mercredi 17 avril 2024

Marathon de Paris 2024 : Déçu, mais pas abattu

J'ai tenté et ce n'est pas passé :-(


Il fallait que cela arrive ... pour la première fois en 12 marathons, je n'ai pas réussi à améliorer mon temps. Je termine en 2:46:54, soit deux minutes de plus qu'en 2023 (2:44:53). C'est 1,2% de plus et c'est évidemment une (petite) déception même si c'est quand même mon 2ème meilleur chrono sur la distance.

Je croyais possible d'améliorer mon chrono, notamment pour les raisons suivantes :

  • En 2023, j'avais attrapé le Covid à 3 semaines du marathon, ce qui m'avait pénalisé contrairement à cette année où j'ai juste été malade un week-end début janvier ;
  • Des volumes d'entrainement globalement supérieurs à ceux de 2023 (cf. graphique ci-dessous). La méthode chinoise n'a pas marché ;-)
  • Pas mal de KOM sur Strava en course à pied, et des séances d'indoor cycling chez Summit Cycle où j'égalais mes meilleurs scores de puissance malgré une pratique très limitée du vélo ;
  • Un bon résultat à l'Ecotrail 30k, où venu dans l'idée de faire une séance longue, je m'étais pris au jeu, avec une superbe remontée, et une première place dans ma catégorie d'âge. Aussi, je croyais que cette séance dure positionnée à 3 semaines du marathon était un bon choix pour générer un pic de forme pour le MdP.



Le déroulé de la course

Je suis parti sur un rythme sur lequel je me sentais à l'aise et je me suis retrouvé dans les allures pour terminer en 2h45 (03:55 par kilomètre). Sans marge de manœuvre, je savais que la fin de course allait être compliquée mais je ne voulais pas non plus me mettre dans le dur trop tôt.

Comme le montre le graphique ci-dessous, j'ai été bien jusqu'au 30ème kilomètre. Puis des douleurs musculaires très vives sont apparues sur la partie externe des deux cuisses (en symétrique). A partir du 33 / 34ème kilomètre, les douleurs étaient vraiment trop fortes pour mettre la même intensité dans l'effort. J'ai géré comme je pouvais, et je pensais terminer en plus de 2h50, mais finalement, j'ai limité tant bien que mal la casse avec un temps de 2:46:54. Comme souvent par le passé, j'ai eu l'impression de considérablement ralentir, alors qu'au final j'étais encore à 14 km/h.

En outre, et comme le montre le graphique ci-dessous, si j'ai réussi l'année dernière à passer sous les 2:45, c'est notamment en me constituant un petit pécule d'avance dès le début de course et en ralentissant moins fortement après le 35ème.





Les raisons potentielles de cette contre-performance

Je pense que la première des raisons est liée à mon niveau de forme général fin 2022, qui était particulièrement bon. Initialement, je n'avais pas spécialement prévu de courir le marathon de Paris 2023 mais me sentant vraiment bien en décembre, je m'étais dit qu'il y avait un bon coup à jouer et mon intuition avait été la bonne, améliorant mon chrono sur semi puis sur marathon. Par opposition, l'automne 2023 a été compliqué, tombant plusieurs fois malade, et débutant très certainement ma préparation un bon cran en dessous de l'année précédente.

Les autres raisons potentielles sont listées ci-dessous, même si leur impact me semble moindre :

  • Je n'ai fait qu'une seule sortie dans mes chaussures avant le marathon. Serait-ce ce manque de kilomètres dans cette paire qui a provoqué les douleurs musculaires ?
  • Avec un poids de corps de 65,5 kg, j'étais bien 1 kg au dessus de l'année dernière, et 2 kg au dessus de ce que j'ai pu être précédemment au départ d'un marathon ;
  • Je n'étais pas dans une super forme générale juste avant le marathon, me sentant un peu enrhumé la veille.

De façon plus générale, et sans me chercher d'excuse, je pense que le parcours du MdP n'est pas simple. Il y a plus de dénivelé qu'à Berlin ou Chicago, et surtout la dernière difficulté située au 35ème kilomètre finit de vous achever.


Comment positiver ?

La bonne, la très bonne nouvelle, c'est que ce chrono me qualifie à 99,9% pour le marathon de Boston 2025. J'aurai 45 ans l'année prochaine, soit un temps requis de 3h20 pour se qualifier. Avec mon 2h46, j'ai plus de 30 minutes d'avance, ça devrait passer crème.


Les anecdotes de course

Pour l'anecdote, j'ai croisé pas mal de monde sur ce marathon de Paris, et notamment :

  • L'entrepreneur Théo Lion de Coudac, croisé en me rendant au sas de départ ;
  • Olivier Maria, adepte du low-carb (sa chaine youtube est ici) ;
  • Etienne Ca, connu sur Tik Tok, qui interrogeait des coureurs à l'arrivée ;
  • Antoine de Wilde, doublé pendant la course, qui a épaissi depuis ses meilleures années et qui réalise un très beau positif split (1h25 au semi, 3h20 à l'arrivée) ;
  • Enfin, en regardant mes photos du marathon, je me suis rendu compte que j'avais couru à cotés d'Alex de la chaine Youtube Vélo Chinois (chaine ici), en t-shirt bleu et casquette blanche sur la photo ci-dessous.

Jusque-là tout va bien ....



Quelques chiffres :

Temps officiel : 2:46:54
1er semi : 1:22:33
2ème semi : 1:24:21

Classement général : 575 / 53.818
Classement homme : 560 / 39.173
Classement catégorie (M1) : 69 / 5.029

Sinon, la densité sous les 2h45 a sensiblement progressé depuis quelques années, c'est impressionnant :
  • En 2016 : 163 coureurs étaient sous ce chrono (pour 41.796 finishers)
  • En 2018 : 205 coureurs (42.094)
  • En 2019 : 292 coureurs (47.995)
  • En 2022 : 364 coureurs (34.365)
  • En 2023 : 559 coureurs (50.780)
  • En 2024 : 480 coureurs (53.818)
Le nombre de sub-2:45 a donc était était multiplié entre 2x et 3x, alors que le nombre total de participants n'a progressé que de 25%.