lundi 11 septembre 2023

Leadville 100 : Dans le dur du début à la fin, mais un souvenir à vie


C'est en lisant Born to Run puis en participant à la Transrockies Run que j’ai découvert Leadville et son ultratrail. Après deux participations à l’UTMB (2021, 2022), et cherchant un nouveau challenge, j'ai spontanément pensé au 100 miles de cette ville. Le destin a fait le reste, étant tiré au sort dès ma première tentative.

Cet ultra-trail était l’objectif n°1 de mon année 2023, d’où ce long compte rendu, qui aborde, entre autres l'histoire de la course, son parcours, ou encore ma préparation.


La genèse de la course

Un peu moins de 3.000 personnes vivent aujourd’hui à Leadville, mais la localité a compté jusqu’à près de 15.000 habitants au 19ème siècle, de par l’exploitation des mines aux alentours, les sols étant particulièrement riches, avec notamment de l’or et du plomb (d’où le nom de Leadville ...).

Suite à la fermeture de la dernière mine au début des années 80 (le molybdène, un composant utilisé pour durcir l'acier) qui employait ≈ 3.000 personnes, les locaux ont créé une épreuve sportive pour maintenir un minimum d’activité économique. C’est ainsi que la première édition s’est tenue en 1983, soit un peu après la Western State (1977) et avant la Hard Rock (1992).

Rue principale de Leadville

Depuis plusieurs années, l’organisation a rajouté d’autres épreuves, aussi bien en trail qu’en VTT, et il est possible de combiner les épreuves, avec un classement dédié.

C’est la Leadville 100 qui a en outre révélé Anton Kupricka, vainqueur en 2006 et 2007. Par ailleurs, un seul français s’y est imposé, Thomas Lorblanchet en 2012 (devant d’ailleurs Anton Kupricka).


Un parcours pas si facile qu’il n’y paraît

La singularité du parcours est d’être un aller-retour, et sa première difficulté ne provient pas du dénivelé (seulement 4.200m de D+ pour 160km), mais de l’altitude, avec un point le plus bas à 2.800m (Twin Lakes) et un point le plus haut à 3.750m (Hope Pass), pour une altitude moyenne de 3.100m. A titre de comparaison, le point le plus haut de l’UTMB, le col des Pyramides Calcaires, n’est qu’à 2.600m (le grand col Ferret est lui perché à 2.550m).


Le parcours = un aller-retour entre Leadville et Winfield,
avec un double passage à 3.750m (Hope Pass)


La deuxième difficulté concerne la barrière horaire qui n’est que de 30 heures. Toujours par comparaison, elle est de 46 heures à l’UTMB.

Ces deux difficultés (altitude et barrière horaire) font que le taux de finishers est généralement aux alentours de 50%, malgré un parcours qui semble « accessible ». Pour cette année 2023, seulement 364 coureurs sur 826 ont terminé, soit un taux d’abandon de 56% !

Pour l'anecdote, le parcours va jusqu'à Winfield, là où se situaient les premières mines exploitées vers 1880.

Coup de rétroviseur sur le début de l’année

Les 4 premiers mois de 2023 se sont bien passés, avec principalement des nouveaux records sur semi-marathon (1:16 à Paris) et sur marathon (2:44 à Paris), et ce malgré le Covid attrapé 3 semaines avant le marathon (merci les plaques carbones ;-).

Par contre, il m’a bien fallu 3 semaines pour me remettre du marathon, et à partir de mai, le focus a été mis sur le trail, profitant des week-ends prolongés pour aller en montagne. Le mois de juin a été l’occasion de participer aux 70km de Montreux (15ème au scratch), puis de prendre une semaine de congés pour aller repérer les cols de l’Etape du Tour et randonner autour de Zermatt.

Magnifique Cervin 


En juillet, le volume d’entrainement a sensiblement augmenté (82h, un record), probablement trop d’ailleurs, avec un manque de fraîcheur évident pour l’Etape du Tour (614ème sur 11.791 finishers).

Début août, j’ai l’impression d’avoir franchi un cap à basse intensité, avec pour un même effort, une fréquence cardiaque plus basse, et des jambes qui fatiguent moins ... la confiance est là !


La dernière ligne droite 

Dans le contexte d’une course en altitude, l’acclimatation est primordiale, sachant qu'idéalement, il faut bien 3 semaines. Pour des contraintes professionnelles et budgétaires, cela n’était pas possible. A défaut, je suis allé à La Rosière puis à Tignes juste avant mon départ pour le Colorado, si bien qu’au total, j’aurais passé 15 nuits en altitude avant la course.

Le séjour à Tignes a d'ailleurs été l’occasion d’effectuer une sortie de 3h avec Ugo Ferrari (22ème de l'UTMB 2023), merci à lui de m’avoir accepté. Pour l’anecdote, le run s’est terminé avec Martin Gaffuri (l’un des speakers de l’UTMB) croisé par hasard autour du lac de Tignes.

@ Tignes, avec Ugo Ferrari et Martin Gaffuri


Coup de stress à 6 jours du départ, où je suis pris d’un bon coup de fatigue comme cela m’arrive de temps à autres. Des acouphènes apparaissent comme lors de mes deux Covids, mais les tests sont négatifs. En accord avec mon entraîneur, j’effectue le minimum syndical sur les derniers entraînements pour maximiser la fraîcheur. La confiance bâtie durant tout l’été n’est plus tout à fait la même au moment du départ ☹.


Un seul objectif, la big buckle

Mon objectif rêvé est de terminer en moins de 25 heures et ainsi repartir avec la « big buckle », qui est une boucle de ceinture d’une taille plus importante que celle réservée aux « simples » finishers en moins de 30h.

Ce chrono est a priori tout à fait envisageable sur la base de mon indice UTMB sur 100 miles qui est de 640 (acquis lors de l’UTMB 2022) et qui me prédit un temps en moins de 23h (25h = 590 d'index UTMB).

En outre, ayant plutôt l’impression d’avoir progressé, je me dis secrètement qu’un sub 22h est possible, à condition d'avoir bien digéré la fatigue des derniers jours. Toutefois, et pour s’éviter toute pression inutile, les temps de passage sont construits selon deux scénarios : un premier pour terminer en 22h30 et un second en 25h00.

En termes de classement, je n’ai aucun objectif, mais un chrono de 22h30 laisse espérer un top 30 sur la base des résultats des trois dernières années.


Une stratégie prudente

Sur 100 miles, la règle d’or est de partir sur un rythme très lent, et pour être certain de cela, je pars comme sur l'UTMB avec mes temps de passage sur moi. En outre, mon entraîneur me conseille de ne surtout pas forcer dans les montées, étant préférable de s’économiser à tout prix en altitude.

Même si la course est un aller-retour, la deuxième partie est sensiblement plus lente, avec d’une part, la fatigue de l’aller, et d’autre part, des montées plus raides. Une analyse des éditions antérieures montre qu’il faut boucler l’aller en 10h00 / 10h15 pour espérer terminer en 22h30.

S’agissant d’une course aux Etats-Unis, les pacers sont autorisés sur la deuxième partie du parcours, et ces derniers ont même le droit de porter le sac de leur coureur ! Et si vous ne connaissez personne, pas de problème, il est possible d’en récupérer un aux ravitaillements. Dans mon cas, j’avais envie de vivre ma course sans devoir me forcer à parler à quelqu’un que je ne connaissais pas, et j’avais donc décidé de faire sans pacer.


