vendredi 18 septembre 2015

The Program



Armstrong, c'est l'icone de ma jeunesse, celui qui dominait outrageusement lorsque j'ai commencé à vraiment m'intéresser au cyclisme. Armstrong donnait une telle impression de surpuissance physique et mentale que j'en étais admiratif. Une rage de vaincre qui ne pouvait qu'inspirait le respect de toute personne ambitieuse.

Par la suite, le masque est tombé. Armstrong n'était probablement pas le plus fort, mais très probablement le mieux préparé. Sa tricherie m'a évidemment beaucoup déçu, mais je continue de penser qu'il s'agit d'un sportif remarquable dans la façon dont il construisait ses victoires, avec une approche globale / transversale de la performance. Il n'était pas que le leader de son équipe, il en était également le manager.

J'étais très impatient d'allez regarder The Program, pour voir comment tout cela allait être raconté. Le film va de son arrivée en Europe au début des années 90 jusqu'à son interview avec Oprah Winfrey en 2013. 

Comme souvent lorsque j'attends beaucoup d'un film, j'en suis ressorti déçu. Pourquoi ? 
  • Il n'est jamais évident de faire des scènes de sport réalistes. Là, il a été fait le choix de mêler images d'archives et reconstitutions, pour un résultat que je trouve moyen. Idem pour les podiums du Tour de France, avec les acteurs incrustés sur des images réelles des Champs-Elysées ; 
  • Le film concentre 20 ans de carrière en 103 minutes, et il n'était donc pas possible de tout raconter. Toutefois, on peut s'étonner de certains oublis. Je pense particulièrement aux révélations de l'Equipe en 2005 et à la contribution de Pierre Ballester. En outre, certains faits sont mal racontés, comme notamment les accrochages avec Christophe Bassons et Gilberto Simoni ; 
  • Armstrong est incarné par Ben Forster et sa performance a d'une façon générale été jugée positivement par la critique. Pourtant, son interprétation n'est pas en phase avec l'image que j'ai d'Armstrong. Cette détermination, cette orgueil, cette ambition,  je ne l'ai pas ressenti ;
  • Le film raconte l'histoire d'Armstrong en étant au plus près des faits réels. Par contre, il n'y a pas de sens particulier donné à toute cette histoire. De la part de Stephen Frears, je m'attendais à un film plus ambitieux qu'une succession de faits.
Sinon, j'ai été très surpris de voir le nom de Guillaume Canet à l'affiche du film. Avec ses cheveux teints et son anglais parlé avec un fort accent italien, j'ai d'ailleurs mis quelques minutes à le reconnaître dans son rôle du Dr Ferrari, l'entraîneur d'Armstrong. Son interprétation est sûrement trop excessive par rapport au vrai personnage, mais néanmoins très amusante.