jeudi 7 juin 2018

Compte rendu | Trail du Gypaète 2018



En m'inscrivant à ce trail du Gypaete, je recherchais avant tout une course pour préparer la TDS, et ce fut in fine une agréable surprise, avec en particulier un très beau parcours. Ce trail alpin gagne à être connu, et j'espère y apporter ma modeste contribution à travers ce post.

Coté performance et s'agissant d'une course préparatoire, il n'y avait aucun objectif de chrono ou de classement, même si je ne suis pas passé loin du podium.

Le parcours : magnifique

La course se déroule autour de la chaîne du Bargy, en Haute-Savoie, non loin de la ville d'Annemasse. J'étais inscrit sur le grand parcours (72 km), mais il existe aussi un 53 km (la Gypaète), un 30 km (la Circaète) et un 13 km (la P'tiote).

J'ai beaucoup aimé le parcours et plus particulièrement :

(i) Les plateaux de Cenise et de Solaison
Ils sont différents (l'un est sauvage, l'autre habité) mais tous les deux m'ont marqué par leur beauté.

(ii) Les névés
J'ai trouvé "rigolo" ces passages dans des parties enneigées.

(iii) La pointe d'Andey
Depuis son sommet, la vue sur la vallée est magnifique (par contre, la montée pour y accéder est bien raide ;-).

(iv) La chartreuse du Reposoir
Ce bâtiment religieux, situé dans un cirque et avec un lac à son pied, dégage quelque chose de fort, même pour moi qui ne suis pas croyant.

(v) Le passage sur une ligne de crête au niveau de l'aiguille verte
Je trouve toujours impressionnant de courir sur une ligne de crête, avec quasiment le vide à droite et à gauche.


L'un des passages en course à travers un névé

Finalement, j'ai été étonné du faible nombre de participants (92 finishers sur le 72 km, 128 sur le 53 km), mais il est vrai qu'autour du Mont-Blanc, la concurrence est rude, notamment avec la Maxi-Race d'Annecy située une semaine avant.

Le seul reproche que l'on peut objectivement adresser concerne le départ :
  • Pourquoi si tôt ? 4h30 du matin, ça pique !
  • Pourquoi ne pas regrouper le départ et l'arrivée au même endroit ? Cela éviterait de devoir prendre une navette à 3h45 du matin ...
  • Pourquoi courir les premiers kilomètres sur du plat et en zone urbaine ? C'est l'anti-thèse totale du trail ...

Ma course : au pied du podium

Je termine 4ème de la course (la place du con ;-) en 10h24 à 1h du premier et à 18 minutes du 3ème. Même si le classement n’était pas un objectif, c'est quand même un peu rageant de passer si près du podium. Toutefois, je pense qu'il n'y a pas de regrets à avoir, les 3 devant étaient intrinsèquement plus forts que moi :
  • Le premier a terminé 19ème de l'UTMB 2017 et a gagné l'Echapée Belle (ah oui, quand même) ;
  • Le deuxième a terminé 24ème de la TDS 2017 ;
  • Le troisième a terminé 69ème de la TDS 2017.
Sur le déroulé de la course, je suis parti prudemment, si bien que j'étais sur les premiers kilomètres aux alentours de la 25ème place. Je double par la suite pas mal de coureurs et on m'annonce 4ème au 40ème kilomètre. Par la suite, j'apprends que j'ai 15/20 minutes de retard sur le 3ème et comprends que cela va être compliqué, sauf défaillance, de monter sur le podium. Et c'est effectivement, ce qui s'est passé.

Pêle-mêle, quelques autres points marquants de ma course :
  • Pour la première fois, j’ai pris des bâtons, et j’ai trouvé que c’était un vrai plus. Les montées sont plus faciles et on s’économise les jambes ; 
  • Pas de problème de cheville, j’ai été particulièrement vigilant. Cela m'a probablement coûté du temps dans les descentes, mais je n'avais pas le choix ;
  • J'ai fait la course avec deux flasques de 50cl plutôt qu'un camelback de 1,5l et cela me semble insuffisant lorsqu'il fait chaud, comme c'était le cas pour cette course.
Enfin, un grand merci à tous les bénévoles qui étaient aux petits soins pour les coureurs. Le service était royal aux ravitaillements. Je leur confiais mes flasques, ils s'occupaient de les remplir et pendant ce temps là, je pouvais (tranquillement) me restaurer.


Début des reconnaissances pour la TDS

Avec la course qui se déroulait le samedi, j'ai profité du dimanche pour aller reconnaître la dernière descente de la TDS qui va du col de Tricot au village des Houches. Les jambes étaient encore lourdes de la veille, et la reconnaissance a été effectuée en marchant. Cette descente ne m'a pas semblé plus dure qu'une autre, mais après 110km le jour de la TDS, cela risque d'être une autre histoire ...

Vue depuis le Col de Tricot - la neige est encore bien présente en ce début juin