Une course en mode "ascenseur émotionnel"

Sur la ligne de départ, il fait encore frais mais la journée s'annonce belle et sans pluie. L'ambiance est décontractée, aucune bousculade pour être en première ligne. Des coureurs sont déjà en short et t-shirt, certains sans sac, juste une bouteille à la main, d'autres sont en chaussures de route.

A quelques minutes du départ, Ben Chlouber motive une dernière fois les coureurs. 40 ans après la création de la course, il est toujours là avec sa femme, étant précisé que tous les deux attendent ensuite tous les finishers sur la ligne d'arrivée. A 84 ans, c'est évidemment la passion qui l'anime, et moi je dis bravo. Petit coup de chance, je suis juste à coté de lui pour profiter de son discours (vidéo ici), et admirer le fusil qui donnera le départ.


Ken Chlouber prêt à donner le départ avec son fusil - J'étais juste à coté de lui !
 

Assez rapidement, je ne me sens pas à mon aise, ce qui m’ennuie profondément car cela présage une course difficile. Il n’y a pas grand-chose à y faire, juste l'accepter et espérer que cela passe ...

Malheureusement, cela ne passe pas, avec à partir du 30ème kilomètre, la sensation que mon estomac ne va pas être coopératif. Par prudence et pour ne pas me surcharger, je décide de limiter les apports liquides et solides. Ces problèmes gastriques m’inquiètent désormais sur ma capacité à terminer l’épreuve. Comme depuis le début, je n’ai rien d’autre à faire que de « gérer » cette difficulté, en ne forçant surtout pas, et en attendant que cela passe.

Arrivée à Twin Lakes (61ème km), je passe par la case WC, et j’ai l’impression de délivrer mon estomac. Dans l’ascension qui suit de Hope Pass, le point culminant du parcours, je me sens revigoré et reprends confiance en ma capacité à terminer la course. 

Dans la montée de Hope Pass (photo prise lors de la reco)

Conscient toutefois que je suis en déficit calorique, je m’efforce de manger autant que possible dans cette montée. En termes d’hydratation, je vais commettre une erreur, ne rechargeant qu’une seule de mes deux flasques lors du ravitaillement avant le sommet. Dans la descente qui suit et jusqu’au ravitaillement de Winfield (80ème km), c'est la double peine, avec d’une part, la descente qui tabasse et me re-défonce l’estomac, et d’autre part, un manque d’eau qui me conduit presque à la déshydratation.

En arrivant à Winfield (mi-parcours), je repasse par la case WC, et je sais qu’il me faut absolument boire et manger en quantité avant la deuxième montée de Hope Pass. Pour éviter tout risque de régurgitation, je décide de m’arrêter un petit moment, soit près de 25 minutes. 
Pendant ce temps, je vois les autres coureurs qui ne s’arrêtent que quelques instants, avec de nouveau un très gros doute sur ma capacité à finir la course. Il y a même un bénévole qui demande à voix haute si je vais abandonner ... 

D’un strict point de vue chronométrique, je ne suis pas trop mal par rapport à l’objectif d’être en 10h00 / 10h15 à Winfield, étant arrivé en 9h55 et reparti vers 10h20. Néanmoins, l’objectif des 25h est désormais secondaire, il ne s’agit plus que de terminer.

La deuxième ascension de Hope Pass est particulièrement pénible, la pente est plus raide (surtout sur le début), mon estomac reste « fermé », et l’altitude accroît la difficulté. Néanmoins, je m’accroche et à ma grande surprise, personne ne me reprend, doublant même deux coureurs sur la fin de la montée.

Au sommet de Hope Pass, coté Winfield (photo prise lors de la reco)

La descente s’effectue à allure raisonnable (normal avec 90km dans les jambes ...), et pourtant je double 12 coureurs. Cela m'a beaucoup étonné car je n'ai jamais été un grand descendeur.

De retour à Twin Lakes (100ème km), je constate à ma grande surprise que j’ai environ 1h d’avance pour terminer en moins de 25h. C'est à nouveau l'ascenseur émotionnel, mais je suis également conscient que le sub-25 va être au prix d'une fin de course où il va falloir en permanence s'accrocher.

Jusqu’à l'arrivée, je vais toujours rencontrer les mêmes difficultés à boire et à manger. Dès que je bois un peu d'eau, il s’ensuit d’innombrables « rototos ». Le sucré me donne la nausée, en particulier les barres (Cliff, Naak ou Baouw, même si ces dernières passent un peu mieux). Heureusement que je m’étais préparé des petits sandwichs au fromage dans mes drop bags du retour, car la seule nourriture salée disponible aux ravitaillements, ce sont des Bretzels.

L’espoir de terminer sous les 25h devient obsessionnel. Toutes les 10 à 15 minutes, je regarde le temps et la distance restants afin de calculer la vitesse minimum à tenir pour atteindre cet objectif. Je ne suis pas très rapide mais régulier, marchant dans les montées, et avançant au petit trot dans les descentes et sur le plat, si bien que je reprends de temps à autres des concurrents et remonte de 41ème à Twin Lakes (100ème km) à 25ème à May Queen (140ème km). A ce moment, il reste 20 km à effectuer en 5h30 pour obtenir la big buckle - je comprends alors que c’est normalement gagné. Oh yeah !

Cette dernière section se divise en deux parties. La première est le long du lac turquoise, c’est un single modérément technique, avec des petits « coups de culs » à passer tout du long, je ne double personne et personne ne me double. La deuxième partie est un faux plat montant d’environ 5 km. Je sais que l’objectif du sub-25h sera respecté et je n’ai plus la force mentale de courir, si bien que je me fais remonter par différents concurrents (tous accompagnés d’un pacer ...), et stresse un poil à l’idée de me faire sortir du top 30. Psychologiquement, c’est pénible, car cette partie est principalement en ligne droite, et à chaque fois je vois au loin les lumières des lampes frontales qui se rapprochent petit à petit pour me doubler. A chaque fois, je me demande si c’est un concurrent avec son pacer ou deux concurrents qui vont me dépasser d'un coup.

Je franchis la ligne en 22:38:43, en 28ème position, et me jette dans les bras des organisateurs, Ken Chlouber et de sa femme Merilee Maupin. Ce chrono était celui visé, mais compte tenu du déroulé de la course, c'est beaucoup plus fort en termes de satisfaction personnelle. 

