lundi 5 juin 2017

Compte rendu | Semi-marathon du Luxembourg 2017 : Quelle chaleur !



Avant de rentrer dans le vif du sujet, flash-back rapide sur ce début d’année 2017 où il n’y avait pas grand chose au programme et où finalement il ne s’est rien passé :
  • J’avais prévu de participer pour la première fois à la cyclo du tour des Flandres … mais un chauffard a cassé mon vélo la veille ;
  • J’envisageais de refaire la cyclo de Liège-Bastogne-Liège … mais la météo glaciale m’en a dissuadé ;
Bref, zéro course au compteur avant ce semi, cela ne m’était jamais arrivé depuis que j’ai sérieusement repris le sport en 2011.

L'avant course

J’arrive sur ce semi sans ambition de record, mais plutôt dans l’optique de monter en puissance avant la grosse échéance de cet été, les Transrockies, à travers une course découverte l'an passé que j’ai beaucoup aimé. Je compte quand même au minimum améliorer mon chrono très moyen de 2016 (1:27:22).

Coté entrainement, je manque probablement de fraîcheur. J’ai fait le choix récemment de recourir aux services d’un coach en ligne et lui ayant indiqué que cette course n’était pas un objectif, j’ai eu droit à 3 séances placées mardi, mercredi et jeudi, ce qui ne laisse que peu de temps pour récupérer / sur-compenser. 

Le jour même de la course, je ne sais vraiment pas quel temps visé, la faute à des températures dignes d’un mois d'août avec 32° durant l’après midi, et 30° au moment du départ à 19h. C’est probablement la première fois en 9 ans au Luxembourg qu’il fait aussi chaud en mai et cela tombe le jour de ce semi-marathon ! C’est aussi la première fois que je courre en compétition par une telle chaleur et je me demande bien comment mon corps va réagir … sachant qu’à l’entrainement cela ne me réussit (vraiment) pas. Petite anecdote au passage, j’ai plutôt tendance à me moquer (gentiment) des personnes qui emportent un camelback pour des courses sur routes, mais là c’était juste un choix raisonnable. Par contre, je ne comprends toujours pas ceux qui s'entêtent à porter par une telle chaleur des collants longs, de surcroît noir  ...

La course

Je pars prudemment mais dès les kilomètres 3 / 4 , je comprends que cela va être dur, très dur, avec la bouche pâteuse comme lorsque j’ai très soif … je vais d’ailleurs par la suite littéralement m’arrêter à chaque ravitaillement pour me désaltérer. La ligne droite des 7ème et 8ème km est terrible, sans ombre et avec le soleil en pleine figure. Je sens des gouttelettes d’eau arriver à plusieurs reprises sur moi : c’est la transpiration abondante du concurrent juste à coté qui se projette tout autour de lui (!).

Lors du passage dans le quartier résidentiel du Limpertsberg, plusieurs habitants ont pris la bonne initiative de rafraîchir les concurrents avec leur tuyau d’arrosage et d’autres distribuent des petites bouteilles d’eau. Je leur adresse un très grand merci. Néanmoins, je commence à être sérieusement dans le dur. Je me fais d’ailleurs dépasser par le groupe d’Éthiopiennes et de Kényanes qui se disputera la victoire sur le marathon.

L'arrivée indoor façon SaintéLyon

J’explose physiquement après le 16ème km, avec un long faux plat montant où je dois bien me faire dépasser par 6 à 8 concurrents. A 2 km de la fin, je regarde mon chrono qui affiche 1h20 de course. Il y a encore une petite cote à franchir mais ça devrait passer pour le sub 1h30, et effectivement je termine en 1:29:30 . C’est l’un de mes plus mauvais chrono sur semi, encore moins bon que celui de l’année dernière, à croire que je suis malchanceux avec cette course. En termes de classement, cela me fait 60ème sur 4.710 hommes.

A 21h, il fait encore 25 degrés, je suis donc repassé chez moi prendre mon vélo, à la fois pour faire un « cool down » et voir les arrivées des premiers marathoniens. Sur un peu moins de 1.200 arrivants, il y a seulement 16 hommes et 4 femmes en dessous des 3h !

Strava : ici
Classement : ici

La mini-analyse d'après course

Déçu de mon chrono, j'ai voulu rationaliser l'impact de la chaleur. Quelques chiffres pour cela :
  • Le temps moyen des 100 premiers était de 1:22:54 en 2016 et de 1:27:14 en 2017, soit 4 minutes de différence (+5%) ;
  • Le temps médian était en 2016 de 1:57 et de 2:08 en 2017, soit +9% ; 
  • J'ai terminé cette année 60ème en 1:29:30. En 2016, le 60ème terminait en 1:25:14, soit un écart de plus de 4 minutes (+5%).
Sur ces bases, il est raisonnable de penser que la chaleur m'a coûté 4 minutes.

Go for it !

Même si je ne suis pas en réussite sur cette course, je continue de la recommander. Originale dans ses choix (départ à 19h, arrivée indoor façon Saintélyon) et surtout se déroulant dans une très belle ambiance, elle mérite le détour. Le succès ne se dément d’ailleurs pas, avec tous les dossards vendus dès janvier alors que leur nombre avait été augmenté de 1,500. Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour 2018, les inscriptions ouvrant en septembre.