turbo/

L'analyse de la course

Le mauvais placement au départ est confirmé par le graphe ci-dessous : je n'étais que 674ème à St Christo versus 228ème l'année dernière. J'ai donc dépassé 578 coureurs entre ce point et l'arrivée (!). Par contre et contrairement à 2014, j'ai amélioré mon classement tout au long de la course.
Le graphe ci-dessous est à mon sens celui qui confirme ma meilleure gestion de course. Alors qu'en 2014, parti trop vite, je n'avais pas arrêté de décélérer tout au long de la course, j'ai cette année réussi à reprendre de la vitesse sur les parties plus roulantes. On voit d'ailleurs que la forme de ma courbe est plus proche de celle du vainqueur en 2015 (B. Cori) qu'en 2014 (P. Bringer).
Le dernier graphe ci-dessous confirme ma contre-performance chronométrique : tout le monde a gagné plus de temps que moi par rapport à l'année dernière. Je n'ai gagné que 3 minutes, alors que la médiane baisse de 8 minutes et le 100ème met 16 minutes de moins.
L'écart le plus important concerne la 50ème place qui était mon objectif rêvé. Par rapport à 2014, il aurait fallu que j'améliore mon chrono de 26 minutes, ce qui est probablement au delà de mon potentiel. Je pense qu'en plus de conditions plus favorables, il y avait également cette année une plus grande densité de bons coureurs.
Relevé GPS : ici
Classement général : ici

Le matos

Sur le matériel, je valide les deux choix évoqués dans mon précédent post, à savoir les chaussures Challenge ATR de chez Hoka et la lampe Nao de chez Petzl. Pour les chaussures, et dans le contexte de conditions sèches, elles sont idéales, je n’ai pas eu de frayeur dans les descentes et elles étaient très bien sur la route. Pour la lampe, je confirme qu'un éclairage puissant est un vrai plus.

Deux anecdotes

  • J’ai été étonné, un an après, de reconnaître plein d’endroits du parcours. Malgré l'obscurité, j'avais encore dans un coin de ma mémoire ces virages, ces raidillons, ces marches abruptes. A un moment, je me suis même dit « tiens, c’est là que je me suis foulé la cheville l’année dernière » et 200 mètres plus loin, paf, je me suis étalé par terre (!) ;
  • En regardant le classement, j’ai vu que la personne derrière moi (pour 1 seconde) était le vainqueur de la SaintéLyon 2010 (Denis Morel) - je pourrai au moins dire que j'ai battu un ex-vainqueur ;-)

Nos amis les peoples de la course à pied

Les quelques personnes connues que j’ai pu voir durant cette STL’15 :
  • Les lapins runners : croisés à la halle Tony Garnier samedi après-midi au moment de récupérer les dossards ;
  • Sébastien Olive, l’un des big boss de la STL, qui n’a pas su me dire où était la consigne :-)
  • Sylvaine Cussot : je fus surpris de la doubler assez tôt dans la course, surtout, elle donnait l’impression de ne pas être à l'aise. Par la suite, j’apprendrai qu’elle était victime de mots de ventre ;
  • Michel Bowie : il souhaitait terminer dans les 50 premiers. Croisé juste après l’arrivé, il m’indique avoir fait son meilleur temps mais que c’était parti trop vite devant pour réaliser son objectif. Il termine 59ème en 6h33.

Le bonus : la vidéo personnalisée

Et un jump pour franchir la ligne d'arrivée ...

dimanche 22 novembre 2015

Trail Uewersauer 2015

Première participation au trail majeur du Luxembourg - Uewersauer - dont le nom fait référence à la rivière traversée par le parcours, la Sûre. Le terrain est typiquement ardennais avec des vallées très creusées, et une altitude jamais élevée. Ce n'est certainement pas le plus bel endroit du monde, mais personnellement, j'aime beaucoup.  

Le parcours a été légèrement modifié cette année et fait près de 52km pour c. 2.000m de dénivelé positif et négatif. C'est un très bon entrainement pour la Saintélyon dans deux semaines, avec un dénivelé comparable mais sur une distance plus courte. En termes de chrono, je vise entre 4h30 et 5h00, et sur le base des résultats de l'année dernière, cela doit me permettre d'entrer dans le top 10.

L'avant course

J'arrive 1h30 avant le départ et gros stress, il neigeote alors que la météo avait annoncé soleil et nuages. Finalement, le temps s'améliorera pour le départ.

1h30 avant le départ, il neigeote !

La course fait également office de championnat national de trail et j'y participe en tant que licencié d'un club du Luxembourg, même si je suis Français. Pour ce classement distinct du général, je n'ai rien à espérer, tous les cadors sont présents (Thierry Hubsch, Pitt Schneider, Bertil Muller ...).
Le point orange indique la participation au championnat national de trail

La course

Sur une course d'une telle distance et avec une participation modeste (314 arrivants), l'espacement entre les coureurs devient vite important et je vais effectuer 30km tout seul (!). Cela n'a pas été évident à gérer, ne sachant pas comment évoluait l'écart avec les coureurs devant et derrière moi. Ce n'est finalement qu'au 45ème kilomètre que j'ai aperçu deux coureurs devant moi, mais avec plus de 500 mètres d'avance et sans défaillance de leur part, il était impossible de les reprendre.
Quelques minutes avant le départ
Finalement, je termine 10ème en 4h31 sur 314 classés. Je suis content de mon chrono (dans la fourchette basse de l'objectif) mais quand même un peu déçu de mon classement. Après revue des forces en présence, je suis à ma place. Le 9ème termine 4 minutes devant moi, il s'agit de Manuel Herren, un coureur qui vient de claquer 2h47 au marathon d'Echternach.