 Mission accomplie, la big buckle est « in the pocket » 😊



Sans ordre particulier, les quelques enseignements que je retire de cette course :
  • Tout ultra-trail a ses spécificités, si bien qu'à mon sens ce n'est jamais à sa première participation que l'on va faire son meilleur temps ;
  • Courir à 3.000m est clairement un facteur supplémentaire de difficulté, il ne faut surtout pas prendre à la légère ce paramètre (la difficulté supplémentaire entre 2.000 et 3.000m est bien plus importante qu'entre 1.000 et 2.000m) ;
  • La nourriture salée sur les efforts longs est impérative pour moi ;
  • Sur l'origine de mes problèmes gastriques, je n'ai pas encore trouvé de réponse ;
  • Mon index UTMB pour cette course n'est pas encore disponible, mais sur la base des résultats antérieurs, ma cotation serait de 649, soit un peu mieux qu'à l'UTMB 2022 (640). En supposant que mes problèmes gastriques m'ont coûté 1 heure, ma cotation serait de 684 ;


Comme d’habitude, quelques anecdotes :
  • Un magasin à Leadville (Montezuma) vend des polaires qu’ils fabriquent sur place, les couturières étant d’ailleurs visibles depuis l’intérieur de la boutique. Le process pour acheter est un peu compliqué, car il faut réserver d’avance un créneau. Je ne le savais pas, mais le vendeur plutôt sympa, me dit qu'il fait une exception pour moi car je suis de l’étranger. On discute, et m'indique qu’il va courir la Leadville 100 et viser un top 10 (il avait terminé 11ème en 2021) ! Malheureusement, il était dans un jour sans, je le doublerai dans la montée de Hope Pass, et il abandonnera à Winfield ;
  • A la seule boutique de Twin Lakes, j’achète des timbres pour la France, et la caissière américaine me dit qu’elle a été fille au pair à Sèvres et qu’elle va pacer son copain pour la Leadville 100. Après le vendeur de Montezuma, je me dis que tous les locaux sont concernés d’une façon ou d’une autre par cette course !
  • Au ravitaillement de May Queen, une bénévole me demande d’où je suis en France et lui réponds de Normandie, elle me dit qu’elle a des amis qui habitent à Camembert ... soit juste à 9km de Livarot, le village où j’ai vécu jusqu’à 18 ans et où je passe encore pas mal de mes week-ends !

Pourquoi je recommande cette course
  • L’atmosphère est incroyable :
    • Les crews mettent une super ambiance aux ravitos, en particulier celui de Twin Lakes ;
    • La plupart des concurrents sont extrêmement bienveillants envers les uns et les autres (bien plus qu'en France) ;
    • Cette épreuve est portée par la charisme de Ken Chlouber, son discours sur la ligne de départ m'a électrisé ;
  • Cette course à des petites particularités qui misent bout-à-bout font son charme, je pense notamment :
    • Au début et à la fin donnés par un coup de fusil (vidéo ici) ;
    • Au passage de la rivière les pieds dans l'eau ;
    • A la boucle de ceinture remise aux finishers, c’est quand même plus stylé qu’une polaire sans manches ;-)
  • Les paysages : je ne dirais pas que le Colorado est plus beau que les Alpes, mais ces montagnes sont différentes et valent le coup d’être découvertes.

 @ Rocky Mountain National Park


Les quelques points négatifs :
  • Le coût de la participation ;
  • La contrainte de devoir s’acclimater pour ne pas trop subir l'altitude durant la course ;
  • La nécessité d’être raisonnable sur les randonnées et visites d’avant course pour ne pas trop se fatiguer, mais sinon il y a de magnifiques endroits à découvrir ;
  • Les purs montagnards seront peut-être frustrés d’une course qui manque de dénivelé, mais pour un "runner" comme moi c’était parfait !

Mes quelques conseils pour tout coureur qui souhaiterait s’aligner
  • Réserver au plus tôt votre hébergement, car les capacités d’accueil sont limitées à Leadville en particulier, et dans le Colorado en général ;
  • Concernant l’altitude, difficile de donner des conseils, l’idéal serait d’arriver 3 semaines avant, ce qui ne parait guère réaliste pour la plupart des coureurs ;
  • Je suppose que l’altitude créée une sur-fatigue, qui se manifeste surtout en deuxième partie de course, et qui explique le fort taux d’abandon. Il est donc d'autant plus important de partir prudemment ;
  • Au ravitaillement, c’est essentiellement du sucré qui est présent. Pour du salé, c’est plutôt à prévoir soi-même ;
  • En termes de chaussures, il faut privilégier un modèle mixte route et chemin pour la partie entre Leadville et Twin Lakes (Hoka ATR dans mon cas) et un modèle plus typé montagne pour la section entre Twin Lakes et Winfield (Saucony Peregrine pour moi) ;
  • Concernant les bâtons, je ne les ai pris que pour la section entre Twin Lakes et Winfield. Pour les autres parties, ils ne me semblent pas indispensables ;
  • De mon expérience, le temps change très vite dans le Colorado. Le scénario habituel, c'est un grand ciel bleu au matin, puis des nuages qui arrivent en matinée, pour terminer par un orage plus ou moins violent dans l’après-midi. Dans ce contexte, une veste de pluie tout au long de la course me semble indispensable (pour mémoire, aucun matériel obligatoire !).

vendredi 21 juillet 2023

L'Etape du Tour 2023 : dans le dur !

Le col de Joux Plane m'a mis au supplice ... et d'autres aussi

 

8ème participation à l'Etape du Tour pour un résultat qui à l'arrivée m'a semblée bof-bof, étant moins bien classé cette année que l'année dernière. Au-delà du classement, le parcours se révélà très plaisant, avec des vues magnifiques sur le lac Léman et le Mont-Blanc. Bien que ce tracé ne comportait pas de cols ou montées mythiques, il n'en n'était pas pour autant facile, avec deux belles difficultés en fin de parcours, le col de la Ramaz et le col de Joux Plane.


Le déroulé de la course

Je partais cette année du premier sas, et un peu par hasard, j'étais bien placé, à quelques mètres seulement de l'arche de départ. A refaire, je me placerais plus à l'arrière du sas, les premiers kilomètres s'étant révélé particulièrement stressants, me faisant dépasser de tous les côtés et étant le témoin d'une chute juste devant moi.

Le parcours comportait quatre petites ascensions (Col de Saxel, col de Cou, col du Feu, col de la Jambaz) et deux belles montées (col de la Ramaz et col de Joux-Plane). Avec seulement 2.000 km dans les jambes depuis le 1er janvier, j'ai cherché à gérer mon effort, et c'est finalement dans Joux-Plane que j'ai "explosé", mettant 11 minutes de plus que lors de la reconnaissance. 

Cette défaillance est à mon sens liée à trois raisons :

  • Un manque évident de fraîcheur avec un week-end précédent intense, et une dernière semaine sans déchargement ;
  • Un manque de sortie longue en lien avec un volume plus réduit (85h de vélo au S1 en 2023 Versus 134h en 2022, soit -37%) ;
  • Une montée finale en plein soleil, avec des températures élevées.  


L'analyse du résultat

Comme indiqué précédemment, mon classement de cette année est moins bon qu'en 2022, toutefois, en y regardant de plus près, il y a deux motifs de réconfort :

  • Mon classement relatif est meilleur en 2023, étant 614ème sur 11.791 finishers versus 546ème sur 8.707 en 2022 ;
  •  Mon écart de temps avec le vainqueur est moindre en 2023, 132% versus 137%.

Par ailleurs, les écarts sont vraiment très serrés. En mettant 11 minutes de moins, mon classement se serait amélioré de l'ordre de 180 places (!).

Lorsque l'on regarde col par col, je suis de mieux en mieux au classement, alors que j'ai plutôt sensiblement décliné sur la fin. A mon sens, cette progression s'explique principalement par le départ trop rapide de bon nombre de concurrents.

