mercredi 22 août 2018

TDS 2018 | Matériel obligatoire, mes conseils & astuces


Ce n'est pas la première fois que j'aborde ce thème, avec un précédent post au moment de la CCC 2016 où je m'étonnais de la taille très réduite de certains sacs, dont celui du vainqueur (post ici). Depuis, j'ai fait quelques recherches pour trouver comment il était possible d'optimiser son sac, et effectivement, il existe des astuces, plus ou moins à la limite du règlement. 

De mon point de vue, on peut "jouer" avec le règlement, dès lors que les conditions météo sont excellentes. A quoi bon transporter tout un barda qui va rester dans le fonds du sac durant l'intégralité de la course ? Par contre, et j'insiste, le matériel obligatoire n'est vraiment pas superflu, voir même insuffisant, en cas de mauvais temps.

L'idée de ce post est de vous faire partager mon optimisation de l'équipement dans le cadre de ma TDS 2018.

Le téléphone


Ce que dit le règlement de l'UTMB :


Téléphone mobile avec option permettant son utilisation dans les trois pays (mettre dans son répertoire les n° sécurité de l’organisation, garder son téléphone allumé, ne pas masquer son numéro et ne pas oublier de partir avec une batterie chargée)

(c) Amazon - Gstar BM50

Mon choix pour la TDS
D'une part, il me semble risqué d'emmener son smartphone dernier-cri compte-tenu des chutes possibles ou du mauvais temps, d'autre part, un smartphone s'est comparativement plus lourd qu'un téléphone basique (148 grammes pour l'Iphone 8).  En cherchant un peu, j'ai trouvé sur Amazon  le Gstar BM50. Il est minuscule, ne pèse que 20g, ne coûte qu'une vingtaine d'euros et surtout, il fonctionne !

Les lampes

Ce que dit le règlement de l'UTMB :
2 lampes en bon état de marche avec piles ou batterie de rechange pour chaque lampe
Recommandation : 200 lumens ou plus pour la lampe principale

L'astuce de François d'Haene 
C'est en regardant le live de l'UTMB 2017 que j'ai pu voir comment le futur vainqueur optimisait son poids de sac. Au premier ravitaillement après la nuit, il enlève sa "grosse lampe", et son assistance lui glisse une e+light de chez Petzl qui ne pèse que 27 grammes ! Le lien est ici (à partir de 1'05).

(c) Petzl - Modèle e+light


Mon choix pour la TDS
  • Partir avec 2 e+light ;
  • Prendre ma Tika RP dans mon sac d'allégement déposé au Cormet de Roselland (passage prévu vers 17 / 18h) ;
  • Remplacer ma Tika par ma Nao à l'assistance des Contamines (passage prévu vers 22 / 23h).

Le sur pantalon imperméable

Ce que dit le règlement de l'UTMB :
Surpantalon imperméable
(c) RaidLight - Pantalon Tyvek

Mon choix pour la TDS
Je distinguerai deux cas, fonction de la météo :
  • En cas de mauvais de temps, je jouerai la sécurité avec mon pantalon Bonatti, une valeur sûre de chez Salomon (147 grammes) ;
  • En cas de beau temps, c'est inutile, alors réduire autant que possible le poids de cet équipement. Le règlement ne prévoyant aucune contrainte technique  (Schermber ou RET), il est (à mon sens) possible d'être "border-line". J'ai trouvé sur le site de Raidlight un pantalon en tyvek (la matière que l'on utilise pour faire les combinaisons de protection pour la peinture). Il ne coûte pas grand-chose (20 euros), et surtout, il ne pèse rien (60 grammes). Il est annoncé comme déperlant, par contre, je ne me fais aucune illusion sur sa respirabilité.

Le pantalon ou collant de course

Ce que dit le règlement de l'UTMB :
Pantalon ou collant de course à jambes longues OU combinaison d’un collant et de chaussettes couvrant entièrement la jambe

L'astuce à ne plus faire
Certains élites empruntaient les collants de leurs copines, mais comme le règlement précise "collant de course" cela ne me semble plus possible.

(c) DIM

Mon choix pour la TDS
C'est un collant de course que j’emmènerai dans mon sac :
  • En cas de mauvais temps : ce sera un "vrai" corsaire de running de chez Nike. C'est celui que je porte habituellement en automne / hiver, il est très confortable mais un peu lourd avec toutes ses coutures et poches (164 grammes) ;
  • En cas de beau temps : un collant de chez Dynafit qui est plus une première couche qu'un vrai collant de course (88 grammes).

La veste

Ce que dit le règlement de l'UTMB :
Veste avec capuche permettant de supporter le mauvais temps en montagne et fabriquée avec une membrane imperméable* et respirante** (exemple Outdry)

*minimum conseillé 10 000 Schmerber

**RET conseillé inférieur à 13
  • la veste doit impérativement comporter une capuche intégrée ou attachée à la veste avec un système prévu d’origine par le fabricant ;
  • les coutures doivent être soudées ;
  • la veste ne doit pas avoir des parties composées d’un tissu non imperméable, mais les aérations ménagées par le fabricant (sous les bras, dans le dos), dès lors qu’elles ne nuisent pas de manière évidente à l’imperméabilité, sont acceptées ;
  • Il est de la responsabilité du coureur de juger, sur ces critères, si sa veste est adaptée au règlement et donc au mauvais temps en montagne, mais, lors d’un contrôle, l’appréciation du responsable du contrôle ou du commissaire de course l’emportera.