Au général, c'est Jean-Pierre Serafini qui gagne (également cycliste, il avait été contrôlé positif à l'EPO au marathon de Luxembourg 2012 et suspendu deux ans). Luxembourgeois, mais pas affilié à un club, Serafini ne remporte pas le titre de champion national, qui revient à Thierry Hubsch.  Sur ce classement distinct, je termine 5ème, à 15 minutes du podium - pas de regrets à avoir.
Rendez-vous dans deux semaines pour la Saintélyon.

Relevé Strava : https://www.strava.com/activities/437313556

Coté Matos

Cela faisait un petit moment que j'avais envie d'acheter une paire de Hoka. Le concept me faisait envie mais j'avais vraiment peur pour mes chevilles. Finalement, profitant d'une promotion, j'ai opté pour le modèle présenté comme le plus accessible des Hoka, les Challenge ATR.
La Hoka Challenge ATR
Les premières impressions à l'entrainement étaient bonnes et j'ai voulu les tester en compétition. Sur un trail roulant comme Uewersauer, elles sont idéales : légères, confortables, adhérentes même sur sol mouillé. Seul limite identifiée à ce jour, les virages serrés, où le pied n'est pas bien maintenu. 

vendredi 16 octobre 2015

Compte rendu | Marathon de Chicago 2015

Incroyable : on me voit distinctement sur la photo du départ !

Au vue de la préparation effectuée, j'étais plutôt confiant dans mon potentiel, même si des soucis dans les derniers jours m’ont quelque peu inquiété. Finalement, les 3 objectifs fixés (moins de 3:00:00 – battre mon PB de 2:56:42 – descendre sous les 2:55:00) ont été atteints.

Dernière semaine de préparation

J’innove en effectuant une séance de cryothérapie, placée le lundi pour quand même ne pas prendre trop de risque. A posteriori, très difficile de dire si cela m’a apporté un bénéfice particulier. Par contre, on m’avait prévenu : j’ai bien ressenti un coup de barre dans les heures qui ont suivi.

Une première : la séance de cryo pré-marathon
Etant parti avec un groupe d'autres coureurs, je ne maîtrisais pas mon planning, et je me suis pris de plein fouet le jetlag. Le jeudi, jour du départ pour Chicago, le réveil a sonné à 5h45 pour un coucher à 22h00 en heure US, soit 5h00 du matin en heure française. De surcroît, un mal de gorge est apparu, probablement lié à l’alternance de chaud / froid avec ces p...... de climatisations aux US qui soufflent en permanence. Au matin de la course, je ne suis pas bien reposé et inquiet des conséquences potentielles sur ma forme du moment.

La course

Ma stratégie de course est simple : gérer ma vitesse au cardio, en se positionnant dans la zone des 150-155 ppm (82-85% de ma FCmax). Sur la base de mes précédents marathons, je sais que cela passe sans problème.

Après deux premiers kilomètres effectués vraiment trop rapidement, j’arrive à me caler sur la fréquence cardiaque cible et bonne nouvelle, les temps intermédiaires sont ceux à réaliser pour terminer en 2:55:00.

Après 25km, le tableau de marche est respecté et les sensations sont bonnes, je décide donc de ne plus me focaliser sur le cardio pour aller chercher quelques secondes d’avance supplémentaires. Je suis finalement bien jusqu’au 40ème km et faiblis légèrement après, terminant en 2:53:16. Objectif atteint ! Ci-dessous un graphique qui montre par tranche de 5 km l'évolution de l'avance en secondes par rapport à l'objectif de 2:55:00.



Le premier semi a été couru en 1:26:44 et le second en 1:26:32, soit un négative split de 12 secondes. En termes de classement, cela fait 529ème au général sur près de 37.000 finishers.

La délivrance de l'arrivée

Concernant le parcours, il est presque totalement plat, et comporte plusieurs longues lignes droites. La principale difficulté est finalement le vent, et le surnom pour Chicago de windy city n’est vraiment pas usurpé. Comme à Boston, je n’ai pas hésité à drafter des concurrents et mêmes des concurrentes (j’avoue, j’ai honte).

Coté ambiance, c’était très plaisant sur le premier semi et également sur la fin du second, avec des spectateurs américains toujours très enthousiastes.

Strava : ici

What’s next ?

La très bonne nouvelle, c’est qu’avec moins de 2:55:00, cela me qualifie « normalement » pour le marathon de New York 2016 (2:55:00 = temps requis pour les hommes de 35 à 39 ans). Oh yeah !