  • 1.394ème au col de Saxel
  • 909ème au col de Cou
  • 1.051ème au col du Feu
  • 602ème au col de la Ramaz 
  • 626ème au col de Joux-Plane


Cette étape se déroulait pour partie dans la vallée verte et on comprend pourquoi. 


dimanche 25 juin 2023

Il y a 20 ans, je courais mon premier marathon

Le dimanche 15 juin 2003, je courrais mon premier marathon. Jeune coureur ambitieux, je pensais pouvoir terminer en moins de 3 heures dès ma première tentative. La désillusion arriva (très) rapidement après le départ …  

A l'époque, étudiant en dernière année, je voulais profiter de mon temps libre avant d'entrer dans la vie active pour préparer au mieux ce qui représentait déjà une ambition, un rêve. 

Etudiant et donc pas très riche, j'avais pour minimiser les coûts choisi le marathon de ma région d'origine, celui de Caen. Il avait une bonne réputation, et placé en juin, il permettait de se préparer pendant le printemps. De surcroît, se déroulant près de chez mes parents, ces derniers pouvaient m'accueillir pour dormir et me transporter au départ. 

Coté entraînement, je me souviens d'avoir choisi un plan de Serge Cottereau, issu d'un numéro spécial marathon du magazine Jogging International. Je me rappelle en particulier des séances au-delà de 2h, qui étaient une première pour moi, et qui me semblaient vraiment très très longues. 


A l'arrivée, comme je pouvais


Etudiant à Paris, je m'entraînais au bois de Boulogne, autour du lac inférieur. C'était un spot d'entrainement agréable, par contre, le chemin pour s'y rendre à partir de la porte Dauphine me faisait rencontrer des personnes souvent louches ... en accord avec la réputation du bois.

Je crois me souvenir que la préparation s'était plus ou moins bien passée, j'ai juste en mémoire un pépin musculaire qui s'était rétabli après une coupure de 3/4 jours. Les courses préparatoires, un 10 km à Paris et un semi aux alentours de Caen, n'avaient pas permis de me situer. Le 10km s'était déroulé sous un déluge, et le chrono fut anecdotique. Le semi avait été lui couru en 1:27:30 ce qui peut sembler lent pour un objectif en 3h mais c'était le chrono demandé par le plan.

Coté matériel, les montres GPS venaient tout juste d'arriver mais n'avaient pas encore envahi les pelotons. Je courrais avec une Casio "lap memory 30" qui comme son nom l'indique ne pouvait mémoriser que 30 temps intermédiaires (!). Coté chaussure, j'avais flashé sur des Puma. Légères, avec un super fit, et de très bonnes sensations aux pieds, je les ai usées jusqu'à la semelle.

La course en elle-même fut rapidement pliée, la faute à une erreur d'alimentation avec un gatosport mal préparé, mais que j'avais quand même mangé au petit déjeuner. Je fus pris de mots de ventre dès le 5ème kilomètre. Au semi-marathon, j'étais passé tout juste sous les 1:30:00, soit dans l'objectif, mais n'étant pas bien du tout et songeant à abandonner. 

Le  2ème semi fut une longue souffrance. Il faisait chaud (près de 27°C) et il était donc nécessaire de s'hydrater, mais avec mon ventre en vrac, ce que je buvais ressortait juste après. Vraiment dans un sale état, je dus à plusieurs moments marcher. In fine, je bouclais le 2ème semi en 1'54 soit un magnifique "positive split" de 24 minutes (!) et mon plus mauvais chrono sur semi.

Je me souviens d'avoir été vexé par mon erreur, je me souviens même d'en avoir pleuré à l'arrivée. Il fût par la suite important pour moi de prendre ma revanche. Il m'aura fallu trois autres tentatives (Londres 2004, Paris 2013, Berlin 2013), pour 10 ans après, réaliser mon rêve et passer sous les 3 heures, par un beau dimanche de septembre en Allemagne.

mercredi 5 avril 2023

Marathon de Paris : Un nouveau record aux forceps

Suite à mon chrono au semi-marathon de Paris en 1:16:58, j'avais de grosses ambitions pour ce MdP, visant au minium un sub 2:45, voir même me rapprocher des 2:40. Sauf que quelques jours après le semi, le Covid m'a rattrapé pour la seconde fois. Rien à voir avec son premier passage qui m'avait "dézingué" pendant quinze jours, mais j'ai quand même perdu une bonne semaine d'entrainement à un moment clé de la préparation, sans compter la fatigue supplémentaire. 

Compte tenu de cette péripétie, l'objectif a été adapté, visant "seulement" un sub 2:45, soit tout de même 4 minutes de mieux que mon précédent record, comptant également sur l'apport des chaussures à plaque carbone.

Au final, je termine "ric-rac" dans l'objectif avec un chrono de 2:44:53, en m'étant accroché jusqu'au bout - Yes !

Quand t'es en PLS à l'arrivée ...


La course

Je ne me sentais pas en superforme la veille, et sur les premières centaines de mètres, les sensations sont mitigées. Au bout de 1km, je "lap" ma montre et découvre que sa mémoire est pleine si bien que je ne peux pas enregistrer ma course (!). En conséquence, j'ai effectué tout le marathon sans chrono, juste avec l'heure de ma montre. J'avais plus-ou-moins une idée de mes allures sans les connaître exactement, ce qui n'est franchement pas l'idéal quand on connait l'importance du pacing sur marathon. Ce fut donc pour l'essentiel un marathon couru à la sensation, et par rapport à l'allure cible d'un 2:44:59, ce n'est pas trop mal, comme le montre le graphique ci-dessous, avec un petit matelas d'avance constitué au fil des kilomètres.





Assez tôt dans la course (entre le 15ème et le 20ème), j'ai compris que la fin de parcours allait être compliquée, et j'ai commencé à compter les kilomètres restant à partir du 25ème, ce qui n'était pas du tout un bon signe ! Au 27ème, je me suis dit qu'il me restait 15 kilomètres, que j'avais une heure pour le faire, ce qui n'était pas gagné. Je suis arrivé à maintenir l'allure jusqu'au 35ème, et par contre la fin fût particulièrement dure. J'éprouvais de grosses douleurs musculaires aux quadriceps, le vent était de face et le parcours en faux plat montant semblait interminable. Même si j'ai ralenti, je ne me suis pas écroulé, réussissant à terminer tout juste sous les 2:45:00.

Au chaud dans le pack, place de la Bastille



Quelques remarques et questionnements
  • Un marathon de dimension internationale dont le départ est à 5 stations de métro de chez soi, c'est quand même l'idéal en termes de simplicité d'organisation, et beaucoup moins cher. Cela me donnerait presque envie de revenir l'année prochaine ;
  • La difficulté du parcours me semble moindre qu'à Boston ou New York, même si le 2ème semi n'est pas de tout repos, avec les passages dans les souterrains des quais, puis le faux plat montant des derniers kilomètres ;
  • J'avais le sentiment d'être très en jambe pour le semi, et beaucoup moins pour le marathon, mais pour quelles raisons ? Est-ce uniquement le Covid et / ou un affutage mal géré ?
  • La préparation d'un marathon de printemps me semble toujours plus compliquée qu'à l'automne, principalement compte-tenu des changements de temps ;
  • J'ai cherché à m'alimenter de façon plus conséquente sur les deux premières heures de course, sans constater un éventuel gain. Sinon, et comme d'habitude, c'est toujours quasi impossible pour moi d'ingérer quoi que ce soit durant les 10/15 derniers kilomètres ;
  • La fin de parcours dans le XVIème plutôt que dans le Bois de Boulogne me semble une très bonne chose. Alors qu'avant on terminait dans un no man's land, il y a désormais plus de spectateurs au moment où on en a le plus besoin.

