vendredi 19 juin 2015

Dolomites : GO FOR IT !

Cela faisait un petit moment que je voulais faire du vélo dans les Dolomites, et je dois dire que je suis très content de mon séjour. Si vous aussi vous hésitez, je vous invite à franchir le pas et j'espère que mon post finira de vous convaincre.

Vue depuis le passo di Gardena


Pourquoi les Dolomites ?

D’un côté, un manque d’envie de retourner en Oisans / Maurienne avec des cols que je commence à connaitre, et de l’autre, le fait d’avoir entendu ou lu beaucoup bien des Dolomites.

Alors ?

In fine, j’ai beaucoup apprécié l’endroit. Çà n’a rien à voir avec les Alpes françaises :
  • Les montagnes se démarque par d’impressionnantes parois verticales, des sommets aplatis et des roches de couleur rouge pâle. Visuellement, c'est très beau, et j'ai eu la sensation d'en prendre plein les yeux pendant une semaine. Preuve de leur intérêt, ces montagnes sont d'ailleurs classées depuis 2009 au patrimoine mondial de l’Unesco. Et pour la petite histoire, le nom de Dolomites provient du français M. Dolomieu, qui fut le premier a analysé la composition de ces roches à la fin du XVIIIème siècle ;
  • La configuration des routes et cols est également différente. On peut enchaîner dans la même journée des cols à plus de 2 000 m d’altitude qui n’ont rien d’insurmontable. La petite boucle de la cyclosportive du marathon des Dolomites (un peu plus de 50 km) est à ce titre une merveille. Prenant place autour du massif du Sella (d'où son nom de "Sellaronda"), on passe 4 cols dont 3 à plus de 2 000 m ! J’ai tellement aimé que j’ai d’ailleurs fait la boucle dans les deux sens.
Vue sur la station de Corvara depuis le passo Campolongo

Des inconvénients ?

Je ne voudrais pas donner l’impression de survendre les Dolomites et pour être objectif, quelques points négatifs à mentionner :
  • Coté qualité des routes, ce n’est pas la Suisse ou le Luxembourg, c’est plutôt comparable à la France, avec trop souvent de longues saignées en travers des routes ;
  • Beaucoup de motards dans les cols (le plus souvent des teutons), certainement plus qu’en France et pas que le week-end ;
  • La météo fût très instable lors de mon séjour, avec en général du soleil le matin et de la pluie l'après-midi. La région est d’ailleurs réputée pour être arrosée et le vert des prairies ne peut que l’attester ;
  • Le temps de transport est dans mon cas conséquent (c. 8h de voiture) ; 
  • J'ai logé à Arabba, dont la situation est centrale mais qui est une (très) petite station. A part le vélo et la randonnée, il n’y a pas grand-chose à faire. Juste à coté, il y a Corvara, qui est un peu plus grande. La grande station la plus proche, c'est Cortina d'Ampezzo.

Hébergement

J’étais à l’Alpenrose, hôtel situé à Arabba et bien adapté pour les cyclistes : local fermé pour les vélos, petit déjeuner avec du choix, sauna pour la récupération, ambiance familiale, personnel sympathique et maîtrisant l'anglais. Un seul bémol, les repas du soir sont (trop) copieux.

Juste une remarque - l'hôtel est situé à 1.700m d'altitude, et par comparaison à d'autres séjours passés au delà de 2.000m, je n'ai peu eu l'impression d'avoir un gros coup de barre après 2/3 jours.

Vue depuis le passo di Valparola

Quelques anecdotes

  • Cet endroit n’a été rattaché à l’Italie qu’en 1919, et l’influence germanique se ressent fortement. Bon nombre d’inscriptions sont en italien et en allemand (ainsi qu’en ladin, la langue locale) ;
  • J’ai coupé le voyage aller en deux jours, en faisant une halte en Suisse à St-Moritz. Le passage de deux cols à cette occasion (col du Julier et col de l’Ofen) m’a aussi donné l’envie d’y venir un jour. Will see …..
  • Pour la première fois, j'ai vu un radar dans un col (Passo di Giau), preuve très certainement de l'excès de certains motards.

Le bonus : le Stelvio

Le col du Stelvio n’est pas dans le massif des Dolomites, mais j’avais envie de grimper ce mythe du Giro. Pour mémoire, c’est le col le plus haut d’Italie (2.758m, soit au dessus du Galibier (2.642m) mais en dessous de l’Iseran (2.770m)), Le col est également fameux pour ses 48 virages, tous numérotés.

Je me suis donc débrouillé à l’aller pour le monter depuis son versant nord-est (depuis Prato-Allo-Stelvio) et mon retour coïncidait avec la cyclosportive « Granfondo Stelvio ». Après une semaine d’entrainement, j’ai fait le choix raisonnable de m’aligner sur le circuit medium de 138 km / + 3.000m (compte-rendu ici).

Les fameux lacets du Stelvio

Résumé de la semaine :

  • Dimanche : Montée du Stelvio depuis Prato Allo Stelvio
  • Lundi : Sellaronda
  • Mardi : Montée du Passo Giau (aller-retour depuis Arabba)
  • Mercredi : Sellaronda dans le sens inverse
  • Jeudi : Col du Valparola et du Compolongo  (boucle depuis Arabba)
  • Vendredi : Tre Cime Di Lavaredo (aller-retour depuis Cortina d'Ampezzo)
  • Samedi : Repos
  • Dimanche : Granfondo Stelvio
Si vous voulez du "brutal", je vous conseille la montée vers Tre Cime Di Lavaredo (depuis Cortina d'Ampezzo). Il y a deux passages à 18% et les 4 derniers km sont à 12% de moyenne ! J'ai du me faire violence pour ne pas poser pied à terre.

Vue sur Tre cime di Lavaredo, depuis le lac de Misurina