En termes d’ambition de chrono, les 2:50:00 me paraissent très / trop ambitieux. A l’heure actuelle, je n’ai pas envie de m’astreindre à une « grosse » préparation avec l’aléa de ne pas avoir de bonnes conditions le jour J.

Quelques rencontres

Comme à Boston, j'ai croisé (ou faillis croiser) quelques personnalités du running :
  • De passage à la boutique Nike, je crois reconnaître un marathonien américain. Après vérification sur mon smartphone, il s’agit bien de Dathan Ritzenhein. Il a (comme moi) participé au dernier marathon de Boston (7ème) et a par ailleurs (pas comme moi) terminé 9ème du marathon des JO de Pékin en 2008 ;
  • Les coureurs élites accédaient au départ par une entrée latérale placée quelques mètres devant moi. J'ai alors reconnu Sarah Hall (rencontrée au Kenya en 2013) et hurlé son nom tout en l’applaudissant. Elle se retourna, me sourit et me salua d’un bras. Elle ne m’a certainement pas reconnu, mais cela m’a fait très plaisir qu’elle ait prêté attention à mes encouragements (elle termine en 2:32 et 2ème américaine) ;
  • A l’arrivée à l'aéroport de Chicago, un chauffeur tenait un panneau au nom de Florence Kiplagat. Malheureusement, je n'ai pas pu voir la future vainqueur.

J'ai failli voir la future vainqueur à l'aéroport

Remarques pêle-mêle

  • La ville de Chicago est sympa à visiter ;
  • Le marathon m’a semblé très bien organisé - le nombre de bénévoles aux ravitaillements et à l'arrivée est impressionnant ;
  • Le voyage était organisé par Planet Tours. Ce ne fût pas une bonne expérience, et ce pour plusieurs raisons. A titre d’exemple, l’hôtel retenu ne servait pas de petit déjeuner plus tôt pour les marathoniens (départ du marathon à 7h30) ;
  • La relation des américains au marathon (et plus généralement au sport) est vraiment différente des français. J’ai été étonné de voir le soir du marathon des coureurs au supermarché qui avaient encore leur T–shirt avec le dossard épinglé. Le lendemain, bon nombre de personnes dans Chicago portaient leur médaille de finisher. Impossible de voir cela à Paris !
  • J'ai profité d'être aux US pour aller 3 jours à San Francisco, une ville qui m'a enchanté. Bien entendu, j'ai traversé le pont du Golden Gate, et plutôt deux fois qu'une : à vélo puis en courant. La beauté des lieux m'a définitivement convaincu que Big Sur devait être un très beau marathon ... une idée pour dans quelques années.

samedi 3 octobre 2015

Marathon de Chicago .... c'est dans une semaine

Copyright Chicago Marathon

Chicago, c'est dimanche prochain et ce sera mon 6ème marathon après Caen (2003), Londres (2004), Paris (2013), Berlin (2013), et Boston (2015).
A une semaine de la course, la préparation est pour l'essentiel derrière moi (i), et c'est le moment d'affiner l'objectif (ii). 
Au passage, la semaine qui s'annonce est celle que je déteste le plus de la préparation. Alors que pendant près de deux mois, il s'agissait de répéter des efforts importants tant en volume qu'en qualité, il faut tout d'un coup mettre le frein à main sur l'entrainement.

(i) Quelle préparation ?

Pour ce 6ème marathon, la préparation devient une routine, et depuis Berlin, je sais ce qui marche sur moi pour passer sous les 3h : mixer du volume (course et vélo) avec de la qualité (plutôt sous forme de fractionnés longs). C'est basique, mais ça marche.

Par comparaison, je pense être moins bien préparé qu'à Berlin (pas de séjour en altitude) mais certainement mieux qu'à Boston où les virus de l'hiver m'avaient bien embêté. En points négatifs, j'ai repris tardivement la course à pied à cause de l'Etape du Tour en juillet, et j'ai participé à l'OCC (53km / +3.300m), ce qui m'a valu 4 jours sans aucun entrainement, tant mes quadriceps avaient souffert. De surcroit, je ne suis pas à mon poids de forme (depuis quelques courses, c'est devenu une mauvaise habitude).

Ci-dessous un graphique qui compare le kilométrage hebdomadaire sur mes trois derniers marathons. Même si ce n'est qu'un indicateur très simpliste (quantitatif vs qualitatif), il donne néanmoins une indication de la charge d'entrainement : 
  • Pour Berlin (c. 600 km au total / 2:56:43), on distingue assez nettement un pic d'entrainement en S-3 lié à mon séjour au Kenya (130 km cette semaine là) ;
  • Pour Chicago (c. 560 km au total), le pic est moins prononcé (110 km) et une semaine avant (S-4) ;
  • Pour Boston (c. 490 km au total / 2:56:42), n'ayant pas posé de congés pour m'entrainer, il n'y a pas eu de pic d'entrainement.


(ii) Quel objectif ?

En ayant réussi 2:56:42 à Boston avec une préparation pas géniale et des conditions météos exécrables, je me dis que le sub 2:55 doit être jouable (4:09 au km ou plutôt 6:41 per mile).