Mon choix pour la TDS
Je n'ai rien trouvé de plus léger que la veste Salomon S/Lab Hybrid. Elle est bien compatible UTMB (20.000 Schmerber) et c'était d'ailleurs celle des athlètes du team Salomon, lors de l'édition 2017 (Kilian Jornet et François D'Haene). Elle ne pèse que 90 grammes (!), ce qui est presque incroyable, tout comme son prix, incroyable lui aussi (250 euros).

(c) Inov'8 - Modèle Ultrashell

Le prix de la Salomon me semblant déraisonnable, je me suis rabattu sur l'Ultrashell Waterproof Jacket de chez Inov'8 qui est presque aussi légère (108g) mais bien moins chère (90 euros). Inov'8 indique sur son site qu'elle respecte les critères pour être acceptée comme équipement obligatoire sur les courses.

Ces vestes lights (qu'il s'agisse de la Salomon ou de la Inov'8) sont toutefois notoirement insuffisantes en cas de gros mauvais temps. J'ai déjà fait l'expérience de prendre la pluie à plus de 2.500m d'altitude pendant 2/3 heures, et là, c'est à mon sens une vrai veste d'alpinisme de 2,5 ou 3 couches qui s'impose. Le prix est élevé  mais peut vous sauver d'une hypothermie. Pour ma part, j'ai profité des fins de série au Vieux Campeur pour acquérir un modèle Gore-Tex de chez Millet (420g).

Le sac 

Ce que dit le règlement de l'UTMB :
Sac destiné à transporter le matériel obligatoire pendant la course

Le choix des élites

Il existe des sacs très légers, je pense notamment au S/Lab Sense Ultra 8 Set de chez Salomon (8 litres / 125g) et au Responsiv 10L de chez Raidlight (200g). Celui de Salomon était porté par les athlètes de la marque lors de l'UTMB 2017. Toutefois, lorsque je vois comment il était chargé / bourré, je m'interroge d'une part, sur le confort de portage, et d'autre part, sur la possibilité d'emmener plus qu'1 litre d'eau.

Le sac "bien bourré" de Kilian Jornet lors de l'UTMB 2017


Mon choix pour la TDS
  • En cas de mauvais temps : Ultra 10 de chez CamelBak (modèle 2016). C'était mon sac pour la CCC, il n'est pas léger (550g) mais il est confortable, et sa contenance est importante ;
  • En cas de beau temps : Adv Skin Set 12L de chez Salomon. Il est sensiblement plus léger (270g) sans être rikiki. Il y a deux flasques de 0,5L à l'avant et je rajouterai le cas échéant une flasque à l'arrière, mais je ne pense pas utiliser la poche à eau.

Le bonnet

Ce que dit le règlement de l'UTMB :
Bonnet

L'astuce de Nuria Picas
Nuria Picas a remporté l'Ultra-Trail World Tour 2014. Dans une vidéo sur Youtube, elle montre le contenu de son sac pour l'UTMB. Pour le bonnet, c'est un bonnet de douche qu'elle prend ! La vidéo est ici (6'10 pour le bonnet).

Mon choix pour la TDS
  • En cas de mauvais temps : bonnet de chez Odlo (22 grammes) ;
  • En cas de beau temps : bonnet de douche (4 grammes).

La seconde couche additionnelle

Ce que dit le règlement de l'UTMB :
Seconde couche chaude additionnelle : un vêtement seconde couche chaud à manches longues (coton exclu) d'un poids de 180g au minimum (homme, taille M)

OU la combinaison d'un sous-vêtement chaud à manches longues (première ou seconde couche, coton exclu) d'un poids de 110g au minimum (homme, taille M) et d'une veste coupe-vent* avec une protection déperlante durable (DWR protection)

*la veste coupe-vent ne remplace pas la veste obligatoire imperméable avec capuche, et vice versa

Mon choix pour la TDS
180g c'est 180g, pas de latitude de ce point de vue (même si je doute que les commissaires de course soient avec leur balance Terraillon en pleine montagne...). Par contre, on peut optimiser la taille (autant prendre une coupe près du corps qui limitera le tissu et donc le poids) et la place (en retenant un textile le plus compressible possible).

Mon choix sera le suivant : un baselayer de chez Odlo (160g en taille S).


Les gants

Ce que dit le règlement de l'UTMB :
Gants chauds et imperméables

Mon choix
  • En cas de mauvais temps : gants en laine acrylique (sèchent très rapidement) + surmoufles de chez Raidlight (31 + 21 grammes), + gants de rechanges lors de l'assistance ;
  • En cas de beau temps : gants en laine acrylique + gants en latex (31 + 10 grammes).

Autres équipements obligatoires :
  • Réserve d'eau minimum 1 litre ;
  • Casquette ou bandana ou Buff ;
  • Couverture de survie de 1,40m x 2m minimum ;
  • Réserve alimentaire - Recommandation : 800kcal (2gels + 2 barres énergétiques de 65g chacune) ;
  • Sifflet ;
  • Gobelet personnel 15cl minimum (bidons ou flasques avec bouchon non acceptés) ;
  • Pièce d’identité.

Kit canicule 
Peut être exigé par l’organisation, selon conditions météo
  • Lunettes de protection ;
  • Casquette saharienne ou toute combinaison permettant de couvrir entièrement la tête et la nuque ;
  • Crème solaire ;
  • Réserve d'eau minimum 2 litres.

Kit hivernal
Peut être exigé par l’organisation, selon conditions météo
  • Lunettes de protection ;
  • 3ème couche chaude (intermédiaire entre la 2ème couche et la veste imperméable) ;
  • Recommandation : polaire ou doudoune compressible ;
  • Chaussures de trail robustes et fermées (chaussures minimalistes ou ultralégères exclues).