Progression sur marathon

Depuis 2015, je me répète la même chose : je ne pourrai pas améliorer mon chrono, et à chaque fois je fais mieux ;-) Hormis le marathon de New York 2018 pour lequel je n'avais pas pu m'entraîner, j'ai toujours réussi à aller plus vite, comme résumé dans le graphique ci-dessous.




Ce chrono de 2:44:53 me semble potentiellement améliorable d'une à deux minutes pour les raisons suivantes :
  • La préparation fut perturbée par le Covid, à un moment important ;
  • Je n'étais pas dans un grand jour ;
  • Le parcours de Paris n'est pas des plus roulant ;
  • Les conditions météo de cette édition 2023 (vent, humidité) n'étaient pas des plus favorables.

Progression relative

Si moi-même j'ai amélioré mes chronos sur marathon, c'est aussi le cas des autres coureurs, ce qui relativise ma progression. Il y a 10 / 15 ans faire moins de 2h45 sur marathon était réservé à un club restreint de coureurs, qui s'est considérablement élargi ces dernières années. En comparant les résultats du Marathon de Paris de 2014 et de 2023, on constate en 9 ans un quasi-triplement en valeur absolue et un doublement en valeur relative :
  • En 2014 : 158 coureurs étaient sous les 2h45 pour 38.673 finishers, soit moins de 0,5% ;
  • En 2023 : 557 coureurs sont sous les 2h45 pour 50.756 finishers, soit plus de 1,0%.

La vrai question derrière ce constat est de comprendre pourquoi. J'y vois potentiellement les raisons suivantes :
  • Le confinement qui a conduit à plus de pratiquants ?
  • Un sport devenu "branché" grâce aux réseaux sociaux et des groupes comme Jolies Foulées ou TRC ?
  • Les chaussures à semelles carbones qui ont indéniablement un impact sur les performances.

Quelques anecdotes
  • Au départ, en étant en SAS préférentiel, j'étais placé juste derrière les élites, ce qui m'a permis d'apercevoir quelques "stars" comme Medhi Frère (qui termine 1er français), Benjamin Polin (équipe de France du 100km), Faustin Guigon (partenaire d'entrainement de Medhi Frère), ou encore Vincent Viet ;
  • Dans le métro du retour, je me retrouve avec Simon Dugué, dont j'apprécie particulièrement la chaine Youtube, et son ami Baptiste Chassagne (très récent champion de France de trail long), ce qui m'a donné l'occasion d'échanger avec eux quelques minutes pour mon plus grand plaisir.

Compex + Tour des Flandres :
La récup. peut commencer ;-)

vendredi 10 mars 2023

Semi de Paris - BOOM !

Ne surtout pas oublier d'arrêter sa montre sur la ligne d'arrivée !


Après deux trails sur ce début d'année pour s'amuser (Trail de Glazig et Trail Alpilles Glanum), les choses sérieuses sont arrivées avec le semi-marathon de Paris, qui est le rendez-vous du début d'année pour m'étalonner.

Je me savais bien préparé et il me semblait possible de faire tomber mon record de 2014 (1:20:59), espérant au mieux un chrono juste en dessous des 1:20:00.

Pour ne pas faire durer le suspense, je termine en 1:16:58, ce qui (pour mon modeste niveau) me semble tout simplement stratosphérique.


Comment l'expliquer ?

Non, je n'ai pris ni EPO, ni hormone de croissance, ni stéroïde, ni testostérone. En outre, je vais avoir 43 ans cette année, et il me semble évident que l'on ne progresse plus à cet âge là. Par contre et pour la première fois, j'ai couru avec des chaussures à plaque carbone, et je pense que cela fait une ENORME différence.

J'ai lu différents articles, pas toujours sourcés, qui indiquent un gain de temps de l'ordre de 1 à 3%, ce qui représente pour moi de 1 à 2,5 minutes sur semi. Et pour le marathon, c'est le double, soit potentiellement jusqu'à 5 minutes. Waouh !!!

En termes de préparation pure, après l'UTMB qui m'a demandé 6/8 semaines de récupération, j'ai repris progressivement l'entrainement en novembre. Pour la 1ère course, un 10k à Madrid le 31 décembre, j'étais un peu malade et aussi bloqué en course par le flux des coureurs, si bien que le chrono ne voulait pas dire grand-chose (39 minutes).  Aux trails de Glazig et de Glanum, j'ai obtenu de bons classements (respectivement 7ème et 10ème), mais sans connaitre la valeur des autres concurrents.

En termes de volume, le tableau ci-dessous atteste de la reprise progressive, pour culminer avec une semaine à 100km à S-3. Juste une remarque : parce que cela m'amuse, je fais une fois par semaine une séance sur home trainer en groupe (Summit Cycling). Sans cette séance, mon kilométrage serait plus important de 10 / 12 km par semaine.


Sinon, avec un problème de raideur musculaire à la reprise (piriforme ?), je me suis astreint à un travail très régulier d'étirements et de renforcement musculaire. Cela a probablement été un petit plus pour ce semi, mon hypothèse étant qu'avec un meilleur gainage, on optimise le renvoi d'énergie des plaques carbones.

En termes de poids, j'étais à 64,5 kg ce qui est convenable mais je peux encore perdre +/- 1,5 kg (et j'ai encore 4 semaines pour y arriver ;-). J'étais à 70,1 kg au 1er janvier, et il évident que ce ne sont pas les mêmes sensations cinq kilos en moins.

Enfin, coté travail, c'était plus calme c'est deux dernières semaines, et je devais vraisemblablement être bien reposé.


Analyse de ma course

Je suis parti sur un rythme plutôt rapide par rapport à mon objectif de 1:20:00 et je me suis dit que tôt au tard, ça allait craquer. Mais en fait non, ça a tenu jusqu'au bout, réussissant même à très légèrement accélérer tout au long du parcours, comment le montre l'analyse des temps ci-dessous.

A chaque kilomètre, je lapais ma montre, et j'avais du mal à croire aux chiffres qui s'affichaient. Ce n'est qu'au passage du 17ème que j'ai commencé à calculer. Passant en 1:02:00, je réalise qu'en étant même à 4 minutes au km pour les 4 derniers km, je serai en moins de 1:18 - Oh putain !

C'est aussi à partir de ce moment là que j'ai eu l'impression d'être vraiment dans le dur, et encore plus sur la toute fin de parcours, où je dois me faire dépasser par 3/4 coureurs. Pourtant, non je n'ai pas ralenti, étant en 3:35 sur ce dernier km.

Au moment de passer la ligne, j'arrête ma montre et 1:16:59 s'affiche. J'espère ne pas avoir appuyé trop tôt et que le chrono officiel sera lui aussi sous les 1:17:00, ce qui sera effectivement le cas, étant finisher selon le site internet de la course en 1:16:58. Oh, yes !

Petit bonus, je bats également mon record sur 10k, en 36:13, entre le 10ème et le 20ème (précédent record en 38:01 qui datait de 2015).