Toutefois, je pense adopter une allure basée sur le cardio et non sur un temps cible. Je sais que je peux courir 3h à environ 150 battements par minutes, je compte donc me caler là dessus et on verra bien à quelle vitesse j'avance. L'objectif minimum sera de claquer un 3ème sub 3:00 consécutif. Si je bats mon record personnel (2:56:42) c'est encore mieux, et si je passe sous les 2:55, ce sera énorme.


Copyright Chicago Marathon

dimanche 13 septembre 2015

Another Run & Ride Week-End

Coté Ride, c'était samedi avec Mam Vëlo de Buurschter rop, et coté Run, c'était dimanche avec Tunnellaf.

Ride : Mam Vëlo de Buurschter rop

Il s'agit d'un contre-la-montre sur une montée de 3,5 km de c. 7% qui mène au village de Bourscheid dans l'Oesling. Avec ma puissance de cadet et sur un effort si court, je n'avais pas grand chose à espérer, mais ça m'amusait de le faire.


Au scratch homme, je termine 29ème sur 76 en 10'55, contre 9"16 pour le vainqueur. L'effort aura été particulièrement violent, à l'arrivée ma tête tournait et il me faudra quelques instants pour m'en remettre.

Un coureur au départ
En termes de gestion d'effort, c'était l'inconnu car cela ne correspond aucunement à ce que je peux faire à l'entrainement. A posteriori, je n'ai peut-être pas mis assez de braquet mais j'ai eu peur de coincer en pleine montée.

Le château de Bourscheid
Juste une petite anecdote, interviewé par le speaker à l'arrivée, il me dit "tu es un jeune coureur, tu peux encore progresser". Je n'ai pas osé le contredire et lui mentionner mes 35 ans ...

Classement : ici

Run: Tunnellaf.

Tunnellaf, c'est un 10 km avec comme particularité de se dérouler (pour partie) dans un tunnel autoroutier ! L'administration des Ponts et Chaussées du Luxembourg a eu l'idée originale de célébrer l'ouverture du tunnel par une course à pied de 10 km (il y avait également un 5 km et une course pour enfant). L'ouverture aux voitures est quant à elle prévue pour le 23 septembre - c'est donc une course unique, dans le sens où il n'y aura pas d'éditions ultérieures.


Pour la petite histoire, le tunnel devait être terminé en 2007, mais quelques surprises lors de son creusement ont conduit à un retard de 8 ans !

L'entrée du tunnel à Lorentzweiler - départ de la course sur la voie à droite 1 kilomètre plus loin dans le tunnel et arrivée sur la voie à gauche sous l'arche gonflable

  • Sans tapering, l'objectif se veut prudent en visant un "sub 40 minutes", voir faire mieux que mon PB de 38"11 (semi-marathon de Paris 2014).
  • 4'14 pour le premier km, 4'11 pour le deuxième, soit mon allure sur marathon ! Du coup, grosse inquiétude à espérer claquer un temps mais aussi sur ma forme du moment (le marathon de Chicago, c'est dans un mois). Sur le retour, je fus beaucoup plus rapide, m'apercevant que ces premiers km étaient un faux plat montant assez prononcé.
  • Après environ 4km, c'est demi-tour pour un retour vers l'entrée du tunnel à Lorentzweiler. Je m'aperçois qu'un concurrent juste derrière moi reçoit beaucoup, beaucoup d'encouragements des coureurs à contre-sens. Je me retourne et découvre que c'est un garçon de 12 / 13 ans. Au 6ème km, il me double ! Et merde, je ne vais pas me faire battre par un gamin....
  • La fin de parcours est descendante, j'accélère et fais le dernier km "à bloc" (3'13 !), ce qui me permet de doubler 4 coureurs dont le jeune garçon. 
  • In fine, je termine en 38'01 soit 26ème sur 1 502 arrivants. Plutôt content d'améliorer mon PB même si je loupe le "sub 38" pour 2 secondes. Avec un entrainement plus axé sur la vitesse et un tapering, cela semble un chrono tout à fait atteignable.
  • A l'arrivée, je félicite le jeune concurrent arrivé juste derrière moi, qui me confirme avoir 13 ans. Avec 38 minutes sur 10km à un si jeune âge, c'est probablement la dernière fois que je termine devant lui.

Classement : ici

Le reportage de RTL : ici
L'arrivée

jeudi 3 septembre 2015

Compte rendu | OCC 2015

Créée en 2014, l'OCC (Orsières-Champex-Chamonix) est la petite course de l'UTMB, ne faisant "que" 53 km et 3.300m de dénivelée positive. Le parcours est proche du final de l'UTMB et de la CCC sans être toutefois identique.


Pour moi, il s'agissait de la première participation à un trail de montagne et l'objectif était simple : découvrir l'épreuve de référence sur un format accessible, et voir si cela me donnerait envie de m'inscrire à la CCC en 2016.

Par ailleurs, j'ai profité d'être à Chamonix pour observer d'au plus près l'UTMB.  Ce fût très plaisant et si vous êtes dans le coin, n'hésitez surtout pas à venir. Entre ça et les incontournables de Chamonix (aiguille du midi, mer de glace), il y a de quoi passer un moment agréable.

