mardi 1 novembre 2011

Bon "Runner" et bon "Rider" à la fois ?

Pour le 1er post, un sujet directement en lien avec le titre du blog : les marathoniens sont-ils de bons cyclistes et réciproquement ? Difficile de le savoir pour les marathoniens (Que ferait Gebrselassie dans l’Alpe d’Huez ? Mieux que Pantani ?), par contre pas mal d’anciens pros du vélo se sont essayés au marathon. Voici quelque temps trouvés sur le net, classés par ordre décroissant :

Stephen Roche : 4:21:09 (NY 2008)
Chris Boardman : 3:19:27 (Londres 2009)
Lance Armstrong : 2:46:42 (NY 2007)
Laurent Jalabert : 2:45:52 (Barcelone 2007)
Rolf Aldag: 2:42:54 (Hambourg 2006)
Laurent Dufaux : 2:40:14 (Genêve 2009)
Abraham Olano : 2:39:19 (San Sebastien 2006)
Laurent Brochard : 2:36:15 (Vannes 2009)
Yannick Djouadi : 2:27:06 (Sénart 2004)
Victor Gonzalo : 2:21:55 (Berlin 2007)

Ces temps appellent plusieurs constats mais avant tout, il convient de souligner leur principale limite qui est de ne pas traduire nécessairement le potentiel maximum des cyclistes car réalisés le plus souvent après 35 ans (quoique, Carlos Lopes a battu le record du monde du marathon à 38 ans). Par contre, on peut supposer que de part leur esprit de compétition, ces temps correspondent bien à leur potentiel du moment.

Ces temps sont pour la plupart très honorables et ont permis à certains de figurer dans les places d’honneur (Brochard 2ème à Vannes, Dufaux 3ème à Genêve), mais ils sont toutefois très loin de l’élite mondiale. Le temps d’Armstrong est par exemple supérieur de 35% au record mondial de Makau !

On remarque également que ces temps sont réalisés par des rouleurs et / ou grimpeurs, ce qui laisse supposer une bonne VO2 max. Par curiosité, il serait intéressant de connaître les temps de sprinters au physique massif comme Zabel ou Cippolini.

Par ailleurs, les meilleurs marathoniens ne sont pas ceux qui ont eu les meilleurs résultats en vélo. On peut même se demander si Victor Gonzalo (Pro chez Reynolds en 1989 et chez Banesto en 1990) ne s’est pas trompé de sport car moins de 2h25 à 40 ans, c’est pas mal du tout …

Il est à noter le parcours de Yannick Djouadi qui a renoncé dans un premier temps à une carrière de cycliste professionnel (suite à un arrêt prolongé lié aux effets secondaires d’un vaccin contre l’hépatite B) puis qui s’est lancé dans la course à pied avec un certain succès puisqu’il est devenu champion du monde du 100 km (Séoul, 2006) !

Pour le plaisir de savoir si je suis meilleur « rider » ou « runner », je me suis livré à un exercice tout simple : comparer mes meilleures performances marathon et vélo avec les meilleurs mondiaux.

L’étape du tour – Acte 1 (Modane - Alpe d'Huez)

Mon temps : 4:50:36
Temps du vainqueur : 3:13:25 (Pierre Rolland)
Ecart en % : +50%

Marathon :

PB : 3:11:55
RM : 2:03:38 (Patrick Makau, Berlin 2011)
Ecart en % : +55%

Alors que je me considère meilleur « runner » que « rider », les résultats sont inverses. J'avance deux explications :

1. Mon temps marathon ne reflète pas tout mon potentiel de runner. En prenant comme référence le 10 km, l’écart de performance se réduit à 48%.
2. Le temps vélo a été pris sur une étape de montagne, ce qui de par mon potentiel aérobie avantage comparativement le vélo.