Le semi-marathon de Paris, c’est une épreuve qui m’a bien réussi lors de mes deux précédentes participations (2004 - déjà ! et 2013). Alors en fin d'année dernière, au moment de fixer les objectifs pour 2014, je décide de viser sous les 1h20, soit 3 minutes de mieux que mon précédent record.
Mais la réalité des dernières semaines de préparation n’est pas là pour me rassurer, bien au contraire : manque de vitesse sur les fractionnés, fatigue générée par un agenda pro chargé, surpoids de 2/3 kg. C’est donc avec un état d’esprit plutôt résigné que je me rends à Paris, tentant de positiver comme je peux, me répétant que même 1h25 serait bien.
En termes de stratégie, je fais le choix de courir en n’affichant sur ma montre que ma fréquence cardiaque, tout en bipant à chaque kilomètre pour quand même me situer un minimum.
Le départ est donné sous un temps propice à la performance. Mon cardio affiche 163 sur le début de parcours puis passe à 170 et là je me dis que je risque de le payer très cher sur la fin de parcours. Les temps au kilo sont de l’ordre de 3’40-3’50 et je passe d’ailleurs les 10 km en 38:11 (soit mon record personnel sur la distance). Jusque-là, tout va bien, je suis en piste pour faire moins de 1h20. Malheureusement, je vais flancher sur la 2ème partie avec des temps au kilo plutôt de 3’55. Sur la toute fin de parcours, je peux encore rêver de passer sous les 1:21:00 et après une dernière accélération j’arrête mon chrono, il affiche 1:21:00 tout rond, et m... ! Finalement, je suis officiellement en 1:20:59 (283ème au général sur 32 912) record personnel amélioré de deux minutes - soit une performance totalement inattendue ! Prochain rendez-vous : le 30km de l'écotrail de Paris dans 4 semaines.
Relevé GPS : www.strava.com/activities/117289389
L'analyse de mon temps km après km est synthétisée dans le graphique ci-dessous :
- Le trait rouge représente l'écart cumulé en secondes entre mon temps 2014 et l'objectif d'1:20:00. J'évoluais sur le début de course avec un retard d'une vingtaine de secondes, puis on voit assez nettement un décrochage à partir du 16ème km ;
- Le trait bleu représente l'écart cumulé en secondes entre mes temps 2013 et 2014. J'étais constamment en avance sur mon chrono de l'année dernière avec un écart qui augmente de façon constante jusqu'au 15ème puis se stabilise, pour finalement se réduire sur la fin de parcours.
Deux remarques sur l’organisation :
- J’ai bénéficié d’un dossard préférentiel cette année et c’est vraiment plus confortable pour gérer sa course. Dès le début, on se retrouve avec des coureurs d’un niveau comparable au sien – il n’est pas nécessaire de pousser quelques accélérations pour doubler les escargots.
- Je n'ai pas trouvé fluide la nouvelle procédure pour la consigne des bagages. Arrivé au dernier moment (ok je suis tout autant fautif - j’aurais dû prévoir un timing plus large), la file d’attente était si longue que j’ai dû donner mon sac à un coureur pour ne pas louper mon départ.
Des rencontres
Avec environ 30 000 partants, il y a statistiquement pas mal de possibilités de rencontres :
- Tout commence au petit déjeuner de l’hôtel, où je croise Gilles Dorval (www.conseils-courseapied.com) ;
- A la consigne, je rencontre un membre de ma famille. Il termine en 1h46, c’était donc bien le seul endroit où l’on pouvait se voir ;
- Dans le SAS de départ, un concurrent interpelle un autre en lui disant qu’il a vu un reportage sur lui dans un journal. Ah, mais je le reconnais, c’est le présentateur du 20H de TF1, Gilles Bouleau. Il annonce visé 1:30:00 et terminera en 1:30:34 ;
- Durant le premier kilo, je me retrouve derrière un gars avec un t-shirt de la runnosphere. Oui c’est bien lui, c’est Greg (www.greg-runner.com) ! Je lui dis que j’ai terminé l’année dernière juste derrière lui et il me dit que cette année je devrais être largement devant lui. En fait, comme moi, il l’a joué modeste car il terminera en 1:22:12. Anecdote de l'anecdote, Greg relate l'événement dans son compte-rendu de course (http://www.greg-runner.com/2014/03/10/recit-un-semi-marathon-de-paris-surprenant/) ;
- Peu après le 10km, un coureur se porte à ma hauteur. Je me dis intérieurement que je connais ce gars, je regarde son dossard et vois écrit Fabrice. Mais oui, c’est Fabrice Vannier, ancien membre de l’équipe de France senior de course d’orientation. Je lui dis que je suis de l’o. caennaise, mais j’avais juste oublié que je portais le t-shirt du club et il me dit donc que c’est pour ça qu’il est venu à ma hauteur - Je suis vraiment trop bête !
- A l’arrivée, je passe juste à côté de Carmen Oliveras représentante de l’équipe de France sur marathon aux derniers mondiaux d’athlétisme de Moscou. Elle termine en 1:15:10.
L’avant et l’après course
Pas trop stressé par la course me croyant hors de forme, j’en ai profité pour me balader dans Paris samedi.
Ce fût l’occasion d’aller gouter les « fameux » cupcakes de l’épouse de DC Rainmaker, le blogueur américain installé à Paris (www.dcrainmaker.com). Je n’aime pas dire du mal mais j’ai plutôt été déçu. La rue est très sympa, comme la boutique, et surtout la vitrine donne très envie avec des cupcakes visuellement très réussis. Il n’y a d’ailleurs qu’à voir tous les touristes qui s’arrêtent pour constater le succès.
J’entre et ce n’est pas Bertie qui me sert, mais deux jeunes filles. Je fais mon choix et m’installe en terrasse pour déguster. Et là, grande déception. Les cupcakes (3,50€ l'unité) sont composés de deux parties : une supérieure avec une crème pâtissière variant selon le parfum choisi, et une inférieure qui est un muffin au chocolat. Je ne prétends pas être le plus grand des connaisseurs mais à mon sens, le muffin est trop sec, il manque clairement de moelleux, et la partie supérieure, si jolie, a un gout trop sucré et plutôt chimique.
Pour finaliser le régime hyper-glucidique d’avant course, je me suis arrêté dans une pizzeria sans prétention du XXème mais qui proposait des pâtes fraiches. Sur les bons conseils du serveur, je pris l’assortiment de pâtes. Il y avait surement un peu trop de sauce, mais au moins y avait la quantité ! Et en plus, le serveur m'offrit le digestif.