Ma non-préparation

Au moment de construire le calendrier 2015, j'avais prévu de reprendre la course à pied début juillet et ainsi me présenter à l'OCC avec près de 2 mois d'entrainement. Sauf qu'avec la canicule et mon mauvais résultat aux 3 Ballons, j'ai préféré rouler afin de me présenter au mieux à l'Etape du Tour. Et foutu pour foutu, je ne fais aucun tappering, bien au contraire.

La course

Pas trop mal placé au départ, j'évite le bouchon pour la première montée vers Champex. Par contre, c'est parfois bien pentu et je dois alterner marche et course.

Pas trop mal placé au départ
La Giète passée, arrive la première descente vers Trient et je me fais doubler par 3/4 coureurs, mais sans trop me faire distancer. Par contre, je ressens quelques douleurs à ma cheville gauche. Je l'ai légèrement foulée lors d'un entrainement récent, et sur ce sol instable où se mêlent pierres et racines, elle me fait systématiquement mal en cas d'appui trop marqué.
Deuxième montée vers Catogne et même scénario : je suis obligé de marcher, mais je double et personne ne me passe. Par contre, la deuxième descente, vers Vallorcine, va très mal se passer. Immédiatement, j'ai très mal à ma cheville gauche. Je descends très lentement et vais me faire doubler par près d'une vingtaine de coureurs. Obligé d'attaquer quasi-systématiquement pied droit pour ménager ma cheville gauche, je sur-sollicite mes quadriceps de ma jambe droite, si bien que je prends une contracture. Et pour couronner le tout, j'ai chopé un mal de ventre probablement lié à une très grande consommation d'eau de part la chaleur.


Un de mes rares moments de course
 
Arrivé au ravitaillement de Vallorcine, je suis à deux doigts d'abandonner, pensant à me préserver pour la marathon de Chicago. Probablement par orgueil, je refuse et me persuade de finir en marchant. Du coup, je me fais bien plaisir et m'empiffre de fromage, tuc, barres de céréales et coca. Avec tout ça dans le ventre, je suis obligé de repartir en marchant, le temps de digérer quelques peu. Pas de chance pour moi, la partie après le ravito est un faux plat montant où j'aurais pu courir. Argh .... Je m'attends d'ailleurs à me faire doubler par des wagons entiers de coureurs et finalement pas du tout, moins d'une dizaine de coureurs me passent entre Vallorcine et le col des Montets.

Nouvelle montée raide, et comme précédemment, j'arrive à reprendre des concurrents. Petite descente mais très technique, des coureurs me passent à nouveau. C'est ensuite la montée finale vers la Flégère, avec au ravito un superbe panorama sur notamment le Mont-Blanc et la vallée de Chamonix.

Vue depuis La Flégère

Dernière descente vers Chamonix, et dernières souffrances. Mes muscles n'en peuvent plus, ma cheville gauche me fait un peu moins mal mais je souffre terriblement des pieds, avec des échauffements qui conduiront à d'énormes ampoules sous chacun des gros orteils. Le dernier kilomètre dans Chamonix est l'un des moments les plus agréables de la course : c'est plat, donc j'arrive à envoyer de la vitesse, et les encouragements des spectateurs me font vraiment chaud au cœur.

Résultat & débriefing :

Je termine en 7:51:10 ce qui me fait 104ème sur 1.317. Avec de telles difficultés dans les descentes et une seconde partie de course aussi lente, je suis le premier surpris d'être dans le premier décile.
Ci-dessous figure une analyse par segment. On voit assez nettement que je me prends de gros écarts après Catogne.

Classement au fil de la course :
83ème à Champex
75ème à La Giète
76ème à Trient
73ème à Catogne
90ème à Vallorcine
95ème à la Flégère
104ème à Chamonix

Le spectacle de l'UTMB

J'ai pu observer cette course à 3 moments distincts :

(i) Au départ
La station s'arrête de vivre pour assister au départ, chacun cherche une place pour voir au mieux les coureurs. C'est aussi le meilleur moment pour comparer le physique des traileurs. Aucun morpho-type ne se dégage : il y a tout autant de coureurs légers que de coureurs musculeux. Certains ont même un peu d'embonpoint.

1h30 avant le départ et malgré un soleil de plomb, des coureurs sont déjà au départ

(ii) A Courmayeur : le passage des derniers concurrents
Les traileurs sont à peu près à mi-parcours à cet endroit et ils sortent de leur première nuit. La plupart marche, certains trottinent. Ils présentent des états de fatigue très différents : quelques uns semblent encore vaillants, alors que d'autres sont des zombies. J'en vois également quelques uns abandonner.


Un coureur au ravito de Courmayeur

(iii) A l'arrivée pour le podium homme
Xavier Thévenard arrive avec près de 50 minutes sur le 2ème et comme au départ, toute la station l'attend. Derrière, la bataille fait rage pour les places d'honneur, l'écart entre le 2ème, et le 4ème sera de moins de 3 minutes.
Par ailleurs, j'ai été surpris par le nombre important d'abandons (plus d'1/3), y compris chez les favoris avec notamment Amy Sproston (rencontrée en Ethiopie), Sébastien Chaigneau, Julien Chorier et Sage Canaday.