Mise en perspective

En 2014, avec un temps de 1:20:59, je terminais 283ème sur 32.912 finishers.

En 2023, avec un temps de 1:16:58, je termine 371ème sur 45.373 finishers.

Ainsi, et malgré 4 minutes de moins, mon classement relatif est quasiment le même, terminant en fin du premier centile (0,82 / 100 en 2023 Vs 0,86 / 100 en 2014).

On en déduit facilement que l'avant du peloton va plus vite, mais pourquoi ?

La réponse évidente est de mettre en avant la démocratisation des plaques carbones. Toutefois, cela ne me semble pas suffisant, le gain étant estimé à entre 1 et 3%, alors que mon chrono s'est amélioré de 5%.

Je suppose un plus grand intérêt pour la course à pied avec notamment les confinements qui ont renforcé sa pratique. Il en résulte une plus grande densité de coureurs chez ceux avec un profil compétiteurs. 


Des ambitions à la hausse pour le marathon de Paris

La prochaine course, c'est le marathon de Paris, et les ambitions sont naturellement à la hausse. Je me voyais bien améliorer mon PB de 1 minute et terminer en 2h48. Mais avec ce chrono de 1:16:58, je dois clairement viser plus haut. Lorsque l'on regarde le tableau de Jack Daniels (VDOT), le temps prédictif sur marathon pour un semi en 1:17 est de 2:41. Cela me semble très / trop ambitieux, passer sous les 2:45 serait déjà un énorme accomplissement. De surcroit, le vrai objectif 2023, c'est Leadville, et pas la peine de risquer la blessure en voulant décrocher la lune.


Petit retour sur les chaussures magiques 

Etant un fan depuis plusieurs années de la marque Saucony, c'est leur modèle à plaque carbone que j'ai choisi, à savoir l'Endorphin Pro 3.

Cela me faisait vraiment mal au c.. de payer 230 euros et j'ai attendu une remise d'un revendeur en ligne, pour ne débourser "que" 180 euros. Sachant que ces chaussures ont une durée de vie plus limitée, je n'ai effectué qu'un seul entrainement avant le semi-marathon de Paris (ce n'était probablement pas assez pour s'y habituer). Pour le reste, je courre tous mes entrainements avec des Saucony Kinavara, qui sont pour moi une très bonne paire de running. Elles sont légères, dynamiques, amortissantes, confortables, avec un prix très raisonnable ... bref à mon sens, elles n'ont que des qualités.

Saucony a récemment lancé la Endorphin Elite (300 euros !!!) qui selon leur discours marketing est bien évidemment encore plus performante, mais je ne vais pas craquer, la Pro 3 fait déjà bien le boulot ;-)

Par ailleurs, en termes de sensation, je ressens surtout l'amorti de la chaussure, bien plus que le renvoi d'énergie. En outre, et j'avais déjà eu cette impression avec les Ultra Glide de Salomon, leur profil incurvé me semble clairement favoriser le déroulé de ma foulée au sol.

Enfin, je n'ai quasiment pas eu de douleur musculaire post course, confirmant la réputation très amortissante des nouvelles mousses.


Pour l'autosatisfaction, évolution de mon PB sur semi-marathon

  • 2003 :    1:27:00
  • 2013 :    1:22:51
  • 2014 :    1:20:59
  • 2023 :    1:16:58


Protocole alimentaire / A se souvenir pour le marathon de Paris dans 4 semaines

Juste en pense-bête personnel :

  • Recharge glucidique à la maltodextrine de manioc (endur'active) : ok
  • Remplacer yaourt au lait par soja pour le petit déjeuner d'avant course : ok
  • Gel Maurten à la caféine : consistance compacte pas pratique à ingérer, gout très / trop sucré => Non validé, rester sur la version de base

dimanche 22 janvier 2023

Programme 2023 : All for Leadville !

 

Très très bonne nouvelle, la lotterie pour le trail de Leadville m'a été favorable. Je serai donc en aout prochain au départ d'un 100 miles pour la 3ème année consécutive.

Je garde un très bon souvenir de mon précédent séjour dans le Colorado, à l'occasion de la Transrockies en 2017. En outre, Leadville présente un profil plus roulant qu'à l'UTMB (4.800m de D+ Vs 10.000m) qui convient mieux à mon profil de coureur. C'est donc très enthousiaste que je vais me préparer à ce nouveau défi.

La particularité de cette course, c'est l'altitude de son tracé, qui est en permanence au dessus des 2.800m (!). Le point le plus haut est à 3.800m (Hope Pass), soit une bonne raison d'aller plus souvent à la montagne pour s'acclimater ;-) 

D'ici là, le début d'année sera identique à l'année dernière, avec le trail de Glazig en Bretagne puis le semi-marathon de Paris, qui me "force" à rester sérieux pendant l'hiver. 

Ensuite, j'enchainerai avec le marathon de Paris, pas pour battre mon record, mais au minimum pour passer sous les 3h.

Il y aura sinon un trail long de préparation pour Leadville, qui sera le 70k du Trail Festival de Montreux. Son profil est bien plus montagneux que Leadville (5.100m de D+), mais la date et la logistique m'ont fait choisir cette course.

Sinon, et comme l'année dernière, je m'autorise un petit plaisir en participant à l'Etape du Tour pour la 8ème fois (2011x2, 2012, 2013, 2015, 2019, 2022, 2023). Comme en 2022, pas d'objectif de performance, juste le plaisir de réaliser une grande journée de vélo sur des routes totalement fermées.

Après Leadville, je n'ai rien prévu car je sais désormais qu'il me faut au minimum 6 à 8 semaines pour digérer la "grosse" fatigue d'un ultra.


Le planning 2023 complet :

Trail de Glazig - Samedi 4 février et dimanche 5 février (C race)

Semi-marathon de Paris - Dimanche 5 mars (B race)

Marathon de Paris - Dimanche 2 avril (B race)

Ecotrail de Genève - Samedi 10 juin (B race)

L'Etape du Tour - Dimanche 9 juillet (C race)

Leadville - Samedi 19 août (A race)

Leadville, je reviens !

vendredi 6 janvier 2023

Bilan 2022 : La revanche

Après une année 2021 où j'étais ressorti très frustré de mon UTMB, 2022 m'aura permis de prendre ma revanche sur cet ultra, et c'est LA satisfaction de cette année.

Un bon résumé de 2022 :-)

Comme en 2021, il m'aura fallu 6/8 semaines pour totalement récupérer de ce 100 miles, et pour cette raison, je n'ai quasiment rien fait après.


Le résumé des courses

  • Janvier / Trail de Glazig (20k + 12k) : couru en sortie de Covid, j'ai surtout été content de constater que ce virus était derrière moi ;
  • Mars / Semi-marathon de Paris (1:22:11) : un chrono comparable aux précédents, preuve que j'arrive à me maintenir malgré mon passage en catégorie master ;
  • Avril / La Diagonale des Yvelines (50k) : première victoire en master, yes ! même si en vrai, c'était une course à saucissons ;
  • Mai / La MaXi-Race (88k) : un trail magnifique, avec un résultat un poil en dessous de mes espérances ;
  • Juillet / l'Etape du Tour (548ème) : une belle journée de vélo, la performance était secondaire ;
  • Aout / UTMB : un chrono sous les 30h qui suffit amplement à mon bonheur ;
  • Décembre / 10k de Madrid : malgré des conditions défavorables (rhum, surpoids, bouchons), j'arrive à descendre sous les 40 minutes.


