vendredi 16 octobre 2015

Compte rendu | Marathon de Chicago 2015

Incroyable : on me voit distinctement sur la photo du départ !

Au vue de la préparation effectuée, j'étais plutôt confiant dans mon potentiel, même si des soucis dans les derniers jours m’ont quelque peu inquiété. Finalement, les 3 objectifs fixés (moins de 3:00:00 – battre mon PB de 2:56:42 – descendre sous les 2:55:00) ont été atteints.

Dernière semaine de préparation

J’innove en effectuant une séance de cryothérapie, placée le lundi pour quand même ne pas prendre trop de risque. A posteriori, très difficile de dire si cela m’a apporté un bénéfice particulier. Par contre, on m’avait prévenu : j’ai bien ressenti un coup de barre dans les heures qui ont suivi.

Une première : la séance de cryo pré-marathon
Etant parti avec un groupe d'autres coureurs, je ne maîtrisais pas mon planning, et je me suis pris de plein fouet le jetlag. Le jeudi, jour du départ pour Chicago, le réveil a sonné à 5h45 pour un coucher à 22h00 en heure US, soit 5h00 du matin en heure française. De surcroît, un mal de gorge est apparu, probablement lié à l’alternance de chaud / froid avec ces p...... de climatisations aux US qui soufflent en permanence. Au matin de la course, je ne suis pas bien reposé et inquiet des conséquences potentielles sur ma forme du moment.

La course

Ma stratégie de course est simple : gérer ma vitesse au cardio, en se positionnant dans la zone des 150-155 ppm (82-85% de ma FCmax). Sur la base de mes précédents marathons, je sais que cela passe sans problème.

Après deux premiers kilomètres effectués vraiment trop rapidement, j’arrive à me caler sur la fréquence cardiaque cible et bonne nouvelle, les temps intermédiaires sont ceux à réaliser pour terminer en 2:55:00.

Après 25km, le tableau de marche est respecté et les sensations sont bonnes, je décide donc de ne plus me focaliser sur le cardio pour aller chercher quelques secondes d’avance supplémentaires. Je suis finalement bien jusqu’au 40ème km et faiblis légèrement après, terminant en 2:53:16. Objectif atteint ! Ci-dessous un graphique qui montre par tranche de 5 km l'évolution de l'avance en secondes par rapport à l'objectif de 2:55:00.



Le premier semi a été couru en 1:26:44 et le second en 1:26:32, soit un négative split de 12 secondes. En termes de classement, cela fait 529ème au général sur près de 37.000 finishers.

La délivrance de l'arrivée

Concernant le parcours, il est presque totalement plat, et comporte plusieurs longues lignes droites. La principale difficulté est finalement le vent, et le surnom pour Chicago de windy city n’est vraiment pas usurpé. Comme à Boston, je n’ai pas hésité à drafter des concurrents et mêmes des concurrentes (j’avoue, j’ai honte).

Coté ambiance, c’était très plaisant sur le premier semi et également sur la fin du second, avec des spectateurs américains toujours très enthousiastes.

Strava : ici

What’s next ?

La très bonne nouvelle, c’est qu’avec moins de 2:55:00, cela me qualifie « normalement » pour le marathon de New York 2016 (2:55:00 = temps requis pour les hommes de 35 à 39 ans). Oh yeah !

En termes d’ambition de chrono, les 2:50:00 me paraissent très / trop ambitieux. A l’heure actuelle, je n’ai pas envie de m’astreindre à une « grosse » préparation avec l’aléa de ne pas avoir de bonnes conditions le jour J.

Quelques rencontres

Comme à Boston, j'ai croisé (ou faillis croiser) quelques personnalités du running :
  • De passage à la boutique Nike, je crois reconnaître un marathonien américain. Après vérification sur mon smartphone, il s’agit bien de Dathan Ritzenhein. Il a (comme moi) participé au dernier marathon de Boston (7ème) et a par ailleurs (pas comme moi) terminé 9ème du marathon des JO de Pékin en 2008 ;
  • Les coureurs élites accédaient au départ par une entrée latérale placée quelques mètres devant moi. J'ai alors reconnu Sarah Hall (rencontrée au Kenya en 2013) et hurlé son nom tout en l’applaudissant. Elle se retourna, me sourit et me salua d’un bras. Elle ne m’a certainement pas reconnu, mais cela m’a fait très plaisir qu’elle ait prêté attention à mes encouragements (elle termine en 2:32 et 2ème américaine) ;
  • A l’arrivée à l'aéroport de Chicago, un chauffeur tenait un panneau au nom de Florence Kiplagat. Malheureusement, je n'ai pas pu voir la future vainqueur.

J'ai failli voir la future vainqueur à l'aéroport

Remarques pêle-mêle

  • La ville de Chicago est sympa à visiter ;
  • Le marathon m’a semblé très bien organisé - le nombre de bénévoles aux ravitaillements et à l'arrivée est impressionnant ;
  • Le voyage était organisé par Planet Tours. Ce ne fût pas une bonne expérience, et ce pour plusieurs raisons. A titre d’exemple, l’hôtel retenu ne servait pas de petit déjeuner plus tôt pour les marathoniens (départ du marathon à 7h30) ;
  • La relation des américains au marathon (et plus généralement au sport) est vraiment différente des français. J’ai été étonné de voir le soir du marathon des coureurs au supermarché qui avaient encore leur T–shirt avec le dossard épinglé. Le lendemain, bon nombre de personnes dans Chicago portaient leur médaille de finisher. Impossible de voir cela à Paris !
  • J'ai profité d'être aux US pour aller 3 jours à San Francisco, une ville qui m'a enchanté. Bien entendu, j'ai traversé le pont du Golden Gate, et plutôt deux fois qu'une : à vélo puis en courant. La beauté des lieux m'a définitivement convaincu que Big Sur devait être un très beau marathon ... une idée pour dans quelques années.