Deux anecdotes

(i) Rencontre avec Sage Canaday

J'étais venu à Chamonix avec ma maman et assis à la terrasse d'un café, elle me dit : "le coureur derrière toi est également avec sa maman". Je me retourne et découvre qu'il s'agit de ... Sage Canaday ! Je lui touche deux mots (comme moi, il a participé au marathon de Boston 2015) et il accepte de se faire prendre en photo.


Sage Canaday à la terrasse d'un café de Chamonix
(ii) Lampe frontale artisanale

La ligne d'arrivée de l'OCC franchie, je m'assois à la terrsase d'un café pour une bonne bière et discute avec deux concurrents de la CCC qui va partir le lendemain. Je leurs raconte que les descentes m'ont fait très mal et que cela me semble devoir être encore plus dur de nuit. L'un d'entre eux me répond qu'avec un bon éclairage, c'est gérable. Il ajoute qu'il fabrique lui même sa lampe à partir d'accus de PC, et qu'il n'y a pas mieux dans le commerce !

Lampe frontale 100% fait maison

mercredi 22 juillet 2015

Compte rendu | L'Etape du Tour 2015

l'EDT fait les gros titres de la presse locale
Sensation bizarre au départ de cette Etape du Tour. Alors que par le passé, c'était le rendez-vous majeur de ma saison, cette année, il s'agit juste de faire bonne figure. La stratégie retenue est simple : partir sur un rythme prudent afin d'éviter le calvaire de 2012 dans la montée finale vers la Toussuire. Finalement, c'est l'exact contraire qui se produira.

Le course

sas 0, juste avant le départ
Le départ est donné à 7h et pour une fois, il n'y a que peu de kilomètres de plat avant la première ascension. Cela me convient très bien, m'évitant de me faire doubler dès les début par les gros rouleurs.
La première difficulté est le col du Chaussy. Il fait déjà plus de 20° mais le soleil ne tape pas encore sur ce versant de la Maurienne. Je me fais dépasser par quelques groupes, mais pas d'inquiétude, ce n'est que le début de l'épreuve. La descente qui vient d'être goudronnée pour le Tour de France 2015 est étroite et sinueuse, je ne prends donc aucun risque.
Environ 30 km sont ensuite à parcourir dans la vallée et un regroupement s'opère avec la formation d'un peloton d'une cinquantaine de coureurs. Le rythme n'est pas toujours rapide (personne ne veut faire le train pour les autres) mais au moins, je m'économise.
Dans le Glandon, le soleil commence à taper, mais les arbres offrent de l'ombre dans la première partie de l'ascension. Je suis d'ailleurs surpris d'être l'un des seuls coureurs à systématiquement me positionner à l'ombre. Je continue sur mon rythme prudent, même si les deux derniers kilomètres de ce col sont toujours très difficiles. La jonction avec la Croix de Fer s'effectue sans problème, bien porté par un puissant vent de dos.
La descente s'effectue en chasse patate. Dans le Mollard, je continue de préserver mes forces en tirant mon plus petit braquet (34x25) et en compensant par la fréquence de pédalage.
Coureurs au pied de la Toussuire
Arrivée à Saint-Jean de Maurienne, au pied de la Toussuire, la galère commence. Entre le soleil qui cogne et la chaleur réfléchie par le bitûme brulant, c'est un vrai grilloir, et mon compteur affiche d'ailleurs 37°.  Malgré une montée plutôt roulante, je suis très vite dans le dur et surtout, très frustré. Alors que je m'étais économisé pour être bien dans la montée finale, c'est tout le contraire qui se produit. A y réflechir, j'aurais peut-être du plus me livrer quand les conditions étaient plus favorables en début de course.

A mi-montée, un bénévole m'asperge avec son jet d'eau. La sensation de mieux est quasi immédiate. Sauf que deux minutes plus tard, l'inconfort de la chaleur recommence. La fin comme en 2012 est interminable, je franchis la ligne après 6h29 d'effort soit 605ème sur 9 877.

Un résultat ni bon ni mauvais

L'objectif annoncé était de terminer dans les 600 premiers et je termine 605ème, ce n'est donc pas une contre-performance, même si secrètement, j'espérais un peu mieux.

Toutefois, des éléments objectifs permettent de tempérer cette petite déception :
  • J'ai terminé 385ème en 2012 sur quasiment le même parcours mais avec 4.422 arrivants versus 605ème sur 9.877 cette année. Le classement absolu est moins bon cette année, mais meilleur en relatif. D'ailleurs, de toutes les EDT auxquelles j'ai participé, c'est mon 2ème meilleur classement relatif ;
  • Par rapport à l'EDT 2012, Strava m'indique que je suis plus rapide dans les 3 montées communes (Glandon, Mollard et La Toussuire) ;
  • Les écarts sont resserrés : Thor Hushovd qui met 12 minutes de moins que moi, termine quasiment 200 places devant. 

