J'habite à Luxembourg, et un cycliste de ce pays se distingue actuellement dans les épreuves d'ultra-endurance, il s'agit de Ralf Diseviscourt. Il a notamment gagné deux fois le tour du Mont-Blanc (330 km / 8.000 m de dénivelé) ou encore le Tortour (1,000 km / 14.000 m de dénivelé). Pour sa première participation à la RAAM en 2016, il a terminé 4ème, malgré quelques péripéties.
Ralf Diseviscourt lors de sa victoire au Tortour (c) http://www.ridefarther.com |
Son entrainement est assez impressionnant. Il habite à c. 60 km de son travail et tous les jours il s'y rend à vélo. S'il neige, pas de problème, il prend son VTT, et le midi, il lui arrive également de rouler ... une vraie machine qui totalise près de 40,000 km par an (!) et je précise qu'il a un "vrai" travail à coté. Pour mieux le connaitre, je recommande d'ailleurs la lecture des articles suivants du site cyclosportissimo.com :
- http://www.cyclosportissimo.com/ralph-diseviscourt-du-tennis-de-table-a-lultracyclisme-partie-1/
- http://www.cyclosportissimo.com/ralph-diseviscourt-du-tennis-de-table-a-lultracyclisme-partie-2/
- http://www.cyclosportissimo.com/ralph-diseviscourt-une-4e-place-a-la-raam-qui-nourrit-de-nouvelles-ambitions/
Pour l'anecdote, il m'a dépassé lors d'une randonnée cycliste, tractant au passage un peloton d'une trentaine de coureurs. Sur les 15 km qui ont suivis, personne n'est venu le relayé...
Mais pourquoi est-ce que je vous parle de ce coureur ? Même si je ne le connais pas personnellement, nous sommes amis sur Facebook, et il y a publié les résultats de son test d'effort effectué à la clinique du sport d'Eich. Ayant moi-même effectué ce même test en 2011, nos résultats sont directement comparables (même protocole) et comme le montrent les graphiques ci-dessous il n'y a pas photo !
Ce n'est évidemment pas une surprise mais cela permet de mieux appréhender la différence de potentiel entre un enthousiaste du vélo et une référence de l'ultra.
La petite surprise concerne le début de test (jusqu'à 200W) où je suis en dessous de lui, tant en termes de fréquence cardiaque que de lactémie.
Par contre, à partir de 250W et au delà, le rapport s'inverse, et c'est d'ailleurs plus visible avec la lactémie qu'avec la fréquence cardiaque. Ma courbe se pentifie rapidement pour atteindre aux alentours des 270W le seuil des 4 mmol/l qui est souvent considéré (arbitrairement) comme le seuil anaérobie. De son coté, ce n'est qu'entre 350-400W qu'il franchit ce même seuil.
In fine, Ralf est monté jusqu'à 500W versus 350W pour moi. Le seul élément qui relativise - un peu - ces résultats concerne le poids étant plus léger que Ralf.
Par contre, à partir de 250W et au delà, le rapport s'inverse, et c'est d'ailleurs plus visible avec la lactémie qu'avec la fréquence cardiaque. Ma courbe se pentifie rapidement pour atteindre aux alentours des 270W le seuil des 4 mmol/l qui est souvent considéré (arbitrairement) comme le seuil anaérobie. De son coté, ce n'est qu'entre 350-400W qu'il franchit ce même seuil.
In fine, Ralf est monté jusqu'à 500W versus 350W pour moi. Le seul élément qui relativise - un peu - ces résultats concerne le poids étant plus léger que Ralf.