Quelques moments marquants 

  • Paris-Normandie en vélo, c'est toujours sympa ;
  • La sortie vélo où je découvre au retour que le Galibier est fermé pour causse d'épreuve cyclo, si bien que l'entrainement prévu pour environ 135 km s'est transformé en raid solitaire de 210 km et 4.500m de D+ un jour de forte chaleur ...
  • La journée de l'Etape du Tour : levé à 5h30, couché à minuit, avec entre les deux, 30 km en vélo pour aller au départ, les 167 km de l'EdT, puis 20 km en courant pour retourner à la voiture (et 1.000m de D-), puis encore 6h30 de voiture pour retourner à Paris ; 
  • Une sortie trail dans les Alpilles mal préparée qui devait être de max 2h, pour finalement durer 3h30, en manque d'eau et en période de canicule ...

EdT terminée, je me change pour redescendre (en sneakers !)
de l'Alpe d'Huez à ma voiture :-)



Le volume annuel

J'ai moins couru que l'année dernière (-61h) principalement parce que j'ai fait beaucoup plus de vélo. J'adore rouler et l'achat d'un 2ème vélo m'a permis de plus facilement pratiquer les week-end, que je sois en Normandie ou à Paris. 

Dans une moindre mesure, le Covid en début d'année, et un tapering plus important en vue de l'UTMB ont également réduit le volume de course à pied. 

Globalement et avec 524h, c'est la 2ème fois que je dépasse les 500h, pas très loin de mon record de 2019. 


La suite ?

J'ai été refusé à la Western State, et sans running stones, je ne pourrai pas être retenu pour l'UTMB. Ma dernière chance pour un ultra, c'est Leadville, et la réponse c'est le 9 janvier. Wait & see ...


Je ne m'en lasse pas :-)



dimanche 11 septembre 2022

UTMB 2022 : sub-30h !

Après une première participation en 2021 où je m'étais efforcé de finir malgré de douloureuses ampoules aux pieds, j'aspirais à prendre ma revanche, avec un résultat en 2022 au-delà de mes espérances, passant sous les 30 heures, soit 7 heures de mieux que l'année passée (!). Pour faire une comparaison, je dirais qu'il y a le moins de 3h sur marathon et le moins de 30h sur UTMB : avec un tel chrono, on n'est clairement pas une star, mais on a déjà un niveau honorable. Il m'est certainement possible de faire mieux, mais contrairement à l'année dernière, cela me suffit désormais.

Au-delà du résultat, et contrairement à 2021, j'ai eu la double satisfaction (i) d'avoir été à l'aise et de prendre du plaisir pendant les 120 / 130 premiers km, et (ii) de réussir à courir les parties roulantes, même après 100 km. Cet UTMB m'a permis de me réconcilier avec cette distance - ça valait le coup de réessayer !

La vidéo de l'arrivée : heureux !


Quelques chiffres :

  • Temps de Kilian Jornet (1er) : 19:49:30 dont 16:13 d'arrêts, soit 8,63 km/h de moyenne
  • Mon temps : 29:18:10 dont 54:12 d'arrêts, soit 5,86 km/h de moyenne
  • Mon classement général / homme / catégorie : 137ème / 122ème / 33ème
  • Index UTMB : 650


Petit retour sur la préparation

Le principal changement a été de réaliser une vraie décharge en termes de volume d'entrainement, avec au moins 3 semaines entre le dernier bloc d'entrainement et le départ. Cela me semblait indispensable car l'année dernière, je m'étais retrouvé très entamé musculairement assez tôt dans la course. Concrètement, sur les 5 semaines avant l'UTMB, mon volume d'entrainement global est passé de 99 heures en 2021 à 80 heures en 2022, soit une réduction de 20%.

Par comparaison avec 2021, j'ai également fait beaucoup plus de vélo, pas forcément pour progresser, mais surtout car j'y prends beaucoup de plaisir.

En outre, et avec la fin du Covid, j'ai pu réaliser un programme de courses plus complet et mieux adapté, participant notamment à la MaXi-Race.

Néanmoins, tout n'a pas été parfait, et j'ai dû faire face à quelques soucis :
  • Le Covid, attrapé fin décembre, et qui m'a bien épuisé jusqu'à mi-janvier ;
  • Un épisode de fatigue en avril, où je suis resté tout un week-end à dormir ;
  • Une grosse raideur aux ischios de la jambe gauche apparue en juin, après la MaXi-Race et qui a disparu dans les derniers jours avant l'UTMB. 

C'était quoi l'objectif ?

En accord avec mon entraîneur, l'objectif était de réaliser entre 30 et 32h, soit 5 à 7h de moins que l'année dernière. En toute honnêteté, faire moins de 30h me semblait possible, mais un poil ambitieux, et je ne voulais pas que cela me stresse en course.

Débriefing à l'arrivée avec le coach


Pour éviter l'erreur de 2021 avec un départ trop rapide, je m'étais imprimé tous mes temps de passage pour m'assurer de les respecter en course, étant précisé que ces temps étaient calés sur la fourchette d'objectif entre 30 et 32h. 

Le déroulé de la course

Mal placé au départ

Juste avant le départ, je dépose mon sac d’allègement pour Courmayeur et constate tous les sacs déjà présents dans le gymnase. Je comprends alors que je risque d'être très mal placé au départ, ce qui fut exactement le cas ... Les 300/400 premiers mètres furent particulièrement "chiant", avec une succession de ralentissements, puis une file compacte de coureurs jusqu'aux Contamines, sans toutefois avoir l'impression de perdre beaucoup de temps. Sachant que j'étais 712ème au col de Voza, je devais vraisemblablement être aux alentours de la 1.000ème place au départ.

A mon sens, les organisateurs devraient mettre en place un 2ème sas, en plus de celui des élites, pour les coureurs ambitieux (par exemple indice UTMB > 600). Cela fluidifierait grandement le peloton, et ce serait aux bénéfices de tous. J'ai du mal à comprendre l'intérêt pour un coureur lent de ce mettre juste derrière les élites et de se faire doubler de façon continue sur les premiers kilomètres.

A noter que les conditions météo ont été quasiment parfaites tout au long de la course. Pendant toute la semaine, la pluie était annoncée pour la nuit, mais finalement pas une goutte, et surtout ni trop chaud en journée et ni trop froid durant la nuit.

De Chamonix (départ) aux Contamines (31 km) : la tête qui n'y est pas

Sur les premières heures, les sensations physiques ne sont pas mauvaises, je suis dans les temps sans forcer, mais bizarrement la tête n'y est pas. Je n'ai pas envie de courir et je me pose même la question d'abandonner. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi mon cerveau raisonnait de la sorte. Puis finalement, après les Contamines, tout est redevenu dans l'ordre mentalement.