Quelques anecdotes

J'ai rencontré Thor Hushod - la preuve !
  • La veille de la course, je vois sur le site internet de l'EDT que Thor Hushovd prendra le départ. Au moment où je rentre dans mon SAS, je le vois juste devant moi. Il accepte volontiers de poser pour une photo ensemble ;
  • Thor Hushovd accompagne un groupe de norvégien de la société Statoil et j'ai pu discuter avec l'un d'entre eux. Il m'indique viser 6h, ce qui me parait très ambitieux, sauf qu'il me précise être un finisher du triathlon Norseman (l'équivalent d'Embrun en Norvège). Finalement, je le doublerai dans la fin du Glandon ;
  • Les ex-pro Geoffroy Lequatre et Steve Chainel étaient présents pour participer "à la cool" à l'Etape du Tour dans le cadre de la promotion de Explore Nice Métropole. J'ai effectué en leur compagnie toute la montée du Chaussy et ils ont gentiment accepté de discuter avec moi. Geoffroy Lequatre ayant notamment été co-équipier de Lance Armstrong chez Radioshack, cela nous a fait un sujet de discussion tout trouvé ;
  • Parmi les people présents à cette édition 2015, il y avait notamment Stéphane Diagana (6h51), Richard Dacoury (10h38) et Thierry Marie (8h33).

Une organisation perfectible

  • Les organisateurs ont eu la brillante idée d'effectuer la remise des dossards à la Toussuire. C'est donc environ 12.000 coureurs qui ont du monter à la station, et comme cela était prévisible, un bouchon conséquent s'est formé. Perte de temps pour les coureurs, et zéro pointé coté bilan carbone ;
  • Pas de parc à vélo au village départ : les courageux cyclistes venus récupérer leurs dossards ne pouvaient pas stationner leur engins dans un endroit sécurisés  ;
  • Beaucoup de concurrents qui ne respectent pas leur affectation de sas de départ - cela mériterait un contrôle plus strict.

vendredi 19 juin 2015

Dolomites : GO FOR IT !

Cela faisait un petit moment que je voulais faire du vélo dans les Dolomites, et je dois dire que je suis très content de mon séjour. Si vous aussi vous hésitez, je vous invite à franchir le pas et j'espère que mon post finira de vous convaincre.

Vue depuis le passo di Gardena


Pourquoi les Dolomites ?

D’un côté, un manque d’envie de retourner en Oisans / Maurienne avec des cols que je commence à connaitre, et de l’autre, le fait d’avoir entendu ou lu beaucoup bien des Dolomites.

Alors ?

In fine, j’ai beaucoup apprécié l’endroit. Çà n’a rien à voir avec les Alpes françaises :
  • Les montagnes se démarque par d’impressionnantes parois verticales, des sommets aplatis et des roches de couleur rouge pâle. Visuellement, c'est très beau, et j'ai eu la sensation d'en prendre plein les yeux pendant une semaine. Preuve de leur intérêt, ces montagnes sont d'ailleurs classées depuis 2009 au patrimoine mondial de l’Unesco. Et pour la petite histoire, le nom de Dolomites provient du français M. Dolomieu, qui fut le premier a analysé la composition de ces roches à la fin du XVIIIème siècle ;
  • La configuration des routes et cols est également différente. On peut enchaîner dans la même journée des cols à plus de 2 000 m d’altitude qui n’ont rien d’insurmontable. La petite boucle de la cyclosportive du marathon des Dolomites (un peu plus de 50 km) est à ce titre une merveille. Prenant place autour du massif du Sella (d'où son nom de "Sellaronda"), on passe 4 cols dont 3 à plus de 2 000 m ! J’ai tellement aimé que j’ai d’ailleurs fait la boucle dans les deux sens.
Vue sur la station de Corvara depuis le passo Campolongo

Des inconvénients ?

Je ne voudrais pas donner l’impression de survendre les Dolomites et pour être objectif, quelques points négatifs à mentionner :
  • Coté qualité des routes, ce n’est pas la Suisse ou le Luxembourg, c’est plutôt comparable à la France, avec trop souvent de longues saignées en travers des routes ;
  • Beaucoup de motards dans les cols (le plus souvent des teutons), certainement plus qu’en France et pas que le week-end ;
  • La météo fût très instable lors de mon séjour, avec en général du soleil le matin et de la pluie l'après-midi. La région est d’ailleurs réputée pour être arrosée et le vert des prairies ne peut que l’attester ;
  • Le temps de transport est dans mon cas conséquent (c. 8h de voiture) ; 
  • J'ai logé à Arabba, dont la situation est centrale mais qui est une (très) petite station. A part le vélo et la randonnée, il n’y a pas grand-chose à faire. Juste à coté, il y a Corvara, qui est un peu plus grande. La grande station la plus proche, c'est Cortina d'Ampezzo.

Hébergement

J’étais à l’Alpenrose, hôtel situé à Arabba et bien adapté pour les cyclistes : local fermé pour les vélos, petit déjeuner avec du choix, sauna pour la récupération, ambiance familiale, personnel sympathique et maîtrisant l'anglais. Un seul bémol, les repas du soir sont (trop) copieux.

Juste une remarque - l'hôtel est situé à 1.700m d'altitude, et par comparaison à d'autres séjours passés au delà de 2.000m, je n'ai peu eu l'impression d'avoir un gros coup de barre après 2/3 jours.

Vue depuis le passo di Valparola

Quelques anecdotes

  • Cet endroit n’a été rattaché à l’Italie qu’en 1919, et l’influence germanique se ressent fortement. Bon nombre d’inscriptions sont en italien et en allemand (ainsi qu’en ladin, la langue locale) ;
  • J’ai coupé le voyage aller en deux jours, en faisant une halte en Suisse à St-Moritz. Le passage de deux cols à cette occasion (col du Julier et col de l’Ofen) m’a aussi donné l’envie d’y venir un jour. Will see …..
  • Pour la première fois, j'ai vu un radar dans un col (Passo di Giau), preuve très certainement de l'excès de certains motards.

Le bonus : le Stelvio

Le col du Stelvio n’est pas dans le massif des Dolomites, mais j’avais envie de grimper ce mythe du Giro. Pour mémoire, c’est le col le plus haut d’Italie (2.758m, soit au dessus du Galibier (2.642m) mais en dessous de l’Iseran (2.770m)), Le col est également fameux pour ses 48 virages, tous numérotés.

Je me suis donc débrouillé à l’aller pour le monter depuis son versant nord-est (depuis Prato-Allo-Stelvio) et mon retour coïncidait avec la cyclosportive « Granfondo Stelvio ». Après une semaine d’entrainement, j’ai fait le choix raisonnable de m’aligner sur le circuit medium de 138 km / + 3.000m (compte-rendu ici).

Les fameux lacets du Stelvio

Résumé de la semaine :

  • Dimanche : Montée du Stelvio depuis Prato Allo Stelvio
  • Lundi : Sellaronda
  • Mardi : Montée du Passo Giau (aller-retour depuis Arabba)
  • Mercredi : Sellaronda dans le sens inverse
  • Jeudi : Col du Valparola et du Compolongo  (boucle depuis Arabba)
  • Vendredi : Tre Cime Di Lavaredo (aller-retour depuis Cortina d'Ampezzo)
  • Samedi : Repos
  • Dimanche : Granfondo Stelvio
Si vous voulez du "brutal", je vous conseille la montée vers Tre Cime Di Lavaredo (depuis Cortina d'Ampezzo). Il y a deux passages à 18% et les 4 derniers km sont à 12% de moyenne ! J'ai du me faire violence pour ne pas poser pied à terre.

Vue sur Tre cime di Lavaredo, depuis le lac de Misurina

lundi 15 juin 2015

Compte rendu | Les 3 Ballons 2015

Couru pour la première fois l'année dernière (post ici), j'avais beaucoup aimé cette cyclo-sportive des 3 Ballons, belle mais exigeante (216 km / +4.300m). Le résultat m'avait par ailleurs agréablement surpris, arrivant à boucler l'épreuve en 7h30.
C'est donc sur ce bon souvenir que je me suis réinscrit en 2015. Toutefois, ma performance de cette année est sensiblement moins bonne, tant en termes de temps (7h59 versus 7h31) que de classement (430ème sur 2 378 versus 273ème sur 2 447). Cela n'est pas une surprise, deux raisons principales à cela :

Une reprise vélo plus tardive en 2015 
Pour cause de marathon de Boston couru fin avril, je n'ai repris sérieusement le vélo qu'après. Par rapport à 2014 où je préparais la Marmotte, je suis clairement moins entrainé, avec sensiblement moins de séances sur home trainer (moins de puissance) et moins de longues sorties (moins d'endurance). Autre point de comparaison, les 3 Ballons sont ma 2ème cyclo de l'année alors qu'il s'agissait de ma 6ème en 2014. 

Un manque de fraicheur
J'ai eu l'impression de ne pas avoir complètement récupéré de mes vacances vélo dans les Dolomites : fatigue générale tout au long de la semaine et jambes encore lourdes le jour de la course.

In fine, tous des cols (sauf le premier) ont été grimpés plus lentement, comme le montre le graphe ci-dessous (graphe réalisé à partir des segments sur Strava).



De surcroit, je termine complètement cramé, incapable sur la fin de parcours d'accrocher la roue des coureurs sur le plat.
Heureusement, l'Etape du Tour est plus tard cette année, ce qui me laisse un peu de temps pour me refaire. Néanmoins, avec l'OCC fin aout, il va falloir également se remettre à courir ce qui risque de pénaliser la préparation vélo. 

Le ciel était encore menaçant au départ
Sur la course elle-même, pas grand chose à dire :
  • La pluie de la nuit pouvait laisser croire à une journée galère. Finalement, il n'a pas plu pendant la course, juste du brouillard sur les premiers sommets, puis le temps a changé avec du soleil et un temps chaud / lourd sur la fin ;
  • Beaucoup de crevaisons en début de course, a priori en raison de la chaussée humide et qui comportait beaucoup de gravillons ;
  • J'ai recroisé le belge rencontré lors de l'édition 2014. Il m'a doublé dans le ballon d'Alsace alors qu'il avait crevé juste avant, preuve une nouvelle fois de ma baisse de niveau par rapport à l'année dernière.
Résultat : ici

Strava : ici