Mon autre inquiétude sur ce début de course, c'est l'alimentation. Mon assistance ne pouvait pas se rendre aux Contamines, car tous les tickets de navette avaient été vendus (carton rouge à l'organisation sur ce point) et j'avais fait le choix de déposer la veille sur le parcours, caché sous des cailloux, mon ravito pour la nuit. Sauf qu'en course, j'ai été incapable de le retrouver. A-t-il été découvert ? Ai-je cherché à un mauvais endroit ? Pris de stress, je ne me suis pas attardé, si bien qu'en arrivant aux Contamines, j'ai fait main basse sur les mini-sneakers et les mini-mars pour ne pas me retrouver en hypoglycémie au milieu de la nuit. Ces bombes à sucres rapides n'étaient pas l'idéal mais cela à quand même fait l'affaire !

Des Contamines (31 km) à Courmayeur (80 km) : tout en gestion

Tout le monde le dit, la course commence à partir de Courmayeur, et aller trop vite avant, c'est la quasi-certitude de vivre des moments durs sur la 2ème partie de course. Comme mentionné précédemment, j'avais imprimé tous mes temps de passage et aux Chapieux, après 7h de course, j'étais à la minute près dans mes temps de passage, et à Courmayeur, j'avais "seulement" 16 minutes d'avance sur mon plan de marche. Surtout, j'avais l'impression de ne pas forcer et d'être beaucoup plus "frais" qu'en 2021.

De Courmayeur (80 km) à Champex (126 km) : jusqu'ici tout va bien

Cette section comporte de nombreuses parties roulantes où j'ai réussi à courir, et sans forcer je me  suis constitué un petit pécule qui ira jusqu'à près de 1h d'avance.

Au terme de cette 2ème participation, je réalise que l'UTMB est vraiment une épreuve hybride. Il faut de la puissance pour les montées et les descentes, mais il faut aussi des qualités de coureur pour avancer à bon rythme sur les parties roulantes. Me concernant, j'ai toujours manqué de puissance, que cela soit en vélo ou en course à pied, et sur cet UTMB, je me suis souvent fait doubler en montée, mais par contre, sur le plat, j'en ai aligné plus d'un ;-)

Dans les quelques péripéties de course, mon assistance est arrivée trop tard à Champex, ayant perdu du temps à trouver le départ de la navette dans Orsières (accès à Champex fermé pour les voitures). Franchement, cela n'a pas été préjudiciable pour la suite.

De Champex (126 km) à Vallorcine (153 km) : il faut maintenir l'avance

Je sais que la dernière partie à compter de tête-aux-vents m'est particulièrement défavorable, et qu'il me faut absolument conserver de l'avance sur mon tableau de marche. En conséquence, je scrute systématiquement mes temps de passage, et j'arrive presque à conserver mon heure d'avance, alors que je commence à être mis en difficulté, ce qui parait normal après 130 km de course.

Parallèlement, les problèmes gastriques débutent, avec du dégoût pour la nourriture solide et ayant l'impression que mon corps ne l'assimile plus.

Vue sur Trient (au milieu) et le col de la Forclaz (à droite)

De Vallorcine (153 km) à Chamonix (171 km) : à moi le sub-30h

A la sortie de Vallorcine, j'ai la conviction que sauf défaillance ou blessure, je devrais largement passer sous les 30h. Toutefois, cette section m'est particulièrement défavorable, trop raide, trop technique, surtout qu'avec la fatigue et la nuit, je perds de la lucidité dans ma lecture du terrain. 

Comme à chaque fois à cet endroit (CCC 2016, UTMB 2021, UTMB 2022), je me fais doubler. Au passage, je ne vois aucun plaisir dans cette section, et même plutôt du danger, avec un terrain où il est impossible de courir mais où il est par contre très très facile de se tordre une cheville. Pourquoi ne pas emprunter le même parcours qu'au marathon du Mont-Blanc, qui mène également à la Flègère ?

Pour situer mon temps de cette année sur cette section, je l'ai comparé à ceux précédents :

  • 4:04 à la CCC 2016 (gros coup de bambou dans la montée de Tête aux vents)
  • 5:50 à l'UTMB 2021 (obligé d'aller très lentement à cause d'ampoules)
  • 3:43 à l'UTMB 2022

Néanmoins, mon chrono de 2022 est lent. A titre de comparaison, un coureur qui était avec moi à Vallorcine à l'UTMB 2022 a mis 3:04 sur cette section, soit 39 minutes de moins que moi ...

Après des arrivées à deux heures du matin ou plus sur la CCC, la TDS et l'UTMB, je termine enfin pas trop tard (un peu après 11h du soir) et c'est clairement beaucoup plus sympa, avec encore de l'ambiance dans les rues de Chamonix.

Quelques éléments d'analyse

Le graphique ci-dessous montre mes écarts de temps par rapport à mon plan de marche pour terminer en 30 heures. On voit bien le départ conforme au plan, la constitution d'un matelas de sécurité en début de 2ème partie de parcours, puis le ralentissement sur la fin.


Sinon, pas de chance pour moi, je claque mon chrono l'année où la densité des coureurs sur le haut du classement est la plus forte de ces dernières éditions. Par exemple, Ugo Ferrari met 1 heure de moins qu'en 2021 (23:38 vs 24:35), et pourtant termine moins bien classé (26ème vs 18ème). Il y a eu moins d'abandons cette année chez les élites, peut-être notamment de part les conditions météos très favorables. Tout cela n'a pas fait mes affaires, car avec le même chrono et fonction des années, j'aurais pu terminer dans le top 100, comme le montre le graphique ci-dessous.

Années non reprises dans le graphique : course annulée en 2010 ; parcours raccourci en 2012 ; parcours modifié en 2017 ; parcours modifié en 2018 ; course annulée en 2020


Deux anecdotes

Hoka est là !

Hoka est devenu le sponsor titre de l'épreuve, et c'était quasi-impossible de ne pas s'en rendre compte. D'une part, leur boutique à l'entrée du village des exposants était juste énorme, et d'autre part, ils ont installé une animation lumineuse juste avant Notre-Dame-de-la-Gorge, où les coureurs devaient passer dans des cerceaux lumineux. C'était amusant.

Quasiment toute l'épreuve avec un même coureur

Du col de la Seigne jusqu'au pied de Tête-aux-Vents, j'ai fait la course avec un même coureur, sauf que nous n'avions pas exactement les mêmes qualités. Il me mettait la misère en montée et en descente, et j'arrivais à recoller sur les parties plates et en étant plus rapide aux ravitos. Il a déménagé de la Bretagne pour Chambéry et m'a indiqué que les activités comme le ski de randonnée l'avaient clairement aidé à passer en cap en trail. Je sais ce qu'il me reste à faire 😊.


What's next ?

Pour moi, et en toute modestie, il s'agit d'un aboutissement, et je n'ai pas l'intention de me tourner vers des épreuves du type Tor des Géants ou la Petite Trotte à Léon. Pourquoi pas refaire un UTMB, car je sais désormais que je peux y prendre du plaisir, mais ce ne sera pas à court terme, n'ayant pas de running stones. Cela pourrait être également un 100 miles plus roulant, comme les Américains savent le faire. J'ai une attirance pour Leadville mais mon coach m'a chauffé pour la Western State, me disant que j'étais chanceux au tirage au sort et qu'il avait un plan pour moi pour ne pas subir la chaleur. On verra ...

Sinon, dès lundi j'étais de retour au travail et il parait que j'avais la tête de quelqu'un de fatigué. Surprenant, non ?

Tout de même un peu fatigué après cet UTMB ....